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  • 12/02/2024
Avec Arlette Chabot et Eric Revel

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-02-12##

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News
Transcription
00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 - Il est 8h24, le droit du sol pourrait être supprimé à Mayotte.
00:09 C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
00:12 Alors après il y a débat parce que...
00:14 Comment l'appliquer ?
00:15 Bon déjà, est-ce qu'il faut l'appliquer ?
00:17 Et puis comment l'appliquer ?
00:19 Il faudrait revoir la Constitution.
00:21 Non, nous disait une spécialiste tout à l'heure, Anne-Marie Lepourrier, qui était avec nous.
00:25 Qu'est-ce que ça suscite comme commentaire ?
00:28 Dites-le franchement, Éric Ravel.
00:30 - Je pense que vu l'état de Mayotte,
00:33 qui faisait partie des Comores il n'y a encore pas si longtemps,
00:36 vu le flot ininterrompu de migrants clandestins,
00:41 je vous rappelle quand même que dans la capitale de Mayotte,
00:45 il y a un hôpital, c'est la première maternité de France.
00:49 C'est la première maternité de France.
00:51 Tellement que de travailleurs, de travailleuses,
00:54 plutôt immigrées qui viennent des Comores notamment, viennent accoucher.
00:57 Donc, le droit du sol c'est la vraie, je pense, bonne idée.
01:00 D'ailleurs, on peut se demander pourquoi le gouvernement n'a pas mis en place plus tôt.
01:03 Maintenant, il ne faut peut-être pas modifier la Constitution,
01:05 il faut sans doute, mais Arlette est plus calée que moi,
01:08 3/5ème du Congrès, sénateur, député,
01:11 qui voterait cette révision pour que ça soit appliqué.
01:15 Donc, on va voir si c'est appliqué et applicable.
01:19 Mais surtout, on peut se demander pourquoi le gouvernement,
01:22 et Macron, Emmanuel, président de la République,
01:24 ont mis autant de temps pour mettre cette mesure en place,
01:27 et se demander aussi,
01:29 puisque maintenant on a un pacte asile-migration qui nous vient de Bruxelles,
01:32 et qui va être appliqué au-delà de la loi immigration française,
01:35 s'il ne faudrait pas l'appliquer à l'ensemble du territoire français ?
01:39 Alors, je sais que ça met la gauche en ébullition,
01:42 que la droite et, on me dit, l'extrême droite applaudissent des deux mains,
01:46 mais franchement, on peut se poser la question.
01:48 Est-ce que le droit du sol n'est pas l'arme absolue
01:51 contre les transpositions de directives migratoires de Bruxelles, par exemple ?
01:55 Arlette Chabot ?
01:56 - C'est vrai que cette disposition avait été évoquée dès 2005
02:00 par un certain François Baroin,
02:02 qui était ministre de l'Outre-mer,
02:03 qui s'interrogeait sur, effectivement,
02:06 la limitation ou la suppression du droit du sol,
02:10 effectivement, à Mayotte,
02:11 ce qui veut dire que la situation, effectivement, elle n'est pas nouvelle.
02:14 On avait même imaginé, certains gouvernements,
02:17 l'extra-territorialité, justement,
02:22 de cette maternité, qui est la plus grande de France,
02:25 pour limiter, effectivement,
02:27 l'attraction que suscite
02:30 l'accouchement en France,
02:34 sur territoire français,
02:36 qui donne la nationalité française.
02:38 Donc, c'est pas nouveau.
02:39 Le gouvernement aussi avait limité, on le sait, l'accès à la nationalité.
02:43 Il fallait que l'enfant soit né,
02:45 qu'il y ait un parent qui soit français,
02:47 depuis plus de trois mois,
02:49 pour, effectivement, acquérir la nationalité.
02:51 Donc, on a essayé beaucoup de choses
02:53 pour réduire, effectivement, encore une fois,
02:56 l'attractivité de Mayotte.
02:59 Bon, alors, le débat sur la Constitution,
03:01 effectivement, la nécessité de réforme constitutionnelle est posée.
03:05 C'est sûr, ça, les juristes vont discuter.
03:09 Il y a aussi, surtout, le problème politique.
03:12 La gauche, évidemment, proteste.
03:13 On met un terme à une tradition française,
03:16 à l'histoire de France,
03:18 donc, ils protestent.
03:19 Et la droite applaudit.
03:21 - Alors, on est parti de la droite,
03:23 parce que, par exemple, le Rassemblement National dit
03:26 "Nous, cette suppression du droit du sol,
03:30 ça ne doit pas être que pour Mayotte,
03:31 ça doit être pour tout territoire."
03:32 - Exactement, c'est ce que j'allais dire.
03:33 - Sinon, on ne votera pas, finalement.
03:34 - Absolument.
03:35 - C'est ce qui est sous-entendu.
03:36 - Mais, si la droite applaudit l'idée,
03:37 c'était un projet d'Eric Ciotti.
03:39 Donc, franchement, sur Mayotte.
03:42 - Très bien.
03:43 Après, effectivement, il va y avoir suranchère à droite.
03:45 On peut s'interroger, quand même, sur, effectivement,
03:48 la volonté de Gérald Darmanin, vous savez,
03:50 sur la modification du Code de nationalité.
03:52 C'était une des dispositions de la loi immigration
03:55 qui a été retoquée par le Conseil constitutionnel.
03:58 Donc, on voit bien qu'il y a, là aussi,
04:01 nécessité, compte tenu de la situation à Mayotte,
04:04 qui est épouvantable pour les habitants, quand même.
04:06 Épouvantable, invivable.
04:08 Et puis, la volonté d'envoyer, encore une fois,
04:10 des signes à la droite, des signaux à la droite.
04:12 Mais, ce n'est pas aussi facile que ça, comme vous le disiez,
04:14 parce qu'il y aura volonté de dire,
04:16 "Bah, regardez la Guyane, c'est exactement..."
04:19 - Oui, ce que nous expliquait l'invité, tout à l'heure,
04:21 à 8h moins le quart.
04:22 - Évidemment, donc, pourquoi ne pas étendre...
04:24 - Certains passent le fleuve pour venir accoucher en France.
04:27 - Absolument. Donc, c'est aussi difficile en Guyane,
04:29 c'est connu depuis longtemps.
04:30 Donc, pourquoi pas étendre
04:32 et aller jusqu'à une modification complète
04:35 de la règle française.
04:36 - Oui, c'est ce que je suggérais.
04:38 - Vous êtes extrémiste sur ce sujet.
04:40 - Oui, forcément, forcément.
04:42 Quand on est... Oui, on est toujours extrémiste.
04:44 Mais, ça me fait rire, maintenant, comme Zé Chirac,
04:46 ça m'a touché, ne sans faire bouger l'autre.
04:48 - Bah, dis donc !
04:49 - Oui, je m'en forme.
04:50 - Il est temps pour dire ça.
04:52 - Juste, juste.
04:53 Après, le diable est dans les détails.
04:55 Imaginez une femme immigrée clandestine
04:59 qui arrive enceinte de 8 mois à 3/4,
05:02 qui arrive à Mayotte.
05:04 Elle accouche à Mayotte.
05:06 Son gamin de 15 jours, 3 semaines, vous l'expulsez ?
05:09 - Oui.
05:10 - Et puis, je vais vous dire, l'autre souci,
05:12 c'est l'accessibilité.
05:14 J'ai entendu que, aussi, Gérald Darmanin
05:15 veut mettre des filets pour empêcher les bateaux.
05:17 - Oui.
05:18 - Vous parliez de la Guyane.
05:19 Je connais un peu la situation.
05:20 Le fleuve, il s'appelle l'Oyapoc.
05:22 Il sépare la Guyane du Brésil.
05:24 Alors, vous avez des patrouilles de gendarmes français
05:26 qui patrouillent pour éviter.
05:28 Mais, en fait, c'est une passoire.
05:30 C'est pire que Schengen, en réalité.
05:31 Parce que l'Oyapoc, vous le passez comme vous voulez,
05:33 c'est la frontière maritime, enfin fluviale,
05:36 entre le Brésil et la France.
05:38 Bon, et bien, vous arrivez en Guyane
05:39 comme vous voulez aussi.
05:40 - Bon, en tout cas, voilà, le débat est lancé.
05:43 On va en parler dans un instant avec Jean-Jacques Bourdin
05:46 qui reçoit Alexis Corbière de la France Insoumise.
05:49 Et puis, vous pouvez réagir sur tous les sujets
05:51 que vous avez entendus.
05:52 Greta Thunberg, bien sûr, tout à l'heure,
05:54 ce droit du sol.
05:55 Et pourquoi pas aussi le sondage sur les Européennes.
05:58 Il est 8h30.
05:59 Bonne journée.

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