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00:00 (Générique)
00:04 Très bon début de journée avec ici le 6/9, Gare Lauser, c'est ça qui nous intéresse,
00:08 c'est ça qui nous motive.
00:09 À 8h15, il est temps d'accueillir notre grande invitée en studio avec nous
00:14 quand un péresse d'études est là, c'est le maire de Saint-Gilles.
00:16 Oui, bonjour Edi Valadier.
00:17 Bonjour.
00:18 Merci d'être avec nous.
00:19 Vous venez donc de passer un deal en quelque sorte hier avec une étudiante en médecine.
00:25 Vous allez financer ses 4 dernières années d'études et en contrepartie,
00:28 elle s'engage à exercer à Saint-Gilles après son diplôme.
00:32 Donc, pour vos habitants, question simple,
00:36 ils pourront prendre rendez-vous avec elle dans combien de temps exactement ?
00:39 Assez rapidement, vous le disiez vous-même, il lui reste 4 ans d'études.
00:42 Donc, dans 4 ans, elle s'est engagée à s'installer à Saint-Gilles.
00:46 On le sait, aujourd'hui, près de 80% du territoire national est en souffrance médicale.
00:53 Le parcours de soins pour les patients est de plus en plus difficile.
00:57 Les médecins qui partent à la retraite sont rarement renouvelés.
01:02 Il convenait que la ville de Saint-Gilles agisse.
01:04 Oui, mais ce qu'il faut dire aussi, c'est que Saint-Gilles n'est pas un désert médical proprement dit.
01:08 En tout cas, vous avez 9 généralistes en ce moment à Saint-Gilles.
01:11 Oui.
01:11 C'est pas ce qu'on pourrait appeler un désert.
01:13 Alors, effectivement, cette souffrance médicale,
01:16 elle a cru au fil des années sur notre territoire national.
01:19 Ça a d'abord touché les territoires extrêmement ruraux,
01:23 puis les villes moyennes,
01:24 puis les villes de plus grande importance comme la ville de Saint-Gilles.
01:28 On est classé en zone d'intervention prioritaire.
01:31 En 2022, nous avions moins de médecins qu'aujourd'hui,
01:35 parce qu'entre-temps, également, avec la région Occitanie et sa présidente Carole Delga,
01:40 on a ouvert une maison de santé, Ma Santé Ma Région,
01:43 qui nous a permis, au mois d'avril, d'accueillir deux nouveaux médecins.
01:46 Ce qui fait qu'effectivement, on en a neuf.
01:48 Mais je sais que j'aurai d'autres médecins qui vont partir à la retraite dans les prochaines années.
01:51 J'anticipe.
01:52 Vous avez donc neuf médecins pour 13 500 habitants, à peu près.
01:55 Ce qui fait une moyenne par médecin de 1500 patients, si je ne dis pas de bêtises.
02:00 Oui, c'est ça.
02:01 Il faut maintenir ce nombre de médecins.
02:04 Sachant qu'un quart des médecins en France ont à peu près 2000 patients.
02:07 Donc vous êtes assez en dessous quand même de cette donnée nationale.
02:12 Pour en revenir à cette jeune étudiante,
02:14 on l'a dit, qui s'appelle Astrid Tempère,
02:17 elle est censée exercer à Saint-Gilles.
02:18 Vous le disiez tout à l'heure.
02:19 Aussi longtemps que vous l'aurez aidée,
02:20 c'est-à-dire quatre ans, on l'a dit aussi.
02:22 Mais si le deal n'est pas respecté, elle doit rembourser.
02:25 Mais là, qui va l'obliger à rembourser ?
02:27 Si jamais...
02:28 Ça sera la Ville.
02:30 Astrid Tempère, elle sera contribuable si elle n'exerçait pas à Saint-Gilles.
02:35 Mais ce que je ne crois pas.
02:36 Elle exercerait ailleurs.
02:37 Et la Ville se ferait rembourser les finances qu'elle lui a accordées pour exercer ses études.
02:43 Parce que c'est combien que vous lui avez accordé ?
02:45 Sur les quatre dernières années,
02:47 c'est environ 50 000 euros que la Ville va consacrer pour l'accompagner à faire ses études.
02:52 Et ça se cumule avec des aides qu'accorde également l'Agence régionale de santé
02:57 pour exercer dans ces territoires en tension, comme les Saint-Gilles.
03:02 Allez, grosso modo, une étudiante ou un étudiant en médecine qui s'engagerait auprès de nous,
03:08 si on cumule les aides de la Ville et les aides de l'Agence régionale de santé,
03:12 il pourrait toucher environ entre 1800 et 2000 euros par mois pendant toute la durée de ses études.
03:17 Ce qui fait une sacrée somme.
03:19 C'est pour ça qu'il faut qu'il y ait des contraintes,
03:21 en tout cas si elle ne respecte pas ses engagements.
03:23 Ça, vous avez un pouvoir devant la loi pour la contraindre à payer ce qu'elle n'aurait pas honoré ?
03:31 On n'en est pas là, évidemment, mais la question se pose.
03:33 On le sait, les études sont très chères pour les étudiants.
03:37 Et donc les accompagner, je crois que c'est une attente et c'est une excellente chose.
03:42 Avec cette jeune étudiante, on a signé une convention,
03:46 donc on a un engagement écrit qu'elle nous doit cette contrepartie.
03:51 Et c'est écrit aussi que si cette contrepartie n'était pas exercée sur le territoire,
03:54 elle nous rembourserait.
03:55 Donc il y a des éléments juridiques qui nous lient.
03:58 Il dit Valadier, je voudrais qu'on l'écoute justement,
04:00 cette future généraliste Astrid qui soulève un problème aussi qui me paraît intéressant.
04:05 On l'écoute et on se retrouve juste après.
04:07 J'ai vu qu'il y a quand même pas mal de routes et que c'est quand même difficile d'accès.
04:10 C'est des problématiques que je comprends.
04:11 Ici, on est quand même très rural, je pense, dans notre esprit et dans nos valeurs.
04:15 Je suis attachée à Saint-Gilles.
04:16 En gros, ce qu'elle dit, c'est qu'elle aimerait faire des consultations à domicile
04:19 parce qu'elle constate qu'effectivement,
04:21 ces patients ont du mal à se déplacer jusque au cabinet des médecins.
04:25 Vous pourriez faire quoi, vous, concrètement,
04:27 pour faciliter les déplacements des patients à Saint-Gilles ?
04:30 C'est vrai que la ville de Saint-Gilles, son territoire est vaste, c'est 15 000 hectares.
04:34 Donc c'est une commune qui est à la fois urbaine,
04:37 parce qu'on est au centre-bourg, de plus de 14 000 habitants,
04:39 et puis aussi par ses masses isolées.
04:43 Donc c'est aussi une volonté de notre part de rechercher des futurs médecins
04:49 qui ont cette appétence à faire des visites médicales,
04:53 et c'est le cas d'Astrid.
04:56 Est-ce que vous ne pourriez pas aussi mettre en place des transports ?
04:59 Vous voyez, peut-être pas des taxis, mais des bus
05:03 qui soient peut-être financés par la mairie
05:05 pour justement amener le patient jusqu'au cabinet de son médecin ?
05:08 J'en ai discuté avec Astrid.
05:11 Il est important que les médecins accueillent, effectivement,
05:15 mais il est important aussi qu'ils se déplacent dans les domiciles.
05:19 Parce qu'une fois qu'on est dans le domicile du patient,
05:22 une fois qu'on prend le temps de l'écouter,
05:24 on peut s'apercevoir de certaines choses qui peuvent influencer
05:28 ou influer sur sa santé.
05:31 Effectivement, la ville a un transport avec son CCAS,
05:35 mais je crois que c'est bien que les médecins aillent au domicile
05:37 et que tous les patients n'aillent pas au cabinet.
05:41 Donc on est avec Edi Valadier, maire de Saint-Gilles,
05:43 on le disait, pour l'offre de soins, pour l'améliorer,
05:45 vous avez donc des nouveaux généralistes,
05:49 une nouvelle maison de santé,
05:51 et vous allez aussi, j'ai vu, manifestement, créer un CPTS.
05:55 C'est quoi exactement un CPTS ?
05:57 CPTS, c'est...
05:58 Communauté professionnelle territoriale de santé.
06:01 Mais il n'y a pas que Saint-Gilles qui serait concerné par cette CPTS ?
06:03 C'est l'État et c'est l'Agence régionale de santé
06:06 qui a créé ces CPTS.
06:09 En fait, elles regroupent les professionnels de santé d'un territoire,
06:13 en l'occurrence ici, Trescommune.
06:16 La volonté de l'Agence régionale de santé,
06:19 c'est de mieux coordonner les parcours de soins,
06:22 de créer des synergies avec les professionnels de santé de ce territoire.
06:26 Et ils ont pris la décision de s'installer à Saint-Gilles,
06:29 et je reçois aussi cette installation comme une excellente nouvelle.
06:32 Donc ça bénéficierait à plusieurs communes, évidemment ?
06:36 Effectivement, ça bénéficie déjà à Trescommune,
06:41 en passant de Valabrec, Beaucair, Saint-Gilles,
06:45 Garon, Manduel, les communes du sud de ce département.
06:49 Il est 7h52, France Blog, RSI 6-9, le maire de Saint-Gilles,
06:52 notre invité, le plan santé ce matin.
06:54 Autre sujet maintenant Serge,
06:56 Ediva l'a dit, on vient de sortir d'une semaine de mobilisation des agriculteurs.
07:00 C'est notamment l'arboriculture qui est importante chez vous à Saint-Gilles.
07:04 Vous êtes de quel côté ? Vous êtes de ceux qui disent
07:06 "bon le gouvernement a agi assez rapidement, il a donné des réponses"
07:09 ou alors vous êtes de ceux qui disent "bon on attend de voir".
07:11 Moi je ne suis peut-être pas le mieux placé pour juger des discussions
07:16 et des négociations entre les représentants syndicaux
07:19 de la profession agricole et le gouvernement.
07:22 Saint-Gilles c'est, je le disais, un très grand territoire,
07:25 c'est la commune la plus agricole de ce département.
07:28 Vous parliez de l'arboriculture mais c'est aussi beaucoup de vin,
07:31 c'est du riz en Camargue, des maraîchers.
07:34 Aujourd'hui je crois que légitimement les agriculteurs
07:37 demandent d'être juste, rémunérés à hauteur de leur investissement professionnel.
07:44 Il me semble que c'est un sujet suffisamment fort
07:47 pour que le pays, nous en tant que consommateurs,
07:50 l'État en tant que puissance publique,
07:52 trouve les moyens de faire en sorte que nos agriculteurs puissent vivre de leur travail.
07:56 - Et qui demande aussi justement à ce qu'on consomme plus français.
07:59 Qu'est-ce que vous, par exemple, vous faites à la mairie de Saint-Gilles
08:01 pour mettre des produits français dans les cantines,
08:05 dans la restauration collective ?
08:06 - Oui, effectivement, il faut qu'on consomme le local.
08:12 Nous, par exemple, on travaille notamment avec la chambre d'agriculture
08:16 pour faire en sorte que ce soit notamment des légumes
08:20 ou des fruits du département qui soient servis au repas des aînés
08:27 qu'on sert chaque jour.
08:30 - Dernier sujet, Edi Valadier, l'arrivée d'une nouvelle entreprise.
08:33 Là, on passe à la métropole dont vous êtes vice-président,
08:36 la métropole de Nîmes.
08:37 L'arrivée d'une nouvelle entreprise à la tête du réseau de bus de la métropole,
08:41 donc le réseau de tango, c'est Kéolis, a priori,
08:44 qui devrait devenir le nouveau délégataire.
08:48 Vous en pensez quoi ?
08:49 C'est soit Kéolis, soit la RATP.
08:50 - Je ne sais pas si c'est Kéolis qui est choisi.
08:53 Je sais que c'est une délibération qu'on aura à voter
08:56 au prochain conseil communautaire.
08:59 Moi, je ne fais pas partie de la commission de délégation de services publics.
09:03 Je crois que, peu importe celui ou celle qui sera choisi,
09:08 l'important, c'est d'avoir une offre de transport
09:11 qui répond aux besoins de nos concitoyens.
09:14 Et c'est une amélioration continue, puisque la vie change aussi.
09:18 Le télétravail influe sur les transports.
09:22 Il faut qu'on soit plus performant de même.
09:25 - Ce que je veux dire, c'est que Kéolis a déjà été délégataire du réseau de bus.
09:30 - Oui, vous savez, c'est la vie.
09:32 C'est la même chose en matière d'eau et d'assainissement.
09:35 Il y a trois grands acteurs majeurs dans notre pays.
09:39 Après, en fonction des consultations, en fonction des réponses,
09:42 parfois, ça peut changer.
09:45 C'est, je crois, la juste et libre concurrence.
09:49 - Puisqu'on parle de la métropole, dernière petite question.
09:51 L'actuel président, c'est Franck Proust,
09:53 qui pourrait peut-être succéder à Jean-Paul Fournier à la mairie.
09:57 Est-ce qu'il laisserait un fauteuil de livre à la métropole ?
10:01 Est-ce que vous y pensez ?
10:02 - Oh non, moi, je n'y pense pas du tout.
10:04 Aujourd'hui, d'abord, les élections municipales, c'est dans deux ans.
10:08 Ensuite, en tant que maire de Saint-Gilles,
10:10 je ne m'implique pas dans les élections des autres communes.
10:15 Je crois que c'est aussi un deal qu'on a entre élus.
10:18 Chacun ses choix, et ne nous occupe pas de ce qui se passe ailleurs.
10:21 - Edi Valadier, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin sur France Blog,
10:25 et Arleuzer, je rappelle donc que vous êtes maire de Saint-Gilles.
10:27 Merci à vous, Edi Valadier.
10:28 - Merci beaucoup.
10:29 - Allez, bonne route pour le début de journée.
10:30 [SILENCE]