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  • il y a 3 mois

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Transcription
00:00Bonne journée, bonne route, ici matin, votre radio et les invités en direct.
00:05Avec maintenant Quentin Pérez de Tidela, notre invité avec nous en direct en studio,
00:09c'est le dernier maire de gauche, à Nîmes.
00:11Exactement. Alain Clary, bonjour Alain Clary.
00:13Et bonjour, le dernier jusqu'à ce jour.
00:16Oui, le dernier jusqu'à ce jour. Est-ce que vous pourriez vous rapprocher un petit peu du micro si ça ne vous embête pas ?
00:20Voilà, je vous remercie beaucoup en tout cas d'être avec nous.
00:22Donc ça fait 30 ans, jour pour jour, que vous avez été élu à la mairie de Nîmes.
00:29Vous gagnez à l'époque grâce à une gauche unifiée face à une droite qui s'est déchirée, on va en reparler.
00:33C'était le 18 juin 1995. C'était quand ça pour vous ?
00:38Hier, il y a 30 ans ou le siècle dernier ?
00:42Il y a une génération de passé. Je n'avais qu'un seul petit-fils qui était né.
00:48Et j'en ai aujourd'hui six, dont le dernier est d'ailleurs en stage actuellement au Pont du Gard, qui a 14 ans.
00:57Est-ce que vous vous souvenez de ce que vous avez pensé à ce moment-là, le jour de votre victoire ?
01:04C'est banal.
01:08À mon père, qui avait été maire d'une petite commune des Alpes-Maritimes,
01:16et qui, lorsque j'avais été élu conseiller général ou adjoint au sport, considérait que j'étais en haut de l'affiche.
01:26Donc c'est à votre père ?
01:28Et à ma maman qui...
01:29À qui vous avez pensé en premier ?
01:31Qui a été décédé un an avant.
01:33Bon, vous avez été maire ensuite de 1995 jusqu'en 2001.
01:36Six ans dans une vie, c'est peu.
01:38Est-ce que vous avez eu le temps de faire quelque chose qui vous a rendu fier ?
01:44Beaucoup de choses me rassurent encore aujourd'hui,
01:51pouvant circuler très librement en faisant les trottoirs de la ville,
01:55en écoutant, en sentant, et en trouvant beaucoup de témoignages
02:01de diverses générations, d'ailleurs, qui se souviennent de ce temps-là.
02:08Et avec la part qu'il peut y avoir de nostalgie chez certains, aussi, quoi.
02:15Donc il y a des mois qui viennent vous voir pour vous remercier, qui vous reconnaissent et...
02:18Ils ne se précipitent pas, mais beaucoup me saluent,
02:23y compris tous ceux qui étaient les plus nombreux, d'ailleurs,
02:29n'ont jamais voté pour la gauche.
02:32Justement, depuis votre départ de la mairie, donc, en 2001,
02:35on a eu depuis, donc, 24 ans de Jean-Paul Fournier.
02:38Est-ce qu'il a été un bon ou un mauvais maire ? Oui ou non ?
02:42C'est au Nîmois et au Nîmois de l'indiquer.
02:45Mais c'est à vous que je pose la question.
02:47Ils l'ont renouvelée et on ne peut qu'essayer de tirer des leçons,
02:58que l'on soit favorable à ce qu'il a préconisé ou que l'on soit soucieux d'aller vers une alternance, un changement.
03:09L'alternance, le changement, c'est quelque chose de très vivifiant, de très tonifiant.
03:16Ça permet de renouveler, ça évite la consanguinité, ça évite de mourir à petit feu.
03:24Donc peut-être un renouvellement en 2026, avec qui c'est une victoire du candidat de la gauche,
03:29qui s'est rassemblé, socialiste, écologiste et communiste.
03:32Est-ce que vous pensez qu'il a une chance, ce candidat ?
03:34Parce qu'il sera un petit peu dans la même situation que vous l'avez été en 1995, face à une droite déchirée ?
03:42Moi, j'ai vécu à l'époque où l'horoscope était celui de Madame Soleil.
03:48Je pense que, dans les conditions d'aujourd'hui qui sont totalement inédites,
03:59quoi que l'on puisse avoir des points de comparaison,
04:03sachant que ce qui se passe nationalement et ce qui se passe localement peut être très différent.
04:09pensons qu'en 1995, Jacques Chirac vient d'être élu.
04:17Il doit faire lutter contre la fracture sociale.
04:21Ça avait été le thème de campagne, oui.
04:23Et il donne l'épée à Juppé, qui, droit dans ses bottes, va prôner l'austérité.
04:33On en est aussi un petit peu là aujourd'hui.
04:35C'est au début de l'année 1995.
04:37Oui, 30 ans plus tard, il y a 40 milliards d'euros à trouver pour le gouvernement.
04:41Et ensuite, nous avons une gauche qui, elle, après s'être confrontée, affrontée,
04:51la défaite d'une courte tête en 1983, d'Émile Jourdan, notre protecteur tutélaire,
05:00et ensuite, en 1989, deux listes de gauche qui arrivent côte à côte,
05:11mais qui sont éliminées dès le premier tour.
05:14Ce que certains ont appelé la jaquette, la veste prise.
05:18Parce que là, il y aura deux listes côte à côte, a priori,
05:20puisque les insoumis ne s'allient pas à Nîmes avec les autres.
05:23Si je vous donne notre cheminement de l'époque,
05:27socialistes et communistes, nous passons de l'affrontement à la confrontation,
05:33à la concertation, à un accord qui est obtenu,
05:37en pensant que, à eux deux, ils ne représentent pas
05:41toute la diversité de la gauche humaniste, novatrice de Nîmes.
05:47– J'ai du mal à vous suivre. – Ce sont les trois tiers.
05:49– Est-ce que les insoumis, donc, doivent rejoindre les autres parties de gauche qui ont prévu ?
05:55– La caporalisation ne règle jamais rien.
05:58Ce n'est pas au pied.
05:59C'est valable, d'ailleurs, dans les pratiques des uns et des autres.
06:04J'en resterai là sur cela.
06:06Je fais confiance à ce que nos concitoyens pensent par eux-mêmes, ressentent.
06:15C'est ce qui s'est passé en 95,
06:19où on est arrivé à la conjonction de sept familles, j'allais dire,
06:24spirituelles, politiques, de sensibilité différentes,
06:29qui ont travaillé ensemble, avec beaucoup de néophytes
06:32et quelques compagnons qui avaient fait la rugueuse,
06:37d'abord travailler avec Émile Jourdan,
06:40puis fait les douze années de vaches maigres,
06:42sous le maire-patron qui devait gérer la ville comme une entreprise
06:47et qui va laisser un endettement tel qu'au mois de juillet,
06:52on ne savait pas si le personnel municipal pourrait être payé.
06:57Ou, durant tout l'été, on a été obligé de frapper aux portes des banques
07:03qui nous renvoyaient aussi.
07:06et préparer la rentrée, avec un été chaud à tout point de vue,
07:11déjà, les problèmes qui se posaient dans les quartiers,
07:16et où, tout de suite, un certain nombre de mesures vont être prises.
07:21Bon, là, il reste un an, du coup, pour les électeurs
07:24et pour qu'ils puissent se décider avant les prochaines municipales.
07:27Je vous remercie beaucoup, on n'a plus le temps, malheureusement, Alain Clary,
07:29mais je vous remercie, donc, d'être passé dans le studio,
07:32ici, Gare Lozère, donc, pour les 30 ans de votre élection à la mairie de Nier.
07:36Merci encore.
07:36Merci.

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