Autour de Victor Matet, les informés débattent de l'actualité du samedi 3 février 2024.
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00:00 20h, 21h, France Info, les informés, Victor Matey.
00:05 Bonsoir et bienvenue à toutes et à tous, bienvenue dans les informés,
00:08 comme tous les samedis, place aux correspondants de la presse étrangère en France.
00:13 Au menu ce soir, cette attaque au couteau ce matin,
00:16 Gare de Lyon qui a fait trois blessés, les frappes américaines en Syrie et en Irak,
00:20 une délégation d'élus de gauche qui va tenter pour la première fois d'entrer dans la bande de Gaza,
00:25 alors que dans le même temps, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné,
00:29 débute lui une tournée au Proche-Orient.
00:31 Et puis en Allemagne, les Allemands à nouveau dans la rue pour dire non à l'extrême droite
00:36 et à l'AFD, une chaîne humaine à Berlin ce samedi autour du Reichstag.
00:41 Nos informés, ils sont quatre autour de la table ce soir.
00:43 Miraëlle Antoquet, bonsoir.
00:45 - Una saga.
00:45 - Journaliste pour la télévision roumaine en France, à vos côtés, Anna Kowalska.
00:49 Bonsoir, Anna.
00:49 - Bonsoir.
00:50 - Correspondante pour la télévision polonaise, la chaîne TVN, l'émission s'appelle Djian Dobre.
00:56 Daniela Zapala est avec nous, bonsoir.
00:58 - Buenas tard.
00:58 - Journaliste italien, correspondant du quotidien italien Avenire.
01:02 Et Bichens Batalla, bonsoir.
01:04 - Bonsoir.
01:04 - Votre première ce soir dans les informés correspondant de la radio espagnole Cadena Ser
01:09 et du journal catalan El Punt.
01:11 À vous, bienvenue à tous.
01:12 C'est parti pour une heure de débat.
01:14 Il était un peu plus de 7h30 ce samedi matin quand un homme de 32 ans a blessé trois personnes de légèrement.
01:23 Une autre plus grièvement avec un couteau et un marteau.
01:26 Cela s'est passé Gare de Lyon à Paris.
01:28 L'assaillant est un malien avec des papiers italiens en situation régulière.
01:31 Une enquête a été ouverte.
01:33 Écoutez le secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale Frédéric Lose, invité de France Info.
01:40 - Ce que ça prouve, c'est que le risque zéro n'existe absolument pas.
01:44 Par contre, le fait qu'il y ait du bleu, comme on dit, c'est-à-dire des patrouilles de police et des patrouilles de police actives,
01:52 ça contribue à la dissuasion et ça contribue évidemment à faire en sorte que des individus hésitent avant de passer à l'acte
02:01 et que de toute façon, si le passage à l'acte il y a, la police puisse s'intervenir rapidement,
02:05 d'où la nécessité d'avoir un maillage de terrain, des patrouilles à pied
02:10 et une excellente coordination et interopérabilité avec les dispositifs de vidéoprotection.
02:16 Le risque zéro n'existe pas, mais par contre on peut évidemment réduire ce nombre d'actes.
02:23 - Le risque zéro n'existe pas, Daniel Zappala. C'est ce que l'on entend finalement après chaque attaque de ce genre ?
02:30 - Voilà, c'est une phrase qui est devenue véritablement rituelle,
02:34 d'autant plus que les profils de ces assaillants, on va dire, n'est pas du tout en fait un profil de terroriste.
02:41 D'après en tout cas les premiers éléments, ce qui prouve qu'à côté de ces noyaux,
02:46 des fichesses dont on parle beaucoup, ces différents terroristes potentiels,
02:53 dont les données bien évidemment sont échangées au niveau européen,
02:56 il y a ensuite une zone grise bien plus vaste et qui est très très difficile à cibler, à cerner,
03:04 d'autant plus dans les cas des profils qui ont des troubles psychiatriques,
03:07 comme sembleraient vraiment les cas, là pour les coups on est en fait dans les cas par cas,
03:12 on ne peut pas véritablement cibler, en fait avoir un profil.
03:16 Ce qui évidemment devient en fait un défi de tous les jours,
03:20 d'autant plus dans des périodes effectivement des grands départs dans les lieux comme la guerre des lions.
03:26 - On reviendra sur les troubles psychiatriques.
03:29 Bichens Bataya, on entendait ce commissaire dire aussi,
03:33 plus il y a de bleus, plus il y a d'uniformes, de policiers,
03:37 donc plus il y a de dissuasion, tout de même on voit que ce n'est pas vraiment vrai.
03:40 - Oui, en fait je crois qu'il y a aussi le facteur géolympique,
03:44 ce n'est pas seulement parce qu'il y a eu des précédents,
03:47 et je crois que tout ce type d'actes, ça va être amplifié les prochaines semaines,
03:53 les prochains mois, d'ici le mois juillet,
03:55 et parfois ça sera difficile de discerner si c'est vraiment quelqu'un,
04:00 on ne sait pas encore très bien, avec des intentions terroristes ou pas.
04:04 - Là ça ne semble pas être le cas.
04:06 - Ce n'est pas le cas, et ça c'est un peu le risque parfois de magnifier
04:10 une certaine information comme ça, heureusement il n'y a pas encore de mort,
04:14 et on sait que l'identité c'est dans Malian, avec une carte de séjour italienne,
04:20 mais finalement il n'y a pas d'éléments pour penser que c'est un attaque islamiste,
04:25 c'est quelqu'un peut-être qui a des troubles psychiatriques,
04:28 et ça a toujours fait la différence pour ne pas alimenter d'abord un alarmisme
04:34 d'ici les JO, et d'autre côté aussi alimenter des gens qui utilisent des étrangers qui viennent,
04:41 il était en situation irrégulière à l'Union Européenne,
04:45 parce qu'il avait une carte de séjour en Italie,
04:47 et finalement c'est quelque chose qui peut arriver n'importe quel endroit,
04:52 et s'il y a de la sécurité dans des gares comme la gare de Lyon, tant mieux pour ça.
04:57 - Ça veut dire quoi Anna Kowalska, qu'il faut renforcer la sécurité en France à 5 mois maintenant des JO ?
05:03 - Bon, elle sera sûrement renforcée pendant les JO,
05:05 je pense que 30 000 fonctionnaires, si je ne me trompe pas, à l'ouverture des JO,
05:09 c'est une chiffre assez impressionnant, est-ce que ça sera assez ?
05:12 On n'a pas d'état vraiment de la situation, dans ces cas-là,
05:17 c'est un fait divers, je pense qu'il pourrait arriver dans n'importe quelle ville, n'importe quel pays.
05:22 - Et vous pensez aussi qu'on va en voir de plus en plus, des effets divers à l'approche des JO ?
05:26 - Des effets divers comme ça, c'est difficile, moi je pense qu'ici il faut saluer sûrement la présence des forces d'ordre,
05:31 mais aussi l'encourage de passants, parce qu'il paraît que c'est les passants qui ont aidé à arrêter ce monsieur,
05:38 et ça c'est une situation, surtout en France, j'ai l'impression qu'on voit assez rarement,
05:42 les gens ne réagissent pas dans la situation dangereuse, et cette fois-ci c'était le cas,
05:46 donc je pense qu'il faut encourager ce genre de comportement si possible, en ce qui concerne la sécurité,
05:51 mais je pense qu'avant les JO, la chose la plus importante, c'est qu'il y a eu des attentats,
05:57 encore cette année, cet automne, en France, où les gens qui ont commis les attentats étaient Fiché S,
06:02 et malgré tout à Arras, ou à côté de Tour Eiffel, il y a eu des incidents comme ça,
06:06 et je pense que c'est ça qu'il faudrait garder surtout avant les JO,
06:08 parce que c'est la seule chose sur laquelle on peut aujourd'hui jouer.
06:11 - Michaëlle Antoquet, la sécurité, cela va devenir un enjeu de plus en plus grand à l'approche de ces jeux ?
06:16 - Oui, bien évidemment, mais il faut garder le calme, il faut garder l'esprit,
06:20 parce qu'on a vu les forces de l'ordre qui ont réagi tout de suite, en temps record,
06:24 on a vu tout de suite des militaires français, on a vu des gendarmes, des agents de sécurité,
06:30 tout le mécanisme fonctionne, voilà, on a vu qu'il fonctionne.
06:34 En plus, il ne faut pas oublier que la France est dans un état d'urgence absolu, après Arras, si je ne me trompe pas.
06:41 - Non, ça a été baissé le 15 janvier.
06:43 - Ça a été baissé, mais il y a une alerte maximale quand même qui reste,
06:49 et qui probablement va être renforcée par le ministère de l'Intérieur
06:53 pour avoir la sécurité pendant les JO.
06:57 Évidemment, pour les touristes, pour les Français, pour les Parisiens,
07:03 ça reste un petit bémol, parce que voilà, la vie c'est comme ça,
07:09 parce qu'il y a des gens malades parmi nous qui, tout d'un coup, ils peuvent réagir,
07:15 et voilà, qu'est-ce que ça peut arriver.
07:17 - On va continuer à parler de cette attaque au couteau ce matin,
07:20 Gare de Lyon à Paris, ce sera juste après le Fil info, 20h10, Emmanuel Langlois.
07:25 - Les autorités écartent donc la piste terroriste après cette agression à coup de marteau et de couteau.
07:31 Trois personnes ce matin ont été agressées, Gare de Lyon à Paris.
07:35 Un client a été arrêté, placé en garde à vue, il souffre de troubles psychiatriques.
07:39 Il y a un blessé grave, touché à l'abdomen, et dont le pronostic vital est toujours engagé ce soir.
07:44 Et deux blessés légers, toujours hospitalisés.
07:47 Après la levée de la plupart des barrages des agriculteurs en France,
07:51 les forces de l'ordre ont évacué les deux derniers blocages de la Confédération Paysanne,
07:56 qui n'avait pas suivi la FNSEA dans l'appel à suspendre les actions,
08:00 après les annonces du Premier ministre Gabriel Attal.
08:03 Et puis plusieurs centaines de policiers municipaux ont défilé dans les rues de la capitale,
08:08 mais aussi à Marseille, à Montpellier, à Rennes, à Strasbourg, au Lyon ou encore au Mans.
08:12 Ils réclament un alignement de leur statut sur celui des policiers nationaux
08:16 et brandissent la menace de blocage pendant les Jeux Olympiques de cet été.
08:21 A l'étranger, Moscou affirme qu'un bombardement ukrainien sur une boulangerie dans l'Est de l'Ukraine occupée a fait cinq morts.
08:27 Par ailleurs, tous les journalistes arrêtés aujourd'hui lors d'un rassemblement organisé sur la Place Rouge à Moscou
08:33 par des femmes de soldats qui combattent en Ukraine ont été relâchés ce soir.
08:38 Et puis à moins de six mois des JO, Clarisse Agmé Gnénoud remporte-t-elle un septième sacre au tournoi de Paris
08:44 chez les moins de 63 kg. La judoka française championne Olympique en titre se rassure donc
08:50 à moins de six mois de ses Jeux après un championnat d'Europe raté au mois de novembre.
08:55 France Info
09:00 20h, 21h, les informés, Victor Mathey
09:05 Allez, on poursuit le débat, la discussion après cette attaque au couteau et au marteau ce matin, Gare de Lyon à Paris.
09:11 C'était vers 7h30. Je voudrais savoir si dans vos pays respectifs, si dans vos médias, on vous a demandé d'en parler
09:17 ou si l'on en parle tout simplement pour l'Italie, Daniel Esapala ?
09:20 Oui, bien sûr, car effectivement, cet homme de 32 ans résidait depuis des années près d'ailleurs de la frontière française
09:28 dans les départements de Turan.
09:30 Avec des papiers italiens.
09:32 Voilà, il avait des papiers italiens. Il était arrivé avant 2016. En 2016, il avait obtenu la protection subsidiaire.
09:41 C'est un statut en fait proche du réfugié politique. Et ensuite, il avait même travaillé.
09:47 Il avait droit à se déplacer en Europe. On le rappelle, il était en situation régulière en France.
09:54 Il avait même le droit au regroupement familial.
09:57 Donc véritablement, un profil qui était complètement passé sous les radars.
10:01 Et bien évidemment, on a essayé un peu de savoir plus, mais finalement, il n'y avait pas eu de signalement en Italie.
10:09 On sait seulement que depuis juin 2023, il n'était plus en France. Donc il avait franchi la frontière.
10:17 Bichet Zbattaglia, en Espagne, on s'est ému de ce qui s'est passé ce matin ?
10:21 On n'a parlé, mais pas si fort, parce qu'il n'y a eu pas, heureusement, encore un mort.
10:25 Et en fait, l'actualité, les derniers jours en Espagne, c'était monopolisé pour la révolte des agriculteurs en France
10:33 qui avait une relation directe avec les camionneurs qui venaient de l'Espagne.
10:39 Et en fait, par exemple, aujourd'hui, moi, je me suis reposé en paix.
10:43 On ne m'a pas demandé ce sujet parce que ce n'était pas clair que c'était un acte terroriste.
10:48 Et en fait, on a beaucoup parlé ces derniers jours, pas seulement des agriculteurs,
10:52 on a parlé beaucoup aussi de la loi immigration avec la censure partielle du Conseil constitutionnel.
10:57 On aurait pu faire un rapprochement avec ce sujet, mais on ne l'a pas fait en Espagne.
11:01 - En Pologne, Anna Kowalska, il en a été question de ce qui s'est passé ce matin.
11:04 - Moi, je ne l'ai pas couvert, mais c'est vrai que j'ai retrouvé quelques informations sur le site web, surtout.
11:09 Mais c'est toujours le cas. Je pense que c'est aussi le contexte qui joue, notamment le contexte des Jeux olympiques,
11:14 parce qu'il y a sûrement énormément de Polonais qui arriveront en France, mais aussi, malheureusement, le contexte historique.
11:21 Il y avait les attentats en France. Encore une fois, cet automne, il y a eu deux attaques comme ça.
11:27 Donc à chaque fois que ça arrive, on en parle. Et puis il ne faut pas se cacher, le fait d'hiver comme ça,
11:31 les gens adorent lire, malheureusement, ce genre d'informations sur Internet ou dans la presse.
11:38 Donc ça passe toujours. Heureusement, ça se finit comme ça sans mort aujourd'hui.
11:43 - Mihaela ?
11:44 - On a parlé en Roumanie de l'attaque de la gare de Lyon, pas seulement sur la chaîne publique, sur la télévision roumaine,
11:52 mais sur les sites web, radio, presse écrite, etc. Parce qu'il y a cette côté français qui nous intéresse beaucoup en Roumanie,
12:01 en quoi qui concerne la sécurité. Je sais qu'il y a beaucoup de Romains qui ont acheté des billets pour voir les Jeux olympiques.
12:09 Il y a encore des Romains qui viennent ici pour toute la culture et le charme de Paris et ce qu'il y a autour de Paris.
12:16 En même temps, il y a nos familles en Roumanie qui s'inquiètent tout le temps et qui nous demandent ce qui se passe,
12:22 est-ce que tu es en danger ou pas, comment se passent les choses. Voilà. Alors c'est un sujet qui intéresse beaucoup.
12:30 - Alors on rappelle que Lassaillons, ce matin, 32 ans, présentait des troubles psychiatriques.
12:36 Il a blessé trois personnes, la gare de Lyon à Paris. Voilà ce que disait tout à l'heure le psychiatre Patrick Clairvoix sur France Info
12:42 quant à la prise en charge des malades mentaux en France.
12:45 - Il faut venir en aide à ces gens-là et c'est évident qu'il faut fournir du personnel dans les hôpitaux.
12:51 Alors j'entends médicaments, mais les médicaments ne règlent pas tout dans ces pathologies-là.
12:56 Il faut aussi tout un système accueillant, une institution et il faut des infirmiers, il faut des éducateurs, il faut des psychologues et il faut des psychiatres.
13:06 - Daniel Ezapala, encore une fois, c'est la prise en charge des malades mentaux dans ces cas-là qui refait surface cette question-là.
13:13 - Oui, bien sûr, et le fait surtout que parmi les disciplines médicales, ce soit peut-être à la grande oubliée,
13:19 depuis longtemps on en parle, surtout même en Italie, depuis le confinement, la pandémie,
13:26 il y a par exemple cette émergence d'un problème des troubles psychiatriques chez les adolescents.
13:31 C'est un problème dont on en parle beaucoup, mais qui est véritablement énorme et qui traverse l'Europe.
13:37 Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, les États doivent véritablement repenser leur politique au niveau de la santé mentale,
13:47 car on voit bien qu'il y a des phénomènes qui explosent, toutes générations confondues.
13:51 - Bichet-Bastaillard, on la retrouve cette crise de la psychiatrie en Espagne, en Catalogne ?
13:55 - Oui, et surtout je me pose la question sur les populations qui sont plus précaires, des gens qui sont isolés en Europe à un moment donné.
14:05 On parle beaucoup des ados qui sont isolés dans des centres d'accueil en Espagne, ça crée aussi des tensions,
14:14 mais il arrive beaucoup de jeunes gens qui sont totalement tout seuls, et oui, ils sont une population précaire,
14:22 et là-bas, oui c'est vrai, mais c'est une population en même temps qui vient ici en Europe pour travailler,
14:28 et en fait c'est important aussi de les suivre, parce que c'est une population qui va aussi assurer un peu le futur des Européens au niveau du travail,
14:36 avec des emplois que les Européens ne veulent pas faire.
14:39 Et oui, il y a toujours des discussions dans ces centres pour des ados, pour savoir si on a tous les moyens et tous les instruments pour venir les suivre.
14:50 - Anna Kowalska, il y a à la fois la difficulté de la prise en charge de ces malades qui présentent des troubles psychiatriques,
14:56 mais il faut aussi les "trouver", j'ai envie de dire, voilà, si cette personne, on ne sait pas encore, l'enquête le dira,
15:01 mais était un peu isolée ou dans la rue, c'est difficile de soigner tout le monde.
15:05 - Justement, cette situation précise, on ne voit pas vraiment ce qu'on pouvait faire de plus.
15:11 Apparemment, c'est une personne sans domicile fixe, en plus d'avoir des troubles mentaux,
15:16 on a du mal à voir comment il aurait pu être approché ou approché quelqu'un.
15:22 - Oui, c'est vrai qu'il y a souvent des situations, à chaque fois en Pologne, qu'il y a une situation pareille,
15:26 la famille, les proches disent qu'ils pensaient que ça allait, que cette personne n'est pas dangereuse.
15:29 Donc, je pense qu'il ne faut pas vraiment avoir peur de chercher l'aide, mais l'aide doit être accessible,
15:35 et notamment en Pologne, je rejoins ici mes confrères, je pense que la Pologne, c'est un de très mauvais élèves,
15:39 on sait qu'ils concernent la psychiatrie, notamment d'enfants, des adolescents,
15:42 à tel point que statistiquement, je pense qu'il y a 19% de jeunes polonais qui, aujourd'hui, disent vouloir se suicider et ne plus vivre.
15:51 Donc, je pense que c'est un des problèmes d'état qu'il faut vraiment résoudre aujourd'hui
15:56 pour éviter ce genre de situation dans l'avenir, parce qu'on n'est pas à l'abri.
16:00 - La psychiatrie, c'est un sujet dont on parle en Roumanie, Mireille André ?
16:03 - Oui, bien évidemment, et c'est un sujet pour nous les journalistes, parce que voilà ce qui peut se passer,
16:08 même pour les jeunes, évidemment, pour les adolescents, pour les élèves qui se sentent, si vous voulez, un petit peu égarés dans ce monde.
16:15 Ils disent tout le temps qu'ils ne comprennent pas comment se déroulent les choses entre la réalité virtuelle,
16:21 ils ont fait des études pendant la pandémie seulement avec un écran devant, et qu'est-ce qui se passe dans le monde réel ?
16:29 Alors, pour beaucoup de gens, il y a cette difficulté à s'adapter à le monde réel.
16:34 Mais en plus, pour ce genre de choses, il faut parler de personnel médical,
16:41 évidemment, il faut être très spécialisé, des structures qui existent, bien accompagnées, des programmes,
16:48 des programmes au niveau, je ne sais pas, du ministère de la Santé, du niveau d'État,
16:54 pour avoir, je ne sais pas, une moyenne de les aider, parce que ce sont des gens qui ont besoin d'aide.
17:01 - Et ces moyens, ils existent en Roumanie ou pas ?
17:04 - Oui, ils existent, mais pas très développés. Et maintenant, on voit qu'il faut spécialiser les choses de plus en plus.
17:09 - Et il y a un certain stigma, je pense, toujours en Europe, si quelqu'un ne va pas très bien,
17:13 il a du mal à se soigner parce qu'il est montré de doigt, et surtout dans la situation grave,
17:18 je pense qu'il faut oublier ce stigma, il faut vouloir s'aider.
17:23 - La situation de la psychiatrie à travers vos différents pays.
17:27 On se retrouve dans un instant, Les Informés continue 20h20, le Fil info d'abord l'essentiel, avec vous Emmanuel Langlois.
17:34 - Elle dénonce un texte xénophobe à Paris. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté aujourd'hui
17:39 pour réclamer l'abrogation de la loi immigration.
17:42 Le texte a été promulgué samedi dernier après avoir été largement censuré.
17:46 35 articles au total par le Conseil constitutionnel.
17:50 Le pronostic vital d'un homme blessé à l'abdomen lors de l'attaque au couteau au marteau,
17:54 gare de Lyon ce matin à Paris, est toujours engagé, annonce ce soir le parquet.
17:58 Les motivations du suspect ne sont pas connues. L'homme a été arrêté.
18:02 On sait seulement qu'il souffre de problèmes psychiatriques.
18:06 Deux autres personnes ont été légèrement blessées lors de cette attaque.
18:10 L'une d'elles a pu quitter l'hôpital.
18:12 Xavier Bertrand annonce ce samedi sa candidature pour l'élection présidentielle de 2027.
18:17 Le président LR de la région Hauts-de-France le dit dans une interview donnée au journal Ouest-France.
18:23 Déjà candidat en 2022, il n'était pas parvenu alors à se qualifier pour le second tour des primaires de la droite.
18:30 Au Proche-Orient, l'armée israélienne pilonne, rafale à la ville du sud de la bande de Gaza
18:35 où se sont réfugiés plus d'un million de Palestiniens menacés par la guerre.
18:39 À Londres, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui sont à nouveau descendues dans la rue
18:44 pour réclamer un cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne.
18:48 Et puis c'est une journée historique pour l'Irlande du Nord.
18:51 La républicaine Michelle O'Neill est en effet devenue la première responsable politique favorable à l'unification de l'Irlande,
18:57 à prendre la tête du gouvernement aujourd'hui à Belfast.
19:01 Un mot de rugby, l'Italie qui s'incline d'un cheveu face à l'Angleterre pour son entrée dans le tournoi des 6 nations 27 à 24.
19:08 L'Écosse s'impose ce soir de justesse 27 à 26 à Cardiff face au Pays de Galles
19:13 après une fantastique remontée galloise en second demi-temps.
19:18 France Info
19:20 20h21, Les Informés, Victor Mathey.
19:26 Notre deuxième sujet dans Les Informés ce soir concerne la Syrie et l'Irak
19:31 qui dénoncent les frappes américaines sur leur territoire.
19:34 Ont été visées des forces d'élite iranienne et des groupes pro-iraniens dans ces deux pays
19:39 frappent en représailles à la mort de trois soldats américains dans une attaque fin janvier.
19:44 Les États-Unis qui devraient poursuivre leur frappe dans un contexte difficile.
19:48 Il s'agit en effet à la fois de dissuader ses adversaires de l'attaquer sans embraser la région.
19:53 Voilà ce qu'explique le spécialiste en géopolitique David Rigoleroz.
19:57 Il s'agit de restaurer un minimum de dissuasion, notamment vis-à-vis de ces groupes,
20:02 en leur faisant comprendre que d'ailleurs c'est le porte-parole de la Maison-Blanche qui a dit
20:06 "Nous ne voulons plus voir d'attaque".
20:08 C'est un message très clair et les attaques qui viennent d'avoir lieu sur 85 cibles
20:12 sont vraisemblablement la première phase de plusieurs étapes différentes.
20:17 Donc il y a effectivement un arbitrage très compliqué compte tenu de l'atmosphère délétère qui prévaut.
20:23 Ça explique la prudence extrême, même s'il y a une logique nécessaire de représailles
20:28 qui a été annoncée et qui se poursuivra.
20:31 Pas évident, Daniel Zappala, de trouver le bon dosage entre faire peur en quelque sorte
20:37 et créer un conflit encore plus grand en Moyen-Orient. C'est le risque aussi ?
20:40 Oui, j'étais personnellement frappé par la solennité du président Biden
20:44 lors du drapatrimat de cercle de ces trois soldats américains aux États-Unis.
20:49 C'est vrai qu'aujourd'hui on voit bien que les États-Unis sont face à un véritable test géopolitique,
20:55 en plus sur fond des campagnes électorales.
20:58 Doivent-ils finalement revenir en force sur l'échiquier du Moyen-Orient,
21:04 avec tous les risques que cela implique,
21:06 alors que les priorités américaines paraissaient plutôt du côté,
21:10 on l'a toujours dit ces dernières années, des lacis pacifiques ?
21:14 Donc là on voit bien qu'en masse, en général, tous les mouvements terroristes
21:20 sont en train aussi de chercher d'une certaine manière Washington
21:24 pour tester quelle est véritablement l'envie de revenir dans les jurons de ces véritables bourbiers.
21:31 Bichet-Zbatala, votre regard sur tout cela ?
21:34 Je crois qu'en fait il y a beaucoup aussi de politique antérieure américaine avec ces frappes.
21:39 C'est clair que les États-Unis devaient réagir à ça,
21:42 mais même la région iranienne n'a pas révindiqué ces frappes antérieures
21:48 qui ont causé la mort des soldats américains.
21:52 Et d'une certaine manière c'est une réaction de Biden solemne,
21:56 mais on dirait qu'ils ne vont pas aller plus loin, ou beaucoup plus loin,
22:03 parce qu'ils savent qu'il y a un risque d'embrassement dans toute la région.
22:07 C'est une sorte d'avertissement un peu ?
22:09 Oui, je crois plutôt ça. Il y a beaucoup un message à l'intérieur des États-Unis,
22:13 à l'élection de cette année.
22:15 Je crois que ni Washington ni Tehran sont intéressés à aller plus loin.
22:21 L'histoire de Houthis, ça démontre aussi que c'est encore mesuré.
22:27 Les Américains savent par exemple qu'ils ne vont pas compter
22:30 sur certaines de ces actions avec les Européens.
22:33 Par exemple, l'Espagne ne veut rien savoir de cette opération dans la Mer Rouge,
22:39 c'est une coalition internationale.
22:40 Et même la France, c'est Macron qui l'a dit,
22:42 il dit qu'on est dans une attitude défensive, non offensive.
22:48 Et je crois que pour l'instant, ils vont essayer, les Américains,
22:52 de ne pas aller plus loin, comme le régime iranien.
22:54 Une autre chose, c'est qu'on ne sait pas si ça va déraper à un moment donné.
22:58 - America Ovalska, il y a ce risque que ça dérape, justement ?
23:02 - J'ai envie de dire que peut-être si Donald Trump accède au pouvoir aux États-Unis,
23:05 ça peut déraper, parce que les Républicains ont bien tapé Joe Biden sur les doigts.
23:08 Pourquoi ça a pris presque une semaine de réagir,
23:11 alors qu'il y a trois soldats américains morts, plus que 40 blessés.
23:14 Mais je pense que cette réponse américaine, elle était attendue,
23:17 et elle est quand même très mesurée, vu le bilan de la semaine dernière.
23:22 Mesurée parce que sûrement Joe Biden ne veut pas l'escalade,
23:25 mais ce qui est intéressant, c'est que l'Iran a dit clairement
23:28 qu'il ne veut pas non plus de l'escalade dans cette guerre.
23:31 Ce n'est pas la première fois que Washington frappe sur les proxys,
23:36 donc sur les groupes affiliés de l'Iran.
23:39 C'est déjà arrivé cet automne, ça va probablement arriver.
23:42 Cette fois-ci, clairement, un moyen de dissuasion pour dire,
23:46 on peut répondre, si vous nous touchez, on va répondre.
23:50 Ils vont probablement répondre encore plus fort.
23:52 La question est justement, est-ce qu'ils vont vouloir répondre,
23:55 à un moment donné, à l'intérieur de l'Iran ?
23:57 Ils ne l'ont pas fait cette fois-ci, mais si les attaques vont venir à répétition, peut-être.
24:01 Il y a une autre question, je pense qu'ici très importante, irakienne,
24:05 parce qu'il y a quand même beaucoup de civils aujourd'hui en Irak qui ont été morts.
24:09 L'ambassadeur chargé d'affaires des États-Unis en Irak a été convoqué.
24:13 Il ne faut pas oublier qu'il y a des soldats américains en Irak en ce moment.
24:16 Qu'est-ce qui va arriver ? Qu'est-ce qui va se passer avec eux ? On verra.
24:19 - Un tout petit mot, qu'est-ce qu'en disent les autorités polonaises ?
24:22 - Aujourd'hui, le ministre des Affaires étrangères a dit, je crois que l'Iran a joué avec le feu,
24:27 il a fini par se brûler. Je pense que, quoi que ce passe,
24:31 les Polonais vont toujours soutenir les États-Unis dans ces actions.
24:34 On est un grand allié, donc ça ne va pas changer.
24:36 - Mireille Antoké, on vous entendra sur ce sujet dans la deuxième partie des "Informés, les Informés",
24:40 qui reviennent dans un instant après la météo et l'info. A tout de suite.
24:45 [Générique]
24:58 - Bonsoir à tous, merci de nous rejoindre sur France Info.
25:01 Dans l'actualité ce soir, les derniers barrages ont été évacués par la police ce matin.
25:06 Dernier barrage d'agriculteurs à Saint-Quentin-Falavier et à Saint-Étienne-de-Montluc.
25:11 Vous le voyez dans le calme, la plupart des manifestants sont rentrés chez eux,
25:15 mais d'autres actions ont eu lieu aujourd'hui, comme l'envahissement de plusieurs hypermarchés
25:20 accusés de pratiquer des marges abusives. Lounis Kheilaf.
25:23 [Musique]
25:26 - Ils sont accueillis en héros.
25:29 Des applaudissements et des klaxons pour les agriculteurs du convoi à Jean-Paris,
25:34 salués pour leur détermination.
25:36 Après avoir quitté la capitale, ce groupe de 80 tracteurs s'accorde une pause à Bergerac.
25:42 Les habitants ont prévu de quoi se restaurer et réchauffer les cœurs.
25:47 - C'est 15 jours que je n'ai pas vu ma famille.
25:51 Et tout ce soutien, c'est énorme.
25:55 Je n'ai pas beaucoup de mots, désolé, mais c'est énorme.
25:57 - Ça y est, ça fait 2 ans que je ne retrouve pas ma famille.
26:00 J'espère qu'on n'aura pas besoin de me venir, mais s'il faut, on me reviendra.
26:04 Les agriculteurs vont retrouver leur exploitation,
26:07 mais la mobilisation continue dans plusieurs villes en France.
26:10 À Nice, des centaines de personnes répondent à l'appel de la Confédération paysanne
26:14 et défilent contre les accords de libre-échange.
26:17 - La concurrence est déloyale, c'est vrai.
26:19 Donc il faut que ça se concrétise par des actions concrètes.
26:23 - Moi, je ne suis pas pour les gros paysans qui sont paysans industriels.
26:27 Je suis pour les petits, justement.
26:29 Les agriculteurs se mobilisent autrement
26:31 et mènent des actions directement dans les grandes surfaces,
26:34 comme ici en Indre-et-Loire, où plusieurs produits importés
26:37 ont été étiquetés par les syndicats agricoles.
26:40 - Nous, ce qu'on voulait juste montrer, c'était...
26:42 Et puis profiter un samedi de rencontrer les consommateurs
26:44 et leur montrer que dans les rayons, on ne trouve pas que des produits
26:47 issus de France, mais aussi beaucoup de produits d'Union européenne
26:50 et non-Union européenne, qui restent...
26:52 Qui ne respectent pas du tout nos normes à nous.
26:55 On a rempli quelques caddies de produits non respectueux.
26:58 - Même si la crise agricole a pris fin sur les routes,
27:01 la Confédération paysanne promet de continuer à faire entendre
27:04 ses revendications, y compris la semaine prochaine.
27:07 - Dans l'actualité, on en sait plus sur le profil de l'homme
27:11 qui a blessé 3 personnes à l'Arme blanche ce matin,
27:14 à Gare de Lyon, à Paris.
27:16 Pronostic vital engagé pour l'une des victimes.
27:19 L'assaillant est un Malien de 32 ans, en situation régulière,
27:22 qui souffrirait de troubles psychiatriques.
27:25 La piste terroriste est écartée.
27:28 2 images de sport.
27:30 On commence par la belle victoire de Clarisse AGBENIENOU.
27:33 La judocate a remporté cet après-midi le tournoi de Paris.
27:38 C'est de bonne augure à 6 mois des JO de Paris.
27:43 Vous voyez les images de la finale cet après-midi.
27:47 A suivre demain, l'entrée en lice d'un autre champion olympique,
27:51 Teddy Riner.
27:55 On jouait en Ligue 1 cet après-midi.
27:58 Victoire de Rennes contre Montpellier.
28:01 2 buts à 1.
28:04 Les Bretons qui, grâce à cette victoire,
28:07 poursuivent leur remontée au classement
28:10 et se rapprochent des places européennes.
28:14 Voilà pour cette victoire bretonne en Ligue 1 cet après-midi.
28:18 Vous restez avec nous à suivre les informés.
28:21 J'aurai le plaisir de vous retrouver demain soir
28:24 pour une nouvelle édition du 19-20 Week-end.
28:27 Très belle soirée sur France Info.
28:30 ...
28:48 -Chaque soir, du vendredi au dimanche à 23h,
28:51 Soria Khaldoun est là pour le dernier rendez-vous.
28:54 -Ce soir, la proposition choque.
28:56 -Un panorama complet, une synthèse précise
28:59 et éclairée de l'actualité qui a marqué la semaine.
29:02 -C'est un sujet qui intéresse les Français.
29:05 -Pour anticiper les temps forts de la semaine à venir.
29:08 -Les débats sont sans fin.
29:10 -Le 23h Week-end, présenté par Soria Khaldoun
29:13 du vendredi au dimanche sur France Info.
29:16 -Chaque matin à 8h30, France Info invite un homme
29:19 ou une femme politique, expert, analyste, observateur
29:22 ou acteur de la vie publique.
29:24 -Nous devons être capables de parler au monde entier.
29:27 -Une demi-heure d'interview pour plonger au coeur de l'info,
29:30 aller plus loin, écouter son point de vue pour enrichir le nôtre.
29:33 -On peut avancer.
29:35 -Pour analyser et comprendre les grands faits marquants.
29:38 -Le 8h30 France Info, du lundi au jeudi avec Jérôme Chapuis
29:41 et Salia Braklia, le vendredi avec Jean-Rémi Baudot
29:44 et Agathe Lambret sur France Info, à la radio
29:47 et à la télé sur le canal 27.
29:49 ...
29:52 -20h, 21h, "Les Informés", Victor Matey.
29:56 -Les Informés, 2e partie. Bienvenue.
29:59 Si vous nous rejoignez, Michaela Antoquet,
30:01 journaliste pour la télévision roumaine en France,
30:04 Anna Kowalska, correspondante pour la télé polonaise,
30:07 c'est la chaîne TVN et l'émission,
30:09 Diane Dobré, Daniele Zappala, journaliste italien,
30:12 correspondant du quotidien "Avenire"
30:14 et Bichens Batalla, correspondante de la radio espagnole Cadena Ser
30:18 et du journal catalan "El Punt Avoui".
30:21 On ne vous a pas entendu, Michaela Antoquet,
30:24 sur ces frappes américaines en Syrie et en Irak,
30:27 en représailles, on le rappelle, après la mort
30:29 de 3 soldats américains il y a quelques jours.
30:32 Ça ne va pas améliorer les relations entre Etats-Unis et Iran ?
30:36 -Je pense qu'on voit une action et une réaction.
30:39 Le mouvement islamiste qui dit "c'est de l'huile sur le feu",
30:44 Washington qui dit "c'est une opération de succès",
30:47 alors il y a des choses qui sont à leur place maintenant
30:51 et il est très bien d'observer si les choses évoluent ou pas,
30:55 si la sécurité de la région est un vrai défi pour tout le monde,
31:00 pas seulement pour les pays qui sont là-bas.
31:03 Il faut coller le sujet sur les élections qui vont se passer aux Etats-Unis
31:11 entre les idéologies républicaines et les idéologies démocrates
31:15 parce que comme ça on voit quel est leur regard sur le proche lien,
31:19 sur l'Iran, sur la guerre qui est maintenant,
31:23 évidemment, entre Hamas et Israël.
31:27 Les choses peuvent être dans une autre étape d'escalade, oui.
31:35 Elles peuvent être améliorées, on ne sait pas.
31:39 Ça dépend de ce qui se passe à un moment donné.
31:42 Il faut juger les choses.
31:44 Si ça se passe en présent, on dit maintenant ce qui se passe,
31:47 mais c'est difficile de donner des projections dans l'avenir.
31:50 -Et puisque l'on parle du proche-orient,
31:52 il y a 22 élus, principalement de la France insoumise,
31:55 22 élus de gauche, parmi lesquels des écologistes,
31:58 également, à vouloir se rendre dans la bande de Gaza.
32:01 La délégation se trouve pour l'instant en Égypte,
32:03 d'où Éric Coquerel à l'initiative de ce déplacement,
32:06 a répondu tout à l'heure aux questions de France Info.
32:09 -On vient porter l'exigence d'un cessez-le-feu
32:12 à un endroit où aucun groupe de parlementaires n'est venu depuis 7 octobre,
32:16 après les massacres que nous avons condamnés du Hamas.
32:19 Nous venons le porter parce qu'il faut que ça s'arrête.
32:22 Il y a 7 000 morts palestiniens, une majorité de femmes et d'enfants,
32:25 400 en Cisjordanie, et puis surtout, et on va le voir demain,
32:28 puisque nous allons voir des humanitaires,
32:30 Croix-Rouge égyptien, Croix-Rouge palestinien,
32:32 une catastrophe humanitaire en cours.
32:34 Donc c'est quelque chose qui est à la fois un geste symbolique,
32:37 à portée de voix des Palestiniens, leur dire qu'ils ne sont pas seuls,
32:40 que des gens demandent à cesser le feu,
32:43 que des gens ne veulent pas justement du risque génocidaire
32:47 dénoncé de manière juste par la Cour de justice internationale,
32:50 et en même temps, nous allons aller voir des blessés, des réfugiés,
32:54 pour leur apporter notre soutien et essayer d'attirer l'attention de l'opinion publique.
32:58 Pas mal de choses dans ce que vient de dire Éric Coquerel, Daniel Zappala.
33:02 Votre regard sur le déplacement de cette délégation d'élus de gauche ?
33:07 Il est impossible de n'être pas y voir quand même des arrières-pensées électorales
33:11 à quatre mois des élections européennes.
33:13 On sait qu'il y a en fait déjà tout un sillage très ambigüe
33:17 après le 7 octobre de la part notamment de la France Insoumise,
33:21 qui était submergée des critiques pour son positionnement extrêmement ambigüe
33:26 pour rester très diplomate.
33:28 Pour ne pas avoir notamment qualifié de terroriste l'attaque du masque.
33:31 Et donc c'est vrai que ce type d'initiative, surtout dans un brasier comme les Moyen-Orient,
33:36 malheureusement en fait devrait toujours être portée par des cordées en fait transpartisanes.
33:44 Quand en fait c'est seulement finalement un versant de l'échiquier politique,
33:49 là tout de suite bien sûr il prête le flanc à tout type d'accumulation.
33:54 Alors ce que dit Éric Coquerel dans cette interview, on n'a pas entendu l'extrême,
33:57 il dit voilà d'autres députés sont allés en Israël mais pas encore à Gaza,
34:01 donc nous on ne va pas en Israël parce que d'autres y sont déjà allés et ont choisi d'aller à Gaza.
34:05 Mais quelle est la visibilité des parlementaires français dans ce contexte en fait,
34:10 comme les Moyen-Orient d'aujourd'hui ?
34:12 Il aurait été bien plus sage de prévoir une sorte de concertation avec éventuellement d'autres parlementaires européens
34:19 et véritablement de porter la voix de l'Europe plus que la voix d'une partie du parlement français.
34:26 Les missions de bataillerie sont inaudibles en quelque sorte, comme dit votre voisin.
34:29 En France il y a réellement des discours sur ce qui se passe à Gaza en ce moment,
34:35 à partir des attentats d'Amas,
34:38 parce que d'un côté la visite en Israël c'était de députés, je ne sais pas si sénateurs aussi, du centre et de la droite.
34:46 Maintenant les gens qui vont à Gaza sont des députés de la gauche.
34:51 Si on fait là, c'est vrai qu'il n'y a pas de consensus,
34:55 ça montre réellement qu'en France il y a des tensions quand on évoque ce qui se passe maintenant à Gaza.
35:01 Par contre en Espagne, même s'il y a une partie de la droite qui est plutôt du point de vue d'Israël,
35:08 le gouvernement c'est clair, Pedro Sánchez n'est pas insoumis, il est socialiste.
35:14 Mais les gens de Podemos et maintenant de Sumar,
35:18 ils sont du point de vue plutôt de ces députés français qui vont essayer de rentrer à Gaza.
35:24 En fait il y a quelques années, il y a eu des députés de Podemos qui ont essayé de rentrer à Gaza,
35:29 ils n'ont pas pu rentrer.
35:31 Ça vient de beaucoup plus loin, des années précédentes, avec ce qui se passe c'est encore beau.
35:36 Il y a l'information quand on parle de Gaza dans les médias espagnols,
35:43 c'est plutôt du côté de ce qui se passe maintenant avec la population de Gaza
35:48 et du côté de demander un cessez-le-feu en libérant les otages en même temps.
35:53 Et c'est curieux, c'est par rapport à Espagne et la France qui ont de la frontière,
35:59 là-bas les points de vue sont assez différents et il y a beaucoup plus de consensus en Espagne qu'en France.
36:03 - Ama Kowalska pour la télé polonaise, vous voyez au chez de la tête quand
36:07 Daniel Zapala disait "on a quelques mois des élections européennes".
36:10 - Oui mais c'est sûrement une construction de capital politique de la part de l'FI,
36:13 je ne vois pas différemment, je ne vois pas en quoi Eric Coquerel,
36:17 qui va y aller demander le cessez-le-feu, va être écouté alors que Joe Biden,
36:21 Bernie Blinken, Stéphane Sejournet, tous les grands de cette planète n'ont pas été,
36:24 surtout qu'il ne va pas en Israël mais il va à Gaza.
36:27 Je pense qu'il y a certains députés de l'FI du département 93 qui y vont,
36:31 il y en a même pas mal apparemment parce que justement dans leur département
36:36 il y a beaucoup de gens concernés de famille palestinienne,
36:39 donc je pense que vraiment c'est une visite symbolique, certes très noble de demander cessez-le-feu,
36:44 mais je pense qu'ici les députés à la fois de l'IFR et surtout de l'FI
36:49 ont clairement choisi leur camp depuis le début à tel point que le 7 février
36:54 il y aura un hommage national aux victimes de massacre de Hamas le 7 octobre
36:57 et je pense que les familles, si je ne me trompe pas, les familles de victimes...
37:01 - Plusieurs familles effectivement ont dit qu'elles ne souhaitaient pas...
37:03 - Oui, oui absolument, donc je pense que ça montre exactement le camp de l'FI choisi et le but de cette visite.
37:09 - Une fois n'est pas coutumier à l'Islande, ok ?
37:11 On vous entend après le Fil info 20h40, le Fil info c'est avec Emmanuel Langlois.
37:17 Le retour à la normale se confirme sur les routes de France,
37:20 les forces de l'ordre ont évacué dans le calme les deux derniers blocages
37:23 encore tenus par les agriculteurs de la Confédération Paysanne
37:27 qui occupait le péage de 59 à la vie en Isère et la centrale d'achat Leclerc à Saint-Etienne de Montluc en Loire-Atlantique.
37:34 Une marche blanche s'est tenue cet après-midi à Lille après le décès d'un nourrisson de 3 mois
37:40 intoxiqué au monoxyde de carbone en novembre dernier, 300 personnes étaient rassemblées.
37:45 Sa mère avait allumé un bras zéro dans leur appartement privé d'électricité
37:49 pour tenter de se réchauffer.
37:51 Les manifestants imputent ce drame au lenteur de la préfecture pour délivrer un titre de séjour à sa mère réfugiée.
37:58 Près de 150 000 personnes ont-elles manifesté d'après la police au centre de Berlin
38:03 contre l'extrême droite et plus de 200 rassemblements pacifiques étaient prévus dans le pays ce samedi à Berlin
38:09 où les opposants ont formé une chaîne humaine devant le Reichstag.
38:12 Le Parlement allemand est scandé des slogans antifascistes.
38:16 C'est une première dans l'histoire du pays.
38:18 Macky Sall annonce le report de l'élection présidentielle prévue le 25 février prochain au Sénégal.
38:24 Cette annonce du président sortant qui ne se représente pas intervient à quelques heures seulement
38:30 du coup d'envoi de la campagne électorale qui s'annonçait très indécise en pleine crise politique au Sénégal.
38:37 Et puis un mot de rugby, le Stade français, nouveau leader du top 14
38:40 en venant à bout ce soir de Lyonnais lors de la 14e journée, 24 à 19.
38:44 Pauvre Saint-Clin à domicile face à Castres, 33 à 44.
38:49 La SM Clermont, 6e, vainqueur facile des Lyonnais du Loup, 38 à 21.
38:54 De son côté, la Rochelle-Bas, la Lanterne-Rouge Montpellier, score final 18 à 10.
39:09 Avec donc cette délégation d'élus de gauche, principalement de la France Insoumise actuellement au CAIR
39:14 et qui va tenter demain d'entrer dans la bande de Gaza, visite purement électoraliste,
39:20 comme disent vos confrères, Mirella Antoquet.
39:22 Mais oui, bien évidemment, on a utilisé ici dans le plateau le mot que c'est une visite symbole,
39:29 mais c'est une question d'image pour la France Insoumise qui a perdu beaucoup de chiffres dans les sondages.
39:35 Et maintenant, ils vont utiliser les mots qui vont tout au cœur de l'électorat.
39:44 Et je pense ici à l'image humanitaire, civile, trêve, la paix, la guerre.
39:53 Voilà des mots qui pèsent assez lourd dans tous les pays maintenant.
39:57 Si je ne me trompe pas, c'est la première visite, c'est le premier voyage de parlementaires français
40:04 assez proche de Gaza.
40:06 Ça veut dire que si on est réaliste, ils représentent toute la France.
40:10 Même s'il y a une idéologie qu'on parle assez souvent après le 7 octobre,
40:17 qu'ils ne parlent pas de terrorisme, ils parlent de crime de guerre.
40:21 Voilà, il y a un petit balai parmi les mots, mais le but c'est les élections qui vont se jouer en juin.
40:29 Et comme ça, ils ont tous les intérêts d'avoir pour la population qui existe ici en France,
40:35 palestiniens évidemment, d'avoir des points dans les sondages qui se décomptent dans les urnes.
40:41 C'est ça.
40:42 Les élections européennes prévues le 9 juin en France.
40:44 Pendant ce temps-là, le premier déplacement du nouveau ministre des Affaires étrangères au Moyen-Orient.
40:49 Stéphane, ces journées en Égypte, en Jordanie, en Israël, dans les territoires palestiniens également,
40:54 puis en début de semaine prochaine au Liban.
40:56 L'objectif, dit-il, verraient cesser le feu et la libération des otages,
41:00 et convaincre en même temps de rouvrir une perspective politique basée sur la solution.
41:05 À deux États, Daniel Esapal, on est à la fois en plein encore dans le conflit entre Israël et le Hamas,
41:10 et à la fois déjà un petit peu dans l'après-guerre.
41:12 Oui, et on peut saluer le fait que la première étape de cette tournée soit finalement l'Égypte.
41:19 Car on les voit bien, aujourd'hui, il y a des tensions entre les différentes places fortes du monde arabe,
41:26 notamment les Qatar qui essayent de voler avec sa puissance financière un peu la vedette,
41:33 on va dire, dans les négociations aux autres acteurs.
41:36 Mais il ne faut pas oublier que c'est bien l'Égypte qui est le grand acteur d'un point de vue démographique,
41:41 mais aussi les grands voisins, bien évidemment, des territoires palestiniens d'Israël.
41:45 Et donc c'est vrai que cette tournée pour une fois a évité cette étape au Qatar.
41:52 Et pour moi, c'est le signe peut-être d'un retour à une politique et une diplomatie arabe plus classique, on va dire.
42:01 Moins influencée sans doute par les enjeux aussi financiers et par les intérêts des grands groupes, et également français.
42:07 - Bichet Batailla, la France qui cherche aussi un peu à redynamiser peut-être sa diplomatie,
42:13 on lui a beaucoup reproché au début d'être du côté israélien, voilà, à rechercher une certaine dynamique.
42:18 - On dirait que Stéphane Sejourné sera plus en syntonie avec Emmanuel Macron, c'est pour ça qu'il a eu un changement avec Catherine Colonna,
42:25 parce que quand Macron a annoncé qu'on pouvait profiter de la coalition qu'il y a contre les terroristes aussi
42:32 pour essayer d'avoir une initiative pour l'armée...
42:34 - Vous avez surpris tout le monde.
42:35 - Oui, en fait Catherine Colonna ne le savait pas, c'est bien raconté pour la presse française, non ?
42:40 Catherine Colonna était un peu inaudible, on suppose que maintenant Sejourné et Macron seront beaucoup plus en syntonie,
42:49 parce que sinon ça brûle un peu quelle est exactement la politique française au Moyen-Orient,
42:56 surtout parce que l'influence française est relative comme l'européenne, parce que c'est les américains finalement qui ont la dernière parole,
43:03 et c'est intéressant de voir cette longue, même si c'est pas par Qatar, cette longue visite dans plusieurs pays,
43:12 savoir si finalement il y a une synchronisation et la politique française est un peu plus audible que jusqu'à maintenant,
43:19 et s'il y a quelque possibilité d'influencer cette idée d'arriver à ce sujet.
43:24 - À Makovalska, la France, l'Europe ont encore du poids dans ce conflit,
43:28 vous parliez tout à l'heure du peu d'influence qu'aurait la visite des députés de la France Insoumise,
43:34 est-ce que la France, elle, avec Stéphane Sejourné, a un peu plus de poids ?
43:37 - La France a été très complimentée cette semaine en Pologne, pendant et après le sommet européen,
43:43 parce qu'apparemment c'est Emmanuel Macron qui a convaincu, en partie Emmanuel Macron,
43:47 mais qui a convaincu Viktor Orban de débloquer 50 milliards pour l'Ukraine,
43:51 il l'a invité d'abord à Paris, on dit en Pologne qu'il a vraiment convaincu par la nourriture française à Elisèque,
43:57 il doit signer 50 milliards, vraiment j'exagère à peine, donc la diplomatie finalement marche,
44:05 on espère que ça va être pareil, on sait qu'il concerne le cessez-le-feu à Gaza,
44:11 apparemment qui est de recepense qu'il y a, dit qu'il y a deux raisons pour lesquelles Stéphane Sejourné va dans la région,
44:17 première, certes, ouvrée pour le cessez-le-feu, deuxième, ouvrée pour la solution politique d'après,
44:23 ça, ça va être compliqué parce qu'il paraît que la France, toujours pour la solution aux 12 États,
44:29 on a du mal à imaginer comment ça va être mis en oeuvre de la part d'Israël,
44:33 et une autre chose qui est très importante, c'est qu'il y a en certains,
44:36 période très intense diplomatiquement, parce qu'il y a aussi Antony Blinken qui va dans la région Qatar, en Égypte,
44:44 donc on peut peut-être s'attendre à la fin de négociations positives cette semaine, je l'espère.
44:49 – Avec une nouvelle trêve éventuellement, la question des otages aussi qui reste en suspens, Myraëlante.
44:53 – Oui, tout à fait, et je pense que ce tournée diplomatique de Sébastien Sejourné continue…
44:58 – Stéphane Sejourné.
44:59 – Continue le… – Sébastien Lecornu, vous allez dire.
45:03 – … continue les efforts diplomatiques de la semaine dernière qui se sont déroulés ici à Paris,
45:10 en quoi qui concerne les négociations pour une trêve, un cessez-le-feu dans le Gaza.
45:18 Monsieur Sejourné, il est dans son rôle, il représente la France,
45:22 il est très lié avec la politique évidemment du président de la République,
45:26 les stratégies de la France pour le prochain temps pour Gaza.
45:31 Évidemment, il reste dans… c'est une grande question, qu'est-ce qui va se passer après avec deux États,
45:40 comment on peut formuler l'appel et les négociations après cette guerre ?
45:47 C'est évident que tout ce pays, Qatar, Egypte, la France, tout le monde maintenant travaille, discute,
45:55 négocie sur le fonds diplomatique qui évidemment va porter ses fruits,
46:00 probablement sur une trêve dans quelques semaines au maximum, je ne sais pas, un mois,
46:06 mais tout le monde a compris qu'on a besoin de notre cessez-le-feu.
46:11 Daniel Esapala, vous y croyez à cette nouvelle trêve ?
46:14 En tout cas, Washington dit vouloir ébrer pour une paix durable,
46:18 bon, on l'a entendu déjà en fait à maintes reprises,
46:21 mais c'est vrai que de la part des États-Unis, il n'y a aucun intérêt bien évidemment à alimenter une escalade.
46:28 Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, les grands problèmes, je pense, à la fois des Washington et de Paris,
46:33 c'est de trouver des alliés fiables dans cette région qui est complètement bouleversée.
46:38 On le voit en fait dans le cas de la France, les relations très tendues avec des alliés historiques,
46:44 les Marocs, pour ne pas en fait parler de l'Algérie.
46:48 Et voilà, tous les mondes arabes aujourd'hui un peu bouleversés par d'autres logiques,
46:52 c'est surtout en Échiquier où il y a une foule d'acteurs qui agissent derrière les coulisses.
46:57 On peut penser à la Turquie qui carrément a dit pour nous en masse que ce n'est pas en fait une force terroriste.
47:04 Donc on voit bien que par rapport au passé, au-delà des déclarations, c'est en fait de la diplomatie très très difficile.
47:12 Il faut gagner centimètre après centimètre.
47:15 – Allez, on va parler de l'Allemagne et de l'extrême droite.
47:17 Dans un instant, ce sera la dernière partie désinformée.
47:20 Il est 20h50, Emmanuel Langlois.
47:22 [Musique]
47:24 – Et à Paris, la garde à vue de l'assaillant de la gare de Lyon a été levée
47:28 au vu de son état psychiatrique incompatible.
47:31 Annonce ce soir le parc et le suspect avaient donc été arrêtés après cette attaque.
47:36 Il a fait auparavant un examen de comportement pour déterminer donc
47:41 si cette garde à vue était compatible avec son état psychiatrique.
47:45 La réponse est non.
47:46 Ce soir, deux personnes sont toujours hospitalisées, dont une dans un état grave.
47:50 La troisième doit rentrer chez elle.
47:52 Nouvelle restructuration en vue à la Société Générale.
47:55 Les syndicats redoutent l'annonce lundi de la suppression de plusieurs centaines de postes
47:59 au sein des services centraux de la banque pour l'essentiel des cadres basés
48:03 au siège de la Défense près de Paris ainsi que des postes dans les fonctions informatiques.
48:07 La direction ne confirme pas.
48:10 Après la levée des deux derniers barrages des agriculteurs en France,
48:13 plusieurs d'entre eux ont déversé du fumier devant deux hypermarchés.
48:16 Leclerc, Dindré-Loire, Rachinon et Loche.
48:19 Ils ont aussi procédé à l'intérieur à un contrôle des produits pour vérifier leur origine et leur étiquetage.
48:25 Des agriculteurs qui restent toujours mobilisés dans d'autres pays en Europe,
48:28 notamment en Allemagne, en Suisse ou en Italie,
48:31 où les paysans annoncent leur arrivée prochaine à Rome.
48:34 Et puis un mot de football, Rennes qui confirme son bon début d'année.
48:37 Les Bretons s'imposent 2 à 1 face à Montpellier et s'offrent une troisième victoire consécutive en Ligue 1,
48:43 ce qui leur permet de consolider leur neuvième place et de revenir provisoirement à quatre points du top 5.
48:48 La Coupe d'Afrique des Nations de Football et la Côte d'Ivoire,
48:51 pays organisateur qui se qualifie, c'était il y a quelques minutes,
48:54 pour les demi-finales en battant le Mali à la toute dernière seconde.
48:57 Score final 2 buts à 1 après prolongation.
49:00 Notre dernier sujet ce soir nous emmène donc en Allemagne, à Berlin.
49:14 Depuis des semaines, vous le savez, les Allemands se mobilisent contre l'extrême droite et sont partis l'AFD ce samedi.
49:19 150 000 personnes d'après la police, 300 000 d'après les organisateurs,
49:24 se sont réunis dans la capitale formant une chaîne humaine autour du Reichstag.
49:28 Reportage pour France Info, Nathalie Vershieu.
49:31 Peu avant 13h déjà la pelouse devant le Reichstag est noire de monde.
49:35 Drapeau arc-en-ciel, affiche peinte à la main,
49:38 beaucoup arborent un portrait barré de rouge de Björn Höcke,
49:41 l'un des plus radicaux des chefs de l'AFD,
49:44 le visage barré d'une petite moustache à la Hitler.
49:47 Les slogans le plus souvent dénoncent l'idéal d'exclusion de l'AFD.
49:52 "Nous voulons que notre maman reste avec nous"
49:54 ont écrit deux enfants sur un bout de carton aux côtés de leur mère brésilienne.
49:59 Une chaîne humaine se forme tout le long du Reichstag,
50:03 un mur coupe feu contre la droite selon le mot d'ordre du jour.
50:07 A la tribune, prise de parole et groupe de musique se succèdent
50:11 dans une ambiance bon enfant, partis politiques et syndicats se font discrets.
50:16 Le mouvement insiste nombre de participants est parti de la société civile.
50:21 "Bischez batailla justement le fait que ce soit des citoyens et pas des partis politiques ou des syndicats,
50:27 ça donne plus de force encore à ce rassemblement ?"
50:29 "Je trouve ça très symbolique parce que je le compare à l'Espagne.
50:32 En Espagne, les partis de cette droite boxe, il est maintenant dans des régions avec les partis populaires de droite.
50:39 Et si ils auraient pu ajouter..."
50:45 "Il y a une image d'ailleurs qui est très différente parce que c'est l'extrême droite qui manifestait il y a quelques semaines
50:49 contre les indépendantistes catalans."
50:51 "Oui, exactement. Les manifestations en Espagne, c'est plutôt contre l'amnistie maintenant pour les indépendantistes catalans.
50:57 Et il n'y a eu pas de manifestation contre ces coalitions dans les régions.
51:03 Et si ils auraient pu ajouter les voix, les partis populaires avec l'extrême droite espagnole boxe,
51:09 ils seraient maintenant au gouvernement à Madrid.
51:11 Ça c'était clair. Il n'y a eu pas de manifestation dans les régions.
51:17 Et par contre on voit que parce qu'on a filtré des négociations entre les chrétiens démocrates allemands
51:26 et l'extrême droite allemande, les citoyens en Allemagne y sont sortis.
51:29 Ça veut dire que la situation n'est pas la même quand on révise le passé avec l'Allemagne nazie et la dictature de Franco."
51:37 Anna Kowalska, votre regard sur ces manifestations en Allemagne ?
51:41 "Est-ce que ça va changer quelque chose ? Je ne sais pas.
51:43 Les Polonais pendant 8 ans de règne de loi et de justice d'extrême droite sortaient des fois par millions dans la rue.
51:49 Et ils ont quand même resté 8 ans au pouvoir.
51:52 Dans les sondages, l'AfD a légèrement perdu, mais perdu environ 1%.
51:57 Je pense que ça montre que ce n'est pas vraiment une vote de contestation, mais d'adhésion.
52:02 Et que les gens en Europe aujourd'hui votent l'extrême droite par idéologie.
52:05 C'était le cas en Pologne, apparemment c'est le cas en France et en Italie.
52:09 Est-ce que les manifestations peuvent donc changer quelque chose ?
52:13 On verra. Avec le beau temps, apparemment il y en a de plus en plus, de plus en plus de gens dans la rue.
52:18 C'est ce que prévoient les Allemands en tout cas."
52:20 – Miraëlle Hantore, est-ce qu'il y a quand même un symbole dans tous ces Allemands qui sortent ?
52:25 On les a vus plus d'un million, un million cinq les dernières fois à Berlin.
52:28 – Oui, bien évidemment, il y a un symbole, une image.
52:31 Ça nous donne un petit peu une image d'Allemagne et de contraste.
52:36 Parce que c'est alternatif pour une Allemagne qui a profité de la situation économique d'Allemagne,
52:45 de la situation en quoi qui concerne les prix, les coûts de la vie, le pouvoir d'achat,
52:50 et a grimpé dans les sondages.
52:52 Et il ne faut pas oublier que même ici en Allemagne,
52:55 il y a trois élections qui se déroulent dans les régions dans l'est d'Allemagne
53:02 et qui vont jouer le jeu pour l'alternative d'Allemagne.
53:06 En même temps, il faut délimiter un petit peu les choses.
53:11 C'est la vague de l'extrême droite qui grimpe en toute l'Europe.
53:16 On a vu en Italie, il y a cette extrême droite en Espagne.
53:21 Même en Roumanie, ça commence un petit peu à se former,
53:25 mais pas d'amplitude qui existe en France ou en Italie ou en Espagne.
53:30 – Daniele Zappala dans le pays de Giorgia Meloni, comment est-ce que l'on voit ça ?
53:34 – Je pense qu'on les voit, en tout cas beaucoup d'Italiens, comme un cri du cœur.
53:38 Je crois que c'était Edith Piaf qui avait cette chanson magnifique
53:41 avec sa voix inoubliable, "Le cri du cœur".
53:43 C'est vrai que dans certaines conjonctures, il faut que les opinions publiques
53:48 expriment ce qu'ils ont au fond de leur âme.
53:51 Et l'Allemagne, je pense, a cette double conscience d'avoir été
53:54 les théâtres des grandes catastrophes, tragédies du XXe siècle.
53:57 Et aujourd'hui, d'être un peu la passerelle entre l'âme, disons,
54:02 occidentale et orientale de l'Europe.
54:04 Donc c'est aussi un signe d'une prise de responsabilité.
54:08 Car effectivement, les élections d'un quelques mois vont peut-être
54:12 changer les paysages européens.
54:14 – Et on aura largement le temps d'y revenir, dans les informés, d'ici le mois de juin.
54:18 Merci à tous les quatre d'être venus sur le plateau des informés.
54:21 Ce soir, Mirella Antoqué, journaliste pour la télévision roumaine en France,
54:24 Anna Kowalska, votre émission, Jane Dobré pour la télévision polonaise,
54:29 la chaîne TVN, Vincenz Battaia, c'était votre première, ça s'est bien passé.
54:33 Je crois, correspondant de la radio espagnole, Cadena Ser,
54:36 et du journal catalan également, El Punt.
54:38 Avouez-vous, Daniele Zappala, journaliste italien,
54:40 correspondant du quotidien italien Aveniré.
54:43 Je signale, pour ceux qui nous regardent à la télé,
54:46 ce très beau livre, "La voix, force de la radio", Daniele Zappala,
54:49 vous intervenez dans ce livre, vous avez contribué aux côtés d'autres grandes voix françaises.
54:54 On peut citer Bertrand Vical de France Info,
54:56 Rebecca Manzoni de France Inter, puis des chercheurs, également Romain Biguet.
55:01 Merci à tous de nous avoir suivis, les informés reviennent demain matin.
55:05 Très bonne soirée.