Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 03/02/2024
À l'appel du collectif des "policiers municipaux en colère", 26.000 fonctionnaires étaient invités à manifester devant les préfectures de région à 14h. Ils réclament une hausse des rémunérations et des retraites ainsi qu'une meilleure reconnaissance de leur travail.
Après une semaine déjà bien marquée par les mouvements sociaux des agriculteurs, des taxis, des VTC et des enseignants, c'est au tour de la police municipale de manifester. Les agents sont appelés ce samedi à une mobilisation nationale qui s'annonce "très forte" selon leurs représentants, afin d'obtenir une meilleure reconnaissance de leur travail, mais aussi une hausse des rémunérations et des retraites.
Ce collectif est composé notamment de syndicats de policiers municipaux, dont les cinq confédérations nationales représentatives, et de la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPM), créée en mars 2023.

"Cela fait une trentaine d'années que les gouvernements donnent de nouvelles prérogatives aux policiers municipaux mais au niveau social, on en est toujours au même point", explique à l'AFP le brigadier-chef Thierry Colomar, président de la FNPM.
"On est de vrais policiers, la seule différence avec la police nationale ou la gendarmerie c'est qu'on ne fait pas d'enquêtes et qu'on ne prend pas les plaintes, mais sur la voie publique, on a exactement les mêmes missions, et les risques liés à ces missions", ajoute-t-il, en rappelant que les policiers municipaux peuvent être mobilisés pour "un braquage ou un acte terroriste".
Les policiers municipaux souhaitent que soit rendue obligatoire la prime "police" ou "indemnité spéciale mensuelle de fonctions de police" (ISMF), qui peut représenter jusqu'à plusieurs centaines d'euros par mois. Ils veulent également qu'elle soit portée à 25% du traitement de base, et l'intégrer au calcul de la retraite, comme c'est le cas pour les pompiers professionnels avec la "prime de feu".
Ils demandent aussi leur passage en catégorie supérieure ainsi qu'une année de bonification pour la retraite tous les cinq ans.
"Depuis la réforme des retraites, on peut partir à 59 ans avec 900 euros net par mois pour 30 ans de service, alors qu'un policier national partira avec au moins 1 000 euros de plus, donc on est obligés de partir à 62 ou 64 ans mais c'est compliqué à cet âge de courir après la jeune délinquance", argumente Thierry Colomar.
Cette mobilisation est la dernière étape d'un mouvement entamé le 31 octobre, avec une grève des procès-verbaux qui s'était poursuivie lors des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre ainsi que le 1er janvier.
Les policiers municipaux comptent par ailleurs sur l'arrivée des Jeux olympiques, lors desquels ils seront en première ligne pour remplacer les forces de l'ordre mobilisées dans les villes hôtes des épreuves, pour faire pression sur le gouvernement.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 [Bruits de la foule]
00:06 On ne peut pas demander de se donner à 200% avec un salaire à 50%.
00:12 [Bruits de la foule]
00:19 En demandant de donner, on ne peut pas accepter que nos collègues,
00:22 à partir de leur fin de carrière, puissent arriver sur des départs en retraite
00:26 à 1200-1300 euros brut par mois, sachant que le seuil de pauvreté actuel,
00:32 ce ne sont pas moi qui l'invente, ce sont les textes qui le disent,
00:36 c'est 1102 euros net.
00:37 La police municipale est classée dans la filière sécurité publique,
00:42 à l'instar de nos enveloppes de la police nationale et gendarmerie.
00:46 La différence, c'est qu'on n'a pas du tout le même statut ou les mêmes avancées sociales.
00:50 Et ça dure depuis des années, la profession a considérablement évolué,
00:54 mais pas le statut.
00:57 Un policier municipal, en fin de carrière, avec l'échelon le plus élevé,
01:02 quand on voit ce qu'il touche, comment peut-il vivre décemment en 2024 ?
01:08 La vie coûte très cher, mais il survit, ce n'est pas normal.
01:11 [Bruits de la foule]
01:17 Cette reconnaissance, elle passe incontournablement par la revalorisation de la part sociale.
01:24 Déjà de la prise en compte de notre prime de risque,
01:26 un calcul de la retraite, par la bonification quinquennale,
01:30 par également une revalorisation salariale et un reclassement catégoriel vers le haut.
01:37 À un moment donné, nous attendons avec impatience des décisions prises au mois de février,
01:43 sans quoi nous passerons vers un acte IV.
01:45 Nous en sommes à l'acte III aujourd'hui, nous passerons à l'acte IV.
01:48 Ce sera une grève qui sera organisée,
01:51 un appel à la grève organisé lors du déroulement des Jeux Olympiques
01:56 sur Marseille et sur le territoire national.

Recommandations