Colère des agriculteurs - Regardez Jérôme Bayle, l'éleveur qui a lancé le mouvement de blocage de l'A64 qui se dit "satisfait" par les annonces de Gabriel Attal

Name: Colère des agriculteurs - Regardez Jérôme Bayle, l'éleveur qui a lancé le mouvement de blocage de l'A64 qui se dit "satisfait" par les annonces de Gabriel Attal
Uploaded: 2024-01-26T17:47:03+00:00
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il y a 2 ans

Regardez Jérôme Bayle, l'éleveur qui a lancé le mouvement de blocage de l'A64 qui se dit "satisfait" par les annonces de Gabriel Attal. Il indique qu'il avait trois revendications précises qui ont été acceptées par le Ministre et que s'est une satisfaction pour lui.
« Je le dis : les agriculteurs (…) veulent être dans leurs champs, pas devant leurs écrans (…) Donc je prends une décision très claire : celle de simplifier drastiquement nos procédures et, lorsque c’est nécessaire, nos normes quand elles ne font pas sens », a affirmé Gabriel Attal, annonçant « 10 mesures de simplification immédiates »
Gabriel Attal annonce la fin de la hausse de la taxe sur le gazole non routier. "J'assume cette décision de bon sens" d'annulation de la hausse fiscale. La moitié de l'avance annuelle versée aux agriculteurs sur le GNR va être versée "dès février". "On arrête avec ce système kafkaïen. On va passer à une exonération au pied de la facture. D'ici à l'été, quand vous serez livrés, la déduction sera faite directement. C'est une mesure de simplification et de trésorerie", annonce Gabriel Attal.

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Transcription

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00:00 On fera une conférence de presse en bas et je répondrai à toutes les questions en bas.

00:04 Est-ce que vous êtes satisfait ?

00:08 On est satisfait mais il reste un détail à régler, on va le régler.

00:13 Donc on finira l'annonce en bas et je vais partir à négociation.

00:17 C'est quoi le détail à régler ?

00:19 Je vous le dirai en bas.

00:21 Juste, la FDSE a dit "ce sont des mesurettes". Qu'est-ce que vous dites vous ?

00:25 Est-ce que vous êtes dans le même tempo ?

00:28 Au bout d'un moment, moi je suis parti sur trois revendications.

00:32 Les trois revendications ont été acceptées, ont été validées.

00:36 Moi je suis un homme de parole.

00:38 On avait dit qu'on allèverait le blocage si on avait un changement sur le GNR,

00:44 qu'on revenait à l'étape d'avant.

00:46 Et bien c'est ce qu'on a eu.

00:48 On avait dit qu'on allèverait notre blocage si on avait une revendication sur l'eau

00:54 et qu'il nous aiderait à faire des lacs et à faire des retenues.

00:58 On l'a eu.

00:59 Et une aide sur la MHE, il a annoncé des dates, on a des dates concrètes

01:03 avec les paiements dans le courant du mois de février. On l'a eu aussi.

01:05 Ça veut dire qu'il vous a donné entièrement satisfaction ?

01:08 Est-ce que c'est de nature à lever les blocages ?

01:12 Il reste un détail, je vous dis. On en parlera en bas, mais il y a des chances.

01:17 C'est-à-dire que ce détail, ça va se décider dans les prochaines minutes ?

01:21 Voilà.

01:22 Est-ce que si le détail vous est favorable, vous levez les blocages ?

01:25 Je lève vraiment le blocage, ça c'est sûr.

01:27 Celui de la 64 à Carbone ?

01:29 Bien sûr.

01:30 Depuis le début, vous avez compris que je suis quelqu'un de droit et de fier.

01:37 Moi, je n'ai qu'une parole.

01:38 Je lui avais dit "Venez me rendre visite avec des mesures concrètes".

01:41 Il est arrivé avec des mesures concrètes, il est venu me rendre visite.

01:43 Maintenant, on va aller sur le blocage, il va venir nous accompagner.

01:46 Vous allez sur le blocage à Carbone avec lui ?

01:48 Bien sûr.

01:49 Vous lui avez dit "Venez me voir, sinon je viens vous chercher en tracteur à Paris".

01:54 Il est là et vous allez ensemble sur le blocage tout à l'heure ?

01:57 On va partir ensemble, tous les deux dans la voiture.

01:59 Comme ça, on finit.

02:00 Pas en tracteur ?

02:01 Pas en tracteur, ça fait un peu loin maintenant.

02:02 Mais voilà, après, au bout d'un moment, on a fait un match.

02:08 Je lui avais dit "Ce relais, il a été long, il a duré 8 jours".

02:12 Il y a de grandes chances que demain après-midi, l'autoroute puisse refonctionner.

02:16 Vous l'avez gagné ce match ?

02:18 Oui, on a gagné 3 mesures, on a gagné.

02:22 Il fallait un gagnant et un perdant.

02:26 Pour l'instant, je pense qu'on a gagné.

02:28 Peut-être que ça ne satisfera pas tous les agriculteurs de France.

02:31 Mais je pense que le GNR, c'est un plan national, tout le monde doit être content.

02:35 Je pense que le plan Eau, c'est national, tout le monde doit être content.

02:39 Et après, pour la MHE, pour nous spécifiquement, on a réussi aussi.

02:44 Je les remercie de leur écoute. J'ai eu des discussions avec lui, encore pas plus tard que ce matin.

02:50 On a vraiment discuté, on a fini de négocier.

02:53 Il reste un demi-point, mais on va essayer de négocier.

02:57 Et quand il y aura ça, on va venir boire un coup tous ensemble, comme on fait après le match de Rubis.

03:03 Pourquoi est-ce que c'est important qu'ils viennent avec vous sur le barrage ?

03:07 C'est symbolique, c'est tout simplement symbolique.

03:11 Il ne faut pas oublier que si la situation agriculture française en est là, c'était la faute de l'État.

03:18 Mais il ne faut pas oublier non plus que c'est nous, en bas, à Toulouse, une bande de potes,

03:23 qui avons relevé tout, à syndicats, à politique.

03:26 Et on a dit, on part au combat, et que le combat est parti d'en bas, et qu'il faut qu'il se termine là.

03:33 C'est tout, c'est le cercle qui se ferme.

03:36 C'est une grande satisfaction ce soir ?

03:39 Bien sûr, mais je vous dis, il reste un demi-point à gagner.

03:43 On va en parler, on n'est pas loin, et quand ce sera entendu, ce sera bien sûr.

03:49 Vous allez en parler sur la route, là, avec Gabriel Attal ?

03:51 Voilà. Et après, le match sera fini, et on passera à autre chose.

03:58 On reviendra dans notre ferme, et on reprendra notre vie, loin des caméras, loin des micros.

04:02 Et on s'occupera de nos vaches, et le cours de la vie reprendra.

04:07 Donc 30 minutes, là, le temps d'aller là-bas, 30 minutes pour convaincre, de façon définitive.

04:12 C'est le temps pour aller à Carbone.

04:14 Il l'a dit. Il l'a dit, quand on s'est vus ce matin, on s'est dit, on se dit les choses.

04:18 Vous vous êtes parlé, ce matin ?

04:19 Bien sûr, il m'a appelé, et il m'a dit, on s'est dit les choses.

04:23 Donc, on s'est dit les choses, et on s'est parlé, pas entre 4 yeux, parce qu'il y avait un téléphone,

04:28 mais on s'est parlé, voilà, on a dit, du moins, on y a de la communication, et bien, on avance.

04:35 Il n'y a pas de conflit, il n'y a pas de politique, il n'y a pas de zénalisme.

04:38 Il y a une fierté, ce soir, là, à Géronde-Baye ?

04:41 La fierté, je ne sais pas, mais je suis plutôt fier des mecs qui sont sur le terrain en bas,

04:46 qui sont restés en bas, qui ont dormi à -7°, qui ont fait la cuisine, qui ont balayé tous les jours,

04:50 c'est peut-être ça aussi qu'ils ont aidé à gagner.

04:52 Parce que je crois que si on aurait dégradé l'autoroute, je ne suis pas sûr qu'ils auraient accepté un peu toutes les mesures.

05:01 Donc si je comprends bien, si tout se passe bien dans ce retour à carbone en voiture avec le Premier ministre,

05:07 demain, vous rangez tout, vous pliez, vous rendez l'autoroute en hélétard, la circulation reprend, et vous, vous retournez à la ferme ?

05:16 Bien sûr, parce que ma vie, je vous la laisse répéter, ma vie, elle est à la ferme, elle est au milieu de mes vaches.

05:21 Elle n'est pas devant tous ces micros, même si c'est flatteur, et si on se prend un peu au jeu, mais c'est ça.

05:27 Dites-vous qu'à 9 jours, je n'ai même pas dormi 30 heures.

05:31 Voilà, donc c'est usant, mais ça m'a donné le coup, si c'est une victoire.

05:37 Je n'aime pas perdre, je vous l'ai dit dès le départ.

05:39 Il y a encore 30 minutes.

05:40 Il reste 30 minutes, mais normalement, c'est comme s'il restait 2 minutes et que j'avais eu 8 points d'avance.

05:47 Merci à vous.

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