Alors que cinq agressions de surveillants pénitentiaires ont eu lieu en 10 jours, le personnel dénonce la surpopulation carcérale et demande plus de moyens humains. Ce lundi 22 janvier, ils ont bloqué l'accès à la prison de 6h30 à 11h.
00:00 Marine Aurengo, est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi vous bloquez la prison de Villeneuve-les-Maguelones aujourd'hui ?
00:04 Oui bien sûr. Pour faire court, on a une recrudescence des agressions sur l'établissement.
00:09 En dix jours, on a eu cinq agressions dans un contexte de surpopulation carcérale et de sous-effectifs des surveillants et du personnel en général.
00:18 Pas que le personnel de surveillance, on a un sous-effectif aussi au niveau des personnels administratifs très important sur l'établissement.
00:24 Et du coup, les agressions sont la conséquence de cette surpopulation carcérale et du sous-effectif chronique du personnel.
00:32 Quelles sont vos revendications ?
00:34 Alors au niveau des revendications, on est sur de l'apport de personnel, donc du personnel administratif et du personnel de surveillance.
00:45 Au niveau de l'organigramme, il nous manque actuellement une vingtaine de personnels de surveillance.
00:49 C'est trop, on n'arrive plus à gérer. Et on attend aussi un désengorgement de la prison.
00:57 Par exemple, les écrous ont été arrêtés sur la maison d'arrêt de Nîmes, ce qui fait qu'on a beaucoup d'écrous de nos collègues nîmois qui viennent ici.
01:06 Et ça, il faut arrêter aussi. A titre d'exemple, il y a deux mois, on avait cinq matelas au sol.
01:12 Et aujourd'hui, deux mois après, on est à une quarantaine de matelas au sol. Donc on voit une augmentation de la surpopulation carcérale.
01:20 Et ça, il faut que ça s'arrête.
01:22 Vous êtes prêts à aller plus loin ? Si vous n'êtes pas entendus, qu'est-ce qui va se passer ?
01:25 Alors aujourd'hui, c'est un blocage de la prison. On va bloquer jusqu'à 10h les personnels.
01:29 Il n'y a eu aucune entrée et aucune sortie depuis 7h à 10h. C'est un lundi, on est un jour sans parloir.
01:38 Bien entendu que la prochaine étape, ce sera peut-être de bloquer les parloirs.
