[#Exclusif] Interview avec Gael Synthé
[#Exclusif] Interview avec Gael Synthé
066441717 011775663
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https://lc.cx/9dgPhl
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00:00 Bonjour, je suis Gael Sente, artiste musicien et notamment chef d'orchestre de l'équipe musicale
00:08 qui accompagnait tous les artistes en live pendant le concert de la réconciliation et la restauration
00:13 des institutions le 31 décembre 2023.
00:24 Je suis ici pour pousser un coup de gueule parce que jusqu'à aujourd'hui les 17 musiciens que nous sommes
00:30 n'avons pas reçu dans l'intégralité notre cachet.
00:33 Dans l'histoire commence le jeudi 22 décembre où j'étais contacté par la structure Osprode
00:42 dirigée par monsieur Alain Oussavo avec qui nous travaillons habituellement
00:46 pour monter une équipe de musiciens qui va prester pendant ce concert.
00:54 J'ai monté l'équipe comme habituellement nous travaillons ensemble.
00:59 Nous avons commencé les répétitions jusqu'à ce que le juge du concert arrive.
01:05 Mais avant ça il faut signifier que c'est toujours Osprode avec une habitude de travail
01:10 qui règle notre affaire des cachets.
01:12 Mais Osprode va faire son défi, un défi clé en main en présentant son matériel,
01:20 les cachets des artistes et des musiciens.
01:23 Arrivé au ministère, le ministère de la culture va dire que la facture est trop énorme,
01:32 trop grande donc il fallait dissocier son matériel et les artistes.
01:35 Donc ce qu'il va faire, il va faire une facture uniquement pour son matériel.
01:40 C'est le ministère de la culture qui était censé nous payer,
01:43 c'est-à-dire artistes, chanteurs, musiciens.
01:46 Donc on va faire les répétitions du concert, tout va bien se passer.
01:51 Le ministre de la culture va arriver pendant les répétitions,
01:54 il va arriver pendant les balances même le 30 décembre.
01:59 Et le 31, le juge du spectacle, avant de monter sur scène,
02:04 avant de rentrer en possession de notre cachet,
02:06 il va nous informer que le ministère de la culture ne nous connaît pas.
02:11 C'est-à-dire qu'ils n'ont pas notre défi par rapport à ce spectacle.
02:16 Nous allons rentrer un peu en colère, nous allons faire un mouvement d'humeur.
02:19 Nous ne voulons pas monter sur scène sans notre cachet.
02:22 Nous allons protester.
02:24 Le cabinet du ministre est arrivé,
02:28 ils nous ont conseillé que ce n'était pas bien, que la situation devait être réglée
02:32 et que le président de la République allait arriver.
02:36 Et ça ne faisait pas bonne image qu'il y ait ce mouvement d'humeur.
02:41 Donc nous nous sommes calmés, nous avons pris sur nous.
02:45 Nous avons rassuré qu'ils nous devaient payer après le spectacle,
02:48 juste à la descente des marches.
02:51 Nous avons terminé le concert, il était une heure, deux heures par là.
02:56 On descend, subitement tout le monde a disparu.
02:59 Tout le monde, c'est-à-dire le patron d'Ospro, le ministre a disparu,
03:05 les membres de son cabinet, tous ils ont disparu.
03:07 Là nous sommes étonnés de constater ce qui se passe.
03:11 Maintenant on va appeler tout le monde, toutes les personnes que nous connaissons
03:15 qui sont responsables de ce spectacle.
03:17 Leurs téléphones ne décrochent pas, d'autres laissent se messagerer.
03:23 On va appeler le patron d'Ospro, Michel Moussarou,
03:27 il va nous dire qu'il a reçu notre cachette, pas dans son intégralité,
03:31 et que demain il devait avoir le reste.
03:34 Par la suite il nous a envoyé 34 000,
03:37 que nous devons diviser par 17, ça faisait 2 000 francs du taxi à 3h du matin.
03:42 À la suite de cela, on va laisser passer le 1er janvier, le 2 janvier,
03:47 je vais commencer à l'appeler pour savoir où en est-elle notre affaire,
03:51 comment est-ce qu'on est en position de notre argent.
03:53 Il va nous dire que notre argent se trouve au ministère de la culture,
03:58 le ministère de la culture est censé nous payer.
04:00 Le jeudi 4 janvier, à la télévision, je regarde le midi première,
04:08 je vais voir le conseiller Boonkbins et Delia à la télévision
04:13 en train de vanter les mérites du spectacle, que tout s'est bien passé,
04:17 que tous les artistes ont été payés, et que la fête a été belle.
04:21 Moi je ne me reconnais pas dans ça, j'allore que des artistes musiciens n'ont pas été payés.
04:26 Par la suite, je vais appeler le conseiller Boonkbins sur Messenger,
04:30 Messenger va décrocher, je vais me présenter, je vais expliquer la situation,
04:33 il va me faire comprendre qu'il n'est pas au courant de rien et qu'il ne connaît pas ce qui se passe.
04:37 Donc il va se renseigner auprès du ministre,
04:40 et c'est vers 17h qu'il va m'appeler pour me demander de passer au ministère de la culture.
04:45 Arrivé là-bas, je rencontre le ministre de la culture,
04:49 M. André Jacogan, qui va me recevoir et qui va me dire qu'il ne nous connaît pas,
04:54 qu'il ne nous connaît pas, qu'il ne connaît pas cette affaire de musiciens qui ne sont pas payés.
04:58 Chose étonnante parce que le ministre est arrivé pendant les répétitions,
05:02 nous avions fait des répétitions avec les artistes,
05:04 il est arrivé à la fin du spectacle, le 30 décembre,
05:08 nous faisions les balances avec les différents artistes,
05:10 c'était chose étonnante de dire qu'il ne nous connaît pas.
05:13 Je vais présenter les musiciens, le boulot que nous avons accompli
05:17 avec photos et vidéos à l'appui.
05:20 Il va dire tout simplement qu'en fait, il est étonné de ce qui se passe,
05:23 parce que c'est son DC qui a eu toutes les manœuvres de ce spectacle,
05:27 et qu'en réalité, il ne connaît même pas ce qu'est l'affaire de live et des playbacks.
05:33 Et donc, il va rejeter toute la faute à son DC,
05:38 qu'il n'a pas été aux commandes de ce spectacle,
05:42 son DC qui a tout organisé.
05:43 Chose étonnante, parce qu'il pourrait éminister avec une administration sérieuse,
05:47 que le ministre ne soit pas au courant de ce qui est fait.
05:50 Donc, subitement, il va faire cette petite affiche de défi,
05:54 et c'est marqué "Formation musicale".
05:57 Formation musicale, c'est nous les musiciens qui avons accompagné les artistes.
06:02 Il va dire "Ok, mais la formation musicale qui est là,
06:04 votre budget est 4,150,000$".
06:07 Quand je fais 4,150,000$ divisé par 17 musiciens,
06:11 on se retrouve à 244,000 choses impossibles.
06:15 Ce n'est pas notre cachette, ce n'est pas notre défi.
06:19 Ce n'est pas notre défi.
06:20 Pour un artiste qui est venu faire 3 minutes, 5 minutes de playback à eu minimum 500,000$
06:25 ou 1,000,000$, puisque la rallonge du chef de l'État,
06:27 et nous qui avons fait tout le boulot en accompagnant des artistes en live,
06:30 nous nous retrouvons avec 244,000.
06:32 Ce n'est pas possible, ce n'est juste pas possible.
06:34 C'est un gros manque de respect.
06:35 Et donc, il va refouler toute la faute à son DC,
06:39 à son DC qui est autorganisé, c'est tout un désordre organisé par son DC.
06:43 Donc, je suppose que je vais devoir faire une nouvelle facture avec le bon montant,
06:47 qui était de 14,550,000$.
06:52 Donc, après ça, il va me demander de prendre les 4,000,000$
06:58 comme avance pour essayer de calmer les musiciens de la gêne.
07:02 Je ne peux pas prendre cette avance, parce que quand il s'agit d'argent,
07:05 il faut que tous les musiciens soient là et soient d'accord par rapport à cette somme.
07:08 Ils vont donner rendez-vous le lendemain, donc le 5 janvier.
07:10 Le 5 janvier, toute l'équipe musicale, tous les musiciens vont arriver.
07:13 Le ministre va nous recevoir dans son bureau.
07:17 Il va présenter les 4,150,000$.
07:21 Et donc, on a posé le vote, s'il fallait, oui ou non, qu'on prenne cet argent.
07:27 Bien entendu, il y avait des personnes en difficulté,
07:29 des musiciens qui avaient besoin d'argent, parce qu'ils avaient des loyers à payer et tout ça.
07:32 Donc, nous avons pris les 4,150,000$.
07:36 Donc, il restait 14,000,000$ et quelques à prendre.
07:40 Donc, nous avons signé une facture.
07:43 Nous avons reconnu avoir reçu les 4,150,000$.
07:47 Il nous a demandé de faire une lettre adressée au ministre de l'Acculture.
07:50 Comme lui n'avait pas de sous, il n'est pas encore entré en possession du budget du ministère,
07:55 cette lettre devait la présenter au président de la République le lundi 8,
08:00 puisqu'il avait audience avec le président de la République.
08:03 Mais jusqu'à aujourd'hui, depuis le 5 janvier jusqu'à aujourd'hui, vendredi 19,
08:10 nous n'avons plus eu de retour du ministre de l'Acculture,
08:14 ni des conseillers Boundpins, ni des conseillers Délia.
08:17 Donc, après tout ceci, le temps ne serait que passé,
08:22 j'ai décidé de passer à la vitesse supérieure,
08:25 c'est-à-dire lancer un coup de gueule sur les réseaux sociaux.
08:28 Il a fallu que nous lancions ce coup de gueule sur les réseaux sociaux
08:32 pour que le ministre se rappelle de nous, le ministère en fait se rappelle de nous,
08:36 ou au lieu de me contacter moi le chef d'orchestre,
08:39 ou moi qui ai posté le coup de gueule,
08:42 ils vont contacter un autre musicien qui est plus âgé dans l'équipe
08:45 pour aller au ministère discuter avec eux,
08:47 et ils vont me demander de démentir mes propos, chose absolument qu'il va refuser.
08:52 Il va refuser parce que nous sommes dans notre droit légitime
08:55 de rentrer en possession de notre cachet parce que nous avons travaillé.
08:58 Nous ne venons pas mondier et il est absolument nécessaire
09:02 que nous rentrons en possession de notre cachet.
09:04 Ensuite, il va demander au DSC de rencontrer tous les musiciens,
09:10 tous les musiciens à qui il va venir s'exprimer
09:14 et donner en fait sa version des faits, donner la situation actuelle,
09:19 donner les détails sur la situation.
09:23 Donc, qui va nous recevoir ? Le DSC va nous recevoir,
09:26 on va avoir rendez-vous avec le DSC.
09:29 Le DSC va arriver, il va arriver,
09:31 M. Victor Osavou, qui est le DSC du ministre de la Culture,
09:37 il va nous recevoir et il va nous dire que ce spectacle,
09:42 les cachets, a été revu à la baisse et tout.
09:46 En fait, il y a eu un manque de communication entre le ministère
09:50 et nous les musiciens pour que nous puissions valider
09:54 le cachet des 4,150.000.
09:57 Donc, en fait, il prend sur lui, c'est une erreur de communication.
10:01 Et en gros, en fait, il nous a dit qu'il y a d'autres événements
10:04 qui vont arriver, la Miss Gabon doit y prépare,
10:07 le Gabon Neuf revient, la fête de la culture qui vont arriver.
10:10 Donc, on va toujours continuer à travailler ensemble.
10:12 En gros, dans son discours, c'était qu'on doit oublier le reste de notre argent.
10:17 Nous sommes sortis de cette réunion sans suite,
10:20 sans suite favorable jusqu'à ce que nous allons toucher notre argent.
10:24 Donc, voilà pourquoi je suis là pour expliquer ce que nous vivons.
10:29 Nous ne sommes pas en train de mendier, nous ne sommes pas en train de commander.
10:33 Nous avons travaillé et nous méritons notre salaire.
10:37 Aujourd'hui, l'artiste n'est pas seulement chanteur, mais aussi musicien.
10:41 D'ailleurs, nous abattons un travail colossal.
10:44 Il faut retenir l'escriture et retenir tous les motifs
10:47 pour que l'artiste devant, le chanteur, se sente à l'aise dans sa chanson.
10:52 Voilà pourquoi je suis là chez vous et nous voulons être payés.
10:56 Nous adressons cette vidéo aux plus hautes autorités
11:00 afin que cela arrive ou ça peut arriver pour que nous soyons payés.
11:06 Par ailleurs, vu la situation, nous avons pris les devants.
11:09 Nous avons adressé un courrier au président de la République
11:13 qui nous a accusé de réception.
11:17 Jusque là, nous attendons l'aide reçue pour pouvoir nous exprimer
11:21 et pouvoir dire clairement la situation que nous vivons.
11:26 Merci.
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