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  • 30/12/2023

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00:00 Caroline Desbiens, notre députée fédérale de la circonscription.
00:04 Évidemment, ça a été une année chargeante, encore une fois, pour vous.
00:08 Je débuterais en vous demandant comment on peut qualifier cette année 2023.
00:12 Une année 2023 où on a été à toute faille pratique les responsables dans la Chambre des communes,
00:19 parce que vite les sondages sont venus.
00:22 On fait chauffer les deux parties traditionnelles et on a vite assisté à une espèce de paralysie volontaire
00:30 de l'exercice parlementaire et des comités parlementaires,
00:33 ce qui fait en sorte qu'on prend presque le destin des gens en otage pour déjà commencer à faire de la politique.
00:39 C'est déplorable.
00:41 On est élus au lendemain des élections, tant qu'il n'y a pas une campagne électorale qui est annoncée.
00:45 On est élus pour travailler pour les gens.
00:47 On est censés travailler ensemble pour faire avancer des dossiers.
00:50 Malheureusement, ce n'est pas tout à fait ce qui s'est passé, parce que les conservateurs, qu'on appelle le filibusting,
00:56 moi j'y ai assisté de façon très, très concrète.
00:58 Je peux vous dire que ce n'était pas rigolo.
01:00 Ce n'était pas rigolo pour les interprètes non plus, qui sont là au service de notre bilinguisme
01:05 et du français à la Chambre des communes.
01:08 Donc, essentiellement, ça a été une lourde tâche, mais on est quand même arrivé à mettre...
01:13 Tu sais, il y a toujours un jeu politique où on...
01:15 Je vais voter pour toi dans ce projet de loi-là.
01:20 En contrepartie, j'aimerais avoir ton soutien dans ce projet de loi-là.
01:24 Donc, on finit par faire des bonnes ententes qui finissent par porter fruit pour les gens.
01:28 C'est ce qui est arrivé pour le logement.
01:31 C'est ce qu'on souhaite qui va arriver pour l'accueil des immigrants.
01:34 Des migrants, c'est-à-dire l'accueil des migrants du chemin Roxham qui a fermé
01:38 et tout ce qu'on a dû... que le Québec a dû porter, c'est-à-dire 460 millions
01:42 que le fédéral nous doit.
01:43 Ça, c'est quelque chose qu'on a demandé aussi.
01:45 Il y a les aînés sur lesquels on travaille encore.
01:48 Il y a la gestion de l'offre qui est presque, presque, presque, presque rendue à la sanction royale.
01:55 Donc, des choses qui font avancer, évidemment, le Québec.
01:58 Pour ce qui est de l'assurance-emploi, bien, tout porte à croire qu'on serait mieux
02:01 de gérer nous-mêmes notre caisse d'assurance-emploi
02:03 comme un paquet de dossiers qu'on voudrait gérer nous-mêmes.
02:06 Le Bloc québécois est toujours très sensible au fait que le Québec serait peut-être davantage
02:11 un des meilleurs gestionnaires de ses argents que le fédéral l'est.
02:15 Et j'ai encore constaté une fois de plus que ça ne se lève pas le matin au Canada
02:19 pour savoir qu'est-ce qu'on ferait bien pour le Québec aujourd'hui.
02:21 Si tu ne leur rappelles pas, ils ne se rappellent pas. Non, vraiment.
02:24 Donc, c'est un peu ça notre travail et on arrive à le faire avec les contraintes
02:29 qui, évidemment, sont les nôtres.
02:31 Mais il y a certains dossiers qui avancent bien et qui nous permettent de faire en sorte
02:37 que les gens de notre comté finissent par avoir des résultats.
02:41 Il y a le travail de terrain qui est également très important.
02:44 On est au service des gens, de l'immigration, de l'assurance-emploi,
02:48 de l'Agence des revenus du Canada.
02:50 Pour ce qui est de la CIEC, par exemple, on a fait des avancées, pas comme on voudrait,
02:56 mais on espère, parce qu'il reste vraiment juste la ministre des Finances
03:00 qui ne veut pas entendre raison, mais on lui a démontré que c'était plus payant
03:04 d'aider les entreprises que de les laisser mourir,
03:07 surtout dans une situation où l'économie est fragile.
03:10 Donc, on est en bonne position, peut-être, d'avoir un résultat.
03:13 On sait que l'échéancier pour le remboursement de ce prêt d'urgence de 60 000 $,
03:19 dont on rembourse 40 000 et on garde 20 000, la date d'échéance est le 18 janvier.
03:24 On demande un an de plus. On a encore espoir que ça marche.
03:27 Ce que je comprends au début de votre réponse,
03:30 c'est que vous trouvez qu'il y a un peu de la petite politique actuellement,
03:34 en vue des élections fédérales. Vous avez nommé les conservateurs, mais probablement...
03:39 En fait, ce qu'on assiste, c'est que les conservateurs congestionnent le système parlementaire
03:43 et après, ils disent que le Parlement ne marche pas.
03:46 Je vous laisse déduire de leur stratégie.
03:50 J'en ris, mais je ris jaune, parce que c'est vraiment triste pour les gens
03:54 qui, eux autres, se lèvent le matin, gagnent leur vie, payent leurs impôts
03:57 et qui leur donnent un résultat. Et ça, moi, j'ai bien de la misère avec ça.
04:01 Et on est plusieurs à avoir de la misère avec ça.
04:04 Eux autres, ils se trouvent bien légitimes de faire ça.
04:06 La balaie dans leur camp, c'est leur façon de voir les choses.
04:09 Mais je peux vous dire qu'en ce moment, on a autrement besoin
04:12 de faire marcher le Parlement, faire avancer les dossiers
04:15 plutôt que de les congestionner. Et ils vont. C'est dommage. Très dommage.
04:18 Est-ce que ça vous inquiète, en vue d'un éventuel gouvernement conservateur,
04:23 parce qu'ils sont en tête des sondages actuellement?
04:26 On a encore un échéantier. Il y a un grand proverbe qui dit
04:30 « Tout ce qui monte redescend ». Je pense que le Québec
04:36 n'est pas un peuple de droite. Donc, je ne pense pas que ça ait un gros impact chez nous.
04:44 Mais c'est au Canada, au reste du Canada, de décider qui sera leur gouvernement.
04:48 Par contre, le Bloc peut faire une différence si jamais on a un gouvernement majoritaire.
04:53 On sera peut-être le parti d'opposition à ce moment-là.
04:57 Alors là, on peut avoir un impact. Si c'est un gouvernement minoritaire,
05:00 qu'il soit libéral ou conservateur, on a démontré déjà et on a évidemment
05:05 la certitude que l'opposition fait souvent plus de jobs que le gouvernement en place
05:09 sur certains dossiers. On peut faire bouger les choses, justement,
05:12 parce qu'ils ont besoin de notre vote pour faire avancer les choses.
05:14 Alors, c'est un petit peu un jeu déchiquier, la politique.
05:17 Ça dépend de ce qu'on a sur notre tableau. Mais on est en mesure de répondre
05:21 à la demande, quelle que soit la situation qui nous se présentera devant nous.
05:24 – Bon, revenons dans nos dossiers un peu plus locaux. Je sais que vous avez fait
05:28 notamment une conférence de presse concernant cette tour du rang Saint-Mathieu de l'Ouest.
05:33 Votre chef sera de passage dans Charlevoix. Est-ce qu'il y aura une annonce, quelque chose?
05:41 – On espère, on est en contact avec le ministre Champagne à cet égard.
05:46 On espère qu'il y aura un débouché quelconque qui mettra la lumière là-dessus.
05:52 Mais ce que le chef veut faire, en tout cas le 29 décembre prochain,
05:56 c'est rencontrer le maire, rencontrer les citoyens qui sont lésés par cette situation
06:00 et surtout mettre un peu de pression sur le gouvernement pour qu'il agisse rapidement.
06:06 Je pense qu'on ne peut pas permettre un précédent qui va donner après,
06:11 ouvrir la porte à plein d'autres qui vont dire « Ouais, mais lui, il l'a fait,
06:13 il peut le faire aussi ». Ce genre de choses-là, on ne peut pas faire ça.
06:16 Il y a plein de gens qui se contraignent dans la vie aux lois qu'on s'est votées en société,
06:20 aux règlements qu'on s'est donnés en société. Il faut que tout le monde passe dedans.
06:24 C'est tout simplement ça. Ce n'est pas contre quelque chose ou contre quelqu'un.
06:27 C'est vraiment la question qui fait que, dans la vie, on doit répondre à des obligations,
06:34 à des règlements sociaux. Puis voilà, il faut le faire.
06:38 Donc, je pense que le ministre Champagne est à l'écoute de ça.
06:41 Je lui ai parlé quelques fois en personne. Je l'ai au bout de mon téléphone.
06:46 Et il me dit « Caroline, s'il y a quelque chose, si ça ne bouge pas, si tu vois que… »
06:50 Rappelle-moi, on essaiera de passer rapidement, donner rapidement notre décision.
06:56 J'en suis là en ce moment. Donc, on espère que le 29 décembre, si ce n'est pas réglé,
07:00 on espère que le passage du chef fera une autre pression supplémentaire.
07:04 Oui, vous avez nommé également les producteurs de porcs.
07:08 On aimerait également un apport plus juste pour ces producteurs.
07:12 Bien, on veut en fait… Déjà, le CIEC fait une différence pour les agriculteurs,
07:16 le remboursement du compte d'urgence. On aimerait bien que ce soit extensionné,
07:20 en particulier pour eux, les entreprises touristiques également.
07:23 Mais au niveau du porc, c'est qu'ils ont perdu beaucoup, beaucoup de leur potentiel de rentabilité
07:30 parce qu'ils n'ont plus d'abattage accessible très facilement.
07:34 Et donc, on pense qu'agri-relance est une bonne méthode, mais qu'elle ne s'applique pas.
07:39 Elle n'est pas assez ouverte à des applications plus spécifiques.
07:45 Alors, ce qu'on veut, c'est davantage d'aide pour les porcs et pour les producteurs de porcs.
07:51 Donc, on veut que l'agri-relance soit vraiment efficace.
07:56 Il y a une agri-relance, mais c'est comme si c'était un outil pour juste acheter la paix.
08:02 Mais on veut qu'elle soit vraiment efficace. Elle peut l'être.
08:06 Il s'agit que les critères et les modalités soient adaptés, tout simplement. C'est ce qu'on demande.
08:11 - On va parler de l'avenir. On a parlé beaucoup du passé.
08:16 - Oui. - Oui. Quelles sont vos priorités? En avez-vous?
08:19 - Bien, on a encore évidemment… On tape sur le clou de l'assurance-emploi, nous autres,
08:23 parce qu'on trouve que ça n'a pas de bon sens, au risque de le répéter, je vais le répéter encore.
08:28 Un bon mécanisme d'assurance-emploi dans les régions, c'est un outil de rétention de main-d'oeuvre
08:34 et d'attractivité de la main-d'oeuvre. Et ça, il faut que le gouvernement le comprenne.
08:39 Évidemment, la caisse d'assurance-emploi, en principe, appartient aux employeurs et aux employés.
08:45 C'est toujours très frustrant quand on voit un gouvernement se servir de ces argents-là pour faire autre chose.
08:52 Donc… Ou prendre des décisions au gré… On veut universaliser, hein.
08:58 On veut qu'une loi, comme par exemple les pêches, on veut les règlements pour les pêches,
09:02 que ça s'étende à la grandeur d'une côte à l'autre. On veut la même chose pour l'assurance-emploi.
09:07 Alors qu'on sait très bien que les taux de chômage, les taux de… C'est pas la même chose dans les régions.
09:12 Le contexte est pas le même. Et encore une fois, au risque de me répéter,
09:15 on peut pas demander une préposée aux chambres d'aller travailler chez Canot-la-Neige,
09:18 au massif de Petite-Rivière, puis quand elle reste à Saint-Aimé-des-Lacs.
09:22 Je veux dire, à un moment donné, il faut… Il va toujours, même si on est en situation de quasi pleine d'emplois,
09:28 il y aura toujours un espace où des gens auront besoin de soutien.
09:31 Et ces gens-là sont en région. On veut que les gens restent en région.
09:35 Les entreprises ont besoin de leur monde, leur monde qualifié.
09:38 Ils peuvent pas les embaucher à l'année. Il faut que ces gens-là aient une sécurité financière
09:42 qui passe par l'assurance-emploi. C'est une assurance que l'on se paie.
09:46 Et si je peux me permettre, je pense qu'on serait bien mieux placés au Québec
09:51 pour gérer notre caisse d'assurance-emploi que le Canada.
09:54 Un jour, peut-être, serons-nous assez souverains pour le faire.
09:58 – À titre personnel, avez-vous toujours du plaisir dans l'emploi que vous occupez?
10:03 Est-ce que vous envisagez encore un retour, redemander peut-être?
10:08 – Bien sûr! Bien sûr! J'adore mon travail. Je pensais pas aimer ça de même, sincèrement.
10:15 Il y a quelque chose d'extrêmement valorisant, mais aussi un sentiment de contact privilégié avec les gens.
10:27 Les gens nous appellent pour des situations très particulières.
10:31 On se rend compte à quel point les gens nous font confiance, ont besoin d'un support.
10:37 Parfois, on les aide à dénouer des choses. C'est très tangible.
10:41 C'est la partie la plus valorisante et merveilleuse sur le plan humain que j'ai dans mon travail.
10:48 C'est celle-là. Et c'est encore celle que je préfère.
10:50 J'espère qu'il y aura moins de problèmes à mesure que les années vont avancer.
10:58 Mais j'espère être toujours celle qui sera la meilleure pour répondre à ces gens-là.
11:02 Je le fais avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amitié et d'affection pour les gens de la région.
11:07 Je pense qu'ils me le rendent bien. Je me promène un peu partout et c'est vraiment plaisant.
11:11 On chante des chansons, puis on se parle de la vie.
11:13 Il y en a certains que c'est plus sérieux, d'autres c'est un peu plus léger.
11:16 Mais j'adore mon métier, vraiment.
11:19 - Peut-être en terminant, souhaitez une joyeuse fête à tout le monde qui va vous écouter.
11:24 - Oui, je vous souhaite un temps des fêtes plein de douceur, plein d'attention.
11:34 Je vous souhaite de laisser votre cellulaire quelque part dans le fond d'une poche,
11:38 puis de vous parler de projets, vos bons coups, vos rêves.
11:42 Mon bureau et moi, on est une équipe fantastique.
11:46 On n'a pas beaucoup de vacances exprès, parce que les fêtes arrivent et que les gens ont moins de problèmes.
11:54 Alors évidemment, on va prendre nos courriels, nos appels d'urgence tout le temps des fêtes.
11:58 Malgré tout, je pense qu'il faut prendre soin de nos petits bonheurs,
12:02 il faut prendre soin des gens qu'on aime, de nos aînés, de nos enfants.
12:06 - Merci, Caroline. - Joyeuse fête, Jérôme.

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