Clara Banchereau, étudiante en ingénierie aérospatiale à ELISA Aerospace

  • l’année dernière

Category

🤖
Tech
Transcript
00:00 Je m'appelle Clara Banchot, j'ai 22 ans et je suis actuellement en dernière année
00:08 de cycle ingénieur à Elysée Aerospace à Bordeaux.
00:10 Je suis actuellement en train d'effectuer mon stage de fin d'études en Montpellier
00:14 à Turin.
00:15 Quel a été ton parcours d'étudiante ?
00:18 Mon parcours d'étudiante est assez simple.
00:21 Au lycée, j'ai fait un bac S avec une option sciences de l'ingénieur, une option qui
00:27 a déjà pu me permettre de voir les côtés de l'ingénierie en ayant à côté des projets
00:33 de robotique.
00:34 A la suite de ça, j'ai intégré en post-bac Elysée Aerospace.
00:38 J'ai fait mes deux ans de prépa là-bas et j'ai poursuivi mon cursus ingénieur
00:44 dans la même école.
00:45 Pendant le cycle ingénieur, j'ai assez rapidement choisi l'option spatiale, qu'on
00:50 appelle dans l'école ingénierie des missiles et des systèmes spatiaux.
00:53 J'arrive à la fin de mon cursus.
00:56 Je suis actuellement dans le dernier mois de mon stage de fin d'études à Thalessinia
01:00 Cité et à Turin.
01:01 Et donc, dans maintenant un petit peu plus d'un mois, je vais continuer mes études
01:05 sur un master spécialisé à l'ISAE Supéron.
01:08 Aujourd'hui, où en es-tu dans ton parcours d'étudiante ?
01:12 Je suis en train de terminer mon diplôme d'ingénieur avec mon stage de fin d'études.
01:19 Et après ça, je vais continuer sur un an de master spécialisé à Supéro, sur un
01:26 master spécialisé en aéronautique et aerospace structure.
01:30 Donc vraiment pour me spécialiser en mécanique des structures sur tous les engins aéronautiques
01:35 et spatiaux.
01:36 Quels sont tes domaines de spécialité ?
01:43 Donc, en ISAE, je me suis spécialisée dans l'ingénierie des missiles et des systèmes
01:50 spatiaux.
01:51 C'est une option qui nous permet d'avoir un petit peu une vue assez globale du secteur
01:56 du spatial avec des cours un petit peu tournés autour du spatial.
02:00 Donc on a pu voir la mécanique spatiale, la mécanique orbitale, tout ce qui tournait
02:05 autour de la conception des lanceurs et des satellites.
02:08 Tout ce qui va aussi avec la télécommunication et la GNSS.
02:13 Donc déjà, ça m'a permis un petit peu d'avoir une belle vue assez globale sur le
02:18 secteur.
02:19 Et donc là, j'essaie de me spécialiser plus particulièrement en ingénierie mécanique
02:24 et plus spécifiquement dans les structures.
02:27 D'où le choix de mon master spécialisé à SUPEA.
02:32 Peux-tu nous présenter ton école d'ingénieur ELISA ?
02:38 Oui, donc ELISA Aerospace, c'est une école d'ingénieur assez récente.
02:44 Elle a été créée en 2008.
02:46 C'est une toute jeune école d'ingénieur.
02:48 C'est une école d'ingénieur qui peut être accédée en post-bac, sur lesquels on
02:53 peut faire nos cinq ans clairement.
02:56 C'est une école d'ingénieur qui est spécialisée dans l'aéronautique et le
03:00 spatial, plus spécifiquement avec deux options en cycle ingénieur qui sont l'ingénierie
03:07 des systèmes aéronautiques, l'ingénierie des systèmes spatiaux.
03:11 Et donc, ils ont créé assez récemment, il y a trois ans, une dernière option qui
03:16 s'inscrit un peu plus dans tout ce qui va être le futur et les drones.
03:19 C'est ce qu'ils appellent l'IS2C, donc l'ingénierie des systèmes complexes.
03:24 C'est une école qui est présente dans le Nord et à Bordeaux maintenant.
03:30 Pourquoi t'es-tu orientée chez ELISA Aerospace ?
03:36 Il y a eu plusieurs raisons pour ça.
03:39 La première raison est celle qui a vraiment primé.
03:42 C'est parce que c'était la seule école d'ingénieur qui me proposait de commencer
03:46 l'option spatiale assez rapidement.
03:48 Dans le spectre des écoles d'ingénieur comme ELISA Aerospace, on a l'IPSA et l'ESTACA.
03:54 Ces deux écoles d'ingénieur permettaient de se spécialiser dans le spatial uniquement
03:58 en dernière année de cycle ingénieur ou en quatrième, mais c'était assez léger encore.
04:04 Alors que du coup, ELISA Aerospace, ça me permettait vraiment de me spécialiser et
04:07 d'avoir des cours de spatial dès la première année de cycle en ingénieur.
04:10 Donc ça, ça a été une première raison.
04:13 La deuxième raison, c'est que comme c'est si bien dit, ELISA Aerospace, c'est une école
04:17 faite par des passionnés pour des passionnés.
04:20 C'est vraiment une école dans laquelle on va retrouver, que ce soit dans le corps enseignant
04:23 ou dans les élèves, des gens passionnés par le spatial et l'aéronautique.
04:27 C'est vraiment quelque chose qui a primé pour moi, parce que je voulais vraiment me retrouver
04:30 dans un environnement de gens passionnés.
04:33 Et voilà, je pense que c'est déjà pas mal.
04:38 As-tu une rencontre particulière qui t'a influencée pour t'orienter sur un parcours
04:48 d'ingénieur aérospatial ?
04:52 Je ne dirais pas qu'il y ait une rencontre en particulier, pour la simple et bonne raison
04:57 que moi, je suis passionnée par le spatial depuis que je suis toute petite.
05:00 J'ai commencé à en parler à mes parents quand j'avais quatre ans.
05:03 Donc voilà, c'est vraiment une passion qui ne m'a jamais quittée et ça a été pour moi
05:06 comme une évidence finalement de terminer dans ce domaine-là, de terminer dans ce type
05:10 d'école et tout simplement de terminer ingénieur spatial.
05:14 C'était vraiment une évidence pour moi.
05:16 Après, il y a effectivement des personnes qui m'ont, je dirais à travers mon parcours,
05:20 qui m'ont inspirée.
05:22 Je pourrais citer par exemple Rob Manning, qui est le chef ingénieur pour Curiosity.
05:28 C'est une personne qui m'a beaucoup inspirée de par son parcours et de par toutes les choses
05:32 qu'il a pu faire sur ce rover-là.
05:35 Et une autre personne qui m'a inspirée, je dirais que c'est un petit peu plus récent.
05:39 J'ai la chance de faire partie du programme de mentoring Space for Women,
05:44 qui est mené par LUNOSA et qui m'a appairée avec une ingénieure qui travaille actuellement
05:49 à l'ESA et qui a encore toute sa ingénieur structure.
05:53 C'est une personne avec qui on échange énormément et qui vraiment me motive et m'inspire
05:59 de par son parcours, de par tout ce qu'elle a pu vivre et de par ce qu'elle fait aujourd'hui.
06:03 Très bien.
06:05 Alors, tu as reçu la fameuse bourse ESPACE.
06:09 Peux-tu nous en dire un peu plus ?
06:12 Oui, donc la bourse ESPACE, si on commence un petit peu du début,
06:16 elle a été créée du coup par l'armée de l'air.
06:19 Elle est soutenue par le CNES en partenariat avec EUTELFAT.
06:24 Donc c'est une bourse qui vise à accompagner et soutenir les jeunes étudiants
06:29 en leur donnant des moyens financiers afin de mener à bien leur projet d'études dans le supérieur.
06:38 La particularité de cette bourse, c'est qu'elle est attribuée à des étudiants
06:41 qui ont des projets dans le supérieur, mais uniquement dans le secteur du spatial.
06:47 Et donc voilà, c'est une bourse qui vraiment met en avant la passion,
06:52 la passion pour le spatial des jeunes avant tout.
06:55 Et voilà, tout simplement.
06:59 C'est une bourse très intéressante puisqu'elle accompagne pleinement
07:04 pour la réalisation de vos projets et un accompagnement du point de vue de vos études.
07:10 Donc, c'est absolument pas négligeable et intéressant de regarder,
07:15 pour les autres étudiants bien entendu,
07:19 toute la dynamique qu'il y a derrière cette proposition de bourse et cet accompagnement.
07:26 Si je peux me permettre, c'est une bourse effectivement qui est très récente
07:33 et qu'il faut qu'elle se fasse connaître à travers tous les étudiants
07:37 parce que, comme on le sait aujourd'hui, les écoles deviennent de plus en plus payantes.
07:40 Si on prend les écoles dans le spatial et si on n'a pas fait de prépa normal,
07:45 on se retrouve assez souvent dans des écoles payantes et c'est une bourse qui est non négligeable.
07:50 On l'a vu cette année dans les lauréats 2023, il y avait des personnes qui étaient là
07:55 pour financer justement leurs écoles d'ingénieurs, pour financer leurs années.
07:58 Donc, c'est une bourse qui doit être connue et qu'il faut qu'elle se fasse connaître
08:03 à travers un petit peu le monde étudiant.
08:06 C'est clair, oui. C'est clair.
08:09 Alors, sur du court terme, quels sont tes objectifs professionnels ?
08:16 Travailler dans une start-up ou une entreprise traditionnelle de lanceur ?
08:21 En France, en Europe ou en dehors de l'Europe ?
08:24 Oula ! Alors déjà, mon objectif, c'est de faire dans l'année qui arrive.
08:29 Non, plus sérieusement, sinon, une chose qui est sûre, c'est qu'après avoir fait mon stage
08:34 de six mois à l'étranger, je souhaiterais travailler à l'étranger.
08:37 En tout cas, pour les premières années de ma vie, puisque je trouve que vraiment,
08:41 c'est une expérience qui est très, très enrichissante d'un point de vue professionnel,
08:45 mais aussi d'un point de vue personnel, au niveau de l'appréhension de nouvelles cultures.
08:49 C'est aussi un petit peu se mettre des challenges et de sortir de sa zone de confort.
08:53 Donc, d'un point de vue professionnel, pas prochainement, mais dans les années à venir,
08:58 oui, j'aimerais bien travailler en dehors de la France.
09:02 En Europe, puisque les États-Unis, ça reste assez compliqué d'y travailler,
09:08 avec les problèmes un petit peu de nationalité.
09:11 Donc, en Europe, et après, au niveau d'une startup, d'une entreprise un petit peu plus conventionnelle,
09:16 si on peut dire ça comme ça, je pense que je n'aurais pas trop de choix.
09:20 Enfin, je n'ai pas vraiment de point d'opinion là dessus, on va dire.
09:25 Je choisirais de moi-même une entreprise un petit peu plus conventionnelle
09:30 pour la simple et bonne raison que ce sont ces entreprises-là qui ont accès à des projets d'un peu plus grande importance.
09:35 Moi, mon souhait, ce serait de pouvoir travailler sur des rovers ou des sondes d'exploration spatiale.
09:40 Et donc, en général, ça reste encore les entreprises un petit peu plus conventionnelles, un petit peu plus grosses,
09:45 comme Thales Alenia Space, Airbus Defence & Space, ce genre d'entreprises-là,
09:50 qui ont les gros contrats.
09:52 Néanmoins, je ne me ferme pas la porte parce qu'on a pu voir, dans le monde actuel dans lequel on est,
09:57 que les startups ont leur place.
10:00 Je pense notamment à la startup The Exploration Company,
10:04 qui, il y a un an ou un an et demi, ça a été une toute petite startup,
10:07 et qui, aujourd'hui, mène des projets associés à l'ESA,
10:10 et où ils commencent vraiment à être très bien calés dans leur domaine,
10:13 et qui vont bientôt être prêts à lancer leur première capsule, il me semble.
10:18 Donc, voilà. Aujourd'hui, de moi-même, j'irais peut-être plus vers une entreprise un petit peu plus conventionnelle,
10:24 mais sans me fermer les portes au niveau des startups,
10:27 puisque je pense que ça peut être vraiment un bon atout et une bonne expérience aussi.
10:31 Alors, au regard des postes qu'occupent les alumni, les anciens étudiants d'ELISA,
10:40 et par la suite, après cette année, qu'on te souhaite réussir pleinement d'ISAE Super Hero à l'international,
10:48 comment vois-tu ton avenir une fois diplômé ?
10:54 Une fois diplômé, j'espère du coup déjà pouvoir être dans une entreprise qui me permet de m'épanouir professionnellement.
11:02 Donc, j'espère pouvoir être dans une entreprise internationale, on va dire,
11:07 puisque c'est un petit peu ce que je vise, qui a les projets qui m'intéressent forcément,
11:13 et qui me permet de m'épanouir dans ce que je fais,
11:16 qui me permet de pouvoir travailler sur de la mécanique et sur de la structure de sondes spatiales, tout simplement.
11:23 Donc, au vu un petit peu au regard des postes pour les alumni de l'ELISA,
11:28 ou effectivement de Super Hero, mon objectif à moi serait de me retrouver à l'ESA, à l'ESTEC plus précisément,
11:38 puisque c'est un petit peu le cœur technologique spatial de l'Europe, si on peut dire ça comme ça.
11:44 Donc, c'est là-bas que j'aimerais me retrouver, après, je ne sais pas de quoi l'avenir est fait,
11:50 donc on verra déjà là où j'en serai dans six mois.
11:53 Peux-tu nous citer deux à trois coups de cœur concernant les projets que tu as,
12:01 que tu préfères ou que tu as préféré, des projets, des grands projets spatiaux ?
12:09 Je commencerai par celui-là qui a un petit peu débuté ma passion pour l'exploration spatiale,
12:14 c'est Curiosity, le fameux premier gros rover international qui a pu atterrir sur la planète Mars.
12:21 Je dirais que pour moi, ça a été un petit peu la révélation quand il est arrivé,
12:25 ou même quand il était avant.
12:27 Je sais que dans mes souvenirs un petit peu précieux de ces années-là,
12:31 j'ai eu la chance de pouvoir le voir la première fois à la Cité de l'Espace,
12:34 et ça n'a pas été le coup de foudre, mais on pourrait dire ça comme ça.
12:38 C'est un petit peu de là qu'a débuté ma passion pour l'exploration spatiale.
12:42 En deuxième projet qui me tient un petit peu à cœur,
12:45 je dirais que je parlerai de la Lunar Gateway Station,
12:48 pour la simple et bonne raison que j'ai la chance de travailler un petit peu dessus
12:52 à Thales Alenia Space, donc durant mon stage de fin d'études,
12:56 et c'est vraiment un projet qui va apporter énormément d'un côté international,
13:02 mais pour l'humanité aussi, ça va sonner un petit peu le retour des hommes sur la Lune,
13:06 et c'est vraiment une étape qui va être assez passionnante à venir dans les prochaines années à venir.
13:12 Et en dernier, je pense que j'aimerais citer la sonde JUICE,
13:18 qui a été lancée le 14 avril dernier, qui est maintenant en direction de Jupiter.
13:25 C'est aussi une sonde, un projet en tout cas, qui me tient particulièrement à cœur,
13:30 puisque c'est une des grosses sondes d'exploration spatiale
13:33 que l'on a lancée dans ces années-là en tout cas,
13:36 et qui promet de nous révéler beaucoup de choses sur Jupiter et sur ces Lunes principalement.
13:42 Terminé. Les associations scientifiques et techniques,
13:47 sont-elles pour toi une nécessité au sein de notre société, et pourquoi surtout ?
13:54 Pour moi, c'est une nécessité, pour la simple et bonne raison qu'en fait,
14:00 nous, en tant qu'étudiants, on y a accès assez facilement, aux associations,
14:04 on a la chance de pouvoir faire plein de choses,
14:06 mais ce n'est pas le cas une fois qu'on se retrouve en société.
14:09 Je pense particulièrement pour les jeunes, pour les jeunes qui sont passionnés,
14:12 et qui sont très intéressés par tout ce qui est le côté un petit peu scientifique.
14:17 Ces associations en société leur permettent justement d'explorer cette passion-là,
14:22 et cette curiosité en tout cas qu'ils ont autour de ce domaine-là.
14:27 Donc pour moi, ça fait partie des raisons pour lesquelles c'est nécessaire
14:31 d'avoir des associations scientifiques de ce type en société,
14:35 pour les aider finalement à cultiver leur curiosité,
14:39 pour les aider aussi à explorer les différentes disciplines qu'on a au sein du monde scientifique,
14:45 qui est assez large, on ne va pas se le cacher dans le terme.
14:48 Et ça leur permet aussi de vivre des expériences
14:50 qu'ils n'auraient pas forcément en dehors de ces associations-là.
14:54 Je sais que moi dans mon cas, l'école m'a permis par le biais d'associations
14:59 de participer à des concours de robotique,
15:01 et c'est quelque chose que pour rien au monde j'enlèverais,
15:04 parce que c'était une expérience vraiment incroyable,
15:07 qui m'a beaucoup apporté à la fois techniquement,
15:10 mais aussi un petit peu plus sur le côté social,
15:13 puisque c'est aussi apprendre à travailler en équipe,
15:15 apprendre à gérer une équipe aussi.
15:17 Donc je dirais que pour toutes ces raisons, c'est nécessaire.
15:21 Merci.
15:23 Sous-titrage Société Radio-Canada
15:27 © Sous-titrage Société Radio-Canada
15:31 © Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandée