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  • 06/12/2023

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00:00 la région Auvergne Rhône-Alpes vous présente "Voyons voir".
00:03 Cette semaine, "Voyons voir" s'intéresse à ses agriculteurs.
00:22 En l'espace de quelques années,
00:24 la région Auvergne Rhône-Alpes a triplé son budget agricole.
00:28 Sa DGA, sa dotation aux jeunes agriculteurs,
00:30 est désormais la plus importante de France.
00:33 La priorité affichée est claire,
00:35 il s'agit de mieux accompagner les créateurs
00:38 ou les repreneurs d'une exploitation.
00:40 Lorsqu'il démarre en Auvergne Rhône-Alpes,
00:42 un jeune agriculteur peut ainsi percevoir
00:44 jusqu'à 56 000 euros d'aide via la DGA.
00:47 Pour voir comment cela s'applique dans les faits,
00:50 nous nous sommes rendus dans la petite commune d'Avez,
00:52 dans les monts du Lyonnais,
00:54 aux confins du Rhône et de la Loire.
00:56 Allez, allez, allez, allez !
00:58 C'est ici que Joséphine élève ses volailles et ses brebis
01:01 sur des parcelles de plus de 16 hectares.
01:03 Moi, je fais de la race à viande.
01:05 Donc les têtes blanches, en fait, c'est de la race Texel.
01:08 Et les têtes noires, c'est de la race Amchir.
01:12 Elles ont très bon caractère.
01:13 Voilà, il fallait que je prenne des races qui soient faciles,
01:16 vu que je suis toute seule pour les changer de parc.
01:19 Originaire de l'Allier,
01:20 Joséphine a d'abord travaillé pendant un temps comme salariée agricole.
01:24 En 2020, son envie d'être indépendante
01:27 se concrétise quand elle pose sa candidature pour reprendre cette ferme.
01:31 Elle monte son projet, obtient un crédit et diversifie l'exploitation.
01:35 Là, c'est la partie des volailles festives.
01:38 Donc là, il y a du chapon et de la pintade.
01:40 Noël, oui, forcément, c'est une période...
01:43 C'est la période pour nos producteurs de volailles.
01:45 On ne va pas se mentir,
01:47 on a besoin de ça à un moment dans l'année
01:50 pour notre trésorerie.
01:51 Pour l'aider à se lancer, Joséphine a touché la première année,
01:55 42 000 euros via la dotation Jeunes agriculteurs,
01:58 sur un projet d'investissement à l'époque de 170 000 euros.
02:02 Aujourd'hui, il faut être aux normes quand on s'installe.
02:04 Il y a beaucoup de normes qui ont changé et qui demandent beaucoup d'investissement.
02:08 Au départ, on fournit des devis, on monte des dossiers.
02:11 Et en fait, la région nous valide ou pas les subventions.
02:14 Du coup, le fait de savoir que dans ces moments-là,
02:17 on peut avoir des aides de la région, ça fait un plus.
02:20 Ça fait un plus pour tenir et puis ça permet à un moment de se retrouver financièrement.
02:25 Elle a touché les subventions pour les investissements
02:27 réalisés sur l'achat d'un laboratoire,
02:29 sur le silo d'aliments et sur les quatre poulaillers déplaçables.
02:33 En fait, avant de valider le devis,
02:35 j'avais envoyé le devis à la région avec un dossier.
02:37 Donc le poulailler, sans aménagement intérieur,
02:42 c'est 4 500 euros seule l'unité.
02:45 Donc après, on multiplie par quatre, plus tous les accessoires qui vont avec.
02:49 Et la région prenait 30 % en charge.
02:52 Encore une fois, ce n'est pas négligeable quand on part de zéro
02:55 et qu'on investit du départ.
02:58 Pour ramasser les oeufs, je m'y prends à trois fois.
03:03 Je fais le matin avant de partir sur le site d'Avez.
03:06 Quand je reviens à midi, je refais un ramassage
03:08 et après, je ramasse le soir vers 5h, 5h30.
03:11 En fait, ça m'évite d'avoir des oeufs cassés ou des oeufs sales
03:15 parce que les pondeuses, elles arrivent à en casser.
03:16 Donc moins il y en a et moins elles en cassent.
03:20 De la production à la vente directe en circuit court,
03:23 vous allez voir comment la ferme de Joséphine arrive à tirer son épingle du jeu.
03:28 Avant ça, faisons un petit détour dans le Cantal
03:31 pour suivre les débuts d'une autre agricultrice.
03:33 Accompagnez-elle pour reprendre l'activité familiale.
03:36 Il y a de la brune, de l'auchestein rouge et un petit peu de norlande.
03:43 Morgane est agricultrice dans le Cantal, à une heure d'Auriac.
03:48 Une activité qu'elle exerce depuis peu,
03:50 après avoir repris l'exploitation familiale avec ses oncles.
03:54 L'année dernière, mes grands-parents ont décidé de prendre la retraite.
03:57 Donc moi, j'ai décidé de m'installer avec mes oncles.
04:00 Je me suis installée le 1er avril 2023.
04:03 Donc ça ne fait que quelques mois, mais c'était la suite logique des choses.
04:06 Pour reprendre l'activité et s'occuper des 280 hectares de l'exploitation,
04:11 la jeune femme a pu bénéficier de la DJI,
04:14 dotation jeunes agriculteurs.
04:17 On passe en commission et après, ils nous donnent un montant de DJI
04:20 selon la durabilité de l'exploitation, le contexte,
04:24 les animaux qu'on a et la surface.
04:26 Et donc moi, j'ai touché un montant de 50 000 euros de DJI.
04:30 Elle sert donc pour déjà, au cas où qu'on soit en difficulté,
04:33 donc pour se sortir une paie.
04:35 Et nous, on a décidé de l'investir dans un tracteur
04:39 qu'on a acheté cette année pendant mon installation.
04:41 Et on prévoit d'investir dans une presse à balle ronde,
04:45 mais dans le futur, donc dans les mois de mort de saison à venir,
04:48 donc c'est-à-dire cet hiver, un peu avant le printemps,
04:50 pour que le prix soit un petit peu moins cher.
04:52 50 000 euros qui lui ont permis d'investir dans du matériel agricole coûteux.
04:57 Aujourd'hui, sa famille a élargi son activité à la transformation.
05:01 Ils fabriquent leur propre fromage.
05:03 Tout est fabriqué et affiné sur la ferme et vendu par nous,
05:08 en vente directe ou à des grossistes.
05:10 Donc on l'a appelé le Gentoo,
05:13 parce que c'est le deuxième prénom de mon associé, du coup, qui est le fromager.
05:17 Et donc voilà, c'est une histoire familiale.
05:20 Une histoire familiale qui dure depuis cinq générations
05:24 et qui risque encore de faire des petits.
05:26 Retour dans le Rhône, cette fois-ci à Turin,
05:32 où ce samedi matin, Joséphine vient vendre ses produits en direct au consommateur,
05:37 dans ce magasin de producteurs locaux.
05:39 On est 19 associés, en toute production confondue.
05:43 J'ai 90% de ma commercialisation qui est ici, au magasin de producteurs.
05:46 Ce que j'apprécie dans ce genre d'endroit,
05:49 c'est que déjà, on fait sauter l'étage intermédiaire des bandes surface,
05:53 et surtout qu'on peut traiter directement et discuter
05:57 avec les gens qui produisent et qui vendent en même temps.
06:00 Donc c'est cool.
06:01 Même quand on n'est pas là, le produit est vendu, il est mis en avant.
06:04 Et puis quand on est de permanence, on joue le jeu de vendre pour tout le monde.
06:08 Et ça, c'était un concept qui me plaisait beaucoup.
06:12 Moi, je viens depuis l'ouverture, donc ça fait déjà quelques années.
06:15 Et il est vrai que j'apprécie de venir une fois par semaine
06:18 pour rencontrer déjà les producteurs et puis faire mes courses,
06:21 parce que je sais que les produits sont sélectionnés et sont très bien.
06:25 Les bêtes sont élevées de façon formidable.
06:28 Lorsque Joséphine est arrivée dans le groupement de producteurs en 2021,
06:33 le magasin venait d'être refait à neuf.
06:35 Aménagement des étals, frigo ou encore vitrine réfrigérée.
06:39 Tous ces investissements ont été soutenus à hauteur de 30%
06:43 par la région Auvergne Rhône-Alpes.
06:45 C'est quand même un bon appui financier,
06:47 parce qu'on avait besoin de remettre un peu un goût de neuf au magasin,
06:52 de se remettre aux normes sur des choses.
06:53 Et du coup, la région a soutenu le projet.
06:55 Et du coup, ça permet quand même d'avoir un peu de trésorerie à un moment.
07:00 Puisque tout est financé par des prêts, mais les subventions tombent sur factures.
07:05 On achète tout le temps chez les producteurs.
07:09 Il y en a beaucoup en difficulté.
07:10 Donc, il faut aider ceux qui essaient de s'en sortir.
07:14 C'est sûr que si les agriculteurs ne sont pas aidés,
07:17 ce genre de choses ne peut pas avoir le jour.
07:20 Donc, c'est bien qu'on favorise les circuits courts.
07:22 Que ce soit en aidant les magasins de producteurs à se moderniser
07:26 ou en accompagnant les jeunes agriculteurs dans leurs installations,
07:30 la région souhaite investir dans une agriculture de qualité et de proximité.
07:35 500 agriculteurs étaient aidés dans leur projet d'installation en 2015.
07:39 Ils sont désormais 1 000 à percevoir chaque année des subventions régionales.
07:43 La région Auvergne Rhône-Alpes vous a présenté Voyons voir.
07:49 [Musique]

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