Marion Maréchal réagit à l'actualité dans TPMP !

Touche pas à mon poste

il y a 2 ans

TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !

Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.

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00:00 tous les soirs, on a l'impression qu'il y a des drames qu'on n'entendait pas avant.

00:04 C'est vrai, on a des trucs tous les jours, on dit on marche sur la tête, il y a des trucs.

00:08 Vous avez le même sentiment que nous ?

00:11 - Ah bah c'est pas une impression, c'est factuel.

00:14 - Justement, parce qu'il y a plein de gens qui vous disent aussi

00:17 "vous vous gargarisez de ces drames". Qu'est-ce que vous répondez à ces gens ?

00:21 - Je me gargarise ? - Non mais pas vous, voilà l'exprès.

00:23 - Non mais j'entends, oui, j'entends cet argument que je trouve d'une injustice terrible.

00:28 - C'est pour ça que je réponds.

00:30 - Ma motivation c'est simplement que j'ai deux petites filles et que j'ai pas envie qu'elles grandissent dans un pays

00:33 où elles peuvent se prendre un coup de couteau sous la tour Eiffel parce qu'elles se baladent dans la rue,

00:36 ou qu'elles vont à un bal populaire et qu'en sortant à 2h du matin,

00:40 elles se fassent massacrer par des racailles qui arrivent avec des couteaux de 25 cm.

00:45 Donc moi je me lève le matin pour ça, donc si je me bats politiquement, c'est justement pour éviter ça.

00:50 - Quand vous mettez un tweet, ou quand vous réagissez à telle ou telle attaque,

00:55 à tel ou tel fait divers, est-ce que vous tweetez en tant que mère de famille d'abord,

01:00 ou en tant que femme politique ?

01:02 - Je suis une responsable politique, donc évidemment ma parole publique c'est celle d'une responsable politique,

01:07 maintenant mon moteur au quotidien, quand je me lève le matin pour faire de la politique,

01:10 parce que vous savez, il n'y a pas toujours des bons moments en politique,

01:12 il y a aussi des sacrifices, des contraintes, les contraintes aussi de la vie publique,

01:16 les contraintes de l'exposition, les contraintes parfois de l'agressivité,

01:20 de la menace ou de la mauvaise foi de certains,

01:22 et donc en tout cas c'est mon moteur, parce que c'est vrai que je vous dis,

01:25 moi en tant que maman je ne me sens pas sereine aujourd'hui,

01:27 quand je me lève le matin, je me dis j'ai une fille de 9 ans,

01:29 je me dis quand elle aura 12 ou 13 ans, je ne sais pas comment je peux la laisser,

01:32 aller dans le métro, se balader dans la rue, aller de nuit faire la fête,

01:35 je vois l'effondrement de mon pays chaque jour, je vois des drames de plus en plus terribles,

01:41 vous l'avez dit, des choses qui n'existaient pas il y a encore 30 ou 35 ans,

01:44 d'un temps que je n'ai pas connu, mais dont on me parlait,

01:47 et qui était un temps paisible, de cohésion, de calme, de sérénité qui n'existe plus.

01:52 – Pourquoi je vous pose toutes ces questions Marion Maréchal ?

01:55 C'est parce que souvent les gens disent,

01:57 oui les politiques ne parlent pas avec leur cœur, ne parlent pas avec leur sentiment,

02:01 mais ils parlent à des fins politiques, à des fins électorales,

02:05 quand ils font un tweet, quand on a dit ça d'autant de Jean-Luc Mélenchon,

02:09 que d'Éric Zemmour, que de Gérald Darmanin,

02:13 ou que de tous les membres du gouvernement,

02:16 est-ce que vous, c'est pour ça que je voulais savoir,

02:18 est-ce que vous, vous êtes vraiment vraiment touché,

02:21 quand vraiment, est-ce que vous vous dites, voilà je vais parler avec mon cœur,

02:24 et je vais faire comme vous, quand on tweet, comme tous les citoyens,

02:26 quand ils tweetent, quand il y a une attaque,

02:28 si vous vous dites, moi je ne supporte plus ?

02:29 – Moi Cyril, vous savez j'ai arrêté la politique, en 2017 j'étais députée,

02:34 j'aurais pu à priori être quand même facilement réélu,

02:36 j'avais le tapis rouge dans le parti qui était le mien à l'époque,

02:39 qui était le Rassemblement National, j'ai quitté la politique,

02:41 j'ai monté une entreprise, j'ai fait autre chose pendant 5 ans,

02:44 j'ai décidé de revenir en politique,

02:45 et vous m'accorderez que je n'ai pas choisi la facilité,

02:47 voilà j'ai choisi un parti naissant, j'ai soutenu Éric Zemmour,

02:51 et je reconstruis aujourd'hui une aventure et une offre politique avec lui,

02:55 parce que j'y crois, parce que je défends des idées,

02:57 mais je pourrais très bien faire autre chose, et j'ai fait autre chose,

03:00 et je me suis très bien passée de l'habit public pendant 5 ans,

03:03 donc oui si je suis là aujourd'hui devant vous,

03:05 c'est parce que je considère que la situation s'accélère et s'aggrave de jour en jour,

03:10 et que je considère qu'il n'y a pas aujourd'hui les réponses politiques à la hauteur,

03:13 et je ne vois que rien ne change, je considère qu'il y a encore de l'aveuglement,

03:17 il y a du déni, il y a du mensonge,

03:20 et donc j'essaye à mon humble niveau d'apporter des solutions,

03:24 et de tirer l'opinion vers ces solutions.

03:28 – Justement quand on dit à chaque fois,

03:30 vous dites vous, les gens disent "la plus dangereuse à chaque fois, c'est Marion Maréchal",

03:35 parce qu'elle a un visage d'ange,

03:37 et elle peut faire passer des idées qui sont parfois dures,

03:42 qu'est-ce que vous répondez à ces gens ?

03:46 – Moi si vous voulez, la réalité est dure,

03:48 la réalité est dure, donc la façon dont j'en parle mécaniquement est dure,

03:52 et les solutions que je me propose sont à la hauteur de la gravité,

03:56 mais je pense que ce n'est pas en cachant les problèmes,

03:59 je pense que ce n'est pas en les niant,

04:01 ou en se détournant par des manœuvres de diversion qu'on va y répondre,

04:05 j'entends souvent un argument que je trouve totalement fallacieux,

04:07 en disant "mais oui, vous voulez la guerre civile,

04:09 vous voulez opposer les gens, vous voulez opposer les communautés",

04:12 mais moi si je me bats tous les jours,

04:13 et si j'essaye d'apporter des solutions politiques,

04:15 et avant ça des diagnostics,

04:16 parce que moi je ne veux pas de la guerre civile,

04:19 je ne veux pas de la guerre ethnique,

04:20 je ne veux pas de la guerre religieuse,

04:22 ça me terrifie, ça m'inquiète,

04:24 parce que qui va être les victimes de cette guerre si un jour elle éclate ?

04:26 Ce sont mes enfants, moi je ne le verrai peut-être même pas,

04:28 donc en fait, tout ce que je fais,

04:31 et quand je pose des termes parfois durs sur une situation dure,

04:34 c'est justement pour éviter cette dérive,

04:35 et ce que je constate c'est que tous ceux aujourd'hui

04:37 qui m'opposent à ces arguments, et qui m'attaquent avec ces arguments,

04:41 sont précisément ceux qui ont mis en place toutes les conditions

04:44 qui ont entraîné la situation qui existe aujourd'hui.

04:46 Donc je pense que c'est un argument, une fois de plus de mauvaise foi,

04:49 qui est un argument presque moral pour ne pas avoir à répondre sur le fond en fait.

04:53 [Musique]

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