• il y a 4 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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00:00Sarah Knafo, députée européenne, fraîchement élue de Reconquête, est avec nous et c'est vrai que vous êtes au cœur de l'actualité.
00:07Déjà, comme vous m'avez dit, vous êtes heureuse d'être députée européenne.
00:10Parce que vous êtes arrivée au dernier moment, vous, comme ça, sur la liste.
00:13Un mois avant.
00:14Un mois avant.
00:15J'ai fait campagne avec bonheur. J'ai parlé au français. Il y a 1,3 million d'électeurs qui ont voté pour nous.
00:21Donc vous êtes heureuse.
00:22J'ai pris confiance.
00:23Vous avez suivi Éric Zemmour ?
00:25Absolument.
00:26C'est lui qui vous a convaincue ?
00:28C'était Marion qui m'avait demandé d'être sur la liste, de faire sa campagne, de la défendre sur les plateaux.
00:33Et c'est ce que j'ai fait.
00:34Et vous en avez parlé à Éric Zemmour après. Il vous a dit, oui, fonce.
00:36Oui, tout à fait.
00:37Très bien.
00:38Alors, qu'est-ce qui se passe avec Marion Maréchal ?
00:40Parce que vous venez de nous dire que c'est Marion qui vous a dit de venir.
00:42Et puis Marion, finalement, vous a dit de venir.
00:44C'est comme si je fais un anniversaire. Je dis à tout le monde de venir et moi, je n'y vais pas.
00:47Donc, qu'est-ce qui se passe ?
00:49C'est exactement ça.
00:50D'abord, Cyril, si je peux me permettre de revenir sur votre affiche.
00:53Vous mettez Marion Maréchal exclue de Reconquête par Éric Zemmour.
00:56C'est elle qui est partie.
00:57D'accord.
00:58C'est comme si une fille vous largue et ensuite vous dites que c'est vous qui l'avez plaquée.
01:01Ça ne m'est jamais arrivé.
01:03J'imagine.
01:04Bon, là, c'est elle qui nous a larguées.
01:06Elle est partie. Écoutez, qu'est-ce qui se passe ?
01:08Là, tous les Français voient le spectacle politique.
01:10J'ai écouté tout à l'heure Valérie Benahim.
01:11Et c'est vrai qu'il y a un côté un peu Netflix.
01:14C'est scandaleux.
01:15Les gens se disent que c'est un peu dégoûtant.
01:17Dans la politique, tout le monde trahit tout le monde.
01:18Ça fait à peine 72 heures qu'on a eu une dissolution.
01:21Et là, tous les partis explosent.
01:22Alors, nous, forcément, je ne vais pas le nier.
01:25Les LR, ça explose de tous côtés.
01:28Moi, je vous mentirais si je vous dis que c'est facile à vivre.
01:32Ce n'est pas facile.
01:34Forcément, on est écoeuré quand on se dit qu'on a fait confiance à quelqu'un
01:37et cette personne nous a trahis.
01:39Peut-être que ça vous est déjà arrivé de donner des choses à des gens, des positions.
01:42De faire confiance, de croire en quelqu'un, de tout donner, de donner sa confiance, etc.
01:46Moi, si je vous dis de mon point de vue personnel,
01:49Marion, c'est une fille que je suis depuis que j'ai 17 ans.
01:52J'étais en terminale.
01:53Je ne la connaissais pas du tout.
01:54Je ne connaissais personne.
01:55J'habitais en Seine-Saint-Denis.
01:56Vous connaissez, dans une petite ville entre Bondy et Aulnay-sous-Bois.
01:59J'étais en terminale et je voyais Marion Maréchal qui avait 22 ans.
02:02Je la voyais à la télé.
02:03Elle rentrait à l'Assemblée nationale.
02:05Et je me disais, mais waouh, quel panache cette femme.
02:07Incroyable, quel panache.
02:09Elle est forte.
02:10Elle défend ses convictions.
02:11Elle est même prête à affronter sa tante pour défendre ses convictions.
02:14Je me disais, c'est incroyable.
02:15Ensuite, en 2022, on l'accueille.
02:17Et là, on est tellement heureux.
02:18Éric Zemmour est tellement heureux.
02:19Il se dit, je suis en train de faire l'union des droites,
02:21au sein de Reconquête, avec Marion Maréchal.
02:23Et on est heureux.
02:24On lui fait confiance.
02:25On lui donne la tête de liste.
02:26Et en fait, on commence à découvrir que, si vous voulez,
02:30comment le dire, qu'elle a l'air un peu malheureuse chez nous.
02:33Que c'est bizarre.
02:34Que ce n'est pas si facile que ça.
02:35Et donc, en fait, on commence à comprendre qu'ORN,
02:38elle était malheureuse parce que ses convictions n'étaient pas respectées.
02:41Mais au moins, elle était avec sa famille.
02:43Et on commence à comprendre que chez Reconquête,
02:44elle est aussi malheureuse parce que là,
02:46ses convictions sont totalement respectées, contrairement à ORN.
02:50Mais que là, elle n'est plus avec sa famille.
02:52Et on sent qu'il y a une tension.
02:53Alors, pendant toute la campagne, les gens ont dit,
02:55il y a des tensions chez Reconquête.
02:57En fait, non, il n'y avait pas des tensions.
02:59Il y avait une tension.
03:00Une énorme tension.
03:01Une tension entre Marion Maréchal et Marion Le Pen.
03:05Et c'est exactement ce qu'elle vous a dit sur votre plateau.
03:07Vous savez, Cyril, elle était à ma place.
03:08Et elle vous a dit, on est un peu schizophrènes chez les Le Pen.
03:10Elle vous a dit, pour moi, c'est la famille d'abord.
03:12Et donc, on commence à comprendre qu'elle n'est pas heureuse chez nous.
03:15Que ça se passe mal parce qu'elle aimerait être avec sa tante.
03:17Et donc, à partir de ce moment-là,
03:19les choses se sont mal embranchées, mal enclenchées.
03:22On ne comprenait pas trop ce qui se passait.
03:24Alors, les gens ont dit divergence stratégique, etc.
03:26Et en fait, là, qu'est-ce qu'on découvre ces derniers jours ?
03:29De façon un peu humiliante,
03:31elle négocie avec le RN sans nous le dire.
03:34Moi, typiquement, c'est Gauthier Lebret qui me l'apprend.
03:36Il est sur votre plateau.
03:37Il me dit, t'es au courant, Marion négocie, etc.
03:38Je lui dis, non, je ne suis pas au courant.
03:39Et il me dit, mais c'est dingue.
03:40Zemmour, c'est pas.
03:41Toi, tu ne sais pas.
03:42On n'en savait rien.
03:43Mais on se dit, ce n'est pas grave.
03:44C'est pour la bonne cause.
03:45C'est pour l'Union.
03:46J'espère qu'on aura le temps de parler de l'Union de droite
03:47parce que c'est beaucoup plus important que les sujets internes.
03:48On va en parler parce qu'il y a Eric Ciotti qui va arriver dans un instant.
03:50C'est vous qui faites l'Union de droite.
03:51Il y a Cheny, Ciotti, moi.
03:52C'est parfait.
03:53Il y a eu Loïc Signor, le renaissance.
03:56Non, lui, on ne le met pas dans l'Union, mais ce n'est pas grave.
03:59Il est bon quand même.
04:00Il est face à Louis Boyard.
04:01Face à Louis Boyard, on respecte parce que c'est ça l'ennemi.
04:04Et j'espère qu'on aura au moins 5 minutes pour en parler.
04:06Et donc, on apprend tout ça dans la presse.
04:08On apprend à la télé, etc.
04:09Et on se dit, bon, c'est un peu humiliant.
04:11Le comble, elle attaque Eric devant toutes les caméras.
04:13Et elle dit, Marine Le Pen est d'accord pour faire une alliance, mais sans Zemmour.
04:16Donc, la balle est dans le camp de Zemmour.
04:18Et donc là, que fait Eric ?
04:19Il y a deux choix.
04:20Soit on dit, ben non, etc.
04:22Et lui, il se dit, moi, attention.
04:24Et il surprend tout le monde.
04:25Et il dit, moi, je n'ai pas d'ego dans tout ça.
04:27Moi, je ne serai pas l'obstacle à l'union.
04:29Eric Zemmour dit, reconquête ne sera pas l'obstacle à l'union des droites.
04:32On veut l'union des droites.
04:33Donc, si Marine Le Pen veut que je ne me présente pas aux législatives, je ne me présenterai pas.
04:37Je ne demande rien pour moi.
04:38Ni circonscription, ni poste, ni rien du tout.
04:39Je ne me présente pas.
04:40Et on se dit, waouh, quelle classe.
04:41C'était chez vos confrères de CNews.
04:43Et on se dit, ça peut marcher.
04:45Cette union peut marcher.
04:46On y croit encore.
04:47Aujourd'hui encore, j'y crois.
04:48Et le lendemain, Marion attaque quand même Eric.
04:49Elle invente quelque chose.
04:50Elle ment.
04:51Elle l'attaque quand même.
04:52Et elle dit, j'appelle tout le monde à voter pour l'ERN.
04:54Et donc là, ce n'est pas seulement Eric qui est trahi.
04:56Si c'était que ça, c'est des affaires de personnes, on s'en fiche.
04:58Là, ceux qui sont trahis, c'est 1,3 million d'électeurs.
05:01Je vais vous dire un truc.
05:02Ce matin, j'ai reçu une lettre.
05:03Un mail, pour être honnête.
05:05D'une femme qui s'appelle Marie-Pierre.
05:06Elle me dit, Sarah, j'ai 93 ans.
05:08Dimanche, je suis allée voter reconquête.
05:11Je boite, j'ai 93 ans.
05:13J'ai demandé à ma petite-fille, accompagne-moi au bureau de vote.
05:15Sa petite-fille l'accompagne.
05:16Et là, devant elle, il y a tous les bulletins.
05:17Il y a l'ERN.
05:18Il y a tous les partis.
05:19Et là, il y a le bulletin reconquête.
05:20Avec écrit, votez Marion Maréchal.
05:22Il y a mon petit nom, écrit Sarah Knafo.
05:23Il y a Eric Zemmour, etc.
05:24Elle prend ce bulletin, cette dame de 93 ans.
05:26Elle le met dans l'urne.
05:27Et elle se dit, j'ai voté pour mes idées.
05:29Tout le monde me disait de voter pour quelqu'un d'autre.
05:31Bardella était à 33.
05:32Ça donnait envie, etc.
05:33Mais elle a voté reconquête.
05:34Et cette dame, elle m'écrit.
05:35Aujourd'hui, je me sens trahi.
05:36Marion Maréchal, je viens de l'élire.
05:38Aujourd'hui, elle est députée européenne grâce à cette femme
05:40et grâce à 1,3 million de personnes à part elle.
05:43Et elle dit, et aujourd'hui, Marion Maréchal me dit,
05:45reconquête n'a pas le droit de présenter de candidat.
05:47Il faut voter directement pour l'ERN.
05:49Et cette femme, Marie-Pierre, elle me dit,
05:50mais pourquoi Marion Maréchal ne nous l'a pas dit dimanche
05:52avant d'être députée ?
05:53Pourquoi est-ce qu'elle ne nous a pas dit dimanche,
05:54il faut voter directement pour l'ERN ?
05:56Pourquoi maintenant, 72 heures après, on ne mérite plus notre voix ?
05:59Donc ça, c'est 1,3 million d'électeurs.
06:01Moi, Cyril, vous l'avez dit, je viens d'être élue.
06:03C'est mon premier mandat de ma vie.
06:05Je n'avais pas besoin de ça.
06:06Avant, je ne faisais pas de politique,
06:07j'étais haut fonctionnaire, j'avais une carrière tracée.
06:08Aujourd'hui, c'est le premier mandat de ma vie.
06:10Et moi, je dis à ces 1,3 million de personnes
06:13qui ont voté reconquête, à tous nos militants, à nos cadres,
06:15je leur dis, moi, je ne serai pas un gratte.
06:17Vous avez voté pour nous, vous avez voté pour vos idées,
06:19je ne serai pas un gratte.
06:20Je suis une députée européenne de reconquête
06:22et je vous le rendrai.
06:23Donc voilà, ça, pour moi, c'est ce qu'il y avait de grave.
06:25Maintenant, je ne vous dirai aucun mal de Mario Maréchal.
06:27Je n'ai rien d'autre à dire.
06:29Je vous ai expliqué quels avaient été les sujets, les problèmes
06:32et pourquoi est-ce qu'on se sentait trahis,
06:34pourquoi nos électeurs peuvent se sentir trahis.
06:36Et je n'alimenterai pas le feuilleton.
06:38– Alors, justement, je vais vous poser une question dans un instant,
06:40mais il y a quelque chose qui est tombé, ça y est.
06:42Donc l'alliance Front Populaire est tombée
06:44et apparemment, l'ancien président François Hollande
06:46apporte ce soutien à l'accord du nouveau Front Populaire
06:48qui vient d'être scellé entre les parties de gauche.
06:50C'est plutôt une bonne nouvelle pour les autres.
06:52Quand François Hollande apporte son soutien,
06:55on sait que François Hollande,
06:57on continue dans le cauchemar.
07:00– On se raccroche au wagon.
07:01– Oui, effectivement.
07:02– Même lui, il veut un truc, mais c'est un truc de fou.
07:04– Pour moi, ce qui est essentiel, c'est que l'union ait pu se faire.
07:06L'ancien président de la République soutient une alliance
07:09avec un parti accusé d'antisémitisme comme la France Insoumise.
07:12– Et puis NPR, comme a dit Loïc Sagnon.
07:14– Et NPR, évidemment, et la jeune garde, les antifas aussi.
07:17– Exactement.
07:18– L'ancien président de la République, il a dû, à mon avis…
07:21– Il salue l'accord trouvé par les parties de gauche
07:23aux élections législatives.
07:24– Écoutez, voilà.
07:25– Alors là, vraiment…
07:27– C'est vrai que Ségolène aussi est chez nous.
07:29On lui posera la question, à Ségolène Royal.
07:31– Pour barrer le système.
07:33– Je ne sais pas ce qu'elle a dû manger.
07:35Ségolène, je vais l'appeler demain.
07:37Elle m'expliquera son choix, Ségolène Royal.
07:39Mais apparemment, tout le monde veut avoir un petit siège quelque part.
07:42Donc voilà, ils y vont tous, ils vont tous à la gamelle,
07:45comme vous dites, justement vous.
07:46On en est où de l'union des droites ?
07:47Alors vous allez faire quoi ?
07:48Vous allez rester ?
07:49Parce que là, maintenant, on voit qu'il y a une partie des LR,
07:51on va le voir avec Eric Ciotti, qui vont aller avec le RN.
07:54Marion Maréchal est partie, donc, avec les RN.
07:57Et vous, vous allez faire quoi ?
07:58– Alors justement, moi là, ce que je vois,
08:00c'est qu'il y a à la fois une grande inquiétude
08:02devant ce chaos, devant cette alliance de la gauche,
08:04ces islamo-gauchistes qui, pour moi,
08:06sont sincèrement les ennemis de la France.
08:08Et je trouve ça affligeant que la gauche,
08:10qui s'appelait Républicaine hier, se mette à les rejoindre.
08:12Il y a un grand danger.
08:13Et en même temps, je trouve qu'il y a un grand espoir
08:16qui est en train de se lever en France.
08:17On se dit, dans trois semaines, ça peut changer.
08:19Les Français sont en train de vivre un cauchemar.
08:21Ils vivent un cauchemar, ils n'en peuvent plus.
08:23Quand on a 10 ans aujourd'hui, on vit un cauchemar à l'école.
08:25Quand on a 15 ans, on vit un cauchemar dans la rue
08:27parce qu'on a peur.
08:28Quand on a 30 ans, on vit un cauchemar avec l'URSSAF.
08:30Quand on a 80 ans, on vit un cauchemar à l'EHPAD
08:32et on n'en peut plus.
08:33Et là, on se dit, il y a peut-être un rêve qu'on peut saisir.
08:35Ce rêve, c'est le fait de voir demain, la droite, nos idées,
08:38les idées qui ont été portées pour ces élections européennes,
08:4133% de Jordan Bardella,
08:42et qui peuvent peut-être arriver au pouvoir demain.
08:44Et moi, je crois qu'il y a un chemin pour réussir à y arriver.
08:46C'est une coalition.
08:47Une coalition avec trois drapeaux, LR, Reconquête et l'ERN.
08:51Donc moi, ce soir, je veux dire que j'ai entendu Jordan Bardella
08:54qui disait, pour une coalition, il faut avoir confiance.
08:57Donc moi, ce que je me propose ce soir, Cyril,
08:59c'est de rétablir la confiance.
09:00De lui dire, Jordan, on te tend la main.
09:02C'est encore possible.
09:03C'est jusqu'à dimanche à minuit, le dépôt des candidats.
09:06Vous avez vu tout ce qui s'est passé en même pas 72 heures ?
09:08Donc imaginez tout ce qui peut se passer encore jusqu'à dimanche.
09:11La vie politique va encore être riche de rebondissements.
09:13Donc moi, je dis, je tente encore.
09:15Tout est possible.
09:16Reconquête, je parle au nom de Reconquête,
09:18je porte parole de Reconquête.
09:19Reconquête peut retirer des candidats.
09:21On peut faire un accord.
09:22On peut proposer ça.
09:23Avec le Rassemblement national.
09:24Avec le Rassemblement national et avec LR.
09:26Et je félicite Monsieur Ciotti qui l'a fait,
09:27parce que peut-être que tous les autres de LR lui ont mis des gifles,
09:31mais il aura la base avec lui.
09:32Et d'ailleurs, je ne dis pas seulement ça à Jordan Bardella,
09:35je le dis aussi à tous les autres, à Monsieur Bellamy, à Monsieur Retailleau,
09:38à tous les autres, mais Nadine Morano,
09:40pourquoi est-ce que vous ne revenez pas sur votre décision ?
09:42C'est encore possible.
09:43Donc moi, je le dis, Reconquête est prêt à cette union.
09:46Reconquête est prêt à la faire.
09:48Et donc, on se met à la disposition de...
09:50Vous l'avez appelé, Jordan Bardella ?
09:52J'ai tenté de l'appeler.
09:53D'accord, vous avez tenté de l'appeler.
09:54J'ai tenté de l'appeler, oui.
09:55Et alors ?
09:56Je présume qu'il est très occupé.
09:57Il faut expliquer, il n'a pas envie de vous parler, Sarah Aknafov.
09:59Il n'a pas envie de parler à Eric Zemmour non plus.
10:06Et l'avenir lui a quelque part donné raison.
10:08Elle ne pouvait pas anticiper cette dissolution.
10:10Malheureusement, qu'elle n'a pas réussi à obtenir d'accord malgré cette attitude.
10:12Elle va sauver quelques-uns de ses proches.
10:14Quelques-uns de ses proches, voilà.
10:15C'est ce qui, malheureusement, dégoûte un peu de la politique.
10:18Elle est tombée dans un piège aussi, tendue par le RN.
10:21Et donc, là, vous ne seriez pas prêt à faire un accord avec Jordan Bardella ?
10:24Tout à fait.
10:25Moi, je vous dis, Cyril, typiquement.
10:26Je vous ai entendu, vous avez dit,
10:27moi, je ne veux pas que Mélenchon devienne Premier ministre.
10:29Moi non plus.
10:30Entre Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon, je sais quel est mon choix.
10:32Donc, Cyril, si vous ne voulez pas quitter la France…
10:34Après, il y a Renaissance aussi.
10:35On peut avoir Gabriel Attal qui reste.
10:36Ou peut-être Gérald Darmanin.
10:38Je pense que ça va, là, se jouer entre la droite et la gauche.
10:41Mais donc, Cyril, je vous dis,
10:42si vous ne voulez pas quitter la France avec Jean-Luc Mélenchon, je vous propose…
10:45Alors, finalement, je reste.
10:46Jean-Luc Mélenchon ou pas, je vais vous dire au contraire.
10:50On ne va pas dans le même pays.
10:53Ne vous inquiétez pas.
10:54Après, c'est vrai qu'il y a trois choix.
10:55Pour moi, je suis persuadé que s'il ne renaissance pas,
10:57je pense que ce sera Gérald Darmanin le Premier ministre.
10:59Vous savez, c'est ce que vous dites,
11:00parce que ce matin, il était invité.
11:01Il était hier sur votre plateau.
11:02Il était ce matin chez Pascal Praud.
11:03Et il a cité, si l'ORN arrive au pouvoir, ça sera Jordan Bardella.
11:06Si c'est le Front populaire, ça sera Jean-Luc Mélenchon.
11:08Et après, il dit si c'est Renaissance.
11:10Et il ne cite pas Gabriel Attal.
11:11Il va peut-être dire qu'il y a des petites ambitions derrière.
11:13– Justement, Sarah Knafou, vous avez fait quoi ?
11:16Vous voulez rappeler Jordan Bardella ici ?
11:18– Appelez-le.
11:19– Vous n'avez pas votre téléphone ?
11:21– Non, je n'ai pas mon téléphone.
11:22Mais appelez-le.
11:23– Vous voulez appeler Jordan Bardella, sans rigoler ?
11:24– Allons-y.
11:25– Vous voulez lui parler ?
11:26– Moi, j'ai un truc à dire.
11:27Je me dis, voilà, aujourd'hui, on dit…
11:28– C'est énorme.
11:29Si vous le faites ici, j'appelle Jordan Bardella.
11:31J'appelle Jordan Bardella, voilà.
11:33On appelle Jordan Bardella, si vous voulez que je vous dise.
11:35– Il y a une chance qu'il réponde.
11:36– Il faut le faire.
11:37S'il y a d'autres gens qui veulent passer des coups de fil, n'hésitez pas.
11:39– Voilà, écoutez, on va tout faire.
11:43– Tous ces conseillers qui doivent lui dire ne répondent surtout pas.
11:45– C'est un traquenard.
11:47– Attendez, vous avez dû lui laisser un message.
11:49Vous pouvez lui laisser un message.
11:51Sarah, vous pouvez lui laisser un message.
11:53– Le message a laissé.
11:54– Attendez, attendez.
11:55– J'attends la messagerie ?
11:56– Attendez.
11:57– On attend la messagerie.
11:58– Cette séquence est…
11:59– Messagerie orange, bonjour.
12:00La personne que vous essayez de joindre n'est pas disponible.
12:03Veuillez laisser votre message après le bip.
12:06– Donc je dis, Jordan, on se connaît depuis qu'on a 17 ans.
12:09On s'est rencontrés quand on avait 17 ans.
12:11Tous les deux, on vient de Seine-Saint-Denis.
12:13Tous les deux, on a des parents issus de l'immigration qui sont arrivés en France.
12:17Je pense qu'on a des différences.
12:18On ne fait pas partie du même parti.
12:20Nos différences, on les gardera.
12:21Mais là, on a une chance unique.
12:23Il y a une coalition qui est possible.
12:25On peut sauver nos idées.
12:26Nous, on ne pèse que 5,5%.
12:27C'est modeste.
12:28Les LR pèsent 7%.
12:29Mais ensemble, on peut changer les choses.
12:32La différence entre 45% et 50%, ça s'appelle la majorité.
12:36Les 5%, ils peuvent changer les choses.
12:38Les Français, ils la voient, la différence.
12:39On verra la différence.
12:40– Vous êtes en train de bouffer mon forfait, là.
12:42– C'est pas grave, c'est pas grave.
12:44Les Français verront la différence.
12:46Donc je dis, oui, il y a eu des critiques,
12:47il y a eu des attaques de part et d'autre,
12:48mais je pense qu'on peut passer à côté.
12:49Ciotti, avec son parti, ils ont attaqué l'ORN pendant des années.
12:53Ils les ont traités de nazis,
12:54ils les ont traités d'incapables, etc.
12:55Le parti LR, je ne dis pas Eric Ciotti.
12:56– On peut lui dire au revoir, là, maintenant.
12:57– Donc, Jordan, la main est tendue.
12:59Je vais raccrocher.
13:00La main est tendue, on y est prêt jusqu'à dimanche minuit.
13:02Tout est possible.
13:03Tout est possible.
13:04– En fait, c'était mon numéro, mais c'est Sarah Knafo.
13:07Merci.
13:08Ah, ça me rappelle, apparemment.
13:10Je ne sais pas qui c'est, mais ce n'est peut-être pas impossible.
13:12Voilà, donc voilà.
13:13Merci, Sarah.
13:14Bon, on va voir.
13:15On va voir ce qui se passe.
13:16Vous nous tenez au courant, en tout cas.
13:17– Si on appelle quelqu'un, Louis Boyard, on lui dit s'il veut faire une coalition.
13:20Allez-y, servez-vous de mon téléphone, ça ne me dérange pas du tout.

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