- 28/11/2023
Fabrice Law Pang, gérant de TTA
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00:00 Fabrice Lopan, bonjour.
00:06 Bonjour.
00:07 Alors vous êtes quelqu'un de connu à La Réunion,
00:11 même si vous n'habitez plus ici depuis quelques temps.
00:12 Mais bon, vous êtes... votre famille, votre père était très connu dans le domaine du remorquage de véhicules.
00:19 Vous m'avez raconté votre histoire,
00:23 et puis j'ai pensé que c'était intéressant,
00:25 que ça méritait que tout le lecteur des infos soit au courant.
00:27 Quelle est la situation aujourd'hui du secteur de remorquage à La Réunion ?
00:32 Effectivement, mon père, comme tu l'as dit,
00:35 mon père était le premier dépanneur de l'île de La Réunion.
00:38 Donc c'est une histoire qui remonte à 70 ans,
00:39 et dans la tête des gens, à Cannes, a toujours été synonyme de dépannage.
00:43 Depuis quelques années, bon depuis 1989,
00:47 moi je suis arrivé à La Réunion,
00:48 donc j'ai repris ce secteur du dépannage,
00:50 et qui a beaucoup évolué.
00:53 D'accord ?
00:54 Quand je suis arrivé, moi, dans la société de mon papa,
00:56 il y avait deux dépanneuses.
00:57 Aujourd'hui, j'en suis à 14.
00:59 Et ça a évolué sur tout le marché,
01:02 ça a évolué dans le fonctionnement.
01:04 Aujourd'hui, tout le monde passe par des assistances,
01:07 personne ne paye plus son remorquage en direct.
01:10 Il y a beaucoup...
01:11 C'est compris dans les forfaits, avec l'assurance...
01:13 Voilà, on paye son assurance, on paye son forfait d'assistance, et ainsi de suite.
01:16 Donc le fonctionnement en général, il a changé.
01:19 Ce qui fait que, voilà, c'est un métier...
01:21 Est-ce qu'il y a plus de remorquage aujourd'hui qu'hier, par exemple, à cause de ça ?
01:24 Oui, bien sûr, il y a plus de voitures.
01:26 Donc forcément, plus il y aura de voitures sur la Réunion, plus il y aura des dépannages.
01:30 Donc le nombre de sociétés de dépannage aussi, ben, a fleuri.
01:34 Bon, après, on va mettre un petit bémol entre dépanneurs et dépanneurs,
01:39 parce qu'il y en a beaucoup qui vont faire du dépannage le matin et qui font de la pizza de soir.
01:44 Donc c'est un métier, d'accord ?
01:46 Et pour faire réellement ce métier qui demande beaucoup,
01:50 parce que faire du H24 7 jours sur 7 et 365 jours dans l'année,
01:54 ben, il faut mettre de sa personne, quoi.
01:56 Et c'est ce que nous, on a fait depuis...
01:58 Mon père a fait depuis 70 ans.
02:00 Le matériel aussi a évolué, parce que je me souviens, moi, au tout début, à l'époque de ton père,
02:03 c'était des gros camions.
02:05 Aujourd'hui, c'est des petits camions.
02:08 Oui, oui, oui.
02:09 Comme tu as dit, moi, j'habite plus la Réunion et j'habite dans un pays où,
02:12 quand je regarde le matériel, oui, ça me rappelle le temps d'avant,
02:15 où on tirait encore le palan.
02:18 Et aujourd'hui, oui, effectivement,
02:20 celui qui vient travailler sur un camion de débannage et qui se dit que c'est très difficile,
02:24 oui, il appuie sur un scoto.
02:26 À l'époque de ton père, il fallait... c'est une chaîne, il fallait tirer sur la poulie...
02:29 Ah ben, il fallait tirer le palan.
02:31 Aujourd'hui, il y a des travaux électriques, on appuie sur un bouton et la voiture, elle monte.
02:34 Ah ben, oui, oui, oui.
02:35 Aujourd'hui, on charge une voiture en l'espace de 10 minutes.
02:38 Si le gars sait bien utiliser ce matériel, il n'a pas besoin de transpirer.
02:42 Donc c'est devenu un métier beaucoup plus agréable.
02:44 Oui, c'est un métier contraignant, parce qu'il faut travailler H24.
02:47 Notre métier, ça ne règle pas à 17 heures et on pourrait rentrer à la maison.
02:51 Les gens tombent en panne tous les jours, à n'importe quelle heure.
02:54 Et ce que je dis toujours, c'est qu'on fait partie, nous, notre métier fait partie du paysage économique.
02:58 Il y a des voitures, il faut des dépanneurs.
03:01 Quand quelqu'un tombe en panne, il n'appelle pas le plombier.
03:03 On ne va pas les citer, mais il y a des marques qui tombent plus en panne que d'autres.
03:07 Non, pas forcément. Les voitures ont beaucoup évolué.
03:10 On va dire qu'il y a beaucoup moins de panne qu'avant.
03:13 Depuis l'évolution des voitures, on voit...
03:17 Les pannes, c'est quoi ? C'est des pannes de batterie.
03:20 L'essence, parfois, on oublie de mettre l'essence.
03:22 Oui, ça peut arriver.
03:24 Ou celui qui crève et qui ne sait pas mettre sa roue de secours,
03:27 parce qu'il n'a pas envie de se salir les mains.
03:29 Donc il appelle parce que c'est la facilité de l'assistance qu'on a donnée.
03:32 Donc il y a plein de choses qui ont évolué.
03:35 On voit, nous, par rapport à cette évolution, que...
03:39 Déjà, la première chose, c'est l'argent.
03:41 Les gens n'appellent plus.
03:43 Ils disent "J'ai ma voiture en panne, il va payer."
03:45 Ça, c'est fini.
03:47 Ça, ça a pratiquement disparu.
03:49 Maintenant, si on parle technique,
03:51 oui, effectivement, il y a beaucoup moins de panne qu'avant.
03:54 Les accidents, c'est pareil, ça n'a pas changé.
03:57 Mais les pannes, en elles-mêmes, sont beaucoup moins fréquentes.
04:00 Les voitures sont beaucoup plus fiables maintenant qu'avant.
04:03 Après, tu peux avoir des modèles de voitures.
04:05 Oui, il y a un problème technique.
04:07 Mais bon, c'est pas...
04:09 Il y a pas d'exemple pour te dire
04:11 "Ce modèle-là, il tombe en panne tout le temps."
04:13 C'est pas possible.
04:14 D'accord. Alors, moi, les souvenirs que je garde aussi
04:16 de ce monde du remorquage,
04:18 c'est des conflits entre remorqueurs.
04:20 Le premier arrivé...
04:22 Ça existe toujours, ça ?
04:24 Malheureusement, c'est un métier
04:27 où il n'y a jamais eu vraiment d'entente,
04:30 où tout le monde venait manger un peu sur l'assiette de l'autre.
04:34 Tant qu'on n'était pas beaucoup...
04:36 Bon, oui, il y avait des frictions.
04:38 Dans le passé, il y a toujours eu des frictions.
04:40 Maintenant, on connaît encore beaucoup plus.
04:42 Donc, on va dire que le terrain...
04:44 Là, c'est de manger, c'est rétréci.
04:47 Ah ben oui.
04:48 Et forcément, là, ça donne des frictions.
04:50 Maintenant, je veux dire,
04:52 aujourd'hui, le donneur d'ordre,
04:54 ce n'est même plus le client lui-même,
04:56 c'est son assisteur.
04:58 Donc, si le client qui est sur le bord de la route,
05:00 il appelle lui-même,
05:01 il va devoir sortir de l'argent.
05:03 Donc, qu'est-ce qu'il va faire s'il est en panne ?
05:05 Il va regarder le petit numéro qui va bien
05:07 et il va appeler le dépanneur
05:09 qui ne va pas payer.
05:10 Le numéro qui est sur son contrat de déchirance.
05:12 Qui est sur sa billette, généralement.
05:14 Donc, comme ça, il ne paiera pas le dépannage.
05:16 Donc, ça a limité un petit peu
05:18 cette histoire de frictions de dépanneur
05:20 qui était à la chasse.
05:21 C'est le dépanneur qui appelle, en fait.
05:23 Voilà. Maintenant, je veux dire,
05:25 les accidents, malheureusement,
05:27 il y a les arrangements des uns et des autres
05:29 avec telle ou telle force de l'ordre
05:31 ou tel service
05:33 pour qu'on l'appelle en priorité, machin.
05:35 Ça existe.
05:37 Moi, ça fait longtemps que j'ai passé à autre chose.
05:39 Les histoires écouter Freedom pour pouvoir
05:41 aller chercher des voitures sur le bord de la route
05:43 dès qu'il y a un accident.
05:45 C'est fini, ça. Ceux qui veulent perdre leur temps,
05:47 ils perdent leur temps.
05:48 Alors, la profession a essayé de s'organiser,
05:50 on va dire.
05:52 Et vous avez essayé de monter un syndicat.
05:54 Et c'est là que, vraiment, il y a des soucis.
05:56 Voilà. Alors, il y a quelques années,
05:58 il faut savoir, il y a à peu près
06:00 une quinzaine d'années ou peut-être un peu plus,
06:02 j'ai voulu monter ce qu'on appelait un GIE,
06:04 justement, pour structurer un peu la profession.
06:06 Malheureusement, on n'a pas eu d'entente
06:08 avec le groupe
06:10 avec qui je voulais faire cette histoire.
06:12 Donc, j'ai laissé tomber. Mais je leur ai dit,
06:14 si on ne se structure pas,
06:16 on va être à la merci des donneurs d'ordre.
06:18 D'accord ?
06:20 Personne ne m'a écouté. Il y en a qui ont disparu
06:22 entre temps. Donc,
06:24 le résultat, aujourd'hui, c'est ce qui se passe.
06:26 C'est que, quand on va voir un donneur d'ordre,
06:28 on n'est pas en position de force.
06:30 D'accord ?
06:32 Donc, il y a deux ans,
06:34 il y a un dépanneur de La Place
06:36 qui a eu une idée en disant,
06:38 allons monter un syndicat.
06:40 Donc, il me contacte en étant un des plus anciens
06:42 et un des plus connus de La Place.
06:44 Il me dit, Fabrice, ce serait bien qu'on monte un syndicat.
06:46 Et voilà ce que j'aimerais faire.
06:48 Bon, au début, j'ai dit,
06:50 ça ne m'intéresse pas. Je ne sais pas si c'est autre chose.
06:52 En plus, je ne suis plus à La Réunion.
06:54 Je ne peux pas gérer quelque chose à distance.
06:56 Il insiste.
06:58 Au bout d'une ou deux fois, je dis,
07:00 allez, je vais venir quand même.
07:02 Donc, je viens à une réunion un jour.
07:04 Effectivement, il y avait à peu près
07:06 une trentaine de dépanneurs qui étaient là.
07:08 Et bizarrement,
07:10 ça m'a paru bizarre, au moment où je prends la parole,
07:12 j'ai l'impression qu'on m'attendait.
07:14 On m'attendait et il y en a
07:16 qui me l'ont confirmé
07:18 après en me disant, Fabrice,
07:20 quand tu es venu, on t'écoutait toi,
07:22 mais on n'écoutait pas
07:24 celui qui était à l'initiative.
07:26 Parce qu'on pensait que c'était toi
07:28 qui allais mener cette barque.
07:30 J'ai dit non, je n'avais pas décidé de venir.
07:32 D'accord ? Malgré tout,
07:34 à ce moment-là de cette réunion,
07:36 j'ai dit, ok, je veux bien
07:38 venir, mais
07:40 voilà ce que je veux, moi,
07:42 pour ce syndicat. Je veux
07:44 qu'on redore le blason du dépanneur.
07:46 Parce que malheureusement,
07:48 dans la tête des gens, dépanneur = voleur.
07:50 Mais quand on est en panne,
07:52 comme je te dis, on n'appelle pas le plombier.
07:54 Donc, c'était l'action que je voulais faire
07:56 en premier. La deuxième action,
07:58 comme tu avais parlé de mon père tout à l'heure,
08:00 c'était lui faire
08:02 honneur à ce qu'il a fait
08:04 pour le dépannage à la réunion. Donc, laisser
08:06 quand même une trace à travers ce syndicat
08:08 en disant, voilà, le métier du dépannage a
08:10 commencé avec M. Hakan et ce serait bien
08:12 qu'on lui rende hommage là-dessus.
08:14 Donc, c'était des grandes idées. Moi, je ne parlais pas
08:16 d'aller chercher deux clients,
08:18 machin, ce n'était pas le but. Le but,
08:20 c'était justement de structurer
08:22 le syndicat pour arriver
08:24 plus tard, oui, à se présenter devant des clients
08:26 et dire, voilà, on est structuré,
08:28 on est solide aujourd'hui, donc,
08:30 maintenant, on peut discuter avec vous.
08:32 Parce que si on y va individuellement,
08:34 forcément, il nous regarde,
08:36 il nous dit, allez mettre de l'ordre chez vous, et après,
08:38 vous revenez. Et apparemment, c'est quoi ça qui s'est passé ?
08:40 Malheureusement, les premières
08:42 actions, alors ce qu'il faut savoir,
08:44 c'est qu'en étant en adhérent à ce syndicat,
08:46 ils ont
08:48 décidé, le bureau, M. Fabrice,
08:50 tu ne veux pas être un membre actif, mais par contre,
08:52 on veut quand même que tu sois
08:54 vice-président du syndicat,
08:56 donc, bon, vice-président, c'est un peu feu de paille,
08:58 mais ce n'est pas grave,
09:00 pour que tu sois représentatif.
09:02 J'ai ok. Alors, au bout de quelques
09:04 mois, certains membres
09:06 du syndicat m'appellent, me disent, Fabrice,
09:08 il y a un problème,
09:10 soi-disant, dans les statuts, qu'est-ce qu'on avait
09:12 mis ? La première chose, c'était
09:14 se rassembler.
09:16 Si c'est ça, rassembler, on vient de se
09:18 prendre des contrôles de l'ADAL, de la sécu,
09:20 machin, et tout. Je me dis, mais c'est quoi cette histoire ?
09:22 Donc, je me renseigne auprès
09:24 du président, je lui demande, mais qu'est-ce qui se passe ?
09:26 Et en fait, je me rends
09:28 compte que les premières actions, ça a été
09:30 d'aller demander les papiers à tout le monde,
09:32 d'aller contrôler tout. C'est l'initiative du
09:34 président qui est allé demander à l'ADAL de contrôler
09:36 les membres du syndicat. Voilà, de contrôler.
09:38 Bon, on n'est pas là,
09:40 on n'est pas là pour aller faire la police, quoi.
09:42 Mais comment tu as su ça ?
09:44 Parce qu'il y a certains qui sont venus me le dire.
09:46 Ils m'ont appelé, en étant vice-président,
09:48 ils sont venus me le dire. Et à ce moment-là,
09:50 moi j'ai décidé de me désengager
09:52 de ça parce que c'était pas ce que je voulais.
09:54 Moi je voulais réunir,
09:56 pas diviser. D'accord ?
09:58 On avait fait un recensement...
10:00 Et ils auraient fait ça pour quoi ? Pour éliminer les concurs ?
10:02 J'en sais rien du tout.
10:04 Moi je laisse répondre à ça.
10:06 Moi j'ai juste constaté certaines choses,
10:08 c'est que bizarrement les contrôles se sont
10:10 passés dans la zone nord, alors qu'il
10:12 est dans la zone nord. Donc, pourquoi les contrôles ne sont pas
10:14 dans la zone sud ou dans la zone ouest ?
10:16 Ou dans l'est ? D'accord ?
10:18 Donc après ça s'est arrêté justement parce que
10:20 j'ai commencé à en parler. Donc là,
10:22 on n'a plus entendu parler de cette histoire.
10:24 Pareil dans le fonctionnement
10:26 d'un syndicat qui est une association,
10:28 peu importe si c'est une association professionnelle
10:30 ou autre,
10:32 on a un fonctionnement. D'accord ?
10:34 Et ce fonctionnement d'association, il faut le respecter.
10:36 Donc à un moment,
10:38 vu tout ce qui s'est passé, j'ai demandé
10:40 à avoir les comptes de la première
10:42 année de fonctionnement.
10:44 Donc l'Assemblée Générale avec les comptes
10:46 de trésorerie, ainsi de suite. Je l'ai fait
10:48 par recommandé à plusieurs reprises, j'ai fait par mail,
10:50 par recommandé, je n'ai jamais
10:52 eu de réponse.
10:54 Je ne suis pas en train d'accuser
10:56 quoi que ce soit. Je voulais juste
10:58 savoir, en ayant payé
11:00 une cotisation pour cette association,
11:02 de savoir qu'est-ce qu'on a fait de cet argent,
11:04 vu que pendant une année, la seule chose
11:06 qui en ressort, c'est
11:08 des contrôles et aller faire des démarches
11:10 au nom du syndicat, mais à titre personnel.
11:12 Et aussi un voyage en métropole ?
11:14 Je ne sais pas, il y a un voyage,
11:16 je ne sais pas ce qui s'est passé.
11:18 Qui a payé ? Je ne sais pas.
11:20 Je ne sais pas. Tant que je n'ai pas les comptes,
11:22 je ne sais pas. Alors, comme j'ai demandé
11:24 de façon amiable à plusieurs reprises,
11:26 je n'ai pas eu de réponse,
11:28 j'ai décidé de faire une assignation
11:30 et de demander des comptes.
11:32 Parce qu'il est hors de question
11:34 que cette association
11:36 soit utilisée à but personnel.
11:38 Parce que
11:40 quand on travaille avec des assistants
11:42 qui sont en métropole, ils ne sont pas là
11:44 pour savoir si c'est bon, si ce n'est pas bon,
11:46 comment ça fonctionne, et ainsi de suite.
11:48 Ils vont juste entendre ce qu'on va leur dire.
11:50 Et quand j'entends en métropole,
11:52 oui, le syndicat est puissant, il est fort,
11:54 il est machin, on donne du crédit
11:56 à ça.
11:58 Moi, mon but, c'est qu'on dise
12:00 la vérité là-dessus,
12:02 on mette la tiote.
12:04 Alors, disons la vérité, vous allez monter un autre syndicat ?
12:06 Non, moi, ce que je vais faire, c'est que je demande
12:08 tout simplement au tribunal de fermer cette association
12:10 qui n'a pas lieu d'être.
12:12 Alors, il y a deux semaines,
12:14 j'ai été à Toulouse, à un salon
12:16 d'épanage professionnel,
12:18 et j'ai abordé
12:20 Mobiliance, qui est anciennement CNPA,
12:22 donc Syndicat
12:24 National de la Profession,
12:26 et j'aurais demandé
12:28 de venir dans l'île,
12:30 bizarrement, c'était une coïncidence,
12:32 ils étaient en train de faire le développement du DomTom.
12:34 Donc, je travaille là-dessus,
12:36 parce que le but d'un syndicat, c'est quoi ?
12:38 Ce n'est pas lui qui va voir le client.
12:40 Le but d'un syndicat, c'est de nous donner
12:42 des informations au niveau
12:44 administratif, de
12:46 toutes les astuces qu'on peut avoir,
12:48 justement, face à l'administration,
12:50 face aux difficultés
12:52 administratives qu'on peut avoir, et qu'on ne connaît
12:54 pas forcément. Donc là, on pourra poser
12:56 réellement des questions qui sont instructives.
12:58 Ce n'est pas seulement chercher un client, mais si on cherche
13:00 un client et que de l'autre côté, on est en train de dépenser de l'argent
13:02 inutilement, eh bien,
13:04 ça ne sert à rien de travailler.
13:06 Donc, c'était ça le but du syndicat. Par contre,
13:08 moi, ce que j'ai dit au président national,
13:10 je lui ai dit "Monsieur, je vais vous dire une chose,
13:12 vous voulez venir à la Réunion,
13:14 c'est ce que vous voulez développer,
13:16 ce n'est pas moi qui vais faire votre promotion,
13:18 vous allez vous déplacer de la métropole, vous allez venir ici."
13:20 C'est quand même quelqu'un qui
13:22 discute avec les ministres.
13:24 Donc, je lui ai dit "Vous vous déplacerez, vous viendrez à la Réunion,
13:26 moi, si vous voulez, je vais
13:28 réunir la profession, je vais réunir la presse,
13:30 et vous allez expliquer
13:32 vous, qu'est-ce que vous pouvez faire
13:34 pour notre profession. Maintenant, si les gens veulent
13:36 adhérer à votre syndicat, ils vont adhérer,
13:38 mais ce n'est pas moi qui vais faire votre promotion.
13:40 Mais, c'est
13:42 un début de structurer
13:44 la profession. C'est ce que je voulais au départ
13:46 avec le syndicat qui est né
13:48 ici. Malheureusement,
13:50 je me rends compte que c'était pour tirer la couverture
13:52 vers soi. Ça ne m'intéresse pas.
13:54 Et c'est bien ce que j'avais dit au départ.
13:56 Je ne viens pas à titre personnel.
13:58 Juste un petit
14:00 exemple que j'ai donné à certains.
14:02 Je ne vais pas citer le nom du client.
14:04 Ce client, qui est une
14:06 grosse boîte en métropole,
14:08 a mis certains dépanneurs
14:10 sur la Réunion avec un certain contrat.
14:12 D'accord ? A un moment,
14:14 j'ai dit à ce
14:16 client, "Vous savez,
14:18 la Réunion, ce n'est pas la région parisienne.
14:20 Nous, ici, on a la route
14:22 côtière, et après ça monte. Donc,
14:24 vous ne pouvez pas nous considérer de la même
14:26 façon que la région parisienne. Qu'est-ce que
14:28 j'ai fait ? J'ai travaillé
14:30 avec cette personne qui est le donneur d'ordres
14:32 parisien,
14:34 pour lui démontrer que notre
14:36 coût de revient ne peut pas être un coût de revient parisien.
14:38 Donc, j'ai réussi à le faire
14:40 changer d'avis et à faire augmenter le forfait
14:42 sur la Réunion. Mais quand je l'ai fait,
14:44 ce n'est pas uniquement pour moi, parce qu'il y a
14:46 plusieurs personnes qui ont ce contrat. Mais ces personnes
14:48 n'ont jamais su que c'était
14:50 moi qui ai eu l'initiative de ça.
14:52 Ça, c'est une action qui aurait pu être menée
14:54 par le syndicat.
14:56 Écoutez, je pense qu'on va en rester là.
14:58 On a déjà fait un petit tour assez complet.
15:00 Manifestement, il va y avoir des suites.
15:02 La suite au tribunal, si j'ai bien compris.
15:04 Et puis peut-être qu'on nous inviterait
15:06 pour l'arrivée de ce nouveau syndicat à la Réunion.
15:08 De toute façon, moi,
15:10 je n'arrêterai pas. Je voulais ne plus y
15:12 venir. Malheureusement, on m'a remis le pied
15:14 à l'étrier. Et là, maintenant, moi, quand
15:16 je commence, je ne m'arrête pas. Très bien.
15:18 Merci. Merci à vous.
15:20 [Musique]
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