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00:00 Israël poursuit donc son offensif dans la bande de Gaza.
00:03 Une équipe de France 24 a pu suivre l'avancée des soldats israéliens.
00:07 Notre correspondante Claire Duhamel a ainsi passé trois heures à leur côté.
00:12 Voici son reportage.
00:14 Les drapeaux de l'état hébreu flottent sur les ruines de Gaza.
00:21 Dans ce village du nord-est de l'enclave palestinienne,
00:24 les soldats israéliens investissent chaque maison.
00:27 Ils disent avoir détruit des tunnels du Hamas à proximité et contrôlé la zone.
00:31 Ils disent ne prenez pas de photos de moi car ma femme ne sait pas que je suis là.
00:39 Elle serait si inquiète si elle savait que j'étais là, donc ne prenez pas de photos de moi.
00:43 Dans la ville de Gaza City, non loin, les frappes israéliennes et les combats continuent.
00:48 Les civils fuient ces bombardements massifs.
00:51 Des milliers de personnes dont de nombreux enfants ont été tués depuis cinq semaines.
00:56 Pour se rendre aujourd'hui dans la bande de Gaza, comme journaliste étranger,
01:00 il n'y a qu'un seul accès autorisé, embarquer avec l'armée israélienne.
01:04 Nous sommes exposés à tout type de danger lorsqu'on est ici,
01:08 comme les tirs de mortiers ou de drones.
01:10 Vous voyez au-dessus de ma tête sur le tank, au-dessus de nous, il y a comme un toit.
01:14 Ce toit est fait pour protéger les soldats à l'intérieur des drones lance-grenades.
01:21 Depuis ce char blindé, impossible de voir le paysage dévasté de l'enclave palestinienne.
01:27 Mais à notre arrivée dans la banlieue de Gaza City,
01:30 sous la poussière des blindés, une scène apocalyptique.
01:34 Des milliers de civils fuient vers le sud.
01:36 Certains sont assis sur des calèches de fortune, d'autres brandissent des drapeaux blancs.
01:41 Sous les yeux de ce jeune tireur d'élite, il est en alerte face au risque d'embuscade
01:46 de combattants du Hamas qui pourraient s'infiltrer dans la foule.
01:49 Vous appelez ça un corridor humanitaire, mais certains à l'étranger appellent ça un déplacement de force.
01:55 Oui, vous pouvez appeler cela un déplacement forcé, mais on ne les a pas envahis le 7 octobre.
02:00 Ils nous ont envahis.
02:01 On fait du mieux qu'on peut pour les aider, tout en assurant nos objectifs,
02:04 ramener les nôtres à la maison en sécurité.
02:07 Donc on parle toujours de réponse proportionnée.
02:09 Il n'y a pas de réponse proportionnée dans la guerre.
02:12 L'armée craint que certains des 240 otages ne soient cachés dans la foule.
02:17 Alors régulièrement, elle crie des messages en hébreu, au mégaphone.
02:21 Il nous est interdit d'avancer devant ces soldats israéliens jusqu'aux civils.
02:30 Alors la seule façon d'obtenir des témoignages de la population
02:33 est de faire appel à des journalistes basés à Gaza.
02:36 L'un d'eux nous a envoyé ces images tournées la veille.
02:39 On y voit au loin des frappes israéliennes.
02:46 Pour ces civils épuisés, cette exode rappelle celui de la Nakba,
02:50 la catastrophe en arabe,
02:52 lorsque plus de 700 000 Palestiniens ont été expulsés de leur terre
02:56 à la création de l'État d'Israël en 1948.
02:59 De retour en Israël, nous devons soumettre nos images à la censure militaire.
03:14 C'est la condition de ce tournage.
03:16 L'armée exige d'approuver toutes les images diffusées
03:19 pour s'assurer, dit-elle, qu'elles ne mettent pas en danger ces soldats.
03:22 Mais aucun des propos de ce reportage,
03:24 aucune de nos questions et des réponses des soldats n'ont été contrôlées.