OM-Lyon : La conférence de presse du Procureur de la République en intégralité VIDEO

Maritima Médias

30/10/2023

Pas de plainte, pas d'ITT chez les supporters, nous dit le Procureur de la République de Marseille.
Le coach lyonnais n'a pas encore était entendu, il le sera certainement demain. Pour l'heure seule la Ligue de Foot s'est constituée partie civile, ni le club lyonnais, ni le club olympien n'ont encore porté plainte.

En vidéo : la conférence de presse de Nicolas Bessone procureur de la République ...

Vidéo publiée le : 30/10/2023 à 18:58:00

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00:00 Ce que je vous propose, je vais vous faire un petit exposé de la situation où on se parle des gardes à vue en cours

00:07 et des enquêtes qui sont en train d'être diligentées, puis après je répondrai à quelques questions si ça vous convient.

00:13 Vous me dites quand vous êtes prêts et quand on peut démarrer.

00:17 C'est bon pour tout le monde ?

00:21 Parfait. Donc merci d'avoir répondu présent à l'invitation à ce Point de presse,

00:26 puisque après les événements graves qui se sont produits hier soir aux abords du stade Vélodrome et dans le stade

00:33 à l'occasion de la rencontre Olympique de Marseille - Olympique Lyonnais,

00:37 un certain nombre d'enquêtes ont été ouvertes à l'initiative du Parquet de Marseille

00:44 et un certain nombre de personnes ont été interpellées aux abords du stade

00:48 et donc je voulais vous faire un point sur l'ensemble de ces dossiers.

00:53 On peut distinguer des faits de gravité variable.

00:57 Il y a trois faits qui me paraissent devoir retenir plus particulièrement l'attention.

01:02 Le premier, c'est celui d'ailleurs qui a fait l'objet de la couverture la plus importante,

01:07 c'est l'agression et le caillassage du bus de l'Olympique Lyonnais.

01:13 Il y a entraîné, nous l'avons tous vu et je rentrerai dans les détails ultérieurement,

01:17 une sérieuse blessure à Fabien Grosso, l'entraîneur de Lyon.

01:21 Ensuite, nous avons une deuxième phase, quelques minutes plus tard,

01:25 le caillassage du bus des supporters lyonnais

01:29 qui va entraîner d'ailleurs le placement en garde à vue de deux personnes.

01:34 Et puis, il y a une troisième série de faits qui me paraissent également devoir retenir l'attention.

01:40 Cette fois-ci, imputable aux supporters lyonnais, dans le parquage visiteur,

01:44 un certain nombre de comportements racistes ont pu être révélés

01:50 et la préfète de police m'a saisi d'un article 40 en début d'après-midi

01:56 et j'ai immédiatement saisi la sûreté départementale de ces faits.

01:59 Puis après, sur les neuf gardes à vue, je vais les évacuer rapidement,

02:03 mais vous pourrez y revenir, on retrouve malheureusement ce qu'on a habituellement dans les matchs de football.

02:09 Deux personnes gardées à vue, je ne sais pas si cela va vous intéresser,

02:13 des opportunistes qui, comme ça arrive parfois, voire souvent,

02:17 profitent du fait que des personnes sont au stade pour rouloter les top case des scooters.

02:23 Donc ces deux personnes ont été arrêtées.

02:25 Ils sont jeunes, il y a un mineur et un jeune majeur.

02:28 Ils font l'objet d'une poursuite des investigations

02:32 et une suite judiciaire sera donnée à leur comportement.

02:36 Mais bon, je ne pense pas que ce soit le cœur de notre sujet.

02:39 Nous avons également deux supporters lyonnais qui, à la descente des cars,

02:47 après avoir subi le caillassage, un va être pressé,

02:51 ne va pas accepter le chemin qui leur est donné

02:56 et va bousculer, si on peut parler de dispute entre un homme et un animal,

03:01 un chien de la brigade Canines.

03:03 Les faits ne paraissent pas particulièrement caractérisés.

03:07 Il a été remis en liberté.

03:09 En revanche, nous avons un autre supporter lyonnais qui est en garde à vue

03:15 puisque celui-ci est allé au contact de la CRS 29

03:19 qui était là en sécurisation au stade.

03:22 On a une CRS qui est blessée.

03:24 Il va être examiné demain matin par l'Institut Médico-Légal

03:29 et nous apporterons dans la journée une suite qui pourrait être,

03:32 mais je ne veux pas m'engager puisque la personne,

03:35 dont je vous parle, est présumée innocente,

03:37 qui pourrait faire l'objet d'une comparution immédiate

03:39 selon la poursuite des investigations.

03:42 Et puis nous avons un jeune qui a fait un doigt d'honneur,

03:46 là aussi il a fait l'objet d'un râpin à la loi par délégué du procureur.

03:51 Et enfin, là c'est plus intéressant,

03:54 parce que ce type d'objet peut également servir d'arme par destination.

03:58 Nous avons un homme, un Marseillais, âgé de 38 ans,

04:05 membre du club ultra des Fanatics,

04:09 qui a été trouvé porteur de 28 fumigènes.

04:12 Il sera déféré demain matin au parquet de Marseille

04:17 pour faire l'objet, puisqu'il reconnaît les faits qui lui sont reprochés,

04:21 de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

04:25 Et nous lui proposerons naturellement la peine qui nous paraît la plus adaptée,

04:29 c'est-à-dire une interdiction de stade,

04:31 mais je pourrais vous donner le résultat demain.

04:34 Donc ça c'est les affaires, on va dire, qui font un petit peu l'environnement,

04:37 et qui malheureusement se produisent assez régulièrement aux abords d'enceinte sportive.

04:43 Alors les faits les plus graves.

04:45 Naturellement, l'effet commis contre le bus de l'équipe de l'OL,

04:51 ils arrivent au côté Gannet, à peu près à hauteur du palais des sports,

04:56 il y a un tunnel.

04:59 À ce moment-là, le bus sans s'arrêter, qui est escorté par les services de police,

05:04 est visiblement repéré.

05:06 Et là, il y a un déchaînement de violence,

05:09 et les supporters environnants se saisissent d'un certain nombre d'objets.

05:13 On a d'ores et déjà déterminé une bouteille en verre.

05:16 Ils les jettent sur le bus du staff et des joueurs de l'Olympique Lyonnais.

05:20 La vitre avant droite, comme vous l'avez pu la constater, est brisée.

05:24 Et Fabio Grosso va être sévèrement blessé,

05:28 puisqu'il va se voir apposer un certain nombre de points de suture,

05:32 avec une blessure qui part du front au-dessus de l'arcade surciliaire,

05:37 qui passe sur la peau claire, à l'effet aurait pu être d'une gravité encore supérieure,

05:41 et qui s'arrête à peu près au niveau de la peau maître.

05:44 On a une dizaine de points de suture et une ITT que nous avons fait révéler hier soir,

05:50 parce qu'on voulait quelque chose d'objectif, de rapide, d'important,

05:53 par des médecins se trouvant au stade.

05:55 Une ITT très importante de 30 jours.

05:58 Aucune personne n'a été à ce stade interpellée.

06:02 Personne n'est en garde à vue du chef de l'attaque du bus de l'Olympique Lyonnais.

06:08 En revanche, les investigations se poursuivent,

06:11 confiées à la Sûreté départementale de Marseille,

06:13 mais qui va travailler également, puisque c'est possible désormais,

06:16 avec notre code de procédure pénale,

06:18 en délégation avec les policiers de la Sûreté départementale de Lyon,

06:22 pour réaliser un certain nombre d'investigations et d'auditions.

06:27 A ce stade, nous n'avons pas de plainte de l'Olympique Lyonnais,

06:30 mais de ce que j'ai entendu dire, ils entendent déposer plainte naturellement,

06:35 et ce sera l'objet de la poursuite des investigations demain.

06:38 Nous avons en revanche d'ores et déjà été saisis par l'avocat de la Ligue de football professionnel,

06:43 qui nous a saisi de ces faits.

06:46 Voilà où nous en sommes à ce stade de ces investigations.

06:50 La deuxième affaire, la deuxième procédure,

06:53 toujours confiée à la Sûreté départementale,

06:55 concerne, quelques minutes plus tard, arrive les quarts des supporters lyonnais,

07:01 qui eux, passant au même endroit et subissant la même graine, on va dire,

07:07 de jets, de projectiles divers et variés, vont s'arrêter.

07:12 Et les services de police présents vont procéder à deux interpellations.

07:18 Un homme de 22 ans, cagoulé, qui va être vu et interpellé,

07:26 après avoir jeté une grosse pierre sur un des quarts lyonnais.

07:33 Des supporters lyonnais, il reconnaît sa responsabilité à ce stade,

07:38 je vous rappelle qu'à ce stade, il est toujours présumé innocent,

07:41 et nous donne comme version le fait qu'il a lui-même reçu un projectile lancé par les lyonnais,

07:48 et qu'il n'a fait que riposter.

07:51 Nous avons une deuxième personne qui a été interpellée, un homme de 50 ans,

07:57 qui est lui aussi actuellement en garde à vue,

07:59 et qui a été vu et interpellé par les services de police,

08:02 alors qu'il jetait un fumigène à l'intérieur du quart,

08:08 ou en direction du quart, qui faisait l'objet du caillassage en règle.

08:14 Lui aussi reconnaît sa responsabilité, lui aussi à ce stade reste présumé innocent,

08:19 et lui aussi nous sert la même version du fait qu'il a été lui-même victime d'un fumigène par les supporters lyonnais.

08:28 Je peux me permettre, par une analyse objective des faits,

08:32 autant pour le premier, je ne me prononcerai pas, les caméras de vidéosurveillance,

08:36 autant il me paraît compliqué pour des supporters dans un quart et dans un lieu fermé d'allumer un fumigène,

08:42 ne serait-ce que, mais en tout cas, il reconnaît sa responsabilité,

08:46 et explique que c'est un tir riposte, nous avons besoin de poursuivre les investigations demain,

08:52 par l'audition naturellement, des chauffeurs de bus, de victimes éventuelles qui pourraient se manifester,

08:57 ces personnes sont susceptibles naturellement de faire l'objet d'une réponse ferme,

09:03 sous forme de comparution immédiate, mais naturellement je vous ferai un petit communiqué,

09:07 puisque ça ne sera pas, puisqu'on a des investigations à poursuivre pour l'audience de demain,

09:12 mais demain après-midi, je vous donnerai la suite qui a été réservée.

09:16 Enfin, la troisième et dernière affaire qui me paraît là aussi digne d'intérêt,

09:22 parce qu'elle est aussi grave, les supporters, une partie des supporters lyonnais,

09:29 se trouvant dans le parkage de visiteurs au niveau du virage nord, au stade Vélodrome,

09:35 en direction des supporters marseillais, fait un certain nombre de salut nazi,

09:42 un certain nombre de personnes ont fait des salut nazi, et également des cris de singes,

09:47 cilles esques, à destination des supporters marseillais.

09:51 Donc sur les qualifications retenues à ce stade, personne n'a été interpellé,

09:55 mais là aussi, la sûreté départementale a été saisie de ces faits,

09:59 pour essayer naturellement d'identifier les auteurs, de les interpeller, de les poursuivre.

10:04 Alors la dernière affaire que je viens d'évoquer, les qualifications retenues sont

10:08 provocation à la haine raciale et injure à caractère racial.

10:12 Ces faits sont cunis de cinq ans d'emprisonnement.

10:15 S'agissant des faits subis par M. Grosso et par M. Longo,

10:19 nous avons des qualifications encore plus lourdes, puisqu'on a des violences volontaires,

10:24 en réunion, avec préméditation, aux abords d'une enceinte sportive,

10:30 ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours.

10:34 Ces faits sont passibles d'une peine de dix ans d'emprisonnement.

10:37 Et puis, la troisième série de faits, donc celle de caillassage du bus

10:41 avec les deux personnes en garde à vue, nous avons retenu à ce stade trois qualifications.

10:46 Des violences volontaires sans ITT, en l'état, avec arme,

10:51 et aux abords d'une manifestation sportive.

10:54 Ces faits sont cunis de trois ans d'emprisonnement.

10:57 En réunion, en lien avec un spectacle sportif, là, vous avez cinq ans encourus.

11:05 Et enfin, des jets de projectiles, présentant un danger pour les personnes,

11:10 aux abords d'une enceinte sportive.

11:12 Ces faits sont également cunis de trois ans d'emprisonnement.

11:15 Voilà, si vous avez quelques questions, je peux répondre, si vous souhaitez quelques précisions.

11:21 Merci de votre attention.

11:25 Est-ce qu'il y a des avancées, c'est pour les dommages, M6, dans l'enquête ?

11:30 Je m'en remonte, parce que j'imagine qu'il va y avoir des images de caméras de surveillance,

11:35 peut-être une enquête sur un téléphone,

11:37 une enquête sur le groupe susceptible d'être auteur du caillassage ?

11:42 Alors, à ce stade, aucun élément nous permet de nous dire qu'il s'agit d'un groupe constitué.

11:47 Ça peut être aussi un mouvement spontané de supporters à la vue du bus

11:52 et au fait qu'ils doivent ralentir.

11:54 En revanche, naturellement, comme je vous l'ai dit, il y a trois enquêtes importantes qui ont été ouvertes.

11:58 Il y a une enquête sur le bus des Lyonnais, donc là, elle est en cours, elle est rapide,

12:04 puisque nous avons des personnes en garde à vue auxquelles il va falloir apporter une réponse.

12:09 S'agissant des faits contre M. Grosso et le staff lyonnais,

12:15 et des faits dans le parquage visiteur,

12:17 naturellement, la sûreté départementale travaille selon les techniques classiques,

12:21 exploitation, témoignages, recherche de traces et indices.

12:25 Donc, les investigations, comme je vous l'ai indiqué, se poursuivent

12:28 pour essayer d'identifier le maximum d'auteurs.

12:31 Les personnels interpellés à mille heures de la nuit sont du temps comparé au semaine d'heure.

12:36 Est-ce que vous nous direz demain ?

12:38 Alors, comme je vous l'ai indiqué, il me paraissait important de vous réunir ce soir,

12:44 en tenue de l'émoi et pour vous dire "les", qu'il n'y ait pas de fausses informations, etc.

12:49 Les personnes sont actuellement présumées innocentes.

12:54 Nous poursuivons les investigations, mais nous envisageons naturellement de les déférer au parquet.

13:02 Ils seront déférés de toute façon demain dans l'après-midi, à l'issue des investigations,

13:08 pour très vraisemblablement, et en tout cas c'est ce que nous solliciterons,

13:13 une procédure de comparution immédiate.

13:15 Donc ça c'est pour les supporters du bus de la Casa et du bus des supporters ?

13:20 Absolument, c'est les seules personnes que nous avons en garde à vue à ce stade.

13:23 Si j'écarte les autres faits qui n'ont rien à voir, je crois que vous êtes intéressés particulièrement

13:29 par les trois affaires que je vous ai un petit peu résumées, celle de Grosso, celle du bus, etc. Absolument.

13:34 Est-ce que vous pouvez nous dire combien de personnes sont en garde à vue au parc ce soir ?

13:38 Ce soir, il y avait neuf personnes, il n'y en a plus que sept,

13:41 puisque le supporter qui s'est un petit peu bousculé avec le chien a été remis en liberté.

13:46 Et un jeune qui a fait un outrage également a fait l'objet d'un rappel à la loi.

13:52 Est-ce qu'il y avait des policiers au moment du caillassage sur les portes de l'ambulance ?

13:55 Au moment du caillassage du bus ?

13:57 Oui, il y avait sur le dispositif, là ça relève un petit peu plus de la préfecture de police,

14:04 mais évidemment par le biais des investigations nous nous intéressons à ces éléments-là.

14:09 La première chose que je peux vous indiquer sur la notion de guet-apens,

14:15 vous disiez un groupe, etc. Peu vraisemblable, mais enfin on verra ce que nous diront les investigations,

14:21 puisque compte tenu des travaux existants actuellement à Marseille,

14:24 il ne s'agissait pas du trajet habituel que font les bus visiteurs.

14:29 Et donc c'est pour ça qu'on est passé derrière par Gagné, etc.

14:32 Ça c'est la première chose.

14:34 La deuxième chose, comme ce match est qualifié en termes d'ordre public d'un match qui peut être à risque,

14:40 l'escorte, bien évidemment le bus des supporters,

14:45 pas des supporters, le bus des supporters aussi,

14:48 mais le bus du membre des joueurs et du staff de l'Olympique Lyonnais faisait l'objet d'une escorte.

14:56 Et je peux même vous indiquer que c'était une escorte renforcée

15:00 par rapport à ce qui peut se faire pour des matchs plus traditionnels.

15:04 - Vous parliez de débordeurs, vous pouvez pas dire que c'était une escorte considérable ?

15:11 - Oui, c'était une escorte importante.

15:14 Ensuite, quand vous arrivez aux abords du stade, vous avez un ralentissement,

15:18 et puis il y a eu cet effet de flou.

15:20 - Et là, il y avait des CRS aussi aux abords du stade ?

15:23 - Absolument, absolument.

15:25 - Vous voyez aussi les CRS ?

15:26 - Oui, il y avait un dispositif de police très conséquent,

15:29 mais je vous invite sur ce point-là à vous adresser à Mme la préfète de police,

15:33 c'est plus sa partie.

15:34 Mais en tout cas, moi, des premières investigations,

15:37 puisque c'est une question qui a pu être posée,

15:40 rien ne laisse apparaître un déficit dispositif de sécurité, bien au contraire.

15:45 - Sur la vidéo, vous espérez, vous avez bon espoir de l'identifier ?

15:51 - Comme je l'ai indiqué à votre confrère,

15:56 on a à la fois de la vidéosurveillance,

16:00 on a un certain nombre de personnes qui ont filmé,

16:04 et dans le stade, comme vous le savez,

16:06 le dispositif, nous espérons naturellement identifier,

16:10 et c'est notre objectif, le maximum de personnes

16:15 dans le cadre de ces deux enquêtes qui ont été ouvertes,

16:18 à la fois les actes racistes à l'intérieur du stade

16:23 et l'agression du bus de l'Olympique lyonnais.

16:26 - Est-ce que les gardiens à vue étaient connus des services de police ?

16:29 Est-ce qu'ils étaient interdits de stade ?

16:31 - Non, un des deux a été connu pour une seule infraction,

16:34 de conduite sous l'emprise de stupéfiants,

16:37 l'autre est inconnu des services,

16:39 donc on n'a pas affaire à des personnes défavorablement connues.

16:42 - Et en lien avec les groupes de supporters, ou c'est trop tôt ?

16:45 - Là, c'est trop tôt, pour ces deux-là, c'est trop tôt.

16:48 Le seul qui est en lien, mais lui, n'a rien à voir avec les faits,

16:51 c'est celui qui était porteur des 27 fumigènes,

16:54 qui faisait partie du groupe des fanatiques,

16:56 mais c'est une affaire à part,

16:58 qui fait d'ailleurs l'objet d'une suite judiciaire distincte.

17:01 - Lui, d'ailleurs, a été interpellé, il n'a rien à voir ?

17:03 - Oui, ça n'a rien à voir, c'est ce que je dis,

17:05 avec les choses très claires, on a des affaires,

17:07 comme je l'ai dit, de personnes qu'on retrouve assez le voleur,

17:11 le gars avec les fumigènes,

17:13 et puis on a les trois noyaux durs des trois enquêtes distinctes,

17:17 et pour lesquelles nous n'avons pour l'instant que deux personnes

17:20 qui ont été reçues dans l'affaire du caillassage du bus des supporters.

17:24 - Est-ce qu'on peut penser qu'il y aura des comparutions immédiates

17:30 dès demain après-midi ?

17:32 - Non, demain après-midi, on verra, probablement avec l'heure d'arrivée,

17:37 les comparutions immédiates pourraient avoir lieu mercredi.

17:41 - Malgré le jour de travail ?

17:43 - Ça voudrait dire jeudi, donc.

17:46 Effectivement, j'ai oublié qu'on était le 1er novembre.

17:49 Sur ces événements-là, je suis un petit peu plus à la laise pour vous parler,

17:53 j'attends la clôture, M. Trossero, des investigations,

17:56 et on vous donnera, on ne va pas se voir tous les jours,

18:00 même si je vous aime beaucoup,

18:02 on vous fera un petit communiqué pour vous dire les suites

18:05 qui ont été réservées pour chacun.

18:08 - On voit sur les images du bus de supporters,

18:11 on voit le bus ralentir, l'escorte, c'est un peu dérapant.

18:14 Est-ce qu'il y a eu un souci ?

18:16 Est-ce qu'il y a eu une responsabilité autre que celle qu'on imagine ?

18:20 L'organisation ?

18:22 - Comme je vous l'ai indiqué, je suis le procureur de l'arrêt public,

18:25 je ne suis pas chargé de l'ordre public, malgré tout.

18:28 Dans le cadre de l'enquête que je dirigeante,

18:30 c'est un élément qui peut être pris en considération dans le cadre d'un tribunal.

18:34 Comme je vous l'ai dit, le dispositif et la façon dont le chose me laisse

18:40 à ce stade penser qu'il n'y a aucune défaillance.

18:43 Et puis, c'est quand même assez extraordinaire,

18:47 évidemment quand il y a des carences complètes.

18:50 Moi, ça me va très bien de chercher les responsabilités.

18:53 Le premier responsable, c'est celui qui voit le bus des joueurs de Lyon

18:57 qui se saisit de pierre, qui se saisit d'enjeux pyrotechniques.

19:00 Vous avez vu les états des bus.

19:03 J'ai eu des photos dans la procédure.

19:05 La responsabilité, c'est celle-là.

19:07 Les investigations se poursuivent.

19:09 Comme je vous l'ai dit, à ce stade, je n'ai aucun élément

19:13 qui me laisse à penser à une défaillance du système de sécurité.

19:16 Si vous voulez de plus en plus informer,

19:18 je vous invite à vous adresser à madame la préfète de police.

19:22 Encore deux questions et puis après j'arrête.

19:25 Dites-moi.

19:26 Est-ce qu'il y a eu des baissées dans les procédures ?

19:28 Alors, c'est les investigations que nous sommes en train de faire à Lyon.

19:31 À ce stade, personne n'est venu déposer plainte.

19:35 Nous n'avons pas d'ITT.

19:37 Mais en revanche, nous entendons demain matin le chauffeur.

19:40 Et naturellement, comme nous travaillons en lien avec la Sûreté départementale de Lyon,

19:47 si des blessés se manifestent, nous les retiendrons.

19:53 Mais à ce stade, nous n'avons pas de blessés ou de personnes

19:57 qui se sont manifestées pour déposer plainte.

19:59 Dernière question, madame.

20:01 C'était la même question.

20:02 Juste un, monsieur Grosso est parti civique ou pas encore ?

20:04 Non, monsieur Grosso doit être entendu demain ou après-demain.

20:08 Voilà, dans les meilleures délais.

20:10 Il n'est pas encore parti civique, ni l'Olympique lyonnais à ce stade,

20:16 ni l'Olympique de Marseille d'ailleurs, qui a manifesté sa volonté de déposer plainte.

20:20 Voilà, pour l'instant, nous n'avons aucune plainte.

20:22 C'est celle de la Ligue de football professionnelle.

20:25 C'est impressionnant.

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