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  • 26/10/2023
Avec Olivier Sueur, chercheur associé à l'Institut d'études de géopolitique appliquée, ancien sous-directeur OTAN, Union européenne et ONU au ministère des Armées

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2023-10-26##

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Transcription
00:00 8h moins le quart sur Sud Radio, l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre dernier
00:05 qui crée des tensions jusque dans les plus hautes instances internationales.
00:10 On le rappelle, ce matin l'information a été donnée par l'armée israélienne,
00:15 incursion de ces chars dans le nord de la bande de Gaza en tout cas.
00:19 En attendant, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres,
00:23 réclame lui un cessez-le-feu humanitaire immédiat.
00:27 En face, Israël réclame sa démission pure et simple.
00:30 Olivier Sueur, bonjour.
00:33 - Bonjour.
00:33 - Merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:36 Vous êtes chercheur associé à l'Institut d'études de géopolitique appliquée,
00:40 ancien sous-directeur OTAN, Union européenne et ONU, au ministère des armées.
00:45 L'État hébreu, déjà, est-il en capacité selon vous d'obtenir la démission d'Antonio Guterres
00:50 et en quoi c'est si important pour Israël ?
00:55 - Non, effectivement, le secrétaire général des Nations Unies ne dénitienne pas comme ça,
01:01 comme vous l'imaginez bien.
01:03 Et effectivement, si on repart un peu sur le point de départ, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:08 C'est que mardi dernier, le secrétaire général des Nations Unies
01:11 s'est adressé au conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient.
01:15 Et dans son intervention, il a condamné fermement, je cite,
01:19 "les actes de terreur horribles et sans précédent pervestés par le Damas en Israël".
01:23 Rien de très normal, très propre dans ses propos.
01:29 Et il a allouté qu'il était également important de reconnaître
01:34 que les attaques du Damas ne sont pas produites en vals clos,
01:36 les peuples palestiniens étant soumis à une occupation étrangère depuis 56 ans.
01:40 Si vous faites le calcul, il y a 56 ans, nous étions en 1967,
01:45 et donc il fait référence à la résolution 242 du conseil de sécurité des Nations Unies,
01:49 qui est bien connue après la guerre des Six Jours,
01:51 et qui demande le retrait de l'armée israélienne,
01:54 un des territoires occupés, et un juste règlement du problème des réfuges.
01:57 Donc il rappelle la position, si vous voulez, extrêmement traditionnelle de l'ONU sur le sujet.
02:03 Et il avait conclu "mais les grièves du peuple palestinien
02:06 ne peuvent justifier les attaques effroyantes du Damas,
02:08 et ces attaques épouvantables ne peuvent justifier la punition collective du peuple palestinien".
02:13 Donc vous voyez, c'est l'équilibre qu'on attend de l'ONU
02:17 en rappelant la solution, la nécessaire solution à deux États,
02:20 et le droit d'Israël à vivre en sécurité.
02:22 Tout en appelant d'ailleurs au respect du droit international et humanitaire à Gaza.
02:26 Et pourtant là-dessus, l'ambassadeur d'Israël, effectivement auprès de l'ONU,
02:30 a appelé à sa dédiction,
02:32 et vous avez une forme d'explication par le ministre des Affaires étrangères israélien,
02:37 qui a posté sur Twitter, enfin pardon, sur Instagram maintenant,
02:41 "il n'y a pas de place pour une approche équilibrée,
02:44 le Damas doit être effacé de la surface de la Terre".
02:46 Et le premier ministre israélien n'a pas commenté, à ma connaissance, le sujet.
02:53 Donc si vous voulez, voilà.
02:55 Vous avez une expression finalement, avant tout, d'une frustration.
02:58 C'est l'ambassadeur israélien, attention, c'est pas un diplomate de carrière,
03:03 c'est un pur politique, un membre du NON-Zélikoud,
03:07 qui aurait évidemment souhaité une prise de position beaucoup plus univoque
03:11 de la part du secrétaire général des Nations Unies,
03:14 mais ce qui n'est pas possible, au vu de l'historique du conflit,
03:17 et des résolutions adoptées d'ailleurs par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
03:21 - Ça veut dire aussi qu'Israël a un poids limité finalement au sein de l'ONU ?
03:28 - J'allais dire, vous voyez, au sein de l'ONU,
03:33 effectivement, chaque pays a un poids relatif par définition,
03:37 et Israël, évidemment, est particulièrement isolé
03:42 de manière traditionnelle sur le continent arabe,
03:45 par rapport à l'ensemble des pays, j'allais dire,
03:49 et puis qu'on appelait justement des pays en développement,
03:53 qui ont donc une logique de décolonisation,
03:57 et qui considèrent que l'occupation israélienne,
04:03 notamment en Cisjordanie, et par le passé à Gaza,
04:07 sont constitutifs d'une forme de colonisation pour ces pays.
04:10 Et d'ailleurs, qui se prononcent de manière systématique contre Israël, si vous voulez.
04:16 Après, si vous voulez, le président Joe Biden,
04:22 le 20 octobre à son retour d'Israël, avait déclaré
04:25 "J'ai averti le gouvernement israélien de ne pas se laisser aveugler par la colère".
04:30 Compte tenu du traumatisme de l'attaque du Hamas,
04:34 l'extrême sensibilité qui en découle,
04:36 ce qui est d'ailleurs parfaitement compréhensible de la part de la population israélienne,
04:42 mais là, d'un point de vue purement diplomatique,
04:47 si vous voulez, appeler à la démission du secrétaire général des Nations Unies,
04:51 c'est assez contre-productif.
04:54 - Après, on va dire, sur le fond, on a deux projets de résolution
04:59 qui ont été rejetés au Conseil de sécurité de l'ONU hier.
05:04 Ça veut dire qu'on est véritablement, en tout cas, dans une situation de blocage,
05:08 et que finalement, la solution ne viendra pas de l'ONU.
05:12 - Alors, si l'ONU avait une solution parfaite aux conflits israélo-arame et israélo-palestinien
05:22 qui dure depuis 1948, si vous voulez, on le saurait.
05:27 La paix aurait déjà été instaurée.
05:31 Donc, il n'y a pas de solution miracle à attendre de l'ONU,
05:34 mais très franchement, il y a une solution miracle, malheureusement, à attendre aux deux personnes.
05:39 Disons que là, il y a deux éléments.
05:41 À très court terme, si vous voulez, le Conseil de sécurité avait tout intérêt
05:46 à essayer de trouver une solution commune.
05:49 Pourquoi ? Parce que s'il est paralysé, ça va aller à l'Assemblée générale des Nations Unies,
05:54 ce qui normalement sera le cas d'ailleurs aujourd'hui.
05:56 Il y aura un débat aujourd'hui même à l'Assemblée générale des Nations Unies,
05:59 à la demande de la Jordanie et de la Russie en particulier,
06:02 avec le vote d'une résolution certes non contraignante au niveau de l'Assemblée générale,
06:08 mais qui sera beaucoup plus critique, vraisemblablement, à l'égard d'Israël.
06:13 Donc, je pense que ce n'était pas forcément, si vous voulez, une bonne idée
06:17 de s'en prendre au Secrétaire général des Nations Unies,
06:20 mais quelqu'un de plutôt bon, conciliant et un diplomate reconnu.
06:25 Olivier Sueur, un grand merci pour toutes ces précisions, ces explications ce matin sur CIDRADIO.
06:29 Je rappelle, vous êtes chercheur associé à l'Institut d'études de géopolitique appliquée
06:33 et ancien sous-directeur OTAN Union européenne et ONU au ministère des armées.
06:37 abîmes-y.

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