SIMONE - LE JT de Simone 38 : la "copine folle", des demandes de mariage bien gênantes et le sexisme à la télé britannique - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:00 "We live in a patriarchal society and I'm sure you're gonna call that a..."

00:02 Aujourd'hui, on critique des hommes !

00:04 Yeah !

00:05 Je me désabonne.

00:06 Ceux qui détestent leurs copines et le font savoir,

00:09 ceux qui, au contraire, les demandent en mariage

00:12 mais devant plein d'inconnus et sur une place publique,

00:14 et ceux qui sont payés pour dire que non,

00:16 la société n'est pas patriarcale.

00:18 Voyons.

00:18 Imagine, tu es en couple avec une personne.

00:20 Et imagine que tout ce qu'elle fait t'insupporte.

00:23 Voire te dégoûte un petit peu.

00:24 C'est en tout cas ce qu'ont expliqué plein d'hommes sous ce tweet.

00:28 Cette phase où tu commences doucement à détester ta copine est folle.

00:31 Allez, lisons quelques réponses ensemble.

00:33 Quand tu te demandes pourquoi ta journée est si bien aujourd'hui

00:35 et que tu te rends compte que ta batterie de téléphone est morte.

00:37 Quand elle dit bonjour et que tu vas l'amuser.

00:39 Quand tu préfères recevoir des appels de ménage de mort que les siens.

00:41 Les relations amoureuses, c'est super !

00:44 Eh ben oui, pour eux, être avec leur meuf, c'est pire qu'à Guantanamo.

00:46 Pourquoi ne pas simplement se séparer d'elle ?

00:49 Parce que c'est des gros lâches, sa mère !

00:51 Quand on écrit ça, je vois pas ce que ça veut dire d'autre.

00:54 Qu'on se fait exclure de tout gâcher pour qu'elle rompe avec toi

00:55 mais qu'elle arrête pas de te pardonner.

00:56 D'autres l'expliquent par le simple fait

00:58 qu'ils veulent continuer d'avoir des relations sexuelles.

01:01 Le temps de trouver une remplaçante.

01:03 Tiens, Michel, la voilà ta remplaçante.

01:06 Est-ce que ce comportement, atteindre le stade de non-amour,

01:11 d'irritation permanente, ne pas oser quitter sa moitié,

01:14 ne pas vouloir être seul, est-ce que c'est typiquement masculin ?

01:17 Honnêtement, pas sûr.

01:19 Eh oui, je ne peux pas juste détester les hommes sans raison.

01:21 Je dois faire preuve de...

01:23 ...déontologie, apparemment.

01:24 Par contre, qui est-ce qui vient s'en vanter sur Twitter ?

01:27 Oh, ça va, c'est de l'humour.

01:29 Ouais, un petit peu comme ces vidéos de mariage

01:31 où au moment de faire ses voeux, le gars fait une blague en mode "help".

01:34 Le mariage, la prison...

01:36 Hilarant. Et hyper original.

01:38 C'est sûr qu'avec le nombre de passibles en réponse,

01:40 on sait plus trop qui troll et qui y croit vraiment.

01:43 C'est un débat enflammé qui anime le web depuis l'ère des réseaux sociaux,

01:47 les demandes en mariage publiques,

01:49 bien bien publiques et bien bien filmées.

01:52 Faut-il arrêter ces demandes en mariage ?

01:54 Non mais parce que moi, là, je vis désormais dans la peur

01:56 de voir débarquer une flash mob pas synchronisée

01:58 dans l'espace culturel Leclerc de La Rochelle tous les week-ends.

02:01 Non mais moi, j'ai adoré qu'ils me fassent une sérénade

02:04 en plein milieu d'un match de baseball à Seattle.

02:06 Eh bien, tant mieux pour toi, Martine !

02:08 Oui, je suis rabat-joie.

02:10 Parce que pour nombreux, mais surtout nombreuses,

02:13 ça s'est avéré plutôt être un cauchemar.

02:15 Sur Reddit, dans les médias, elles ont été nombreuses à témoigner de ce moment

02:19 où elles se sont senties...

02:20 ...puisentées.

02:21 Alors oui, quand je vois ça...

02:23 Bah j'ai de l'empathie !

02:24 Ça fait de la peine, oui !

02:26 Je suis pas un monstre, quand même !

02:27 Mais c'est bien ça, le problème.

02:28 Heureusement qu'elles ont encore le droit de dire non, ces femmes.

02:31 Sauf qu'avec ce type de demande,

02:34 le non, il est beaucoup plus difficile à sortir.

02:38 Et c'est presque un petit peu manipulateur

02:40 de mettre sa partenaire dans cette position.

02:43 Chérie, veux-tu m'épouser ?

02:44 Ou être responsable de mon humiliation publique

02:47 devant ces mille personnes qui te regardent ?

02:49 Et donc passer pour une vipère ?

02:50 Celles qui ne se forcent pas à dire oui et osent dire non,

02:53 se risquent à des vagues de cyberharcèlement.

02:56 De nombreux gamins rigolent à mon passage dans la rue

02:59 et j'ai été traité de grosse pute par une bande de filles

03:01 qui m'ont reconnue dans le bus.

03:03 Ce qui pose problème à ces gens qui m'insultent,

03:05 en fait, c'est de ne pas avoir eu la réponse attendue

03:07 dans un moment de joie générale, de casser l'ambiance.

03:10 Et le pire, c'est qu'on apprend dans le journal Cosette

03:13 qu'elles l'avaient prévenue, qu'elles diraient non s'ils faisaient ça.

03:15 C'est tellement fatiguant pour moi, comme femme, de venir ici

03:17 et de devoir écouter... - Je suis désolé, tu es si fatiguée

03:19 de devoir être payée pour aller sur l'air.

03:21 - Je ne suis pas payée ! Je ne suis pas payée pour cette interview !

03:24 Tu es payée pour ça ? Je ne suis pas payée pour ça !

03:26 Tu es payée pour ça ?

03:27 Moïa Lothian-Mackling était "conviée"

03:29 (j'insiste sur le mot "conviée")

03:31 par la chaîne Sky News à parler de sexisme et d'inégalité de genre dans les médias,

03:36 puisqu'un présentateur star, Lawrence Fox de GB News

03:40 (retenez bien le nom de cette chaîne)

03:42 a expliqué sur cette même chaîne que personne ne voudrait baiser

03:45 Ava Evans, journaliste politique.

03:48 Que peut bien faire d'autre un éditorialiste

03:50 que d'abuser de sa liberté d'expression et de ses privilèges

03:53 pour dégrader une femme à la télé nationale ?

03:55 Bref, revenons sur Sky News.

03:57 Moïa débat face à un autre journaliste, lui aussi "convié".

04:02 C'est Connor Tomlinson de GB News.

04:06 C'était le moment où je me suis rendue compte que le gars

04:08 qui a été invité à Sky News pour dire que la misogynie n'existait pas

04:14 était payé pour l'interview, alors que je ne l'étais pas !

04:17 J'ai été offert une fiche de compensation de 75 pounds,

04:21 la norme pour une interview comme celle-ci.

04:23 Mais, après une apologie de Sky, c'était jusqu'à 200 pounds.

04:28 Pourquoi ? Parce que, il semble,

04:30 Connor avait payé une fiche de 200 pounds pour ce 10 minutes de chat.

04:35 C'est pas ce qu'on appelle l'ironie du sort ?

04:37 Oui, mais bon, lui, il a demandé, hein ! Elle avait qu'à faire pareil !

04:40 OK, Michel.

04:41 Une des explications des inégalités salariales,

04:43 ce sont les propres freins que s'imposent les femmes.

04:45 N'y a-t-il pas une responsabilité de Sky News

04:48 à offrir le même traitement à tous et à toutes ?

04:50 En France, par exemple, les journalistes et les experts

04:53 qui sont conviés à s'exprimer sur un sujet dans le cadre d'une interview

04:57 ne sont pas rémunérés.

04:58 Donc, c'est vrai que la question ne devrait même pas se poser.

05:00 Pour en avoir discuté avec d'autres journalistes,

05:03 on remarque que les femmes ont tendance à plus hésiter

05:06 avant d'accepter une invitation.

05:08 Elles doutent, pensent ne pas avoir assez de temps,

05:11 pensent ne pas être la meilleure personne pour aborder ce sujet,

05:14 alors que les hommes auront plus tendance à dire oui direct.

05:17 Même s'ils sont un peu à côté de la plaque.

05:19 De mon point de vue, oui, absolument.

05:21 C'est fini pour aujourd'hui, Michel.

05:22 Merci beaucoup d'avoir regardé ce JT.

05:23 Et à bientôt !

05:25 Allez, bisous !

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