Emmanuel Macron s’est adressé aux Français au sujet de l'attaque du Hamas en Israël ce jeudi soir. Le président de la République a notamment assuré “mettre tout en œuvre” pour faire revenir les otages capturés par le Hamas.
00:00 Le contexte c'est que vous avez perdu plusieurs membres de votre famille.
00:03 Votre frère Ocher est mort et votre autre frère, Michael, est porté disparu, les deux sont jumeaux, c'est bien ça ?
00:11 Oui, oui, oui, c'est des jumeaux. Oui, c'est vrai.
00:15 Que pouvez-vous nous dire des circonstances de cette disparition ?
00:19 Je ne sais pas, je ne sais plus, je n'arrive même pas à penser. Maintenant, je ne sais pas s'il pleurait pour mon frère qui n'est pas là, ou alors pour mon autre frère, que je ne sais pas s'il va retourner à la maison. Et c'est tout, c'est grave, c'est très très grave.
00:45 Quand Emmanuel Macron dit "je ferai tout pour que ces otages soient libérés", est-ce que ça vous a rassuré d'une certaine manière ce soir ?
00:56 Oui, oui, je pense que oui, à cause que je commence à avoir peur, peur de mourir. J'ai des enfants, moi, trois enfants, j'ai peur pour eux.
01:10 Mon mari, il est à Gaza. C'est pas gentil du tout.
01:19 Michael qui a disparu, quelles dernières nouvelles vous avez eues ? Quand est-ce que vous avez eues ces dernières nouvelles ? Quelles informations vous avez depuis samedi ?
01:30 Depuis samedi, rien sur Michael, pas de message. On est parti à la police et à la 433, rien du tout. Toute la journée, on appelle les hôpitaux pour chercher mon frère, rien du tout.
01:47 Et c'est tout. Je ne sais plus, là. Il y a beaucoup de corps qui ne savent pas encore les noms. Et il y a des kidnappés. C'est tuer l'âme. C'est vraiment tuer l'âme.
02:06 C'est chez tout le monde. Je connais plein de personnes qui ne vont jamais revoir leur fils ou mari, des enfants, des bébés, des bébés, des bébés.
02:21 Quel message vous avez envie d'envoyer ? On parlait d'Emmanuel Macron tout à l'heure. Et aux dirigeants, à Benyamin Netanyahou, aux dirigeants qui vont avoir la responsabilité
02:33 aussi d'essayer d'aller récupérer ces otages.
02:37 Seulement, je veux vraiment mon frère à la maison. Il faut commencer à vraiment être ensemble. Maintenant, je vois que tous mes amis sont ici.
02:47 D'habitude, on a des enfants, on travaille, on n'a pas le temps pour ça. Mais on a besoin de ça. Il faut supporter, il faut être fort. Et c'est tout.
03:00 Merci beaucoup pour toute l'aide.
03:04 Je sais que votre mari a été rappelé sous les drapeaux comme beaucoup de réservistes. Ça veut dire que les familles comme la vôtre, qui sont durement éprouvées depuis le samedi,
03:15 il n'y a pas non plus de répit pour ces familles-là. C'est encore plus dur.
03:20 Oui, encore plus dur à cause que je ne suis même pas dans la ville que j'habite. Je suis dans la ville de ma famille. Et mon mari, il est dans l'autre côté, à Gaza.
03:32 Hier, on m'a emmené les enfants. Ils étaient chez mes amis. Après, ils les ont emmenés ici, deux heures de route.
03:42 Et après, ils ont dit qu'il y a plein de choses du Nord. Je ne sais pas. Alors j'ai eu peur beaucoup. C'est grave, grave, grave.
04:01 Merci beaucoup, Osa, pour ce témoignage. Évidemment, on ne sait même pas quoi dire face à ces drames.
04:09 Mais on vous souhaite beaucoup de courage, bien sûr, pour ces prochains jours. Et on espère que vous retrouverez évidemment votre frère.
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