00:00 Nouvelle séquence dans cette édition, l'interview Ripley. C'est une interview revisitée par l'Etat Pirot.
00:08 Première interview revisitée, celle d'Amélie Oudéa Castera, la ministre des Sports.
00:12 On sera prêt. On sera prêt. Vraiment ? Oui, on sera prêt.
00:16 Ok, on sera prêt, on est dans l'incantation depuis le début, c'est la phrase qu'on entend tout le temps,
00:20 mais ça pose une question, est-ce qu'on sera vraiment prêt ? Parce qu'à force de le répéter, on commence à en douter.
00:24 C'est la méthode qu'on est bien obligé de faire, elle est ministre des Sports et elle porte le projet de la France.
00:29 Il est impensable qu'une ministre des Sports dise à quelques mois des JO qu'elle ne sera pas prête,
00:34 surtout si elle sait qu'ils ne le le seront pas. Donc elle est obligée de le faire avec un grand sourire.
00:38 Alors elle ne joue pas très bien, moi je pense qu'elle devrait prendre quelques petits cours de médiatraining, mais elle est obligée de le faire.
00:44 La bénéabilité de la Seine, c'est un enjeu majeur pour pouvoir y tenir les épreuves de natation, de paranatation, de triathlon, de paratriathlon.
00:52 Alors la bénéabilité, j'ai appris un mot, moi je pensais à dépollution, parce que, soyons clairs, la Seine est polluée.
00:58 Il y a un pari de se dérouler notamment le triathlon sur la Seine et la natation en eau libre,
01:05 mais on l'a bien vu pendant le mois de juillet et le mois d'août, les deux compétitions qui étaient censées être des compétitions de test n'ont pas eu lieu.
01:12 C'est-à-dire que le triathlon est devenu un biathlon et la compétition en eau libre a été annulée.
01:16 Donc encore une fois, c'est peut-être la faute des chéris chacolis qui le colibacilent, mais c'est une donnée majeure dans l'équation
01:22 et il serait temps définitivement ou alors d'organiser cela dans des eaux propres ou alors de s'en débarrasser.
01:27 Je vais faire une séance d'exorcisme. Jacques Chirac, sors de ce corps !
01:33 N'oublions pas que dans les années 80, quand Chirac était maire, il a gagné avec un argument extraordinaire,
01:37 c'est qu'en l'an 2000, Jérémie Bagnet, tous les jours dans la Seine, et il y a encore des politiques, 23 ans après, qui croient que c'est vrai !
01:44 Mais c'est génial la politique, parce que même les politiciens eux-mêmes finissent par croire à leurs mensonges.
01:50 Donc évidemment qu'il n'y a aucune bénéabilité de la Seine, il n'y en aura jamais, parce que c'est des problèmes beaucoup plus compliqués que cela,
01:56 mais arrêtons de vendre des faux projets ! Essayons peut-être de faire un bac à l'intérieur de la Seine avec de l'eau naturelle cette fois-ci,
02:02 mais avec un bac transparent ! Mais arrêtons de vendre du vent et surtout de vendre de l'eau, surtout quand elle n'est pas propre.
02:10 Il y a eu ce très beau relais du 4x400, on a débriefé, on a tout de suite réagi, tout de suite bien remis les choses en perspective,
02:19 avec un plan d'action détaillé, phasé.
02:22 J'ai fait beaucoup trop de sport pour ne pas marcher à ce discours. Quand on entend des gens parler de sport avec des mots qui n'ont rien à voir avec le monde du sport,
02:29 débriefé, plan d'action, dédact, ça veut dire que c'est la catastrophe ! Donc on planque la poussière sous le tapis, mais il n'y a aucune idée, il n'y a rien,
02:38 c'est comment est-ce qu'on gère un cataclysme annoncé qui dure quand même depuis trop longtemps dans le monde de l'athlétisme.
02:44 Malheureusement dans l'athlétisme français, c'est la faillite totale. C'est la première fois qu'un pays organisateur des Jeux Olympiques
02:50 ne sera pas sur un podium des Jeux Olympiques en athlétisme, peut-être mis à part Kavine Maier qui d'ailleurs était blessée aux derniers mondiaux.