RTL ÉVÉNEMENT - Israël : ces Français qui choisissent de rester

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12/10/2023

Regardez RTL Evènement du 12 octobre 2023 avec Valentin Boissais.

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00:00 Vous êtes sur RTL.

00:02 A demain.

00:04 RTL événement.

00:05 Et l'événement ce matin sur RTL, ce sont ces familles françaises en Israël qui ont fait le choix de rester sur place.

00:11 Exemple à Netivot, on est à simplement 5 km de la bande de Gaza.

00:16 300 familles françaises y résident et certaines d'entre elles ne veulent pas quitter cette zone qui est pourtant à portée de roquettes.

00:23 Bonjour Valentin Boisset.

00:24 Bonjour Amandine, bonjour à tous.

00:25 Vous avez passé plusieurs heures dans l'une de ces familles françaises et vous l'avez constaté, la zone n'est absolument pas sécurisée.

00:32 Oui, le rendez-vous est pris dans un petit pavillon.

00:35 Au-dessus de nous, les hélicoptères de TSAAL effectuent des rondes.

00:38 Ils traquent des combattants du Hamas.

00:40 Infiltré, François, lui, nous accueille.

00:42 Nous on habite ici. Elle c'est ma femme.

00:45 Au début on avait tous nos enfants, donc on était une partelle ici.

00:48 15 enfants en bas âge, à les faire descendre sans panique dans les chambres fortes.

00:52 15 enfants car il a décidé d'accueillir chez lui d'autres familles de français, Déborah.

00:56 Et l'une d'elles, elle reçoit un coup de téléphone de son mari.

01:00 Qu'est-ce qui se passe ?

01:01 On va se mettre dans une pièce. On sera protégés.

01:03 La situation est un petit peu tendue là tout de suite.

01:05 Cette pièce est sécurisée, c'est ça ?

01:06 Il y a une fenêtre en fer. Les murs sont extrêmement renforcés.

01:09 Alors là on se trouve dans une pièce blindée.

01:11 Moïse, le mari vient tout juste de rentrer dans la maison.

01:14 Il y a un soupçon d'infiltration terroriste dans la ville, à côté de la station de police.

01:20 On nous a tous demandé de rentrer chez nous et de fermer les portes à clés.

01:24 On doit faire quoi là maintenant ?

01:26 Là il faut attendre d'avoir des messages de l'armée qui nous disent "c'est bon, vous pouvez sortir".

01:31 Si la menace est prise au sérieux, c'est que quelques heures auparavant,

01:34 des infiltrés ont été neutralisés à proximité.

01:37 Il y en a un certain nombre qui ont été retrouvés dans le quartier de la gare,

01:39 qui ont été retrouvés dans un quartier juste à côté.

01:42 Au bout d'une heure, la police annonce à la radio que la menace est écartée.

01:45 Est-ce que tu veux retourner voir le dessin animé, mon père ?

01:48 La tension retombe.

01:49 Et ses habitants valentins ont aussi dû faire des provisions à la demande des autorités.

01:53 Oui, une fois sorti de la pièce sécurisée, nous arrivons dans la cuisine de ces Français.

01:58 Au sol, des packs d'eau, une radio et énormément de nourriture entassée.

02:02 Le gouvernement a appelé à faire des réserves ?

02:06 Alors oui, on a reçu un message de ce qu'on appelle le "picout de AORF".

02:11 Le front de commande intérieur, c'est l'armée qui s'occupe des civils.

02:16 Il faut avoir chez soi de quoi tenir pendant trois jours.

02:19 Il peut y avoir des coupures d'eau, coupures d'électricité.

02:22 Donc il faut avoir une certaine quantité d'eau chez soi, de la nourriture, une radio, des lampes torches.

02:28 Des vivres, mais aussi des armes.

02:30 Ils sont plusieurs Français à avoir demandé dans cette maison depuis samedi une licence pour emporter.

02:35 Ils devraient donc recevoir des pistolets dans les prochaines heures.

02:39 Et Valentin, on entend en fond ces jeunes enfants qui jouent, j'allais dire, presque comme si de rien n'était.

02:46 Pourquoi concrètement ces familles françaises restent dans cette ville pilonnée par les roquettes

02:50 et où, là entendu, la sécurité n'est pas totalement assurée ?

02:53 Oui, c'est une question qui interpelle.

02:55 Car depuis la rue, on voit la bande de Gaza plongée dans un épais nuage de poussière.

02:59 Il y a des avions de combat dans le ciel, des hélicoptères et on entend des bombardements.

03:05 Et au milieu de tout ça, il y a des enfants.

03:08 Et après, je t'amène un croissant ou un pain au chocolat.

03:11 J'ai trois enfants, deux filles et un petit bébé.

03:13 Je pense qu'elles entendent quelques petites choses mais elles ne se rendent pas compte de l'ampleur de la situation, de la gravité des choses.

03:18 Elles ne veulent pas que je les laisse s'endormir toutes seules le soir.

03:20 Est-ce qu'il y aura un vrai traumatisme par la suite ?

03:22 On essaye en tant qu'parent de minimiser les conséquences sur les enfants, évidemment.

03:25 Pourquoi vous ne partez pas ? Parce que là, ça peut paraître un peu difficile à comprendre.

03:30 C'est un choix.

03:31 Les enfants se sentent plus en sécurité quand même, avec leurs repères.

03:36 Vu l'ampleur que ça a pris, c'est juste déplacer le problème à un autre endroit.

03:41 Je préfère rester à la maison avec nos repères, quitter le pays.

03:45 Je sais que je ne peux pas laisser mes voisins, mes amis qui sont là et moi, je suis parti.

03:52 Si leurs voisins sont presque tous partis, ces Français veulent rester.

03:55 Nous reprenons la route et après une minute de conduite,

03:59 nous croisons des dizaines de blindés israéliens et des canons pointés vers Gaza.

04:03 Ils sont stationnés à quelques centaines de mètres de la maison de ces Français.

04:07 Valentin Boisset, Annetty Vote en Israël, à 5 kilomètres seulement de cette frontière.

04:12 Merci à tous.

04:13 [SILENCE]

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