Harcèlement à l’Université : Une plaignante témoigne

  • l’année dernière
La première personne à avoir porté plainte contre Frédéric Miranville pour harcèlement s’exprime sous couvert d’anonymat sur Zinfos974. Elle raconte ce qu’elle a vécu mais aussi ce qu’elle a vu à l’Université. Elle évoque “des pressions, des agressions” à l’encontre de ceux qui “sont pas avec le président”.

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Transcript
00:00 Vous êtes la première à avoir porté plainte contre le président Mironville pour des faits
00:08 de harcèlement.
00:09 On en reparlera dans un instant.
00:10 Mais d'abord, expliquez-nous pourquoi vous avez tenu à garder l'anonymat.
00:13 Vous êtes floutée, personne ne vous reconnaît, votre voix va être modifiée.
00:16 Pourquoi ?
00:17 C'est dans le cadre de la procédure.
00:20 Je souhaite préserver mes intérêts et faire en sorte aussi de rester protégée.
00:25 Très bien.
00:26 Vous avez porté plainte il y a quatre ans.
00:27 Qu'est-ce que la justice a fait pendant ces quatre ans ?
00:31 Elle n'a rien fait, je n'ai jamais été entendue.
00:34 Mon dossier, pour l'instant, je ne sais pas où il est.
00:38 Je sais que j'ai porté plainte, je sais que cette plainte a été déposée, mais rien
00:43 ne s'est passé.
00:44 Les avocats, ils ont fait quoi pendant ces quatre ans ?
00:45 Pendant ces quatre ans, ils ont relancé à plusieurs reprises le parquet, ils ont complété
00:51 ma plainte parce qu'il y a eu d'autres choses qui se sont passées entre temps, mais rien
00:57 ne s'est passé de concret.
00:59 Ils ont demandé à ce que vous soyez confrontée ou entendue, simplement entendue ?
01:03 Entendue, oui, ils ont demandé, tout à fait, mais je n'ai pas été entendue.
01:07 Très bien.
01:08 Depuis ces quatre ans, d'autres femmes vous ont rejointes.
01:12 Vous êtes sept à avoir écrit un courrier à la ministre des universités.
01:17 Qu'est-ce qu'il y avait à l'intérieur ? Qu'est-ce que le reproche au président
01:21 Mironville exactement ?
01:23 Ce qui lui est reproché, c'est de mettre la pression, une pression qui est anormale
01:30 sur le personnel, de prendre des décisions qui sont difficiles pour le personnel, notamment
01:37 des licenciements abusifs.
01:38 Ce que nous avons signalé, nous avons alerté le ministère de l'enseignement supérieur
01:48 sur le fait que des choses très graves et anormales se passaient à l'université.
01:52 Et il faut savoir que nous sommes sept à avoir signé, mais nous sommes bien plus
01:56 à nous plaindre.
01:57 On va y revenir.
02:00 Donc, vous écrivez à la ministre.
02:02 Entre temps, il y en a… Alors, les sept n'ont pas porté plainte.
02:05 Ou alors tous les quatre, avec un même degré de gravité, il y en a où c'est du pénal,
02:10 il y en a où ce n'est pas du pénal.
02:11 Mais vous êtes donc sept à écrire, des lanceuses d'alerte, on va dire.
02:15 Que fait la ministre ? Que fait l'arrectrice ? Qu'est-ce qui se passe ?
02:21 La ministre demande à ce que nous soyons reçus par l'arrectrice.
02:26 L'arrectrice, très vite, très très vite.
02:30 Et il faut saluer la célérité avec laquelle nous allons être reçus.
02:38 Nous sommes reçus par l'arrectrice et nous déposons un dossier.
02:46 Chaque personne, chaque plaignante va déposer un dossier, des dossiers lourds, avec toutes
02:52 les pièces justificatives.
02:54 Il va y avoir des preuves, des preuves et des preuves de tout ce que nous avançons.
02:59 Parce que c'est important.
03:01 Nous ne pouvons pas dire que les choses ne vont pas bien et ne pas apporter les preuves
03:06 de ce que nous avançons.
03:07 L'arrectrice, quelle est son attitude à ce moment-là ? Elle vous écoute ?
03:11 L'arrectrice a été d'une grande bienveillance et a surtout relayé auprès du ministère
03:21 l'ensemble des éléments que nous avons apportés.
03:23 Et là, le ministère décide d'envoyer une inspection à La Réunion.
03:29 Combien d'inspecteurs ?
03:30 Alors, il y en a eu trois pour la question des ressources humaines, mais on en parlera
03:39 peut-être, il n'y a pas que la question des ressources humaines qui posent problème
03:44 à l'université.
03:45 Tout est imbriqué.
03:46 Quand le personnel apprend qu'il y a une mission d'inspection dans les murs, tout
03:52 d'un coup il y en a qui demandent d'être reçus.
03:54 Combien ?
03:55 Il y a environ 80 personnes qui seront entendues.
03:58 Qui vont demander d'être reçues, qui vont dire qu'on a des choses à reprocher au
04:01 président et vont le souhaiter entendu.
04:03 Oui, et la mission va être étendue, c'est-à-dire que les inspecteurs vont rester plus longtemps
04:07 que prévu pour pouvoir entendre tout le monde.
04:10 Et c'est là qu'ils se rendent compte de l'ampleur du phénomène.
04:14 Alors, l'ampleur.
04:16 Expliquez-nous un peu, parce que nous qui ne connaissons rien au dossier, et on ne veut
04:20 pas vous demander de donner trop de détails pour ne pas vous identifier, mais sans parler
04:26 de votre cas personnel, mais qu'est-ce qu'on reproche au président ?
04:30 Ce qu'on reproche au président, c'est finalement de punir de manière disproportionnée et
04:37 non fondée des personnes juste parce qu'elles ne sont pas avec lui.
04:42 Et qu'est-ce que c'est être avec le président Mironville ?
04:46 C'est de toujours accepter de faire ce qu'il dit de faire, quand bien même ça ne serait
04:55 pas légal.
04:56 Quand bien même ça ne serait pas moral.
04:58 Et finalement, ces sanctions et ces pressions vont toujours dans le même sens.
05:06 Soit on est avec lui, soit on doit dégager.
05:09 Et dégager très vite.
05:10 D'accord.
05:11 Cette mission d'inspection repart à Paris, avec donc vos témoignages, plus les 80 autres
05:20 qui sont venus en sus.
05:21 Et là, qu'est-ce qui se passe ?
05:23 Et là, ce qui se passe, c'est que les inspecteurs vont réaliser un rapport.
05:28 Ce rapport, ils vont prendre plusieurs mois pour l'écrire parce que vous avez 80 personnes
05:33 qui vont apporter des pièces écrites.
05:36 Aucune personne ne peut se plaindre sans amener des pièces écrites pour corroborer ses dires.
05:43 Ça peut être quoi ? Des mails, des courriers ?
05:46 Des mails, des courriers, des témoignages, des lettres de licenciement.
05:50 Il y a beaucoup d'éléments.
05:54 Voilà.
05:55 D'accord.
05:56 Donc, ils rédigent ce rapport.
05:59 Comme souvent dans l'administration, on transmet une copie au président.
06:02 Oui.
06:03 Il a une notification, oui.
06:06 Il a une notification de la partie qui le concerne.
06:11 Et comme il n'est pas seul à être dans le système, d'autres personnes ont aussi
06:20 eu notification de ce qui les concernait.
06:24 Donc, il a connaissance, contrairement à ce qu'il dit aujourd'hui, il a connaissance
06:30 des griefs, de tout ce qui lui est reproché.
06:34 Sur ce rapport, il y avait tout.
06:35 Il y avait un compte rendu précis de tout ce que les plaignants ou plaignantes ont dit.
06:40 Oui.
06:41 Et des pièces justificatives qui l'intéressent.
06:43 À ce moment-là, il prend conscience que peut-être qu'il pourrait être mis sur
06:49 la touche.
06:50 Et il fait procéder à l'élection d'un vice-président.
06:52 Le poste était vacant et il s'est aperçu qu'il valait mieux mettre un pion à la
06:57 place.
06:58 Sans doute, oui.
06:59 On peut supposer cela.
07:00 Alors, je ne peux pas l'affirmer.
07:02 Mais on peut supposer cela puisque Jean-Michel Jauze, le vice-président, va prendre un
07:09 peu précipitamment sa retraite.
07:12 Du jour au lendemain, il précipite sa retraite.
07:17 Après avoir lu le rapport, après avoir su qu'éventuellement, vu les statuts, c'était
07:22 lui qui allait devoir reprendre le flambeau d'un établissement à feu et à sang.
07:29 D'accord.
07:30 Aujourd'hui, le président Mirovil est suspendu.
07:36 Qu'est-ce qui risque de se passer pour lui ?
07:38 Ce qui risque de se passer, c'est ce que la ministre a dit.
07:42 Donc, je ne vais reprendre que ce qu'elle a dit.
07:45 Une procédure disciplinaire.
07:46 Il va donc passer en conseil de discipline.
07:50 Et à la suite de cela, il y aura ou non une sanction.
07:54 Pour l'instant, on ne sait pas.
07:56 Et il y a, bien sûr, l'utilisation de l'article 40.
07:59 L'article 40, c'est simple.
08:01 C'est que tout fonctionnaire ou toute personne ayant connaissance d'un délit se doit
08:08 de rapporter ce délit au procureur de la République.
08:13 Et en tant que ministre, puisqu'elle écrit que la gravité des faits permet la requalification
08:23 en harcèlement moral, ce n'est qu'un juge qui peut qualifier le harcèlement,
08:28 elle décide de porter l'affaire devant la justice.
08:31 Ce qui est rare, exceptionnel et fortement courageux de la part du ministère.
08:38 D'ailleurs, c'est aussi exceptionnel qu'un président de l'université soit suspendu.
08:41 Je crois que le dernier cas remonte à 15 ans, 20 ans.
08:44 Oui, en 2009, de mémoire, ce n'est pas tous les jours que cela se passe,
08:49 parce que, heureusement, ce ne sont pas tous les présidents qui harcèlent leur personnel.
08:54 Et dans des cas aussi graves, il faut avoir suffisamment de preuves pour pouvoir suspendre un...
09:00 – En 2009, ce n'était pas du harcèlement, c'était quelqu'un qui vendait des diplômes à des étudiants.
09:04 – Oui, mais c'est un délit.
09:05 C'est un délit, donc la suspension pendant un an,
09:12 pendant un an, est liée à un délit, est liée à une suspicion de délit,
09:18 à une suspicion de délit au pénal.
09:22 Ce n'est pas anodin, c'est quelque chose de fort et d'important.
09:35 – Pendant toutes ces années, vous avez été harcelée.
09:39 J'imagine que tout le monde le savait.
09:41 – Oui.
09:43 – Personne n'a bougé ?
09:45 – Non, personne n'a bougé, parce qu'autour de Frédéric Mérenville,
09:49 il y a toute une équipe.
09:52 Son équipe de vice-président, son équipe qu'il appelle l'équipe présidentielle.
09:58 Et comme le harcèlement n'était pas... ne portait pas que sur une personne,
10:08 c'est comme si on avait un peu l'habitude que ça se passe comme ça.
10:11 Et toute cette équipe finalement se tient,
10:15 c'est-à-dire qu'il faut que tout le monde puisse rester à sa place
10:19 et pouvoir continuer à rester dans la structure.
10:23 Donc pour cela, il fallait que Frédéric Mérenville reste président,
10:26 pour que eux restent vice-président,
10:28 pour que l'administration qu'il a mise en place
10:31 puisse continuer à œuvrer comme elle œuvre aujourd'hui.
10:37 Voilà, tout se tient.
10:38 – Est-ce que vous en voulez à ces gens qui l'ont toré et qui n'ont rien fait ?
10:42 – Je ne sais pas si je dirais ça comme ça,
10:44 ce qui est important c'est que nous obtenions justice.
10:48 Aujourd'hui, ça ne se passe pas sur le côté du ressenti,
10:56 ça se passe du côté de la justice,
10:58 c'est-à-dire qu'ils n'ont pas le droit,
11:01 ils n'avaient pas le droit de faire ce qu'ils ont fait,
11:04 aux unes, aux uns, aux autres,
11:07 parce qu'il n'y a pas eu que des femmes,
11:09 il y a aussi des hommes qui ont été harcelés.
11:13 Et pour certains ou certaines, d'avoir perdu leur travail,
11:16 c'est quand même très grave,
11:19 non pas parce qu'ils ne travaillaient pas bien,
11:23 certaines personnes ont été licenciées,
11:25 "manu militari", sans même avoir fait des fautes.
11:31 Par contre, c'était tout un système que de monter des dossiers
11:38 pour faire croire que ces personnes avaient commis des fautes,
11:41 pour faire croire que ces personnes n'étaient pas de bons fonctionnaires,
11:46 ou de bons contractuels,
11:48 parce que c'est surtout des contractuels qui ont été licenciés, bien sûr.
11:53 Sans nous parler d'autres cas précis,
11:55 parce que, encore une fois, pour éviter qu'on puisse vous reconnaître,
11:58 mais est-ce que vous pouvez nous citer quelques exemples
12:00 qui vous ont le plus choqué,
12:02 ou qui ont peut-être le plus choqué les inspecteurs quand ils sont venus ?
12:05 Les faits les plus choquants,
12:10 ce sont finalement des décisions qui ont été très très graves,
12:14 qui impactaient parfois la vie des gens.
12:19 C'est-à-dire que, par exemple,
12:24 ne pas permettre à des personnes d'avoir des avantages auxquels ils ont droit,
12:31 mais ce ne sont pas des avantages superflus,
12:35 ce sont des éléments qui sont importants pour leur carrière,
12:38 qui sont importants pour leur vie de famille, par exemple.
12:41 Quand vous ne permettez pas à des personnes d'avoir un congé spécial,
12:49 alors que la situation familiale, notamment la situation de leurs enfants,
12:55 nécessite qu'ils aient ce congé.
12:59 Parce que leur situation est précaire, parce que leur situation est difficile,
13:04 et que vous ne le faites pas parce que vous attendez,
13:07 en tant que président de l'université, une espèce de retour d'ascenseur.
13:12 Alors que ce n'est pas comme ça, c'est que vous devez appliquer les textes,
13:15 vous devez appliquer la règle.
13:17 Ce qui est choquant aussi, en votant par exemple, tout à fait,
13:22 quand finalement vous mettez la pression sur des personnes
13:27 qui sont en situation de précarité parce qu'elles ont des contrats
13:30 qui sont à durée déterminée,
13:32 et que si elles ne font pas strictement ce que vous leur avez demandé,
13:35 elles perdent leur travail, c'est choquant.
13:38 Parce que ces choses-là ne se monnaient pas.
13:41 On ne monnaie pas, quand on est président de l'université,
13:45 un petit contrat d'un an à une jeune réunionnaise.
13:51 On ne monnaie pas ces choses-là, c'est amoral.
13:55 Par ailleurs, ce qui est choquant aussi,
13:59 c'est de jouer avec la santé des gens,
14:04 de lyncher publiquement des personnes.
14:07 Et ces personnes-là se sont rendues malades de cela.
14:12 Parce qu'être lynchée publiquement dans une université française,
14:16 comme dans n'importe quelle administration, ça ne se fait pas.
14:20 – Il y a eu des cas graves de dépression ?
14:24 – Oui, il y a eu des cas graves de dépression,
14:27 mais aussi des maladies graves qui s'en sont suivies,
14:32 des personnes qui ont subi des opérations multiples,
14:37 des personnes qui s'en sont sorties avec un handicap,
14:40 des personnes qui sont encore en train de se battre contre une longue maladie,
14:46 des personnes qui ne sont pas encore sorties de la dépression.
14:51 Aujourd'hui, il y a encore des gens à l'université
14:54 qui vont travailler la boule au ventre,
14:57 qui ont peur aussi de se faire agresser.
15:00 Là aussi, c'est un cas grave d'un personnel
15:04 qui s'est fait agresser sur le campus.
15:08 Et s'est fait agresser parce qu'il a osé, quelque part, contredire Mironville.
15:15 – Elle a été interdite d'accès…
15:18 – Oui, aussi c'est un cas, oui bien sûr, c'est arrivé,
15:20 ces choses-là sont arrivées.
15:22 Ces choses-là sont arrivées, et ce qui est choquant,
15:25 c'est que c'était d'accès à l'université, oui.
15:29 Mais aujourd'hui, vous ne pouvez pas dire que vous allez travailler
15:31 dans une université et que vous prenez le risque d'être agressé
15:34 parce qu'on vous a envoyé des bulldogs.
15:37 Vous ne pouvez pas aujourd'hui…
15:38 – Au sens propre ou au sens figuré ?
15:39 – Au sens figuré.
15:42 Vous ne pouvez pas dire aujourd'hui que vous allez travailler
15:46 mais demain vous risquez de perdre votre travail
15:48 parce que vous êtes tombé en disgrâce.
15:50 Qu'un matin, le président s'est réveillé
15:52 et qu'il estime que vous n'êtes pas avec lui.
15:55 Vous n'êtes pas quelqu'un de loyal,
15:58 mais juste parce qu'il l'a décidé, il vous enlève votre travail.
16:02 Il vous met sur la paille.
16:03 – Ces gens qui étaient au conseil d'administration,
16:07 vous avez aussi porté plainte contre eux ?
16:08 C'est quoi, c'est peut-être de la non-assistance,
16:10 c'est un personnel en danger, je ne sais rien moi.
16:12 – Alors, selon les différentes plaintes qui ont été déposées,
16:17 oui, certains sont concernés, oui, parce qu'il y a plusieurs plaintes.
16:23 Donc dans l'une des plaintes, oui, bien sûr.
16:26 C'est le système qui est concerné.
16:29 – La suite, ça va être un procès en correctionnel ?
16:32 – Oui.
16:33 – Si jamais ça va jusqu'au bout, on ne peut pas juger,
16:35 mais il y a toujours la présomption d'innocence, mais bon.
16:37 – Oui.
16:38 – Est-ce que vous appréhendez ce procès, ou est-ce que vous l'espérez,
16:40 est-ce que vous l'attendez ?
16:42 – C'est important qu'il arrive.
16:44 J'espère qu'il va arriver, parce qu'il y a besoin de réparation.
16:49 Pas que chez moi, chez moi bien sûr, chez les autres aussi,
16:54 chez les autres personnes qui ont souffert
16:56 et qui souffrent encore aujourd'hui, à l'heure où on parle.
16:59 Parce que ce n'est pas en mettant un très proche de Frédéric Mironville
17:05 à la tête de l'université, quand bien même les statuts le prévoient,
17:09 vous l'avez dit vous-même,
17:12 cette personne a été nommée très récemment "personne n'est dupe".
17:18 Tout le monde aujourd'hui dans le campus dit qu'il est encore aux manettes.
17:24 – Les élections c'est dans un an ?
17:26 – Oui, à peu près, un peu plus d'un an, oui.
17:29 – Pendant cette année, est-ce que le président par intérim
17:34 peut rester aux commandes, c'est une possibilité ?
17:37 Est-ce qu'il est possible aussi que la ministre décide demain
17:39 de mettre par exemple une administration provisoire ?
17:42 – Alors pour l'instant, ce que les statuts permettent,
17:48 c'est ce qui se passe actuellement,
17:49 c'est-à-dire que le premier vice-président assure l'intérim.
17:53 Donc pour l'instant, c'est comme ça que ça va fonctionner.
17:56 Si demain, il devait y avoir un dysfonctionnement important
18:00 de l'établissement, bien sûr, il y aurait une administration provisoire
18:07 et à ce moment-là, l'Académie reprendrait la main.
18:10 – Très bien, la rectrice est la chancelière de l'université ?
18:12 – Le recteur, en l'occurrence.
18:14 – Non, le recteur, mais à l'époque, oui.
18:16 – Oui, oui, le recteur est chancelier des universités, oui.
18:20 – Très bien, écoutez, merci en tous les cas pour ce témoignage.
18:23 – Je vous remercie, merci à vous.
18:25 [Musique]

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