Questions Economiques du 05 Octobre 2023

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00:00 le mis à jour de carrière en ce qui concerne les arts d'avancement d'échelon et de classe.
00:05 Et nous avons continué parce que, encore une fois je ne reviens pas sur les problèmes techniques liés à la consistance des bases données quelques fois.
00:13 Nous avons rattrapé deux mois après le mois d'août avec les avancements de grades également.
00:17 Et tout récemment au mois de février 2023, nous avons encore rattrapé 16 400 arts d'avancement d'échelon et 548 arts d'avancement de grades.
00:25 Tous ces rattrapages nous ont permis d'évaluer la dette à faire en ce qui concerne les avancements d'échelon,
00:32 qui concerne 73 708 personnes au total. On a évalué et publié, ça fait une liste de 84 708 personnes.
00:38 Mais en réalité, là dedans il y a 11 000 personnes qui ont deux rappels parce qu'on a fait la mise à jour deux fois.
00:43 Et ça fait 716,2 milliards qu'on a évalué de cette manière et qu'on planifie de payer de la même manière qu'on a payé le premier plan d'appel.
00:53 D'ailleurs on l'a commencé au mois d'août. C'était prévu de commencer en septembre.
00:57 Mais dès le mois d'août, on a payé 1,6 milliard de cette nouvelle cagnotte de dette.
01:01 Et ce mois, on a payé 2,4 milliards. Pourquoi pas jusqu'à 3,5 ?
01:05 Eh bien parce qu'on a attaqué aussi 1,1 milliard sur les rappels d'intégration des nouvelles prises en charge.
01:12 Donc on s'arrange à ce que chaque mois on paie 3,5 milliards.
01:15 Autrement dit, à date, tout ce qui a été payé au titre des rappels au ministère, aux personnes du ministère,
01:22 rappel dans le cadre du plan d'appurement. Parce qu'il y a d'autres rappels qui sont payés par ailleurs, dans la procédure normale.
01:28 C'est 9,7 milliards pour le ministère que seul.
01:32 Et je dis encore, les prises en charge se font parallèlement.
01:36 Le traitement des dossiers de prestations familières se font parallèlement
01:39 parce qu'au moins 500 millions sont disponibles par mois au ministère des enseignements secondaires pour traiter ce type de dossier.
01:45 Alors ce paiement course jusqu'à quand ?
01:47 Dans le plan initial que nous avons publié et que tous les enseignants sont censés connaître
01:52 puisque c'est publié dans les réseaux sociaux, ça devait coulir jusqu'en septembre 2025.
01:57 Et c'est ça la pompe de l'escroc, je vous le dis très rapidement.
02:00 Et je crois que dans la suite de l'émission, on verra comment l'engagement que le MIFI a pris pour réduire le temps soit peu le délai.
02:07 Alors vous l'avez dit, j'imagine que dans vos échanges, parce que je rappelle que vous travaillez de concert avec ces syndicats.
02:16 Nous avons trois syndicats représentés dans le groupe de travail, mais certains ne veulent pas être dans le groupe.
02:22 Par exemple, le CECA ne veut pas être dans le groupe de travail.
02:25 Je lui ai dit, s'il s'est intéressé, on le convoque dans le groupe de travail, il a décliné l'offre.
02:29 Les syndicats qui sont dans le groupe de travail, c'est le CINESEC, le CINAES et le CINICOM pour le premier.
02:36 Vous, vous semblez croire que aller jusqu'en 2025, c'est trop vous demander, c'est ça ?
02:43 Oui, madame, c'est trop nous demander.
02:46 Parce que les instructions du président de la République du 9 mars 2022 portent le saut.
02:54 Montre-la à la caméra.
02:57 Président de la République d'un pays, l'unique élu au suffrage universel direct, dit très urgent.
03:06 On a étalé les rappels des deux tiers sur 14 mois.
03:12 Et le ministre Grégoire, on a vous souvenez, avait dit que si les enseignants ont attendu pour 10 ans,
03:17 pourquoi ne pas laisser quelques semaines au gouvernement pour régler leurs problèmes ?
03:21 Aujourd'hui, quand nous disons qu'on a étalé sur 14 mois, c'est inadmissible,
03:25 on nous dit non, les trois semaines dont on parlait, c'était pour commencer à payer.
03:29 Mais vous voyez, 14 mois. Et puis après cela, on vient encore vous étaler les rappels des avancements sur 25 mois.
03:37 Ça veut dire au total 39 mois pour quelque chose que le président de la République a trouvé très urgent.
03:44 Mais est-ce que c'est tout le monde qui attend jusqu'en 2025 ? Au moment où nous parlons, je ne peux pas me tromper,
03:50 certains passent à la caisse ou pas ?
03:53 Certains passent à la caisse. Mais convenons pour une chose.
03:57 Je vous prends le cas de Mme Ombono, qui est déjà devenue virale sur les réseaux sociaux.
04:03 Elle a un cancer de sein et elle est programmée pour 2024. Qu'est-ce qu'elle fait ?
04:08 Elle va peut-être probablement mourir.
04:11 On ne le souhaite pas.
04:13 Oui, c'est ça que je dis, j'ai dit probablement. Son agent traîne là-bas.
04:16 Elle va probablement guérir.
04:18 C'est mon souhait le plus absolu. Mais je vous dis, c'est 2024 qu'elle est programmée.
04:24 Entre temps, qu'est-ce qu'elle fait ? Elle pourrait faire des prêts avec intérêt.
04:29 Le gouvernement ne lui payera pas cet argent avec intérêt.
04:33 Vous voyez qu'il y a bien problème avec ce différé.
04:36 Et puis, le temps qu'elle a passé sans avoir cet argent-là, il y a beaucoup de préjudices qui ont été causés.
04:43 C'est pour cela que nous disons que lorsque le gouvernement a fabriqué une dette qui n'existait pas,
04:50 c'est-à-dire contre la loi de notre pays, pourquoi il y a un citoyen qui doit avoir le deux tiers de son salaire et non l'intégralité ?
04:59 Pourquoi ? Et maintenant, quand on fait ça, le gouvernement est en train de payer.
05:04 Et puis, on dit qu'on a résolu les problèmes des enseignants.
05:08 Non, on n'a pas résolu les problèmes des enseignants.
05:10 Même si on payait toute la dette là, dans deux semaines, on n'aura pas résolu tout le problème.
05:15 Vous avez fait allusion avec beaucoup de plaisir aux instructions du président de la République.
05:21 Les ministres se sont réunis l'autre jour.
05:24 L'un de vos collègues a lu les instructions du président de la République,
05:28 mais en laissant ce qui met les enseignants en grève à l'heure où je vous parle.
05:33 Il a oublié ça expressément. Je lis.
05:37 Le chef de l'État instruit par ailleurs le gouvernement de poursuivre le dialogue social engagé avec les syndicats d'enseignants
05:45 à l'effet de rechercher de manière concertée des solutions appropriées aux préoccupations visant à améliorer la situation des enseignants.
05:57 Madame Mébenga, vous qui êtes allée à l'école, ça veut dire que quoi ?
06:03 Ça veut dire que vous payez les arriérés là ?
06:06 Nous allons arriver à ce point-là.
06:08 Je ne pense pas que mon collègue a voulu dévoyer le texte du président de la République.
06:15 Il a fait ce qu'il avait à faire. L'instruction est là. Elle est claire pour tout le monde.
06:21 On va parler de cet aspect-là, de cette autre instruction du président de la République,
06:25 mais je voudrais qu'on s'arrête une fois de plus sur cet échelonnement de la dette.
06:35 Oui, madame.
06:36 De la dette des enseignants. Je voudrais, si vous permettez, que M. le directeur puisse répondre à cette préoccupation des enseignants.
06:46 Un échelonnement qui course jusqu'en 2025. Est-ce que ce planning-là a été arrêté de commun accord avec les syndicats des enseignants ?
06:57 Dès le départ, nous avions fixé une cagnotte mensuelle de 3,5 milliards.
07:02 Si vous prenez le 76,2 milliards, vous trouverez que ça coulera jusqu'à cette date.
07:09 Mais je voudrais aussi dire quelque chose. Cette façon de faire croire qu'il y a une décision collective de mépriser les enseignants
07:19 et de bien traiter les autres agents publics, je ne partage pas.
07:22 Parce qu'il y a une seule fonction publique pour tout le monde. Et les règles de la fonction publique s'appliquent à tout le monde.
07:27 Il peut y avoir des particularités, mais les enseignants sont classés dans la grande famille des agents plus gérés au régime général.
07:35 On a le même barème salarial, on a les mêmes conditions de recrutement.
07:39 Lorsqu'on sort de l'école, il y a toujours un délai entre le moment où on sort de l'école et le moment où on nous prend en charge.
07:45 Le processus par lui-même génère une dette. Et ça existe depuis que le Camus n'existait pas aujourd'hui.
07:50 Nous travaillons justement aujourd'hui pour que ça ne se répète plus.
07:53 D'abord pour régler le problème et ensuite pour que ça ne se répète plus.
07:56 Peut-être qu'au cours de l'émission, nous en parlerons.
07:58 Mais pour l'échéance, il faut dire également que ce n'est pas la grande nouveauté.
08:01 Toujours avec les enseignants, nous avons échelonné 68 milliards. En 20 mois, on a payé.
08:06 Et chacun connaissait son taux et à son tour, on payait.
08:09 Mais sauf qu'aujourd'hui, il y en a qui disent que 2025, c'est trop loin.
08:14 Oui, mais le problème, c'est que nous ne pouvons pas en deux jours régler les problèmes qui se sont accumulés pendant 30-40 ans.
08:21 C'est ça la réalité. Vous n'avez pas réservé un certain nombre de problèmes pendant très longtemps.
08:26 Vous décidez à un moment de prendre en charge ce problème. Vous ne pouvez pas le réserver ponctuellement.
08:30 L'État fonctionne de manière ordonnée. La dépense publique est assise sur une ressource.
08:39 Et la ressource que nous avons aujourd'hui mise en face de la dépense nous permet de constituer une enveloppe à la masse arrière globale.
08:47 C'est cette enveloppe que nous habituons, que nous faisons des efforts pour adresser efficacement le plan des enseignants.
08:52 Ce qui, encore une fois, n'est pas une singularité dans la fonction publique.
08:56 Parce que tous les corps du métier ont le même problème.
09:01 Seulement les enseignants, peut-être par le nombre, sont une force et continuent à s'organiser en syndicat pour faire croire qu'on les marginalise dans la fonction publique. Non.
09:11 Monsieur Simo, je ne suis pas journaliste pour vous interroger, mais je voudrais vous demander,
09:16 vous connaissez un autre corps où on paye deux tiers aux gens qui sont sortis de l'école ?
09:20 Monsieur Temkin, les deux tiers sont révolus aujourd'hui.
09:23 Et si vous voulez, je vous fais l'historique des deux tiers pour vous dire comment on en est arrivé là.
09:27 Je l'ai fait hier, si vous voulez je le fais aujourd'hui.
09:29 Mais ce n'est pas la peine de venir répéter les mêmes choses.
09:32 Je ne répète pas la même chose ?
09:33 Je vous répète dans la même condition, les deux tiers ont été instaurés.
09:35 C'était pour régler un problème.
09:36 Lequel ? Et c'est pour les enseignants ?
09:39 Parce que, Monsieur Temkin, si vous voulez que je le dise, en 2012, il y avait une cuvée de 8000 personnes qui étaient sorties de l'école.
09:45 Les enseignants attendaient parfois jusqu'à 4 ans pour que le dossier aboutisse.
09:48 Et on s'est dit, quand ils sortent, le gouvernement a dit quand ils sortent, donnons-leur quelque chose pour qu'ils commencent à vivre, pour qu'ils ne soient pas éclochardisés.
09:54 Maintenant, on peut comprendre qu'avec le temps et les différentes crises auxquelles on a fait face, ça s'est englué, ça s'est grippé.
10:02 Et aujourd'hui, nous sommes en train de trouver des solutions.
10:04 D'abord, les deux tiers sont révolus, on n'en parle plus dans la fonction publique.
10:07 Il faut que ça soit surtout de tout le monde et que ce soit clair.
10:10 On n'en parle plus depuis le mois d'exemple 2022.
10:13 Aucun fonctionnaire n'est pris d'un seul ou deux tiers.
10:16 Je voudrais qu'on revienne sur l'échelonnement de la dette, si vous permettez.
10:20 Est-ce qu'il est envisagé, techniquement, au niveau du ministère des Finances, que cette allocation mensuelle de 3,5 milliards par mois soit revue à la hausse ?
10:38 Il faut dire que nous, fonctionnaires, la masse salariale, je dis toujours, un budget est voté.
10:45 Et dans ce budget, une part est réservée à la masse salariale.
10:48 Et cette masse salariale, nous sommes oubliés de rester là-dedans.
10:51 Nous n'avons pas, sur le plan légal, le droit de dépenser plus que ce que l'Assemblée nous a donné.
10:57 Et c'est dans ce cadre-là que nous disons que c'est figé.
11:00 Et lorsqu'on nous donne cette proportion-là, ce n'est pas au pif.
11:03 On respecte, on essaie de regarder les autres normes qui encadrent justement la dépense salariale.
11:08 Et dans la matière, nous avons une norme de convergence de la CEMAC qui demande que les salaires ne dépassent que 35% des recettes fiscales.
11:18 Au Cameroun, malgré tous les effets, nous sommes à 38%.
11:21 Et on ne peut pas, lorsque la loi est votée, les exécutants de la loi ne peuvent pas la modifier.
11:27 C'est pour cela que le ministre des Finances, dans son adresse le jeudi dernier, lors de la conférence de presse, a dit qu'on verra comment moduler.
11:36 Et justement, le ministre montrait, je crois bien qu'il a compris les enseignants, mais de l'autre côté, il y a énormément de contraintes.
11:45 Tellement de contraintes qu'il veut passer sur "engager Punt Pactini".
11:48 Et je reprends son expression, je ne veux pas faire la démagogie.
11:51 Il l'a dit en pleine conférence de presse.
11:53 On va faire des efforts, mais il ne voulait pas faire une promesse un peu, je vais dire, au-delà de ce qu'il peut réaliser.
12:00 Je vous propose justement d'écouter le ministre des Finances, lui, Paul Moutazé, précisément sur cette question, sur cette allocation mensuelle, enveloppe globale allouée à cette opération.
12:14 Enveloppe qui, jusqu'à ce moment où on parle, s'élève à 3,5 milliards de francs CFA.
12:21 Nous écoutons lui, Paul Moutazé, le ministre des Finances.
12:29 Nous comprenons le problème des syndicats, certains des problèmes.
12:32 Peut-être, surtout ceux qui ne l'ont pas encore touché, estiment que le plan d'appurement que nous avons fait renvoie des choses un peu plus tard.
12:40 Ça, je peux comprendre ça.
12:42 Et je suis prêt à donner des instructions à mes collaborateurs au ministère des Finances, qu'on revoie un peu le plan de trésorerie,
12:48 pour voir si, en allongeant la quotité mensuelle qui est affectée au paiement des rappels, on diminue la durée d'appurement de ces rappels.
12:58 Ça, nous pouvons le faire, ça nous allons le faire, même si, parce qu'il faut aussi être sérieux, on n'est pas ici pour faire de la démagogie,
13:07 on le fait en fonction de, on dit même la plus belle fille du monde, elle ne peut donner que ce qu'elle a.
13:12 On le fait en fonction de ce que nous avons à la Grèce, et ce que nous avons comme problème.
13:18 Lorsque nous faisons toujours un plan de trésorerie, c'est pour tenir compte de toutes les contraintes.
13:23 Le problème des enseignants est un problème extrêmement important, le chef d'État s'en est occupé, nous nous en occupons,
13:29 mais il y a des réalités, et deux réalités s'imposent, c'est que ce qui a été demandé de faire, nous l'avons fait.
13:38 Nous continuons de le faire.
13:40 Et deux, nous estimons qu'il peut y avoir des difficultés ponctuelles qui peuvent nous amener à moduler.
13:47 C'est pour ça que même si les instructions que je vais donner à mes collaborateurs visent à augmenter la quotité mensuelle qui est affectée au paiement,
13:55 je ne peux pas dire quelles sont exactement, parce que là aussi ce sera modulable.
13:59 Le plus important étant, et je voudrais calmer les enseignants sur ce plan,
14:03 le plus important étant qu'on réduise la durée restante de l'appurement des rappels.
14:11 M. Samory Touret-Tinquin, vous venez d'écouter le ministre des Finances,
14:18 qui n'exclut pas la possibilité de revoir cette quotité mensuelle à la hausse, mais qui, par honnêteté, reste prudent.
14:29 Oui, par honnêteté, il reste prudent.
14:33 Mais disons-le clairement, vous voyez bien que c'est une promesse vague, entièrement vague.
14:40 Qu'est-ce que vous entendez par promesse vague ?
14:42 Il a dit que ça finit quand ? On va augmenter pour que ça finisse quand ? Rien du tout.
14:48 Alors, nous, nous disons ceci, il y a des chapitres du budget sur lesquels, avec un peu de volonté, on aurait bien pu piocher pour régler ce problème-là.
15:02 Nous avons les lignes 94 qui sont devenues virales, les lignes 65, et puis nous avons aussi les dépenses d'entretien et de services.
15:13 En 2022, cela se levait à 858 milliards pour acheter du matériel, machin, machin.
15:21 On peut sortir de là 150 milliards pour régler ce problème-là.
15:26 M. Zerters ?
15:28 Je ne sais pas où il prend ces chiffres, parce que je ne sais pas comment les dépenses d'entretien peuvent coûter 800 milliards.
15:35 Quel était ce budget global ? Comment on s'en retrouve avec des dépenses de matériel et de services à 850 milliards ?
15:40 Je ne vais pas vous commenter. Le ministre a été clair, il va donner des instructions.
15:44 Et M. Temkenjo a un jeu, je ne sais pas pourquoi, cette volonté du ministre a été encore confirmée au cours de la réunion avec les syndicats.
15:53 Même s'il n'y a pas une cagnotte précise, il est difficile d'avoir des marges pour le budget 2023, parce qu'il est déjà voté.
16:02 Mais le ministre envisage de donner des instructions pour le budget 2024 qui est à voter, pour voir dans quelle mesure...
16:09 Au mois de novembre ?
16:10 Qui va être voté, oui, il va aller à l'Assemblée dans quelques jours, pour voir dans quelle mesure on peut augmenter la cagnotte pour réduire la durée.
16:19 Une chose est sûre, ça se fera. À quelle ampleur ? C'est difficile de le dire, parce que comme le dit le ministre, le budget est très contraint.
16:27 Vous savez, pour Franck-Henri Récalc, le budget peut se permettre beaucoup d'analyse, comme M. Temkenjo le dit au chapitre 65-84.
16:33 Je viens de dire quelque chose. La part du budget consacrée au salaire ne devrait pas dépasser de 105% des recettes fiscales.
16:40 Ce n'est pas le Camon qui le dit, c'est une norme de la CEMAC. Mais nous sommes à 38%.
16:45 C'est pour dire qu'on n'est pas chiche pour les salaires. On est allé au-delà de ce que la norme communautaire nous impose.
16:52 Donc, même si on avait de l'argent qui ne servait à rien, il y a cette barrière communautaire qui nous empêche de faire n'importe quoi.
17:01 Et c'est une barrière de prudence. Donc, je crois que les enseignants doivent faire confiance à l'administration.
17:07 Je le disais encore, on n'est pas à notre premier essai. Nous l'avons fait avec eux, peut-être sans grand embout.
17:15 Et on a payé cette fois-là une dette qui était localisée pour les personnels qui se disaient indignés.
17:21 On a payé pendant 20 mois en faisant les prises en charge avec l'appel parallèlement sans problème.
17:27 Et je vais insister parce que vous avez dit, le monsieur a dit, que les prises en charge, il y a des gens qui ne sont pas encore prises en charge pour le 2022.
17:35 Il faut reconnaître qu'ils sont 3000 quelque chose. Et vous savez, si vous avez 3000 enseignants, 3000 personnels qu'on recrue et qu'on prend en charge,
17:48 il reste quelques malheureux 20, 30 personnes pour des problèmes particuliers. On ne peut pas dire que rien n'est fait.
17:54 Comme je l'ai dit, Unirondelle ne fait pas le printemps. Les enseignants qui sont sortis en septembre de l'année dernière étaient 3800 à peu près.
18:06 2811 sont pris en charge au mois de septembre. Nous reconnaissons. Le ministre de la Fonction a confirmé et a conquis suffisamment que les sacs d'intégration sont signés.
18:15 Mais je rappelle que chaque fois que les dossiers de prise en charge arrivent en maturité, au ministère comme dans tout autre ministère,
18:21 ils font une demande de crédit. On ouvre la porte, je peux dire comme ça pour qu'on comprenne, pour qu'ils valident les dossiers qui génèrent automatiquement ces rappels.
18:28 Alors, il y a une possibilité qui est évoquée par une certaine opinion qui parle de titriser cette dette.
18:37 Alors, M. Samoury, tu reçois la titrisation de la dette due aux enseignants. Quelle est la réponse des enseignants ? Quelle est la réponse des syndicats ?
18:48 La titrisation en soi n'est pas une mauvaise chose. Si l'on comprend ce que c'est que la titrisation, ce n'est pas une mauvaise chose.
18:56 Mais le problème, c'est de ne pas titriser et de mettre encore des délais astronomiques.
19:02 Parce que si on la titrise pour payer dans 4 ou 5 mois, je ne vois pas de problème là-dessus.
19:07 Et encore que le gouvernement n'a pas, avec un peu de volonté, on n'a pas besoin de sortir des titres qui vont traîner sur le temps.
19:16 Le gouvernement peut rencontrer les banques et puis vendre sa dette là aux banques.
19:23 Les banques payent les enseignants immédiatement. Et le gouvernement fixe un délai pour rembourser cette dette là.
19:31 Les Camerounais n'ont pas un bon souvenir de ces titres. Entre 1998 et 2002, il y a eu des problèmes.
19:42 Une valeur facile de 100 000, mais les titres se sont vendus à 10 000 ou 15 000 francs.
19:49 J'ai été bénéficiaire de ces titres. Je connais bien de quoi on parle.
19:54 Mais c'était dû à quoi ?
19:57 Les titres. C'était dû à la misère. C'était à la fin des années 90, lorsqu'on sortait des baisses de salaire drastiques.
20:13 De 1993, la double baisse de salaire.
20:18 Donc, ça fait que certains avaient pris cela et puis ils ont été obligés de les brader ainsi.
20:23 Mais les plus courageux ont gardé leurs titres.
20:27 Mais ce que je vous ai dit tout à l'heure, c'est qu'il y a cette possibilité de titrer de cette manière.
20:31 Mais je vous ai dit qu'il y a la possibilité de vendre aussi aux banques.
20:34 L'État peut vendre aux banques sa dette.
20:37 Et les banques sont liquides, elles vont payer ça rapidement.
20:40 Puis c'est terminé et on n'a plus besoin de parler des titres.
20:44 Voilà une deuxième possibilité.
20:46 Donc, si l'État donne un délai court pour gérer les titres, je dis que ce n'est pas une mauvaise chose.
20:52 Il faudrait simplement que nos jeunes compatriotes et autres, et tous ceux qui sont concernés,
20:56 qu'on les aide un peu à être disciplinés pour leur dire qu'il y a un danger à brader ces titres.
21:03 Il faudrait bien faire un effort pour garder ces titres-là jusqu'à terme.
21:07 Monsieur le directeur, est-ce que c'est une possibilité qui est envisagée ?
21:11 C'est une réflexion, et une réflexion au sein du ministère des Finances sur cette question,
21:15 avec des avis qui divergent encore.
21:18 Mais fondamentalement, nous pensons que, j'aime cette allégorie de dire,
21:25 c'est complètement dingue de vider un puits qui se remplit.
21:30 C'est-à-dire quoi ?
21:32 La dette salariale s'ajoute tous les jours, parce que les éléments générateurs sont encore là.
21:38 La dette existe parce que, dans notre réglementation actuelle, dans notre organisation administrative actuelle,
21:44 pour qu'on te paye un élément de salaire, il faut que la date des fêtes de cet événement soit passée,
21:50 un, de deux, qu'un papier soit signé pour consacrer le droit,
21:54 de trois, que ce papier soit transformé en argent.
21:57 Toutes ces étapes-là, avec les lenteurs administratives, engendrent la dette.
22:04 Essayer de liquider la dette aujourd'hui, en la titrisant, en laissant ce mécanisme-là,
22:10 c'est pour que dans quelques années, on se retrouve au même endroit.
22:13 La preuve, on l'a fait en 98-2002, mais nous y sommes encore.
22:18 C'est pour dire que notre compréhension dans l'administration, en général,
22:22 je le dis parce que le ministère de la Fonction Pluriana a parlé,
22:25 nous sommes dans un projet de la gestion des ressources humaines de l'État,
22:28 avec l'application que le gouvernement est en train d'acquérir.
22:31 Avec cette réforme, nous envisageons que le phénomène générateur de la dette s'arrête.
22:36 C'est-à-dire que chaque avancement puisse se faire payer automatiquement,
22:41 sans intervention humaine à échéance.
22:44 Cela fait que le processus générateur va tarer,
22:47 et cela donne un sens à la liquidation par la titrisation.
22:50 Nous pensons que si on va vers là, avant de trouver les modalités,
22:55 la titrisation c'est une modalité, il peut y avoir d'autres modalités.
22:58 Il a parlé d'autres choses.
23:00 On verra la faisabilité, mais il me semble qu'il faille d'abord arrêter
23:04 le processus générateur de la dette avant de la liquider.
23:07 Monsieur le Directeur, on parle d'une dette salariale de 325 milliards en décembre 2022,
23:17 dont 143 milliards dus aux seuls enseignants du secondaire.
23:23 C'est vrai que vous avez commencé à évoquer cette question tout à l'heure,
23:28 mais je voudrais bien comprendre comment on en arrive là,
23:34 à ce montant-là, qu'est-ce qui s'est passé ?
23:38 Je voudrais croire que quand on recrute quelqu'un, on ne le paye pas le même mois.
23:44 C'est pour dire que notre fonctionnement à l'initiative,
23:49 c'est comme ça que ça marche.
23:51 Je ne dis pas que c'est la meilleure façon, mais c'est comme ça que ça marche jusqu'ici.
23:55 Nos textes sont élaborés de cette manière-là.
23:59 Chaque fois qu'on a payé un salaire, sachez-le, depuis la nuit des temps,
24:03 il y a une partie de la masse salariale qui est constituée de la plus grande partie des alérés.
24:07 Chaque fois. Au moins 10% des salaires qu'on paye chaque mois
24:11 contiennent une partie de la plus grande partie des alérés.
24:14 Donc ce n'est pas nouveau.
24:16 Le problème aujourd'hui, c'est peut-être que le volume a augmenté.
24:19 Et le volume a augmenté parce que nous avons...
24:23 Je vais peut-être reprendre cela, comme je l'ai dit sur ce plateau l'année dernière,
24:28 quand il était question... Vous m'aviez posé la même question sur ce plateau l'année dernière,
24:33 quand il était question d'expliquer les instructions sur l'Etat au public et aux enseignants en particulier.
24:40 Lorsque nous arrivons dans la crise des années 80-90,
24:47 le gouvernement prend des mesures drastiques pour réduire son train de vie.
24:50 Parmi lesquelles, M. Temkine l'a dit, la réduction drastique des salaires,
24:55 qui n'a pas suffi pour permettre de contenir les dépenses publiques.
24:59 On n'a pas procédé au licenciement des agents publics.
25:02 Ce qui n'a pas suffi, on a gélé les recrutements.
25:06 Voilà les grandes mesures concernant la gestion des ressources humaines et de la paie qui ont été prises.
25:11 Cette situation a duré pendant plus d'une décennie.
25:14 Lorsque le Camon a atteint le point d'achèvement de l'initiative PPTE en 2006,
25:19 le pays se donne une vision, celle de porter le Camon à l'émergent en 2035.
25:26 Pour ce faire, on défie les stratégies optimales pour y parvenir.
25:30 L'une des stratégies était le renforcement des ressources humaines de l'Etat, en quantité et en qualité.
25:35 C'est pour ça qu'il y a eu un ensemble de recrutements à partir de 2007.
25:38 Dans ce train de recrutement, l'Etat a vraiment des ambitions,
25:42 sauf que l'Etat est pressionné dans son plein vol en 2016.
25:45 Nous tous savons qu'il y a eu une crise pétrolière mondiale qui a affecté le Camon.
25:49 J'aime bien rappeler que la présidente du FMI était venue au Camon pour ça
25:53 et avait mis en garde tous les dirigeants de l'Afrique centrale sur la nécessité de revoir leur plan de dépenses.
26:00 Malheureusement, on ne revoit pas le plan de dépenses salariales du jour au lendemain.
26:04 Parce qu'on ne baisse pas les dépenses personnelles,
26:07 on baisse les dépenses de fonctionnement ou les dépenses d'investissement.
26:11 En 2018, le ministre des Finances s'engage à reprendre les plus en charge avec l'appel
26:16 et à apurer pour ce qui concerne les enseignants.
26:19 Parce que j'ai dit une fois de plus, ce n'est pas que les enseignants, c'est tous les agents publics.
26:23 À ce qui concerne les enseignants, il commence à apurer le plan des 108 milliards dont je viens de parler.
26:28 Malheureusement encore, en 2020, nous avons eu la fièvre mondiale,
26:32 la crise sanitaire qu'on a eue dans le monde,
26:36 qui a affecté les recettes fiscales au Camon de 16% à la baisse.
26:40 L'État était obligé de faire la réduction de son budget en plein vol au courant de l'année.
26:46 La masse salariale a connu un coup de train milliard pour pouvoir se conformer.
26:50 Malgré cela, le ratio de stabilité sous-régional, la norme communautaire dont je parlais,
26:55 s'était envolé de 38% à 41% malgré les efforts faits par le gouvernement.
27:00 Ces 15 crises successives sont venues accumuler la dette.
27:04 Parce que chaque fois qu'on ne paye pas, chaque fois qu'on réduit,
27:08 en fait, on freine le rythme de l'appuiement des arrêts et ça s'accumule.
27:12 Et c'est ces deux crises majeures qui font qu'il y a une montée de ces rappels dont on parle aujourd'hui.
27:18 C'est entendu, Monsieur le Directeur.
27:20 Je voudrais maintenant que nous parlions de cette autre revendication des enseignants,
27:25 le relèvement indiciaire.
27:28 Ce que nous revendiquons, c'est d'abord la justice salariale.
27:32 C'est-à-dire que deux agents publics à indices égales devraient avoir le même salaire indiciaire.
27:41 Mais ce que nous vivons dans notre pays, c'est une injustice inexplicable.
27:46 Pour un pays qui a dans sa constitution que les citoyens ne doivent pas être discriminés,
27:51 on ne doit pas traiter les citoyens avec discrimination.
27:55 Ça ne peut pas commencer avec l'État.
27:58 Un enseignant à indices égales avec un policier a une différence de salaire de 173 000 francs à l'indice 1140.
28:08 Or, le Président de la République, comme je vous le disais tantôt,
28:12 a prescrit au gouvernement de mener avec les syndicats d'enseignants des négociations de façon concertée
28:21 pour retrouver des solutions appropriées.
28:25 C'est vraiment du français, ça, Madame.
28:28 Solutions appropriées.
28:29 Ça veut dire des solutions qui viennent au bon endroit, visant à améliorer, améliorer,
28:35 rendre meilleure la situation des enseignants.
28:39 Et lorsque, en 2012, le Président de la République dit aux enseignants,
28:47 je veux dire à nouveau toute mon estime et ma compréhension,
28:50 ils occupent une place centrale dans la formation de la jeunesse.
28:53 C'est pourquoi il est indispensable qu'ils retrouvent le feu sacré.
28:57 Ceci pourrait être obtenu de deux façons.
29:00 D'abord, ainsi que je l'avais dit l'an dernier à la même occasion,
29:04 en engageant une réflexion d'ensemble sur la venue du système éducatif.
29:07 Il s'agit du Forum National des Éducations dont tout le monde en parle maintenant.
29:11 Ensuite, en poursuivant le dialogue sur leurs revendications, y compris salariales,
29:16 dans un esprit ouvert.
29:18 Y compris salariales.
29:21 Cela veut dire qu'il y a déjà d'autres revendications,
29:24 payements de la dette, et ainsi de suite.
29:28 Et maintenant, y compris salariales.
29:31 C'est le Président de la République qui parle.
29:34 Et je le répète, c'est l'unique élu au suffrage universel.
29:38 Il nomme des ministres, des gens qui sont à son service,
29:42 et le Président leur donne des instructions.
29:45 Le Président est pris en otage par ces ministres
29:49 qui refusent d'augmenter le salaire des enseignants,
29:53 alors que le Président l'a dit.
29:56 Qui plus que le Président de la République peut ordonner
29:59 qu'on augmente le salaire des enseignants ?
30:02 Donc, à l'heure où je vous parle, les enseignants,
30:05 parce que vous avez dit tout à l'heure, j'ai cru que vous disiez que les enseignants
30:08 vont entrer en grève. Les enseignants sont en grève depuis le 4 septembre.
30:11 Même comme les caméras de la CRTV, quand ça passe dans les écoles, ça ne voit pas.
30:16 Je ne peux pas vous permettre de dire sur ce plateau que le gouvernement prend en otage
30:21 le Président de la République. Le gouvernement est là pour servir les intérêts de la nation.
30:25 Le gouvernement est là pour exécuter les instructions du Président de la République.
30:29 Merci Madame.
30:30 Nous ne faisons pas de démagogie à la CRTV. Nous voyons ce qui est et nous rendons fidèlement compte.
30:35 Je voudrais que ce soit clairement dit sur ce plateau.
30:38 Merci. Je dis donc que les enseignants prient le gouvernement
30:43 de respecter la volonté du Président de la République et ses instructions.
30:48 Je voudrais, Monsieur le Directeur, que vous exprimiez sur cette question
30:54 qui fait quand même le buzz dans les réseaux sociaux.
30:59 Est-ce que vous comprenez cette revendication des enseignants
31:03 qui semblent trouver son fondement dans ce qui qualifie d'écart
31:08 entre le traitement salarial réservé aux différents corps de la fonction publique ?
31:14 Merci, Lucrèce, de me poser la question. Je crois que je ne le dirai jamais assez.
31:19 Les enseignants ne sont pas singularisés dans leur gestion.
31:23 Ces enseignants sont régi par le statut général,
31:27 bien qu'ils aient un statut particulier qui, en fait, contextualise le statut général dans chaque corps de métier.
31:33 Et tous les fonctionnaires du régime général, en plus du statut général,
31:38 ont un statut particulier qui leur confère aussi des droits particuliers.
31:42 Donc, la question de la grise salariale qui poserait des problèmes pour les enseignants
31:48 me semble être incongrue, pour la bonne et simple raison qu'on me dirait
31:53 que cette question poserait des problèmes à tous les agents publics, pas aux enseignants.
31:58 Je ne suis pas enseignant. Je suis régi par le même gris salarial que M. Temkine, que tous les enseignants.
32:03 Donc, si un enseignant a le même indice que moi, il a le même salaire de base que moi.
32:08 Et là, ce qu'ils ne disent pas, c'est que justement, à côté du salaire de base, il y a les indemnités.
32:13 Et M. Temkine, il est là devant moi. Il est à deux comme moi.
32:18 Il a 38 000 francs de plus que moi.
32:21 Un ingénieur a 38 000 francs de moins que l'enseignant.
32:26 Un administrateur, il en a 50 000 de moins qu'un enseignant.
32:29 Je ne dis pas qu'ils sont bien traités, mais qu'ils ne disent pas qu'on les méprise,
32:34 qu'on les clochardise dans la fonction publique.
32:36 Il n'y a pas une organisation administrative qui voudrait que les enseignants soient laissés pour cons.
32:41 Donc, maintenant, il fait la référence, il cite toujours les policiers pour dire qu'il y a une grise salariale pour les policiers.
32:47 Oui, c'est un choix républicain. Le gouvernement a sa fonction d'utilité.
32:52 Chaque État a sa fonction d'utilité. Dans le choix républicain, il y a plus de 25 ans,
32:58 les chefs de l'État, les autorités ont pensé qu'on devrait avoir une grise salariale particulière pour les personnels de sécurité.
33:07 Ce n'est pas un secret. Ça ne date pas d'aujourd'hui.
33:11 Et nous fonctionnons avec, nous ne jugeons pas.
33:14 Et j'ai dit encore, en marge de cette distinction entre les personnels de sécurité et les autres,
33:20 même les professeurs d'université sont régi par le même barème salarial.
33:23 Même les magistrats sont régi par le même barème salarial.
33:27 Je cite ces deux corps parce qu'ils ont des statuts spéciaux, mais malgré cela, ils sont dans le même barème salarial.
33:34 Donc, ce n'est pas, encore une fois, une singularisation.
33:37 Ce n'est pas qu'on ne se classise pas les enseignants. Il faudrait que ce soit clair.
33:41 Sauf que les syndicalistes s'appuient sur cette directive du gouvernement.
33:48 Le chef de l'État a dit en 2012 que le chef de l'État demande qu'on continue les négociations pour améliorer les conditions de travail des enseignants, y compris salariales.
33:58 Et je le rappelle que, justement, le salaire a deux composants.
34:02 On peut ajuster par les indemnités comme on peut ajuster par les barèmes.
34:06 Encore une fois, c'est un choix républicain. Moi, j'explique les choix républicains.
34:10 En 2012, justement, ces négociations ont abouti à l'octroi d'une prime, ou plutôt à la consécration d'une prime qui était prévue dans le statut, la prime de recherche et documentation de 15 000, qu'on lui a accordé en 2000.
34:22 J'imagine que c'était les... Je n'étais pas parti présent des discussions, mais j'imagine que c'est les consultations qui ont abouti à l'octroi de cette prime,
34:29 comme réponse salariale, comme demandée par le chef de l'État aux préoccupations des enseignants.
34:35 Maintenant, nous sommes dans un passé lointain. Restons dans les instructions recentes pour nous poser la question.
34:40 Est-ce qu'une chose qui devrait être faite n'est pas faite ? En tout cas, en ce qui concerne le volet financier, je dirais que tout est fait et continue d'être fait.
34:46 Madame Ebenga, je crois que je vous ai lu que le chef de l'État instruit par ailleurs le gouvernement de poursuivre le dialogue en vue de rechercher de manière concertée des solutions appropriées aux préoccupations visant à améliorer la situation des enseignants.
35:01 Ça, c'est le 9 mars 2020.
35:04 Oui, mais quand vous avez dit cela, où est l'augmentation du salaire là-dedans ?
35:08 Quand on dit de manière... Des solutions appropriées aux préoccupations visant à améliorer la situation des enseignants, et je dis bien que c'est le chef de l'État instruit par ailleurs.
35:18 C'est après tout ce qu'il vous a dit là qu'on dit le chef de l'État instruit par ailleurs.
35:23 Et vous avez déduit que c'est les salaires.
35:25 Vous vous déduisez que c'est quoi ? Vous vous déduisez que c'est quoi ?
35:27 C'est vous qui déduisez que c'est les salaires.
35:28 Vous vous déduisez quoi ? Puisque c'est des instructions qui sont adressées à vous, je vous rappelle que s'il y a des gens qui comprennent bien cela, c'est des enseignants.
35:37 Et moi, je vous dis encore de l'interpréter autrement là, que pour me dire que le chef de l'État voulait dire quoi ?
35:44 Le président dit "aller faire de recherches de manière concertée des solutions appropriées aux préoccupations visant à améliorer la situation des enseignants".
35:53 On peut améliorer les conditions de travail ?
35:55 S'il vous plaît, Monsieur Simo, quand vous parlez, moi je me tais. Permettez-moi de développer mon raisonnement.
36:02 Je dis donc ceci. Le gouvernement veut flouer le peuple et les enseignants avec cette histoire de paiement, des rappels de ceci et de cela.
36:11 Laissez-nous sur l'explication de cette directive du président de la République.
36:15 Très bien. Cette explication en bon français.
36:18 Le professeur de français, quand il lit "le chef de l'État instruit par ailleurs".
36:23 Par ailleurs, ça veut dire qu'en dehors de tout ce qu'il a dit là, il instruit le gouvernement de mener avec les enseignants, les syndicats d'enseignants,
36:33 des négociations en vue des préoccupations visant à améliorer la situation des enseignants.
36:42 Et la question que moi je vous pose, Monsieur Samory, c'est de savoir si cette amélioration de la situation des enseignants est forcément salariale.
36:54 Est-ce que ça ne peut pas également passer par des facilités ?
36:59 Ce n'est pas clairement dit. Le gouvernement a interprété cela comment ? Qu'on nous dise comment le gouvernement a interprété ?
37:08 Il n'y a aucun membre du gouvernement sur ce plateau ?
37:10 Oui, il n'y a aucun membre du gouvernement. Mais nous, je le répète, et Monsieur Simoé, je l'ai répété déjà plusieurs fois,
37:18 lorsqu'on se retrouve avec le ministre du Travail, cette affaire-ci, aucun ministre ne veut commenter cette partie-ci.
37:27 Et je vous dis que nous ne devons plus traiter les enseignants comme si on était en 1990,
37:33 où les gens n'ont pas les instructions du président de la République.
37:36 Chaque enseignant a ça dans son téléphone, et l'a déjà bien interprété.
37:39 Donc, nous disons qu'appliquons ces trois lignes du président de la République.
37:44 Vous l'avez dit, nous sommes dans le registre de l'interprétation, qui peut justement donner lieu à différentes lectures,
37:54 dont celle des enseignants et peut-être celle également des membres du gouvernement, et certainement la vôtre sur ce plateau.
38:05 Cette instruction ne s'adresse pas exclusivement au ministère des Finances,
38:09 parce que j'ai cru entendre plusieurs fois que sur le plan financier, il n'y a pas été fait.
38:13 C'est pour ça qu'il faut rendre public ce qui a été fait, ce que nous essayons de faire, pas plus que ça.
38:19 Mais cette instruction, celle-là, qui dit par ailleurs, on parle de concertation.
38:24 Il y a un cadre de concertation qui est géré par le ministre du Travail, et il a fait une concertation.
38:29 Ce n'est pas le dialogue à ce que j'entends quand je pars à ces réunions-là n'est pas arrêté.
38:37 Il n'est pas rompu. Au contraire, c'est les enseignants qui ont voulu à un moment rompre le dialogue, mais ils n'y sont plus.
38:42 J'ai vu un rendez-vous le vendredi 6 pour continuer les concertations.
38:46 C'est le cadre, il doit dans mon sens, pour adresser ces problématiques-là, parce que ça ne s'adresse pas à un membre du gouvernement particulier.
38:52 Il s'adresse à tout le gouvernement.
38:54 Mais les concertations dans ce cadre-là, les concertations entre les travailleurs et le patronat, sont habitées par le ministère du Travail.
39:02 Et il est en train d'entretenir ces concertations.
39:05 On est donc dans ces négociations dont le président a usé très urgent. Ça fait déjà 16 mois.
39:10 Oui, ça fait 16 mois, mais les concertations se poursuivent, c'est déjà ça.
39:14 Monsieur Samory, je voudrais encore vous écouter sur une question, celle qui concerne l'automatisation des avancements.
39:21 Oui, merci madame.
39:23 L'automatisation des avancements est une revendication des enseignants, parce que nous avons constaté que lorsqu'on était, on se comportait de cette manière,
39:37 comme on est en train de payer les salaires, à chaque fois on est en train de recommencer avec une nouvelle dette.
39:45 Et cette affaire-là, ça ne peut pas continuer comme cela.
39:52 Or, si l'on automatise les effets financiers des actes de carrière des enseignants, on va éviter d'avoir de nouvelles dettes.
40:02 Et puis ça va permettre que les enseignants cessent d'être victimes des arnaques dans les arcanes des ministères de notre pays.
40:12 Parce que nous avons connu des enseignants qui, pour obtenir leur rappel d'un tiers, rappel de ceci et de cela, non logement et autres,
40:22 paient des sommes extraordinaires, 10%, 15%, pour obtenir leur dû.
40:28 Alors que nous savons tous que parfois ils se sont endettés entre-temps avec des intérêts.
40:34 Et donc c'est pour cela que nous disons que si l'État automatisait les actes de carrière des enseignants, on finirait avec tout cela,
40:41 et les enseignants seraient un peu plus tranquilles et vont se consacrer à offrir une éducation de qualité pour notre jeunesse.
40:49 C'est entendu, monsieur…
40:51 Je voudrais peut-être qu'à partir de quand, la revendication date de quand ? Parce qu'en l'année dernière, elle n'était pas au programme.
40:57 La revendication suit l'automatisation des avancements.
41:00 Non, monsieur Simo, je crois que vous ne pouvez pas dire cela, parce que ça a été une revendication majeure depuis le 15 mars 2022,
41:12 où moi-même j'ai commencé à partir…
41:15 Très bien. Non, je voulais que vous donniez une date. Vous défoncez une porte ouverte.
41:19 Le gouvernement réfléchit à cette question depuis au moins 2021.
41:22 Et on a de cesse de dire que nous pensons que les systèmes d'information actuelles ne permettent pas d'opérationnaliser cette automatisation,
41:29 puisqu'on fonctionne avec deux systèmes d'information qui ne sont pas la peine.
41:33 Donc il est difficile d'automatiser les avancements. Ils le savent. Les enseignants le savent.
41:38 Ils le savent comment, monsieur Simo ? Dans l'armée, il y a automatisation. Pourquoi il y a automatisation ?
41:43 Il n'y a pas d'automatisation dans l'armée. C'est la gestion des ressources humaines dans l'armée qui a une façon de faire.
41:49 Il n'y a pas d'automatisation, puisqu'il y a toujours les arrivées qu'on paye.
41:53 Et nous disons donc que le gouvernement a pris ce problème à bras-le-corps dans la réforme du projet CGP2704 qui en parlera.
42:00 Nous pensons que si ce projet aboutit, c'est le cas d'idoine pour adresser efficacement ce problème qui est en réflexion au sein du gouvernement depuis au moins 2021.
42:09 Donc j'ai envie de dire aux enseignants de défendre une porte ouverte.
42:13 Laissons un peu de temps pour que ce projet aboutisse et qu'on puisse enfin, pas pour les enseignants, j'insiste toujours dessus,
42:19 pour les agents publics, qu'on puisse automatiser les avancements.
42:23 Juste une petite clarification avant qu'on ne mette un terme à cette émission, monsieur le directeur.
42:28 Dites-nous, où est traitée la solde des enseignants ?
42:32 J'allais dire que vous avez gardé le meilleur pour la fin. Il faut le dire clairement.
42:38 Il y a beaucoup de choses qui se disent, monsieur Temkin vient d'insinuer des choses tout à l'heure sur le plateau,
42:43 quand il dit que les enseignants dans les arcades des ministères se font enseigner.
42:47 Non. La solde d'un agent public se traite dans son ministère utilisateur.
42:51 Il faut que ça se sache. Ça au moins depuis 2012.
42:55 Le processus a accéléré depuis 2018 et on est aujourd'hui au moins à 90% de la solde payée dans les ministères.
43:01 Les 10% restants, c'est pour des choses qui ne sont pas encore déconcentrées par le décret du chef de l'État de 2012.
43:07 Et je précise, en ce qui concerne les enseignants eux-mêmes, 2012 est venu constater une pratique qui datait de 2002.
43:14 Peut-être qu'il était un brionnaire et qu'il a pris de la vitesse en 2008 pour être consacré par le décret du chef de l'État en 2012.
43:21 C'est le ministère qui gère la solde du personnel enseignant, du personnel d'enseignement secondaire.
43:28 Tout comme le milieu gère le sien, tout comme la DRH du minifi, gère la solde du personnel du minifi.
43:33 Ce n'est pas la direction des dépenses du personnel qui gère.
43:35 Voilà qui a le mérite d'être clair.
43:39 M. Samory Tourine, sans parler de terme de cette édition des questions économiques, s'il fallait retenir quelque chose ce soir, ça serait quoi ?
43:47 S'il fallait retenir quelque chose, c'est que nous souhaitons que le gouvernement raccourcisse de façon considérable le délai de paiement de la dette
43:56 et que le gouvernement applique les instructions du président de la République en permettant que les enseignants ne soient plus victimes d'une inégalité salariale
44:07 et que ceux-ci puissent avoir des salaires convenables car leurs femmes font le même marché que les femmes des policiers.
44:15 Ne cherchons pas à mêler les enseignants à tous les autres corps parce que les pays donnent du pouvoir économique
44:23 et mettent les enseignants à l'abri du besoin pour leur permettre de préparer l'avenir de la nation.
44:30 Madame, Monsieur, c'est donc la fin de cette édition des questions économiques.
44:33 Une fois de plus, on va souhaiter une bonne fête aux enseignants.
44:36 Bonne fête, M. Samory.
44:39 Puisque vous insistez, merci, Madame.
44:41 Merci, à très bientôt sur ces mêmes antennes.
44:45 [Générique]
44:59 [Bruit de coups de feu]