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  • 18/09/2023

Alors que France 3 bascule toute son info en région et que BFM TV multiplie les antennes locales, on se demandera si l’info de proximité est la nouvelle clé du succès en télé ?

Retrouvez "La Question du jour" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-question-du-jour

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00:00 Europe 1.
00:01 - Culture Média sur Europe 1 continue avec vous, Thomas Hille avec votre invité, Pascal Delatour-Dupin, et c'est l'heure de la question Média du jour.
00:07 - Oui, alors que France 3 bascule toute son info en région et que BFM TV multiplie les antennes locales, on se demandera ce matin si l'info de proximité est la nouvelle clé du succès en télé.
00:18 Et pour y répondre, nous recevons ce matin Philippe Antoine. Bonjour. - Bonjour.
00:22 - Bienvenue. Vous êtes directeur général du réseau BFM Région et Anne-Laure Bauvron. Bonjour. - Bonjour.
00:27 - Coordinatrice d'une enquête, la télé choisit la proximité, c'est pour le Pèlerin Magazine de cette semaine. Qu'est-ce qui a motivé d'ailleurs cette enquête, Anne-Laure Bauvron ?
00:37 - Alors au service télé-radio du Pèlerin, nous sommes trois à suivre toute l'année l'actualité des chaînes et en particulier la conférence de presse de rentrée.
00:46 Cette année, Delphine Erenote, qui est donc à la tête de France Télé, nous a annoncé la date de lancement de cette nouvelle formule de régionalisation de l'information au 4 septembre.
00:56 Nos lecteurs étant tous en région, c'était évidemment pour nous un sujet à suivre. On a voulu enquêter et analyser.
01:05 - Et suivre le travail d'une antenne locale de France 3 au moment de la bascule justement de son 12-13 et du 19-20 entièrement en région.
01:11 C'est quand même un énorme chantier, il faut le dire, pour France Télévision. Qu'est-ce que vous avez pu constater sur place ?
01:16 - Eh bien ça, que c'est effectivement un énorme chantier qui demande une très grosse réorganisation aux équipes avec des promesses qui sont très alléchantes
01:24 puisque l'info locale existe depuis toujours, mais là cette promesse de comprendre le monde depuis sa fenêtre, depuis chez soi, c'est quand même très tentant.
01:33 Donc nous on a vraiment envie de suivre la mise en place de ce gros chantier. On voit bien qu'il y a des inquiétudes de la part de nos collègues journalistes en région.
01:43 - Parce qu'il y a eu des grèves, il y a eu un mouvement de grève pour le début. - Oui, tout à fait.
01:46 - Autre grand chantier aussi depuis quelques années, c'est à BFM TV, Philippe-Antoine, puisque vous avez lancé pas moins de 10 chaînes d'info locale.
01:54 En assez peu de temps finalement, et c'est pas des décrochages d'info expliquée, c'est vraiment des chaînes à part entière.
01:58 - Absolument, on a lancé la plus ancienne, si on peut dire, c'est BFM Paris qui a à peu près 7 ans.
02:05 Et depuis on s'est développé puisqu'on a lancé une chaîne à Lyon, puis à Lille sur le littoral, puis ensuite on a accéléré le développement il y a 2 ans avec BFM DC,
02:13 plus petite chaîne sur les territoires 0405 dans les Alpes du Sud. Et puis il y a 2 ans, on a vraiment démultiplié ces chaînes puisqu'on en a lancé 3 d'un coup.
02:21 BFM Marseille, BFM Nice et BFM Toulon. Et puis les 2 dernières, BFM Alsace il y a 1 an et quelques mois, et BFM Normandie qui va fêter son premier anniversaire dans quelques jours.
02:33 Donc oui, ça s'est allé très très vite. - Et comment ça se passe alors ? Chaque antenne a une rédaction totalement indépendante de Paris ?
02:38 - Absolument, chaque antenne... Alors le principe de base c'est... - Chaque chaîne du coup.
02:42 - Chaque chaîne, effectivement, les 10 chaînes, chaque chaîne ne fait que de l'info locale, 100% d'info locale, exclusivement de l'info locale.
02:50 Donc si on prend BFM Marseille-Provence, on ne va parler que de ce qui se passe dans les Bouges du Rhône, dans le Vaucluse et dans cette partie-là.
02:57 De façon totalement indépendante de Paris, puisque... - Sans utiliser leurs images ?
03:02 Est-ce qu'il peut y avoir des échanges d'images entre BFM Paris et BFM Marseille par exemple ?
03:08 - Alors si ça concerne le territoire de la Provence, oui on va évidemment échanger nos images, mais disons que dans la ligne éditoriale,
03:16 sur chaque locale, on ne parlera que du territoire et de l'actualité qui a un impact sur la vie quotidienne des Provençaux, des Lyonnais, des Lillois ou des Franciliens.
03:25 Donc ça c'est la règle de base, j'ai envie de dire.
03:28 - Mais est-ce qu'à l'inverse, ça vous arrivait, par exemple, Pascal de la Tour du Pain, à Paris, quand vous faisiez votre émission sur BFM TV, de vous nourrir d'images qui viennent de régions ?
03:36 - Mais d'images, mais même de reportages ! Philippe, effectivement, on récupérait des reportages, on avait une liste qui nous était envoyée le matin,
03:43 avec des reportages que moi j'utilisais après dans l'émission et c'était extrêmement utile, et c'est ça la force effectivement des BFM TV et BFM Région.
03:54 Je ne vais pas faire la même, tu vas le faire, fini pour toi !
03:56 - Vas-y, parce qu'elle fait la pub du groupe BFM, c'est formidable !
04:00 - Une petite sœur qui a de la grande, et inversement, voilà, c'est un mariage formidable !
04:04 - Ça marche dans les deux sens en fait, si vous avez un gros événement important localement, a priori c'est la locale qui va être la première dessus,
04:10 puisque géographiquement elle est présente, si je prends l'exemple de la rue Thivoli à Marseille, il y a quelques mois maintenant,
04:16 les premières images sont tournées par BFM Marseille, parce que ça se passe la nuit, voilà, et donc à ce moment-là on part en spécial,
04:22 et puis les journalistes locaux de BFM Marseille-Provence se mettent sur l'édition spéciale,
04:27 ensuite BFM TV arrive avec la puissance de BFM TV en envoyant 6-7 équipes, des reporters, des présentateurs,
04:35 et là on allie nos forces et on part en spécial les deux chaînes, ce qui fait que nous on garde un traitement local,
04:41 et puis BFM TV va faire un traitement plus national, ce qui est évidemment normal.
04:44 - Et alors, est-ce que ça marche tout ça en audience ? Est-ce que les Français suivent ? Et si oui, pourquoi ?
04:48 On en reparle dans deux minutes, à tout de suite sur Europe 1.
04:50 - Et on parle donc de ces chaînes locales qui sont en train de se développer, de l'information locale qui prend de plus en plus de place,
05:02 notamment avec France 3 qui est en train de basculer toute son information en local.
05:06 Nous sommes avec Philippe Antoine, directeur général du réseau BFM Région, et Anne-Laure Beauvron,
05:10 coordinatrice d'une enquête pour le Pèlerin Magazine sur cette question.
05:13 Et justement, Anne-Laure Beauvron, est-ce que le pari de BFM et comme de France Télévisions,
05:18 c'est de se dire que les Français ont de plus en plus besoin de savoir ce qui se passe près de chez eux ?
05:23 - Oui, bien sûr, ils ont de plus en plus besoin et envie. On le voit aujourd'hui, l'infobésité touche tout le monde.
05:31 - L'infobésité, c'est le fait d'avoir trop d'informations, d'être assaillis d'infos en permanence.
05:35 - Et puis surtout, de mauvaises nouvelles souvent. Les gens ont tendance à se replier sur le local parce que le local rassure.
05:43 - Parce que le local est moins anxiogène, vous pourriez dire ça, Philippe Antoine ?
05:47 - Je ne sais pas si c'est moins anxiogène, mais en tout cas, on a un traitement qui est différent.
05:52 On va prendre un exemple qui peut paraître anecdotique, mais qui est, je trouve, symptomatique,
05:56 c'est que sur nos chaînes, on se tutoie, les journalistes se tutoient, parce que je pense que ça fait partie de la proximité,
06:03 quelque part de la spontanéité, de se dire "à l'antenne, on doit être comme dans la vie,
06:08 on n'est pas différent entre le moment où on va sortir du studio et le moment où on va rentrer".
06:12 Donc on se tutoie, ça fait partie de l'élément de proximité, c'est la proximité assumée, j'ai envie de dire.
06:20 Et puis après, dans le traitement de l'info, je pense que ce qui différencie et peut-être ce qui rend l'information moins anxiogène,
06:26 c'est qu'on essaie le plus possible d'être dans une information qui rend service, une information partie concrète,
06:32 et quelque part, en mettant ce filtre-là, ça exclut certainement une partie des informations qui peut paraître un peu plus anxiogène.
06:42 - Et alors, est-ce que les audiences sont au rendez-vous déjà pour BFM ?
06:45 - Complètement oui, si on prend les 10 chaînes sur la saison dernière, on touche 6 millions de téléspectateurs,
06:51 c'est une croissance de 19% en une saison, donc c'est formidable.
06:55 En plus, on n'était hélas pas distribué par Orange, qui est aujourd'hui sur les box la numéro 1,
07:01 pendant toute une saison on n'était pas sur Orange, donc c'est comme si on avait fait un marathon sur une jambe,
07:06 et malgré ça, on a réussi à progresser.
07:09 Donc heureusement, Orange, ça y est, on est redistribué par Orange depuis le mois d'août,
07:12 c'est formidable, c'est l'objectif et c'est l'ambition.
07:15 Ça c'est sur le linéaire, et après sur le digital, les chiffres sont exceptionnels,
07:21 si on prend, je vous en donne deux, au mois de juillet, on fait 41 millions de visites sur les sites,
07:27 donc chaque local, les 10 locales, chacun a une appli, donc 41 millions de visites sur les 10 locales, ça fait beaucoup,
07:35 et on est en moyenne aujourd'hui, on dépasse les 21-22 millions chaque mois.
07:40 Donc on voit bien que, en fait, ce qui est en train de se passer, c'est que le réflexe de l'info local,
07:44 il est en train de s'installer chez les français.
07:47 - Et alors pour France Télévisions, Julien Pichenay, est-ce que les nouveaux JT tout en région de France 3 se portent bien,
07:52 peut-être mieux même qu'avant ?
07:53 - Les fidèles de France 3 ne boutent pas la nouvelle formule des journaux qui a été lancée début septembre,
07:57 ici 12-13 et ici 12-20, en tout cas les audiences ne sont pas en baisse depuis le 4 septembre,
08:01 on reste depuis la rentrée aux alentours d'un million deux, un million trois pour l'édition du 12-13,
08:06 on est autour des deux millions pour le 19-20, parfois même plus pour ce dernier,
08:10 puisque la semaine dernière on a eu un record d'ailleurs depuis la rentrée,
08:13 avec une part de marché de 16,4% du public entre 19h et 20h,
08:18 c'était je dis précisément 2 500 000 téléspectateurs.
08:21 - Donc des audiences...
08:22 - On reste sur la même vague que l'année dernière, il n'y a pas eu de baisse.
08:25 - On a reçu un message d'une auditrice qui est une fidèle de ces journaux,
08:28 justement elle a témoigné sur le Répondeur d'Europe 1, écoutez.
08:31 - Oui bonjour, c'est Françoise, pour ma part je considère que les émissions régionales
08:36 et les journaux régionaux sont particulièrement intéressants,
08:39 parce que ça permet de mettre en valeur tout ce qui est dit sur le patrimoine artistique,
08:46 le patrimoine architectural, le patrimoine industriel qu'il y a dans les régions,
08:51 ça permet aussi à des personnes qui se sentent peut-être trop éloignées de la capitale
08:55 et des grandes villes de se sentir interpellées par ce qui se passe dans leur rayon géographique.
09:02 - Vous pouvez vous aussi prendre la parole comme Françoise, chaque jour dans Culture Média.
09:06 0180 20 39 21 Thomas.
09:08 - C'est important ce qu'elle dit cette auditrice, la proximité,
09:12 savoir ce qui se passe près de chez soi, c'est tout l'intérêt de ces formules-là.
09:17 - Tout à fait, c'est vraiment ce qui motive les téléspectateurs,
09:21 savoir ce qu'il y a à proximité d'eux, il y a une notion de service qui est très importante aussi.
09:26 - Avec une confiance qui est peut-être plus forte aussi,
09:30 est-ce que les téléspectateurs font plus confiance à une info qui est donnée près de chez eux,
09:35 plutôt qu'une info nationale ?
09:37 - Oui, les chiffres le montrent, d'ailleurs le dernier sondage de l'IFOB en 2021
09:42 montrait que 80% des téléspectateurs étaient plus en confiance avec les télés locales
09:48 plutôt qu'avec les médias nationaux à 73%.
09:53 - C'est peut-être un enjeu ça d'ailleurs pour vous, pour BFM, de redonner de la confiance aussi
09:57 grâce à ces infos locales, redonner de la confiance aussi même sur le national,
10:02 ça peut peut-être aider votre groupe en général ?
10:04 - Oui, déjà c'est une source d'information,
10:07 175 journalistes en région, ça permet d'aller plus vite,
10:10 je pense d'être en meilleure, en plus grande connexion avec ce qui se passe dans le pays,
10:15 parce qu'on vit dans les territoires auprès des gens,
10:19 et on dit souvent, je me souviens de députés disant,
10:22 quand ils reviennent dans leur circonscription le week-end,
10:24 qu'ils sont à portée de claques de leurs électeurs,
10:26 nous localement on est à portée de critiques de nos téléspectateurs,
10:29 parce que souvent ils nous reconnaissent, souvent ils vous voient,
10:32 ils vous envoient des mails, ils vous envoient des messages pour vous dire
10:35 tel reportage c'était bien, ou au contraire ça c'était pas bien,
10:38 et pourquoi vous avez pas parlé de ça,
10:40 donc la proximité c'est aussi ce lien où un téléspectateur ou une téléspectatrice
10:44 peut se permettre de vous interpeller, ce qui est formidable.
10:47 - Je pense que ce qu'apprécient aussi les téléspectateurs,
10:50 c'est de se dire que toutes les infos ne viennent pas forcément de Paris,
10:53 et c'est vrai que c'est un reprend ce qu'on pouvait vous faire,
10:55 même vous j'imagine Pascal Delatour-Dupin,
10:57 quand vous présentiez sur BFM ce côté très parisien de l'information.
11:00 - Non mais c'est vrai que ce côté parisien de l'information nous est reproché souvent,
11:05 mais on essaie quand même, moi je me souviens,
11:08 enfin je me souviens pas si longtemps que ça,
11:10 d'être proche du téléspectateur, d'essayer d'apporter la matière,
11:12 qui est une matière parfois un peu aride,
11:14 de l'apporter au plus près des téléspectateurs.
11:16 Après ça dépend aussi de la forme que vous donnez,
11:18 la façon dont vous distillez l'information,
11:21 vous pouvez y mettre plus ou moins d'intensité,
11:24 ça peut être plus ou moins anxiogène,
11:26 voilà parce que l'info reste l'info en revanche.
11:28 - Bien sûr, on a reçu une réaction aussi sur Twitter.
11:30 - Oui c'est Etienne qui pose une question,
11:33 alors c'est pour vous Philippe-Antoine, il dit
11:35 "Est-il prévu une chaîne dans le Sud-Ouest ?
11:37 Il n'y a pas de chaîne BFM locale dans le Sud-Ouest."
11:41 - C'est une remarque tout à fait juste.
11:43 - Pourquoi ?
11:45 - Alors en fait, Patrick Dahy l'a rappelé,
11:48 et Arthur Dreyfus l'ont rappelé récemment,
11:50 oui les BFM régions vont encore se développer,
11:52 après on est sur un marché où on ne peut plus créer de chaîne en France,
11:55 donc il faut forcément trouver, si on parle de la TNT,
11:58 une chaîne existante qui a envie soit de travailler,
12:01 soit en partenariat, soit de se vendre,
12:03 donc ça dépend aussi de ça.
12:05 Mais c'est sûr que quand on regarde une carte,
12:07 c'est pas un secret, on est plutôt absent sur la partie,
12:10 on est une chaîne en Normandie,
12:12 et sur toute la partie Atlantique et jusqu'au Sud-Ouest,
12:14 on n'est pas présent.
12:16 Donc oui ça peut faire partie des prochaines...
12:18 - Des projets, des prochaines occasions.
12:20 Attention Télé Toulouse, vous allez bientôt être achetés par BFM.
12:22 À l'inverse, si on se fait un petit peu l'avocat du diable,
12:24 on pourrait se dire aussi que le succès des infos régionales,
12:26 c'est aussi le symbole quand même d'un repli sur soi-même,
12:29 sur son territoire, et peut-être même un manque d'ouverture sur le monde.
12:33 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
12:35 - Je crois pas du tout, du tout, vraiment pas.
12:37 Parce que le local, ça veut pas dire qu'on est enfermé,
12:39 au contraire, le local ça veut dire qu'on s'ouvre
12:41 sur d'autres villes, d'autres départements,
12:45 si on prend l'échelle de la région,
12:47 et puis surtout plein de sujets différents
12:49 sur les locales, sur les BFM Région.
12:51 On a des magazines qui parlent de culture, d'environnement,
12:55 de business, d'emploi, de politique,
12:57 de sport, de sortie, de patrimoine.
13:00 Donc le champ est extrêmement vaste.
13:03 - Vous vouliez réagir sur cette question, Anne-Laure ?
13:05 - Oui, je rejoins Philippe-Antoine sur ce point,
13:07 effectivement, à partir de chez soi
13:10 pour comprendre ce qui se passe,
13:12 en gros des cercles concentriques,
13:14 pour comprendre à l'échelle régionale,
13:16 puis départementale, puis nationale,
13:18 voire internationale, c'est pas du tout se renfermer,
13:21 c'est ouvrir une fenêtre depuis chez soi
13:23 pour regarder plus loin.
13:25 - On terminera sur cette note.
13:26 Merci beaucoup à tous les trois d'être venus ce matin.
13:29 Merci Philippe-Antoine, directeur général du réseau BFM Région,
13:32 Anne-Laure Beauvron, coordonnatrice de cette enquête
13:34 que l'on vous recommande dans le Pèlerin Magazine de cette semaine,
13:38 la télé choisit la proximité.
13:41 Et puis un grand merci à Pascal de la Tour du Pin
13:43 à qui on souhaite bonne chance pour ce nouveau rendez-vous.
13:45 - C'est gentil, merci. Bonne chance à vous aussi.
13:47 - Ce soir, 17h50, jusqu'à on sait jamais en fait.
13:50 - Voilà. Non, non, non, parce que Cyril a appris à marquer à tout moment.
13:53 - C'est parce que Cyril a appris à marquer à tout moment.
13:54 - Non, non, ça c'est s'il y a une fin.

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