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00:00 Et justement focus à présent sur la reprise des hostilités au Mali entre les rebelles de l'Azawad et l'armée malienne.
00:05 Ces dernières heures, regain de tension qui intervient seulement deux semaines après le retrait du dernier convoi de la MINUSMA du camp de MENAKA.
00:12 On décrypte ce contexte et ce climat avec vous, Mariam Pirzadeh. Bonjour Mariam.
00:17 - Bonjour.
00:17 - Les anciens rebelles du nord du Mali se disent, je cite, en temps de guerre avec la jeune tôt pouvoir.
00:22 Ça c'était lundi, qu'est-ce qu'on en sait de plus aujourd'hui ?
00:25 - Oui, ces groupes rassemblés sous l'appellation de la coordination des mouvements de l'Azawad ont appelé les populations de l'Azawad,
00:31 donc c'est cette région du nord du Mali, au combat précisément, je cite, à reprendre le contrôle de l'ensemble du territoire national azawadien.
00:40 Le lendemain, des groupes armés ont revendiqué la prise d'une ville stratégique.
00:44 On la voit à l'écran, la ville de Bouharem qui est située sur une route stratégique entre Kidal et Gao.
00:53 D'autres sources ont affirmé l'inverse, que les groupes du nord avaient essuyé au contraire des pertes.
00:59 La question qui se pose en fait clairement, c'est, va-t-on vers une nouvelle insurrection, va-t-on vers une nouvelle guerre dans le nord du Mali comme il y a 10 ans ?
01:06 Va-t-on vers une partition du Mali, vers cette demande d'indépendance donc de cette partie nord du pays ?
01:12 Il y a un cessez-le-feu qui est relatif, qui prévaut depuis 2015 un accord de paix entre donc d'un côté ces groupes indépendantistes du nord du pays
01:20 et le pouvoir abamako, et bien il semble désormais caduque.
01:25 On voit cet accord qui avait été signé en 2015, donc ces deux protagonistes, la coordination des mouvements de l'azawad et ensuite la junte militaire au pouvoir donc qui s'affrontent.
01:36 Le pouvoir abamako étant donc désormais une junte depuis le coup d'état de 2021, et bien depuis ce moment-là,
01:42 les relations se sont nettement tendues entre ces deux parties.
01:47 Et il y a un mois, elle s'est exacerbée avec un affrontement à Ber, Ber c'est près de Tombouctou, donc entre ces deux parties.
01:54 Il y a donc d'un côté ce groupe, coordination des mouvements de l'azawad qui accuse la junte au pouvoir de violer cet accord de paix,
02:01 et la junte au pouvoir qui accuse ces groupes de mener des actions en installant, je cite, des états-majors dans des villes stratégiques.
02:09 Voilà, tout ça se déroule, sur fond, ça complique la tâche, sur fond de départ des forces militaires françaises et de la MINUSPA, je le disais tout à l'heure.
02:16 Exactement, ça intervient dans un contexte de remodelage sécuritaire total du pays.
02:21 Alors, départ qui s'est fait en deux temps, d'abord la force Barkhane, la force française Barkhane en 2022,
02:25 qui a été pris de quitter le territoire malien, donc après les coups d'état de 2020 et 2021,
02:30 et ensuite, donc, on en parlait, la MINUSMA, la force de l'ONU, qui a commencé à quitter le pays, elle sera totalement partie d'ici le 31 décembre 2023.
02:37 Ce qui pose question, et ce qui renforce en fait les craintes de basculer vers une insurrection civile,
02:42 c'est que cette force onusienne, cette MINUSMA, elle était jusqu'à présent l'une des seules à pouvoir parler aux deux,
02:48 et à pouvoir faire tampon entre, d'un côté, donc, ces indépendantistes du nord du Mali et l'armée malienne,
02:54 mais, en fait, c'est là aussi tout le nœud du problème, c'est que la MINUSMA, elle remet chacune de ses bases militaires à la junte au pouvoir,
03:03 alors que les indépendantistes, eux, demandent à les contrôler, notamment les bases de Baird et de Gundam, où il y a eu des affrontements.
03:10 Merci beaucoup, Mariam, pour le décrit.