Nîmes : autre fusillade dans le quartier de Pissevin, un homme de 18 ans tué par balle

  • l’année dernière
Autre fusillade dans le quartier de Pissevin à Nîmes : un jeune homme de 18 ans a été tué par balle dans la nuit de mercredi à jeudi. Il était connu des services de police notamment pour trafic de stupéfiants. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin doit se rendre sur place dans la journée. Il a déjà annoncé l'arrivée du RAID et le déploiement d'une deuxième unité de CRS dans le quartier.
Avec Alain Lorgeas, président du comité de quartier Pissevin, y habite depuis 1972 et Rudy Manna, porte-parole national du syndicat de police Alliance.
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##LE_PETIT_DEJ_DE_L_ACTU-2023-08-25##

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Transcript
00:00 Le quartier Pisse 20 à Nîmes concentre l'attention dans la nuit.
00:03 De mercredi à jeudi, un jeune homme de 18 ans au casier chargé a été tué par balle.
00:07 Un drame qui intervient seulement trois jours après la mort dans le même quartier d'un garçon de 10 ans
00:11 qui n'avait rien à voir avec les trafics lors d'une fusillade.
00:14 Gérald de Darmanin est attendu aujourd'hui sur place après avoir annoncé hier l'envoi en renfort du RAID.
00:20 Selon vous, c'est la question qu'on vous pose ce matin, a-t-il raison de déployer le RAID à Nîmes ?
00:24 0826 300 300 pour témoigner, réagir et puis voter et commenter sur nos réseaux sociaux.
00:30 Pour nous éclairer sur ce sujet, on reçoit Alain Lorjas, président du comité de quartier Pisse 20.
00:35 Vous y habitez depuis 1972 et Rudy Manat, porte-parole national du syndicat de police Alliance.
00:41 Bonjour messieurs, bienvenue.
00:43 Bonjour.
00:43 Bonjour messieurs et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:47 Alors pour débattre, pour aussi témoigner de ce qui se passe aujourd'hui en France dans nos quartiers,
00:53 tout d'abord Alain Lorjas, vous habitez depuis quelques temps bien sûr,
00:58 Mariline le disait, ce quartier Pisse 20.
01:01 Comment déjà avez-vous réagi à l'annonce de...
01:03 Ça fait à peu près 40 ans.
01:05 40 ans, voilà.
01:06 Comment vous avez déjà réagi quand vous avez appris la mort de ce deuxième jeune homme ?
01:12 Alors bien sûr, affaire différente, puisque pour ce qui est du garçon de 10 ans,
01:16 là il n'y avait rien à voir avec les trafics de drogue.
01:18 Là en l'occurrence, ce jeune homme de 18 ans était connu pour des affaires de trafic de drogue.
01:22 En tout cas, c'est un mort de plus.
01:24 Et qui n'est pas du quartier.
01:26 Oui, effectivement, qui venait de Béziers si je ne dis pas de bêtises.
01:30 De Béziers, c'est ça.
01:31 Comment vous avez réagi en tout cas quand vous avez appris cela ?
01:34 Voilà, il y a la CRS 8 qui est sur place,
01:36 il y a une mobilisation quand même assez générale,
01:39 et il y a cette nouvelle mort quoi.
01:41 Non, non, mais c'est ce qu'il y a...
01:44 C'était un quartier qui était vivable il y a quelques années,
01:47 parce que vous aviez 50% de copropriétés et 50% de logements sociaux.
01:54 Donc ça faisait sur une population de 12 000 habitants.
01:57 La plupart des gens qui étaient dans les copropriétés
02:01 étaient plus ou moins des fonctionnaires ou des gens de l'hôpital, de la SNCF, etc.
02:07 qui permettaient d'avoir un tissu assez solide de gens qui connaissaient le quartier,
02:13 qui tôt ou tard après ont vieilli et sont partis.
02:17 Et là, la délinquance commençant à se monter,
02:22 les marchands de sommeil ont acheté ces appartements
02:26 qui valent quand même en ce moment 40 000 euros pour un P4.
02:33 40 000 euros pour un P4, je crois que vous ne trouvez pas ça en ville.
02:38 Et de ce fait, comme ça, le quartier s'est dégradé.
02:45 On a mis dans ces logements copropriétés des familles
02:50 qui n'ont pas du tout un esprit de copropriétés.
02:55 C'est des familles qui arrivent au Dublègue ou de choses
03:00 qui n'ont pas le sens de la copropriété.
03:05 Donc longue dégradation en tout cas.
03:08 C'est pour ça que les copropriétés sont en difficulté.
03:12 - Concrètement, vous le dites, cette dégradation depuis quelques années déjà,
03:17 vous la constatez. - Une quinzaine d'années à peu près.
03:20 - Aujourd'hui, les habitants dans le quartier, c'est quoi le sentiment ?
03:23 Il y a une inquiétude ? On a peur quand on sort, très clairement ?
03:26 Voilà, c'est la question que je vous pose, est-ce qu'on a peur quand on sort ?
03:29 - Les habitants dans le quartier sont surtout captifs du quartier,
03:35 ils ne peuvent pas aller ailleurs, ils n'ont pas l'argent pour aller ailleurs.
03:39 Et on ne peut pas changer d'appartement comme ça.
03:42 Il y a quand même entre 12 000 et 13 000 habitants sur Pissevins.
03:48 - Rudy Mana, porte-parole national du syndicat de police Allianz,
03:52 vous êtes basé du côté de Marseille.
03:54 Vous racontez-nous un petit peu sur Nîmes ce qui va se passer,
04:00 ce qui se passe concernant le travail des policiers.
04:02 Gérald Darmanin a annoncé le déploiement du RAID, qui devrait intervenir.
04:07 On a déjà la CRS 8 qui est sur place, une nouvelle unité de CRS qui va arriver,
04:14 des enquêteurs supplémentaires.
04:16 - Oui, attendez, attendez.
04:18 - Alors s'il vous plaît, Alain Lorgias, je vous redonne la parole dans un tout petit instant,
04:22 j'aimerais juste entendre Rudy Mana tout d'abord sur ce sujet.
04:25 - Oui, pardonnez-moi.
04:26 - Ne vous inquiétez pas, je vous redonne la parole juste après.
04:28 Rudy Mana, allez-y.
04:29 - Oui, bonjour à vous.
04:31 En fait, ce qui va se passer aujourd'hui, c'est qu'effectivement,
04:34 une partie de la CRS 8 avait été envoyée en urgence sur Nîmes
04:37 suite aux événements tragiques qui se sont passés il y a trois jours
04:41 et celui qui s'est passé de la nuit d'hier.
04:44 La CRS 8 va être complétée, puisque l'autre partie était à Marseille,
04:48 elle va être complétée entièrement maintenant sur Nîmes.
04:50 - Parce que là, il n'y en avait que 25 jusqu'à présent de cette CRS 8 à Nîmes.
04:54 - Exactement, et le reste était resté sur Marseille.
04:57 Bon, vous imaginez que sur Marseille, il y a également d'énormes problèmes
04:59 de règlement de compte, etc.
05:01 - On l'avait encore cette semaine.
05:02 - Donc, encore cette semaine, tout à fait.
05:04 Donc, en fait, elle va être complétée entièrement sur Nîmes
05:08 pour une durée qui va être de quelques jours probablement,
05:10 et une autre compagnie républicaine de sécurité va venir à demeure
05:13 probablement pour plusieurs semaines dans le quartier Pissevins à Nîmes.
05:17 Et le RAID est là pour assister les enquêteurs de la police judiciaire
05:22 quand ils arriveront à identifier les atroces tueurs,
05:27 les atroces tireurs de ce petit de 10 ans ou de ce gamin de 18 ans
05:32 qui se trouvait sur le point de dîle.
05:35 Le RAID est dans le cœur de son métier, puisque...
05:38 - Donc, on laisse le RAID cantonner sur sa mission principale,
05:42 si je vous comprends bien.
05:43 - Tout à fait. Vous savez, RAID, c'est Recherche, Assistance,
05:45 Intervention et Dissuasion. Ils seront en assistance des collègues de l'APJ.
05:49 Vous avez bien compris que ces mecs qui ont fait feu sur ce gamin de 10 ans
05:52 et qui ont fait feu sur le gars qui était sur le point de dîle de 18 ans,
05:56 bon, ils ne sont pas commodes non plus.
05:58 C'est des gens qui sont un petit peu fou furieux.
06:00 Et il faut des gens hyper professionnels, hyper entraînés
06:04 pour aller les interpeller parce qu'on ne connaît pas leurs réactions.
06:07 Et ils sont très capables d'utiliser encore les armes de guerre contre les policiers,
06:12 puisque de toute façon, ils n'ont ni foi ni loi et ils ne respectent absolument rien.
06:16 Donc voilà comment ça va se passer dans les prochaines semaines.
06:19 Je pense que le quartier va redevenir calme.
06:21 En tout cas, on l'espère parce qu'avec autant d'effectifs,
06:23 si il ne redevient pas calme, je ne sais plus ce qu'il faut faire.
06:27 Mais il était nécessaire quand même que Gérard Darmanin fasse quelque chose.
06:31 On lui reprochait de rien faire s'il n'avait envoyé personne.
06:34 Et aujourd'hui, certains lui reprochent d'en faire trop en envoyant tous ses personnels.
06:39 Moi, je crois qu'il faut envoyer des personnels quand il y a une urgence.
06:41 L'urgence, elle y était. On peut considérer qu'elle y était et qu'elle était très urgente même.
06:46 Donc j'espère que le quartier va se calmer quelques semaines.
06:49 Mais il est évident que derrière, on ne sait pas comment ça va repartir.
06:53 - Cédric Hédé sur place, en tout cas, la question qui se pose, c'est effectivement,
06:56 ça veut dire que potentiellement, il y a des pistes sur des interpellations
07:00 ou alors on est juste sur de la communication.
07:02 A priori, nous, les informations qu'on a, c'est à confirmer.
07:07 Je vous confirmerai ça d'ici les prochaines minutes.
07:09 Mais un suspect déjà aurait été interpellé en lien avec le règlement de compte
07:13 qui a coûté la vie à l'homme de 18 ans.
07:16 Là, on parle donc de ce qui a eu lieu hier, juste avant le lever du jour.
07:20 Je ne sais pas si vous avez des informations d'ailleurs à ce sujet, Rudy Mana, déjà ?
07:23 - Non. Alors non, très honnêtement, je n'ai pas d'informations.
07:25 Je peux vous dire en tout cas que la police judiciaire travaille d'arrache-pied.
07:29 La police judiciaire met le paquet pour trouver ses auteurs.
07:32 Et je vous garantis que quand la PJ met le paquet, en général, il retrouve les mecs.
07:37 Donc j'espère que c'est une histoire d'heures, voire de jours.
07:41 Mais en tout cas, on ne va pas les lâcher.
07:43 - Alain Lorgias, je rappelle, vous êtes président du comité de quartier Pissevin, donc à Nîmes.
07:49 L'arrivée de Gérald Darmanin dans quelques minutes,
07:53 l'arrivée du RAID, de cette nouvelle compagnie de CRS,
07:56 vous en pensez quoi concrètement ?
07:58 - Écoutez-moi, je pense que le défaut a été tout ça.
08:04 Ça a été du temps où M. Sarkozy était là, quand il a supprimé la police de proximité.
08:09 Parce que la police de proximité, mise en place par M. Averin,
08:13 qui était, je crois, je ne sais pas si c'était préfet ou commissaire de police,
08:18 permettait que la police était sur place à pied,
08:23 et non de passer à toute vitesse en voiture,
08:26 où les chouffes gueulent quand ils passent, ils se cachent,
08:30 et puis après quand ils croient qu'ils ont passé, c'est tout.
08:32 Alors moi je pense...
08:35 - On entend les sirènes derrière vous, alors je ne sais pas si c'est un lien avec la température ou pas.
08:39 - Non, non, parce que je suis très près de l'hôpital Carremo,
08:44 et vous avez les pompiers qui passent sur le boulevard Kennedy à toute vitesse.
08:48 - Allez-y, on vous suit.
08:50 - Quand vous voyez que les associations ne sont pas associées à ça,
08:55 on n'est même pas invité pour venir rencontrer M....
09:00 - Vous n'avez pas eu d'invitation pour cette visite de Gérald Darmanin en ce déplacement à Nîmes ?
09:07 - Et pourtant je suis le seul comité de quartier
09:12 qui a eu le mérite national au titre de la politique de la ville.
09:16 - Et ça paraît quand même aberrant.
09:19 - Et je vous dis, c'est M. Michel Gaudin, le préfet,
09:23 qui me l'a remis au nom de M. Jacques Chirac en 2002,
09:28 et qui est au Canada aujourd'hui, donc je pense connaître un peu le sujet,
09:31 et je vous assure, j'ai eu aucun contact.
09:34 Le nouveau préfet me connaît parce que je l'ai rencontré le mardi,
09:40 et je lui ai dit que les jours ne se ressemblent pas.
09:47 - On continue à en parler avec vous dans quelques instants, Alain Lorgias,
09:51 président du comité de quartier PIS20.
09:53 Vous êtes sur place, habitant du quartier depuis plus de 40 ans,
09:56 et puis avec Rudi Mana, qui est aussi avec nous,
09:58 porte-parole national du syndicat Police Alliance.
10:01 A tout de suite sur Sud Radio, puis vous nous appelez bien sûr,
10:04 si vous voulez réagir ou témoigner tout simplement de ce que vous vivez,
10:06 puisque ça ne se passe pas qu'à Nîmes ou qu'à Marseille.
10:09 Vous nous appelez 0826 300 300. A tout de suite.
10:11 - Bonne matinée sur Sud Radio, il est 9h20,
10:13 on continue le débat autour des événements tragiques à Nîmes.
10:16 Deux morts en trois jours dans le quartier PIS20,
10:18 Gérald Darmanin est attendu aujourd'hui sur place.
10:21 Il a fait des annonces, dont l'envoi du RAID en renfort à Nîmes.
10:24 Selon vous, a-t-il raison de déployer le RAID ?
10:27 Continuez de réagir. 0826 300 300, si vous voulez témoigner.
10:31 On retrouve nos invités pour ce débat.
10:33 Alain Lorjas, président du comité de quartier PIS20,
10:35 vous y habitez depuis plus de 40 ans,
10:37 et Rudi Mana, porte-parole national du syndicat de Police Alliance.
10:41 - Et je vous rappelle donc cette information, celle de nos confrères de BFM,
10:46 qui nous indique qu'un homme a été placé en garde à vue
10:49 concernant le meurtre du garçon, du jeune homme de 18 ans,
10:56 hier du côté de Nîmes.
10:59 "Garde à vue", ça ne veut pas dire que pour le coup, on verra.
11:02 Il faut rester prudent, bien sûr, c'est un suspect.
11:05 Et l'enquête doit se poursuivre.
11:08 Rudi Mana, on entendait juste avant Alain Lorjas,
11:11 qui nous parlait notamment de la police de proximité,
11:15 qu'on avait plus, c'était une perte.
11:17 Est-ce que c'est aussi le manque d'intégration des associations
11:22 dans tout ce qui est discussion sur comment on résout ces problèmes
11:25 liés au trafic de drogue dans les quartiers ?
11:28 - Alors déjà, pour la police de proximité,
11:30 elle avait été créée en 1998 par Jean-Pierre Chevènement.
11:32 C'est vrai que c'était une idée extrêmement novatrice à l'époque,
11:36 puisque moi-même, je l'avais effectuée en région parisienne à l'époque.
11:40 On était au contact de tous ces gardiens d'immeubles,
11:44 on était au contact des jeunes de cité, on était au contact des commerçants.
11:47 Et c'est vrai qu'on avait créé un lien à l'époque qui était plutôt utile,
11:51 mais on était en 1998.
11:53 Et effectivement, Nicolas Sarkozy, quand il est arrivé,
11:57 a décidé d'arrêter cette police de proximité.
12:00 Alors vous savez, il y a 20 ans maintenant,
12:02 est-ce qu'on peut le blâmer ou pas ? On ne le saura jamais.
12:05 Là où on peut davantage le blâmer,
12:07 c'est la suppression des 10 000 postes qu'il a fait durant sa mandature.
12:10 En ce qui concerne les associations de quartier,
12:13 là je suis complètement d'accord,
12:15 puisque je pense qu'aujourd'hui, la police seule ne peut pas régler
12:18 tous les maux MAUX de la France.
12:21 Et les problèmes de sécurité sont...
12:23 On est partie prenante dans tous ces problèmes d'insécurité,
12:26 mais il est évident qu'on ne peut rien faire pour des enfants
12:29 qui sont déscolarisés depuis l'âge de 13 ans, 14 ou 15 ans.
12:32 On ne peut rien faire pour des parents
12:34 qui se moquent de l'éducation de leurs enfants.
12:37 On ne peut rien faire également pour les décisions de justice
12:41 qui sont prises parfois, où on est très étonné
12:44 que certains individus soient relâchés alors qu'ils sont des multiréfutivistes.
12:47 Tout ça, la police ne peut rien y faire.
12:49 On a besoin de travailler avec tous ces corps d'État,
12:52 de travailler main dans la main, de travailler intelligemment.
12:55 Et il faut intégrer également ces associations de quartier,
12:58 parce que je pense qu'aujourd'hui, si on a perdu ce dialogue social,
13:01 c'est parce qu'on a mis de côté ces associations de quartier.
13:04 Alors certes, il y en a qui étaient là pour faire de l'électoralisme
13:08 au profit de certains candidats...
13:10 - Ça dépend de quelles associations de quartier aussi.
13:13 Il y a peut-être un tri à faire là-dessus, Rudi Mana.
13:16 - Je suis tout à fait d'accord avec vous.
13:18 - Parce que certaines ne vous aident pas.
13:20 - Exactement. C'est pour ça qu'il faut faire un tri.
13:23 Et je peux vous dire qu'il y en a qui sont formidables,
13:26 qui essayent de faire un travail remarquable auprès de ces habitants de quartier.
13:29 Effectivement, il faut faire un choix,
13:31 parce qu'il y en a qui sont particulièrement nuisibles.
13:34 Mais en tout cas, certaines sont formidables.
13:36 Et je crois qu'il est important de travailler, d'échanger avec eux,
13:39 d'avoir un dialogue avec eux, et d'avoir un dialogue commun
13:42 avec la police et les associations de quartier,
13:44 les parents et tous ces jeunes dans les lycées,
13:47 dans les collèges, dans les écoles primaires eux-mêmes,
13:50 pour expliquer tous les méfaits de la drogue et du trafic de stupéfiants.
13:53 - Oui, parce qu'on le rappelle, Alain Lorgès,
13:55 qu'on va retrouver dans un instant, président du comité de quartier PIS20,
13:58 nous l'indiquait, Gérald Darmanin se déplace.
14:00 Il est animé aujourd'hui, mais il ne rencontre pas le comité de quartier,
14:04 de ce quartier en l'occurrence, où il y a eu deux assassinats,
14:07 deux meurtres, sur fond, de trafic de drogue,
14:10 ce qui paraît assez dingue.
14:11 On va au standard, au 0826 300,
14:13 parce qu'on a un auditeur qui est avec nous, Mariline.
14:15 - Oui, on a Abdelkader de Montpellier, dans l'Hérault, qui nous appelle.
14:18 Bonjour Abdelkader, bienvenue.
14:20 - Oui, bonjour.
14:21 - Bonjour Abdelkader, bienvenue.
14:22 - Bonjour.
14:23 - Vous voulez réagir sur ce sujet ?
14:24 - Alors moi, si vous pouvez me donner un peu de temps,
14:27 parce que moi je suis biologiste, je travaille sur le quartier de la Monson.
14:31 - D'accord.
14:32 - Je connais bien le phénomène, même le 1er février 2020,
14:36 on était à 50 mètres d'une fusillade horrible,
14:39 qui a eu lieu entre deux bandes.
14:41 À l'époque, il y a eu le même phénomène que celui de Denims,
14:44 c'est-à-dire qu'on a envoyé des escadrons de police, tout ça.
14:46 Donc ça a duré un peu de temps, c'est vrai que ça a calmé le jeu.
14:49 Mais au bout d'un certain moment, ces escadrons vont repartir,
14:52 et les choses reviennent comme avant.
14:54 D'accord ?
14:55 Donc moi, franchement, en tant que professionnel de santé,
14:58 je me pose la question, d'ailleurs, que la France n'a jamais voulu essayer,
15:01 c'est de légaliser carrément.
15:03 Parce qu'en fait, on va essayer d'empêcher la vente de la drogue,
15:08 mais on ne s'intéresse pas du tout aux acheteurs.
15:11 Si il y a une offre, c'est qu'il y a une demande.
15:14 - C'est ce que Gérald Darmanin disait hier.
15:16 Attention, on dit qu'on pointe du doigt la police
15:19 sur le fait que les trafics continuent,
15:21 mais il y a un moment aussi, il faut pointer du doigt les consommateurs.
15:24 - Exactement.
15:25 Je prends un exemple.
15:27 En France, on a légalisé l'alcool et le tabac.
15:30 Imaginez qu'on dit demain que l'alcool est interdit.
15:32 Comment ça va se passer ?
15:34 Ce serait la même chose que la drogue.
15:36 Vous êtes d'accord avec moi ?
15:37 - On a vu ce qui s'est passé aux Etats-Unis,
15:38 mais c'est peut-être un autre débat là-dessus, Abdelkader, pour conclure.
15:41 On avait eu ce débat, Abdelkader, on avait posé la question déjà.
15:44 - Je suis désolé, on revient toujours à la même chose.
15:47 Des décès comme ça, M. Darmanin qui vient,
15:50 M. Cartier continue à être vraiment envahi par ce genre de choses.
15:54 Donc il faut peut-être tester.
15:57 - Abdelkader, merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
16:00 On va poser la question tout d'abord à Alain Lorgias,
16:03 président du comité de quartier PIS20.
16:05 Deux choses.
16:06 D'un côté, sur le fait que, voilà, est-ce que vous avez cette inquiétude-là
16:10 de vous dire qu'il y a une mobilisation policière très forte aujourd'hui ?
16:13 Peut-être, sans doute, on va voir des interpellations.
16:16 Effectivement, on commence à voir des remontées là-dessus.
16:19 Mais qu'est-ce qui va se passer après ?
16:20 Voilà, première question.
16:21 Et puis après, éventuellement, sur la légalisation du cannabis,
16:25 vous pensez que ça pourrait changer quelque chose ?
16:27 - Vous savez que la nature a horreur du vide.
16:32 Donc si on va les retirer, il y en aura d'autres qui vont arriver.
16:38 Dès que la police n'est plus là,
16:41 ils se remettent en observation sur le quartier.
16:46 Donc a priori, qu'est-ce que vous voulez faire ?
16:52 Je suis tout à fait d'accord avec le ministre de l'Intérieur.
16:57 Les consommateurs ont aussi leur rôle là-dessus.
17:02 Parce que quand ils touchent les petits dealers 2500 par jour,
17:12 il faut bien qu'il y ait des acheteurs.
17:14 Parce que pour moi, ce n'est pas moi qui vais leur acheter.
17:16 Je ne sais même pas comment ça marche.
17:18 - Mais alors, les consommateurs, vous les voyez passer ?
17:21 - Vous savez que ça se fait discrètement.
17:24 Vous savez que c'est de la main à la main.
17:26 Quand quelqu'un se met deux choses,
17:32 ils passent, ils font la commande, ils repassent 5 minutes après.
17:37 Vous savez, moins on en sait sur ces affaires,
17:41 mieux nous nous portons, nous les associations,
17:44 comme on dit, on n'est pas la police.
17:47 - Vous êtes obligé de fermer les yeux quand en gros ?
17:49 C'est ce que vous nous dites, l'angoisse ?
17:52 - Non, ce n'est pas fermer les yeux.
17:54 Dans la journée, il n'y a pas de problème de sécurité ni rien.
18:01 Le problème vient la nuit quand ils se bagarrent pour avoir les marchés, etc.
18:08 Le problème, vous n'avez qu'à voir, ça ne s'est pas passé dans la journée.
18:13 Dans la journée, il y a un consensus entre la population et ces jeunes.
18:20 Il y en a beaucoup qui ne sont même pas du quartier,
18:24 qu'on n'a même pas connu dans les écoles, etc.
18:27 Et que finalement, leur intérêt, ce n'est pas qu'il y ait des vagues.
18:33 - Bien sûr, oui.
18:35 - Parce que l'histoire du petit Ahmed, ça va laisser des traces.
18:40 Je pense que ceux qui ont fait ça, même si la police ne les attrape pas,
18:46 je crois que les patrons des deals, ils vont s'en occuper.
18:52 - Rudy, Mana, juste pour conclure là-dessus,
18:56 notamment sur la question des consommateurs.
19:01 On a notamment ce développement des amendes forfaitaires.
19:04 Vous voyez, du côté de Marseille, on essaye de cibler davantage les consommateurs.
19:08 Il y a un changement là-dessus de stratégie ?
19:10 - Oui, très clairement.
19:12 Marseille est la ville qui a émis le plus d'amendes forfaitaires délectuelles.
19:15 Le problème de ces amendes forfaitaires délectuelles,
19:17 même si avec Allianz, on est très favorable à ça,
19:19 le problème, c'est qu'il n'y en a que 35% qui sont payées.
19:22 Donc, c'est presque de l'impunité.
19:24 Puisque les 60% ne les payent pas, on ne sait pas s'il en a bien, etc.
19:28 Donc, il faut que ces amendes forfaitaires délectuelles,
19:32 dans un premier sens, on arrive à les recouvrir.
19:34 S'il y a une récidive, il faut l'augmenter à 1 500 euros.
19:37 S'il y a une deuxième récidive, il faut commencer à réfléchir
19:39 à des peines de prison extrêmement courtes,
19:41 de 3 jours, 4 jours, 5 jours, pour donner une vraie sanction.
19:44 En fait, la difficulté des flics aujourd'hui de terrain,
19:46 c'est qu'ils ont l'impression de ne plus avoir de sens dans leur métier.
19:49 C'est-à-dire qu'ils interpellent des individus
19:51 et qu'immédiatement derrière, ils sont relâchés sans aucune question.
19:54 Il faut qu'on arrive à donner une sanction à ces mecs-là
19:56 pour qu'ils comprennent et qu'ils ne recommencent peut-être plus.
19:59 - Rudy Manat, je rappelle, porte-parole national du syndicat de police Allianz.
20:02 Un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur ce radio.
20:05 Un grand merci aussi à vous, Alain Lorjas,
20:07 président du comité de quartier PIS20.
20:09 Donc, pas invité pour rencontrer Gérald Darmanin.
20:13 - Merci. Et le monsieur Darmanin...
20:15 - Le message est passé.
20:17 - Peut-être que je serai invité.
20:18 - Eh bien, voilà. Il arrive d'ici une demi-heure à peu près.
20:21 On espère que vous pourrez être reçu, au moins pour parler
20:24 de ce que vous vivez au quotidien.
20:26 Effectivement, ça semble essentiel.
20:28 - Vous savez, l'association Les Mille Couleurs avec qui on travaille,
20:31 c'est ça. - Qu'on avait reçu d'ailleurs.
20:33 - Oui. Hier, mercredi, avec la première ministre, c'est ce qu'il a dit.
20:38 Le problème, c'est que nous, l'association,
20:41 on sert pour s'occuper des gosses, etc.
20:46 Mais pour le reste, les décisions, etc.
20:49 Parce que je pense qu'il va y avoir un aéropage à la préfecture
20:53 avec un tas de personnes d'élus, etc.,
20:59 qui vont se montrer, qui vont être contentes de passer à la télévision.
21:02 Mais ils n'ont rien fait. Ils n'ont rien fait pour le quartier.
21:05 Ils l'ont laissé à l'abandon.
21:07 - En tout cas, on aura entendu votre coup de gueule, Alain Lorgès.
21:10 Merci d'avoir été avec nous. - Non, non, non.
21:12 Moi, je suis un habitué, vous savez.
21:14 - Parlons vrai sur Sud Radio, vous le savez.
21:16 Vous serez toujours le bienvenu, en tout cas,
21:19 si vous avez justement des messages à faire passer.
21:22 Un grand merci aussi à Abdelkader, qui était avec nous
21:24 sur Sud Radio, 08126-300-300.
21:26 Le résultat de notre sondage sur Sud Radio,
21:28 le compte Twitter, Marie-Lyne.
21:30 "Gérald Darmanin a-t-il raison de déployer le raid à Nîmes ?
21:32 76% disent c'est de la com".
21:34 Et beaucoup nous disent que Gérald Darmanin est ambitieux
21:36 et ne pense qu'à sa carrière.
21:37 - On verra Gérald Darmanin qui arrive dans quelques minutes
21:39 du côté de Nîmes.
21:41 Et puis, on le rappelle, cette garde à vue, un homme,
21:43 a priori en garde à vue, dans l'histoire du meurtre
21:46 de l'assassinat à Parbal, cet homme de 18 ans.
21:49 Hier, on va bien sûr suivre cette garde à vue
21:52 et vous donner davantage de nouvelles dans quelques instants.
21:55 D'ici la 9h31 sur Sud Radio, on vient dans un instant
21:57 avec l'invité de Jacques Pessis.

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