Les trois policiers du Raid placés en garde à vue dans l'affaire Mohamed, un homme de 27 ans décédé en marge des émeutes à Marseille, ont été mis en examen pour "violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et ont été placés sous contrôle judiciaire.
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00:00 Mais vous savez, l'enquête judiciaire et la présomption d'innocence
00:03 n'excluent pas la possibilité de discuter des éléments dont nous disposons déjà.
00:06 La procureure de la République de Marseille a décidé
00:11 de fournir à l'opinion publique des éléments qui pouvaient être dans le débat.
00:15 Rien n'interdit d'en discuter de ces éléments.
00:18 L'avocat d'un de ces policiers en a fourni d'autres.
00:21 Il vient de dire que c'est parce que le scooter roulait et brissait
00:27 qu'il y aurait eu un tir. Je suis désolé.
00:30 Ces éléments-là, je vous donne mon appréciation,
00:33 ne permettent en aucun cas, jamais, au grand jamais,
00:37 de justifier ni une légitime défense, ni un fait justificatif juridique
00:41 qui permettrait de tirer sur un véhicule en mouvement.
00:44 Je rappelle qu'un LBD40 ne peut pas être utilisé sur un véhicule en mouvement.
00:47 C'est interdit. Donc ces éléments, on les a déjà.
00:51 Évidemment, l'enquête judiciaire suivra son cours.
00:54 Les juges ont d'ores et déjà décidé qu'il y avait des infractions criminelles
00:58 qui pouvaient être reprochées à ces policiers du RAID.
01:01 Ils ont été mis en examen, placés sous contrôle judiciaire.
01:04 Et un dernier élément important, pour étayer également le débat,
01:09 c'est que les juges ont décidé de les placer sous contrôle judiciaire
01:11 en leur interdisant de participer au maintien de l'ordre.
01:15 Voilà pourquoi je vous dis que la justice elle-même considère
01:18 que les policiers du RAID n'ont rien à faire dans le maintien de l'ordre.