Belgique : Que se passe-t-il exactement avec Courtois ?

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Que se passe-t-il avec Thibaut Courtois qui a décidé de quitter la sélection entre ses deux matchs du mois de juin. Eléments d'explication avec Eby Brouzakis, journaliste belge à la RTBF.

Transcript

00:00 Journaliste à la RTBF, Ebi Brousaki. Salut Ebi !

00:04 - Salut les amis, très heureux d'être là.

00:06 - En direct d'Estonie, bien sûr on est très heureux de t'avoir dans l'after, cher Ebi.

00:11 Bon, Madsel, c'est donc titulaire ce soir, puisque Thibaut Courtois a planté la sélection.

00:16 A priori, gros problème d'ego.

00:18 Est-ce que tu peux nous résumer la situation ? Il n'a pas aimé l'alternance du brassard, en l'absence de Kevin De Bruyne.

00:23 - Proposé par Ténésco ?

00:25 - Oui, proposé par Dominico Ténésco.

00:27 Ce n'est pas la première fois que Thibaut Courtois montre un petit peu qu'il a un gros ego, etc.

00:32 Lui, il reproche effectivement au coach qu'il ne lui ait pas donné le brassard de capitaine à Tommy Hill contre l'Autriche samedi,

00:39 parce que Courtois, c'était sa centième sélection, il aurait voulu recevoir le brassard à ce moment-là.

00:43 Le coach a expliqué qu'il avait voulu plutôt remotiver Romelu Lukaku après la finale de la Ligue des Champions,

00:48 au cœur de laquelle il avait été un petit peu malheureux.

00:50 Et ça a souri finalement à Lukaku, puisqu'il a été très bon contre l'Autriche.

00:54 Et Thibaut Courtois est sorti, dans la presse, enfin pas dans la presse, il est sorti du groupe dimanche.

01:01 Il a eu une vieille discussion, on parait qu'il était avec Dominico Ténésco, le coach.

01:04 Il a dit que c'était comme ça, il ne voulait pas faire le déplacement en Estonie.

01:07 Mais ce que vous devez savoir, c'est qu'avant, avec Roberto Martinez,

01:10 certains cadres avaient ce genre de pas droit quand ils ne voulaient pas jouer telle rencontre en Biélorussie, en Russie, etc.

01:16 En fin de saison, le coach l'a efficilé, prétexté peut-être une petite blessure.

01:20 Et là, Thibaut Courtois pensait que ça allait fonctionner de la sorte.

01:23 Il a fait appel à un coach qui est très franc, mais qui a dit la vérité en conférence de presse.

01:27 Il aurait pu protéger son joueur et dire "il était blessé".

01:29 Finalement, il n'a pas fait cette carte-là. Il a dit "si je dis qu'il est blessé, je mens".

01:32 Il est parti parce qu'il n'était pas content.

01:34 Donc un coach qui est aussi franc, moi je n'ai jamais vu ça en 20-30 carrières,

01:37 je pensais qu'il allait protéger son joueur. Ce n'est pas été le cas.

01:39 Il a été particulièrement déçu et choqué.

01:41 Et pour ça, cette sincérité, ça peut coûter cher.

01:45 Oui, mais alors que préférez-vous ?

01:49 Un coach qui protège son joueur et qui le pète au but ?

01:52 Moi je sais ce que je préfère moi.

01:54 Ce que je préfère moi, je le sais.

01:56 Mais ce que va préférer Courtois, qui donc s'est fait afficher de cette façon par son coach,

02:02 ça peut laisser des séquelles.

02:04 Les conséquences vont être lourdes, je pense.

02:06 Parce que Thibaut Courtois, dans la foulée, ne s'est pas amendé.

02:09 Il n'a pas fait une coupe de rentrante.

02:11 Au contraire, il est sorti sur les réseaux sociaux, s'en est posé dessus,

02:13 pour stigmatiser le coach en le traitant de menteur,

02:15 en disant qu'il n'avait pas dit toute la vérité.

02:17 C'est fini là, c'est terminé.

02:20 C'est compliqué.

02:22 Je pense que si Courtois présente ses excuses, il revient.

02:24 Mais je ne pense pas qu'il le fera.

02:26 Donc c'est très compliqué.

02:28 Maintenant le coach a trois mois pour gérer cela,

02:30 puisque le prochain match est en septembre contre l'Azerbaïdjan.

02:32 Ici je peux vous dire un truc qui m'a frappé,

02:34 c'est que le public belge, qui était un peu présent,

02:36 il y avait deux ou trois cents supporters,

02:38 n'ont pas cessé de scander le nom de Romelu Lukaku.

02:40 Il était 4-4, il a marqué deux fois.

02:43 J'ai croisé quelques supporters hier aussi,

02:46 qui étaient particulièrement remontés à l'endroit de Thibaut Courtois.

02:49 C'est très compliqué.

02:51 Est-ce qu'il y a un antagonisme ancien

02:54 entre Thibaut Courtois et Romelu Lukaku ?

02:56 Non.

02:57 Non, non, pas du tout.

02:58 Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,

02:59 il ne vise pas l'homme là Thibaut Courtois.

03:00 C'est juste son égo, son égo,

03:02 un joueur qui a soif de trophées,

03:04 qui se plaint d'un manque de reconnaissance en Belgique.

03:06 On estime que la Belgique ne l'a pas suffisamment soutenu,

03:09 par exemple dans l'attribution du Ballon d'or.

03:11 Récemment il y a eu le trophée du meilleur footballeur pro en Belgique,

03:15 et puis il y avait un prix qui était annexe,

03:16 le meilleur footballeur belge à l'étranger,

03:18 et Courtois aurait voulu le recevoir,

03:19 et c'est Kevin De Bruyne qui l'a reçu.

03:21 Kevin De Bruyne auteur de "Femme d'Afrique",

03:23 donc ce n'était pas quand même complémentaire.

03:25 En plus, il y a un antagonisme avec Kevin De Bruyne,

03:28 qu'on a souvent raconté ici dans "The After".

03:30 Oui, oui, oui, là entre deux,

03:33 il y a une vieille histoire qui remonte à 1972-1974,

03:37 qui a été réglée à l'époque avec le coach Marc Pimot.

03:39 Entre deux, ça va mieux, ça va même je pense,

03:42 mais entre Lukaku et Courtois,

03:43 il n'y avait pas d'antagonisme, a priori.

03:45 Et comment a été Matz Sels ?

03:48 Matz Sels, il n'a pas reçu un ballon aujourd'hui,

03:51 mais c'est un bon gardien.

03:52 Ah oui, ça on le sait.

03:54 Il est mieux que moi, maintenant, Matz Sels,

03:56 il a été élu premier gardien de la Tour de France

03:59 il y a un an ou deux, je pense,

04:00 et il est dans l'équipe classé dans les 5 meilleurs cette saison.

04:03 Voilà, c'est un bon gardien,

04:04 comme a connu Agnan Orderlek,

04:06 mais ici, même sans gardien,

04:08 les Belges, je pense, auraient fini par triompher, je crois.

04:11 C'était plus utile d'avoir Lukaku ce soir sur le terrain

04:13 que Thibaut Courtois, ça c'est sûr et certain.

04:15 Bon, c'était un plaisir de t'accueillir,

04:17 Amy Broussakis, Johnny Seller,

04:18 qui font plein de travail,

04:19 qui vont recréer des réactions en plus de la sélection belge.

04:21 Merci d'avoir pris un peu de temps pour venir dans l'after,

04:23 Amy, à bientôt, c'était un plaisir.

04:26 - Ça m'a pris plaisir.

04:27 [SILENCE]

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