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  • 02/06/2023
La gauche critique de la Nupes se rassemble à Montpellier trois jours autour du mouvement Refondations du premier secrétaire délégué du PS Nicolas Mayer-Rossignol, un "moment de réflexion" pour "refonder et unir la gauche".

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Transcription
00:00 La gauche anti-NUP se réunit à Montpellier à partir de ce soir.
00:05 Deux jours et demi d'ateliers, de conférences organisées par le mouvement Refondation du
00:09 maire de Rouen, Nicolas Meier-Rossignol.
00:11 On en parle ce matin avec Christian Assaf qui est notre invité.
00:13 Claire Moutarde.
00:14 Christian Assaf, président du groupe Socialiste dans la région Occitanie, élu à Montpellier
00:18 et membre du bureau de Refondation.
00:20 Bonjour.
00:21 Bonjour.
00:22 Trois jours de réflexion pour le mouvement Refondation.
00:24 Objectif refonder et unir la gauche.
00:26 Ça commence mal parce qu'il n'y a pas de représentant de la NUP et a fortiori pas
00:30 de représentant de la France Insoumise.
00:32 Il n'y a pas de représentant de la France Insoumise.
00:35 On a invité évidemment un certain nombre de participants.
00:39 Par contre il y a des supporters de la France Insoumise qui sont présents.
00:42 Benoît Hamon pour ne citer que lui.
00:45 Qui n'est pas dans la France Insoumise.
00:47 Non mais qui a toujours exprimé des volontés unitaires autour de la France Insoumise.
00:52 Des membres du bureau exécutif du parti communiste français.
00:56 Le président de la métropole de Lyon d'Europe Écologie Les Verts.
00:59 Donc les membres du parti Radial de Gauche.
01:02 Toutes les familles, toutes les sensibilités de la gauche seront quand même représentées
01:04 à Montpellier pour un rassemblement.
01:06 Alors que caricaturalement on peut qualifier d'anti-NUP.
01:10 Ce n'est pas du tout le sujet.
01:12 L'idée c'est plutôt d'imaginer et de refonder une gauche qui peut gagner.
01:18 Une gauche qui peut représenter une alternative au libéralisme d'Emmanuel Macron.
01:22 Alors vous me donnez des noms effectivement.
01:24 Mais quand même le cœur de la France Insoumise n'est pas présente.
01:27 Par contre sont présents, Michael de Lafosse, maire de Montpellier,
01:31 Carole Delga, présidente de la région Occitanie, Anne Hidalgo, maire de Paris.
01:35 Des élus, des hommes et des femmes politiques qui ont été contre leur approchement
01:42 avec la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon pour créer la NUP.
01:45 Qu'est-ce qui vous gêne tant dans cette NUP et dans ce personnage de Jean-Luc Mélenchon peut-être ?
01:50 - Si vous voulez, la NUP est née d'abord d'une stratégie électorale
01:56 qui trouve son origine au lendemain de la présidentielle.
02:00 Au lendemain de la présidentielle, tout le monde s'en souvient,
02:03 on crée la NUP, là va vite, sans vraiment discuter du fond, mais pourquoi pas,
02:07 dans le but de donner à Jean-Luc Mélenchon une majorité,
02:10 de faire de Jean-Luc Mélenchon un Premier ministre.
02:12 C'était d'ailleurs sur toutes les affiches électorales de la législative qui a suivi la présidentielle.
02:16 Force est de constater que ça n'a pas fonctionné.
02:19 Autrement dit, quand je dis que ça n'a pas fonctionné,
02:21 c'est que la NUP est telle qu'elle est constituée aujourd'hui,
02:24 eh bien elle est un formidable outil de premier tour,
02:27 mais malheureusement elle empêche de gagner le second tour.
02:30 Pourquoi ? Eh bien parce que peut-être, une des questions, et c'est ce dont nous avons à débattre,
02:34 peut-être que la seule et unique personnalification de l'Union de la Gauche
02:39 autour de la personne de Jean-Luc Mélenchon,
02:41 autrement dit, constituer une écurie uniquement et simplement pour que Jean-Luc Mélenchon
02:45 soit Premier ministre ou demain Président de la République,
02:48 c'est peut-être un peu court, quand sur le fond, nous avons des divergences,
02:51 et c'est de ça dont nous devons discuter.
02:53 - Donc ces trois jours, on est bien d'accord que c'est l'élection présidentielle de 2024-27
02:58 qui est en ligne de mire.
03:00 Vous, préparez 2027.
03:03 - Mais non, mais on se rend compte que, je vais dire, les Français ont exprimé quelque chose
03:08 autour du débat sur les retraites.
03:10 Il y a eu un mouvement social unitaire historique,
03:13 et finalement, malgré la bataille des parlementaires
03:17 et toutes les arguties qu'ont tiens le règlement de l'Assemblée Nationale
03:21 et la Constitution française, on se rend compte
03:24 qu'au final, c'est Macron qui va l'emporter.
03:26 Donc il faut bien trouver une alternative, une alternative politique, une sortie politique.
03:31 Je parle de la question des retraites parce que c'est la plus prégnante,
03:34 pour faire en sorte que finalement, la question des 64 ans soit tranchée et traitée autrement.
03:39 Et si la gauche n'est pas en capacité de répondre à ce fabuleux mouvement social
03:43 en s'unissant et en proposant aux Français et aux Français une alternative,
03:46 alors on pourra continuer à manifester, mais malheureusement, tout viendra d'en haut.
03:51 - Alors, la gauche a peut-être une chance de l'emporter en 2027 si elle est unie,
03:56 si je vous entends bien, ça démarre mal, on est d'accord.
04:00 Là, vous faites trois jours avec une seule partie de la gauche,
04:04 en excluant justement ceux qui ont fait le choix d'apporter la consommisse.
04:07 - Je ne le crois pas, Camutard, je ne le crois pas parce que, si vous voulez,
04:11 je pense qu'on ne peut pas mentir aux Français.
04:15 Aujourd'hui, par exemple, sur la question des retraites, la gauche est déjà divisée.
04:18 Il y a une gauche qui dit "mais nous, si on arrive au pouvoir, on fera la retraite à 60 ans".
04:22 Qui peut croire ça ? Personne ne peut croire ça.
04:24 Donc voilà, il faut que nous tranchions les questions de fond qui, aujourd'hui, nous séparent et nous divisent.
04:30 On est encore suffisamment loin de l'échéance pour pouvoir mettre à place ça.
04:33 Et puis ensuite, c'est de considérer, de constituer une stratégie qui soit gagnante.
04:38 Je le répète, la NUPES a montré ses limites aujourd'hui.
04:42 Quand vous me parlez d'union de la gauche, l'union de la gauche est pratiquée déjà dans de nombreuses collectivités.
04:46 Nous savons pertinemment que pour gagner, la gauche doit être unie.
04:50 Mais elle ne doit pas être unie à n'importe quel prix.
04:51 - Comment vous allez convaincre ceux qui ont voté pour la France insoumise en 2022 ?
04:56 - Eh bien, justement, en travaillant sur le fond, en se posant des questions
05:00 et en donnant des réponses sur la question, je l'ai dit, des retraites,
05:03 nous allons avoir une échéance européenne qui arrive tout de suite.
05:06 Donc là, on recrée la NUPES. - L'année prochaine, 2024.
05:09 - Et donc on recrée la NUPES.
05:10 C'est-à-dire que là, on ne se pose pas la question de savoir si oui ou non nous sommes pour l'OTAN, l'adhésion à l'OTAN,
05:15 si oui ou non nous sommes pour une Europe de la défense.
05:17 Alors que tout le monde sait bien qu'aujourd'hui, les positions que nous défendons et celles de Jean-Luc Mélenchon,
05:21 sur ces questions-là, sont diamétralement opposées.
05:24 Donc, posons un constat, étalons nos différences, trouvons des points de convergence,
05:31 s'il est possible d'en trouver, et à la suite de quoi, nous pourrons faire un accord électoral
05:35 qui sera, je veux dire, acceptable pour les Françaises et les Français.
05:39 - Vous avez choisi Montpellier, Leraud, la région Occitanie pour faire ces trois jours de réflexion.
05:45 Ce n'est pas un hasard, évidemment. On peut imaginer que Carole Delga, Michael Delafosse,
05:49 seront parties, alors seront peut-être candidats à la présidentielle d'ailleurs, je ne sais pas.
05:54 - Je crois que c'est un peu tôt pour parler de candidature à la présidentielle.
05:56 - On parle de Bernard Cazeneuve.
05:58 - Ce dont on parle, c'est de Montpellier déjà. C'est bien.
06:00 Moi, je crois qu'en effet, on n'a pas choisi.
06:01 - C'est un laboratoire, Montpellier.
06:02 - D'abord, c'est un exemple. C'est-à-dire que Michael Delafosse ici a su rassembler la gauche
06:07 pour gagner une municipalité dont on ne peut pas dire qu'il était le grand favori.
06:12 Ce qui prouve bien qu'avec le travail et le rassemblement sur des bases saines et solides,
06:15 on peut arriver à gagner. Carole Delga, qui a été élue avec le meilleur score dans toutes les régions
06:21 dans la dernière élection régionale, elle l'a fait aussi dans le rassemblement et la transparence.
06:26 Donc, voilà, en effet, vous faites bien de le dire.
06:29 - C'est un laboratoire, Montpellier, de division entre la gauche de Michael Delafosse,
06:34 en tout cas la majorité de Michael Delafosse, et en face, nous sommes.
06:38 - Mais il ne faut pas poser le débat en ces termes. Moi, je ne fais pas partie d'un club de supporters.
06:42 Je ne suis pas dans le fan club de Jean-Luc Mélenchon.
06:45 Ce qui m'intéresse, c'est que la gauche et les idées de gauche l'emportent.
06:51 Je ne me réveille pas tous les matins, je ne me couche pas tous les soirs
06:54 en pensant à la carrière et au devenir de Jean-Luc Mélenchon.
06:57 Ça n'est pas l'alpha et l'oméga de la politique française.
06:58 - Vous pensez à Bernard Cazeneuve ?
07:00 - Non, pas plus. Je pense simplement à ce que nos idées l'emportent.
07:03 - Lors d'une interview télévisée, Carole Delga, il n'y a pas si longtemps,
07:07 elle a quand même laissé entendre qu'il serait peut-être possible de pouvoir mettre un bulletin à son nom
07:11 dans l'urne lors des prochaines élections présidentielles.
07:15 Vous dites "on n'en est pas encore là", mais j'ai l'impression que...
07:18 - Si vous voulez me faire dire que Carole Delga est une personnalité forte,
07:23 qui compte et qui pèsera forcément lors du débat de la prochaine présidentielle,
07:26 je vous réponds "oui", sans hésitation aucune.
07:29 - Voilà, c'est ce que vous voulez vous entendre dire.
07:30 - Je l'ai dit.
07:32 - Merci, Michel Pudier.
07:34 - Non, parce que c'est vrai qu'elle nous a fait comprendre que ce serait peut-être possible.
07:38 - Merci Christian Assaf, merci beaucoup.
07:40 Trois jours à l'Altropisme à Montpellier, deux jours et demi, ça commence ce soir.
07:45 - À l'Altropisme et à la Faculté de Sciences Économiques à Richeter, samedi et dimanche.
07:49 - Très bien, merci à vous.
07:51 - Pour retrouver cette interview sur notre site internet francebleu.fr,
07:54 l'invité du 6/9 de France B.E.R.O. c'est chaque matin à 7h45.
07:57 Avant de retrouver les infos de ce vendredi 2 juin,
08:01 on écoute le duo Morane et Lara Fabian, "Tu es mon autre" dans le 6/9,
08:05 à la fois sur France Bleu Héros et sur France Roxy Tani.
08:08 Merci de nous avoir choisis, bon réveil tout le monde.

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