Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 28/05/2023

Visitez notre site :
http://www.france24.com

Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24

Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 d'Istanbul, notre envoyée spéciale Stéphanie Antoine. Stéphanie, Recep Tayyip Erdogan ne semble pas avoir
00:06 pâti de la mauvaise situation économique dans laquelle le pays est plongé, même si
00:11 Ludovic Defoco nous communiquait donc ses tout derniers résultats. Il semble que l'écart entre lui et Kemal Kiliç Darulu
00:18 semble se resserrer.
00:20 Oui, en tout cas selon les résultats officiels,
00:25 Ashren Erdogan est à 53,4 et Kiliç Darulu 46,59 selon l'agence officielle.
00:32 Et si on parle d'Istanbul, c'est intéressant, c'est très serré. Kiliç Darulu est en tête,
00:37 mais à 50,84% seulement, avec Erdogan à 49,16%, toujours en fonction selon l'agence gouvernementale.
00:47 Intéressant aussi de voir Diyarbakir, puisque Diyarbakir c'est justement la région kurde.
00:52 À quel point on n'a pas beaucoup parlé du vote kurde comme étant déterminant.
00:56 Et bien là on voit Kiliç Darulu est largement en tête à Diyarbakir, puisqu'il a 70,98% contre 29% pour Erdogan.
01:04 Intéressant également, on parlait de la région touchée par le séisme à Thaï.
01:08 Et bien là on voit que c'est très serré entre Kiliç Darulu et Erdogan, dans cette région touchée par le séisme,
01:13 puisqu'il serait même légèrement en tête Kiliç Darulu à 50,4%.
01:18 Donc des résultats effectivement, il faut dire qu'au niveau national Erdogan est tout de même largement en tête.
01:24 Vous le disiez, c'était évidemment dans tous les sondages, même si les sondages ont une fiabilité un peu douteuse,
01:29 puisqu'au premier tour ils n'étaient pas représentatifs. Cette fois on peut dire qu'ils étaient représentatifs.
01:34 Le programme économique n'était pas du tout mis en avant pendant cette campagne.
01:37 C'était une campagne très violente, très nationaliste.
01:40 Erdogan a beaucoup mis en avant le PKK en les traitant de terroristes,
01:44 en disant qu'ils étaient l'allié du CHP.
01:48 De l'autre côté, Kiliç Darulu a beaucoup passé un pacte avec un nationaliste, avec un parti xénophobe.
01:54 Il a eu une campagne très anti-migrants. Donc c'était une campagne très violente.
01:58 Et pour l'instant, ce qu'on peut dire c'est que c'est quand même Erdogan qui en a profité.
02:02 Et comme vous disiez, c'est vrai qu'il y a un taux d'inflation extrêmement fort,
02:05 Kiliç Darulu voulait justement attirer les milieux d'affaires, à Istanbul notamment,
02:10 pour essayer de contrebalancer un petit peu.
02:14 Mais l'économie n'a pas du tout été au cœur de cette campagne.
02:17 C'était vraiment une campagne très axée sur le nationalisme.
02:20 Et là, Erdogan a pu vraiment en profiter.
02:22 Avec ce bémol, que je vous indique encore une fois, il faut prendre des pincettes,
02:27 puisqu'à Hatay, on se retrouve avec un Kiliç Darulu très légèrement en tête.
02:32 Donc finalement, ce n'est pas autant pro-Erdogan,
02:36 en tout cas pour l'instant, lors de ce second tour dans les régions touchées par le séisme.
02:41 Stéphanie, vous vous trouvez sur la place Taksim.
02:44 Ce scrutin intervient dix ans, jour pour jour, après le mouvement de Gezi.
02:48 Exactement. D'ailleurs, pour tout vous dire, on est ici dans un café qui se trouve dans le parc de Gezi.
02:56 Et c'était il y a dix ans, jour pour jour.
02:58 Cet anniversaire est un peu triste, puisqu'on se souvient qu'il y avait eu des manifestations très nombreuses,
03:03 qu'il y avait organisé un sit-in, qu'il y avait fait tâche d'huile dans l'ensemble du pays,
03:07 et qu'au final, il y avait eu une répression très forte, puisqu'il y a eu onze morts à l'époque.
03:12 C'était il y a dix ans, jour pour jour, et vraiment des milliers de blessés.
03:16 C'était une répression extrêmement forte.
03:18 Depuis, d'ailleurs, le pouvoir d'Erdogan est devenu de plus en plus dur.
03:21 Et derrière moi, je ne sais pas si vous la voyez, il y a eu cette mosquée,
03:24 puisqu'il avait pris la décision de bâtir une mosquée sur cette place Taksim.
03:28 Là aussi, le symbole était fort.
03:29 Et cette mosquée a été inaugurée il y a deux ans.
03:32 Mais le Parc Ghezi, c'est vrai qu'il n'a pas bougé.
03:36 Il est resté le même, mais ça reste effectivement le symbole de cette rébellion.
03:40 Je peux vous dire aussi qu'il y a beaucoup de police sur cette place ce soir,
03:44 qu'on redoute, certains nous disent, peut-être justement, un peu de violence, un peu de contestation.
03:49 En tout cas, on peut dire que c'est un peu une place extrêmement gardée ce soir à Shreyn.
03:56 Merci beaucoup Stéphanie.

Recommandations