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00:00 Et Vinicius, qui sur ses réseaux sociaux s'est exprimé, il est très triste, il est très touché parce qu'il a encore été
00:05 victime d'insultes racistes pour la 9ème fois avec le Real Madrid.
00:10 Ça commence à faire... - Dans l'année ?
00:12 - Véritablement. - Sur cette année ?
00:13 - Depuis qu'il est au Réal en tout cas, et cette année notamment la plupart.
00:16 Il envisage de quitter l'Espagne, de quitter le club, car Alain Roche il estime que
00:21 ce n'est plus possible.
00:22 "On ne peut pas vivre dans un pays comme ça", dit-il. Voilà comment il explique comme dans une lettre d'adieu, vous voyez, sur les réseaux sociaux.
00:29 Alors les choses tentent de s'arranger, le président du Réal essaie de le conserver, de le garder, mais ce serait un acte fort.
00:35 Vous imaginez si un joueur tel que Vinicius décidait de quitter un club et de quitter un championnat parce qu'il est victime d'insultes racistes ?
00:42 Ce serait grave ! - Oui, je peux comprendre son état d'esprit.
00:46 Ce type de discrimination doit être condamné, c'est une plaie le racisme dans le foot et dans notre société.
00:54 Je peux comprendre son dégoût.
00:58 Enfin, il n'est pas parti parce qu'il est toujours sous contrat, mais à un moment, il faut que
01:02 les responsables prennent le tour par les cordes aussi, c'est comme en Italie.
01:06 Si les clubs ne sont jamais sanctionnés, si les gens qui les insultent,
01:10 les joueurs ne sont pas sanctionnés non plus ou exclus, c'est le cas en Angleterre. En Angleterre, il y a un mec de la sécurité qui rentre,
01:17 qui vous expulse, vous êtes expulsés à vie surtout.
01:19 Voilà, donc à un moment, c'est au dirigeant de prendre des décisions, arrêter le match, que les joueurs ne reprennent pas.
01:23 Il faut qu'il y ait une ambi général.
01:26 Vous avez le président de la fédération espagnole qui dit qu'il est un pays raciste et Tebas qui lui, bien sûr, défend son championnat,
01:32 qui dit que ce n'est pas le cas. - Tebas qui est le patron de la Ligue 1. - Le patron de la Ligue 1 qui dit le contraire.
01:35 Voilà, et c'est pas d'aujourd'hui en Espagne.
01:37 Souvenez-vous Eto'o, souvenez-vous Daniel Alves, on lui avait jeté une banane.
01:41 Alors moi, j'ai joué à Valence en Espagne. - Voilà, j'allais vous poser la question. - Avec Joslin Glomat, je n'ai jamais rien entendu.
01:46 Je n'ai pas vu Joslin, je n'ai pas entendu des critiques. - Ni à Valence, ni sur les terrains adverses.
01:50 - Ni à Valence, ni sur les terrains adverses. Voilà, je pense qu'ils ont ciblé Vinicius pour le faire dégoupiller.
01:55 Ce n'est pas les bons arguments,
01:59 je le condamne totalement, mais il faut sanctionner ces gens-là parce qu'on est capable de le faire. On a les vidéos.
02:03 Moi, je peux vous dire que la sécurité à l'état d'Espagne, il y en a. On est capable de reconnaître qui fait ce genre de choses.
02:08 Il faut que ce soit une envie inanime de la part des clubs, déjà, premièrement, et des dirigeants espagnols.
02:13 - Jacques Bondrou, selon vous, est-ce que le football espagnol, je vous pose la question, le football en général,
02:18 notamment en Italie, c'est vrai qu'il y a des résurgences régulièrement, mais le football espagnol, principalement, est raciste ?
02:22 Parce qu'il y a eu d'autres exemples. - Moi, je crois que...
02:25 - Caménie, notamment, à l'espace, aussi.
02:27 - Je crois que, malheureusement, je dis bien malheureusement,
02:30 que ce soit en France, que ce soit en Italie, que ce soit en Espagne, que ce soit en Allemagne,
02:35 je crois que malheureusement, il y a beaucoup de pays européens, et donc c'est sous l'autorité quand même de l'UFA, il ne faut pas l'oublier,
02:42 je trouve qu'on n'est pas assez sévère. Je trouve très honnêtement qu'il y a une sorte de
02:47 de mensitude, si on peut parler comme ça, et ça concerne tous les pays que je viens de parler, c'est-à-dire que c'est pas propre
02:54 à l'Espagne. Alors, de temps en temps, il y a un coup très spectaculaire
02:57 concernant le Real Madrid. Regardez, Xavi, l'entraîneur de Barcelone, il a été extrêmement clair, il a dit, il a dit,
03:03 régulièrement, il a dit, il faut arrêter les matchs tout de suite, et moi, je pense,
03:07 c'est un langage que moi, que ce soit en France, que ce soit
03:11 dans tous les pays qu'on a évoqué, et j'en oublie certainement, il faut arrêter le match
03:16 immédiatement, il faut pas discuter, il faut que les arbitres soient formés avec
03:23 Eric Borghidi, le patron des arbitres à la Fédération française de football, il faut être très clair, il y a le doute, il y a des cris
03:30 des cris d'insultes, de racisme, etc., des cris de singes, il n'y a même pas, il n'y a même pas, laisse-moi terminer,
03:37 il n'y a même pas à négocier, il n'y a même pas à négocier, on doit arrêter, et quand vous allez arrêter un match une fois, deux fois,
03:44 trois fois, quatre fois, croyez-moi, les supporters, ils vont comprendre le mal qu'ils font à leur pays,
03:51 le mal qu'ils font au football, en règle générale, on n'est pas assez sévère, voilà.
03:57 - Mais c'est, alors, c'est le seul sport
04:00 qui est comme ça, c'est le seul sport, parce que, il y a,
04:04 qui est parsemé d'injures, et on ne fait rien, on ne punit pas, j'ai bien dit, le football, c'est le seul sport comme ça,
04:12 et c'est vrai que, tu as raison, l'Espagne,
04:14 ça existe, mais il suppose de vrais problèmes, parce que il est tellement talentueux, qu'il soulève de la part des imbéciles
04:23 qui le calomnie, qui le traitent de tous les noms, cette espèce de,
04:27 d'injures peu glorieuses, mais
04:33 en Italie, c'est gravissime, en Italie, la Roma et tout, c'est... - La Gioudre, surtout la Gioudre.
04:38 - Ouais, le coucou, etc., du matin au soir, et le crash de Sud, etc.,
04:43 c'est pas supportable, notre football marche sur la tête, c'est un peu l'image des sociétés, je reconnais, où aujourd'hui,
04:49 tout et n'importe quoi, ça s'amplifie, mais là où Jacques a raison,
04:54 si on ne fait rien, mais rien,
04:57 quelque chose de fort, de très fort, eh bien ça va amplifier, et on va vers des situations
05:04 incroyables. - Est-ce que vous croyez, une seule seconde, que ce qui se passe,
05:08 notamment avec le Real Madrid, ou qui se passe dans d'autres clubs avec l'histoire de racisme, c'est exactement ce qui se passe dans les divisions
05:15 inférieures, et on ne sait pas tout, c'est-à-dire que vous parlez du football français, on peut parler de la division d'honneur...
05:21 - Je pense que c'est même pire dans le foot amateur. - Mais c'est pire dans le foot amateur, et donc là, évidemment, l'exemple, quand vous voyez
05:26 des joueurs qui se font insulter par des abrutis complets dans des grands stades du foot européen,
05:31 eh bien, qu'est-ce qui se passe à la base ? Ils font exactement la même chose, puisqu'il n'y a pas d'impunité.
05:36 - Et en pire. - Et en pire, et c'est plus grave. - Alain Giresse, vous avez le sentiment que c'est aux instances,
05:43 notamment, comme le préconise Jacques Vendroux,
05:45 aux dirigeants de prendre des choses en main, peut-être la FIFA, l'UEFA, les fédérations, ou alors tout simplement aux joueurs, ça a été le cas
05:53 déjà, avec des joueurs qui posent le genou à terre, des joueurs qui manifestent, des joueurs qui décident d'arrêter le match, ou un Vinicius,
05:58 qui n'est pas n'importe qui quand même, c'est pas un petit joueur Vinicius, qui dit "attention, si ça continue, moi je me casse".
06:04 - Non mais,
06:06 évidemment, c'est pas les joueurs qui vont aller sortir les abrutis qui
06:09 insultent les joueurs de cette façon-là, évidemment, mais on est confronté à quoi ? On est confronté à
06:17 une équipe visiteuse, en l'occurrence le Real Madrid, qui va jouer à Valence,
06:21 et les supporters de Valence, ils trouvent rien de mieux que d'insulter Vinicius, parce que,
06:25 n'oublions pas une chose, si ce sont des racistes, ils ont cinq joueurs noirs dans leur effectif,
06:29 à Valence, donc il faut qu'ils aillent au bout de leur logique idiote, de leur logique idiote, de se dire "je suis raciste".
06:38 Ce sont des insultes qui ont évidemment pas du tout lieu d'être, et comme ils peuvent insulter n'importe qui
06:46 d'équipe adverse, donc là effectivement, la meilleure façon, c'est que là par contre,
06:51 c'est facile à les cibler, on sort ces beaux noms-là et on les vire à des stades,
06:56 immédiatement, et ils vont se calmer, ils vont se calmer, ils vont pas recommencer, donc tout d'un coup là,
07:01 qu'est-ce qui s'est passé ? Celui qui a insulté, là, le prochain match, il va y avoir
07:04 une équipe adverse qui va venir à Valence avec des joueurs de couleur, et bien il va recommencer,
07:08 il va recommencer, pourquoi il se gênerait ? Donc là, malheureusement,
07:13 Vinicius, évidemment, je le comprends, il prend ça très très mal, et puis évidemment, quand il voit que
07:20 ses supporters voient que
07:23 Vinicius perd les pédales un petit peu, les autres, ils se donnent le mot
07:27 comme ça pour encore insister, donc là où effectivement, les mesures doivent être
07:32 immédiates et définitives pour ces gens-là, parce que sinon, ils sont dans une espèce
07:37 d'attitude tranquille où ils répéteront ça, et pour déstabiliser des joueurs adverses,
07:43 parce que,
07:44 s'ils sont racistes, il faut qu'ils le fassent aussi pour leur
07:47 pour leur propre joueur, mais c'est pas le cas, donc c'est pour déstabiliser, mais c'est vraiment, c'est moche.
07:53 - C'est un phénomène de société, Jean-Claude Darmon ?
07:56 - Oui, c'est-à-dire que le football a tellement changé que ça ne se produisait pas, peut-être, à l'époque d'Alain, ou à l'époque des deux Alain.
08:01 - Oui, mais aujourd'hui, Alain a raison de ce qu'il vient de dire, mais il faut penser surtout au football amateur,
08:07 c'est-à-dire le football au plus bas de l'échelle, c'est dramatique,
08:12 il faut aussi penser que quand le
08:14 compte de service
08:16 sur Vinicius dit les pires choses, il y a plein d'enfants, car le football n'est pas fait que d'adultes, il fait aussi des enfants, etc.
08:22 et les gamins qui entendent ça trouvent ça normal, la troisième fois ils trouvent ça normal, eux-mêmes, etc.
08:29 Il faut sanctionner lourdement,
08:31 sommes-nous capables de le faire ? Quand je pense que le gouvernement, notre gouvernement, n'est pas capable quelquefois de s'y lire là où il faut s'y lire,
08:38 j'ai peur que ce soit
08:40 - C'est le reflet de la société, si c'est pas possible dans la société, dans la vie civile, c'est pas possible dans le stade.
08:46 - Je pense que c'est vrai l'échec, je prends pardon de vous donner ce mouvement si peu...
08:51 - Mais d'abord le communautarisme est un vrai fléau, il est de pire en pire,
08:55 donc ça, difficile à traiter, mais
08:59 je disais surtout c'est que
09:01 si à un moment les dirigeants de ces ligues ne prennent pas des décisions draconiennes,
09:08 vous en sortirez jamais. L'Italie, il y a eu combien de cas, encore l'Houkaku cette saison, c'était quoi les amendes qu'ils ont reçues ?
09:14 3000 euros, 10 000 euros, que dalle, ils s'en foutent, royalement. Donc voilà, donc c'est inquiétant,
09:20 et si les clubs qui sont sous l'emprise aussi de certains supporters, comme c'est le cas en Italie, ne font rien non plus,
09:26 parce que vous allez contre vos supporters, l'air de rien, donc à un moment il faut que ça soit la ligue ou les fédérations qui prennent des décisions.
09:32 - Au départ, je te coupe, c'est les clubs, les clubs doivent absolument
09:36 prendre des sanctions en interne concernant les supporters. Le premier responsable, c'est le club, c'est le président du club,
09:44 etc. Et puis après la fédération et la ligue doivent travailler ensemble
09:48 et pour essayer de... Je répète, vous allez dire que je me répète, vous avez raison, il faut arrêter le mal tout de suite,
09:54 faut arrêter de négocier, faut arrêter de discuter. - Ou alors il faut arrêter l'émission tout de suite, car le temps qui nous est imparti...
09:59 - Non, non, non, non, si ça s'achève là maintenant !
10:01 - Non, non, déjà, déjà, déjà...
10:03 - Ça passe trop vite avec Jacques Vendredi, Jean-Claude Darmon, Alain Giresse et Alain Roche. Merci les chers légendes !