LES JEUDIS DE TRETS -ANTHONY JOUBERT 11MAI2023

Trets au coeur de la Provence

TRETS

Transcript

00:00 La pédophilie, pour ou contre?

00:02 J'y vais trop fort peut-être d'entrée.

00:04 Oui, il faut démarrer sur "bonsoir".

00:06 Bonsoir prêtre, bonsoir, bienvenue.

00:08 Bonsoir.

00:10 Avant de démarrer, parce que M. Le Maire va dire

00:12 qu'il faut que ça soit un spectacle familial, tout ça.

00:14 Tout le monde est de prêtre?

00:16 Personne est de prêtre?

00:18 Je sais pas, vous venez d'où?

00:20 Il est bien le premier à arrêter.

00:22 Dommage qu'il est avec Saint-Provence.

00:24 Alors, t'es, ils l'ont mis loué.

00:26 Je vais vous dire,

00:28 qui vient de loin, juste pour savoir?

00:30 Est-ce qu'il y a des gens qui viennent de loin?

00:32 Alors, levez pas la main, parce que je vous vois pas.

00:34 Parlez-moi directement.

00:36 De Salon de Provence.

00:38 De Salon de Provence?

00:40 Pour venir me voir, moi?

00:42 Combien je dois pour les 100, si je viens de Provence?

00:44 De Salon, wow,

00:46 ils viennent de loin.

00:48 Est-ce qu'il y a des gens qui viennent de loin?

00:50 De?

00:52 De Nice. Ah, il y a des riches quand même.

00:54 C'est bien de Nice, c'est joli.

00:56 C'est joli à Nice.

00:58 D'un peu près tout le monde est de la région, c'est ça?

01:00 Pas des gens qui viennent de trop loin.

01:02 Vous, madame, vous venez d'où?

01:04 De?

01:06 Tretz.

01:08 Tretz.

01:10 Même la ville, elle la connait pas en fait.

01:12 C'est pas grave, madame.

01:14 C'est quoi votre joli prénom?

01:16 Angèle. Pourquoi j'ai dit joli?

01:18 Alors, familial.

01:20 On va faire quelque chose de familial.

01:22 Donc, Tretz. De Salon,

01:24 comment elle s'appelle la dame?

01:26 Sylvie.

01:28 Eh ben putain. Angèle, Sylvie.

01:30 Pas tant qu'on va niquer nous.

01:32 Alors,

01:34 oui, pardon, je vais faire attention à mes mots.

01:36 Est-ce qu'il y a des petits, petits, petits, tout ça?

01:38 Ah, il y a des petits?

01:42 Quel âge il a?

01:44 Trois ans.

01:46 Trois ans?

01:48 Qu'est-ce que tu fous là?

01:52 Comment il s'appelle le petit de trois ans?

01:54 Anthony.

01:56 Il s'appelle Anthony ou Léonard?

02:00 Il y en a deux?

02:02 C'est Anthony, c'est ça?

02:04 Léonard. Léonard, d'accord.

02:06 On peut y aller avec Léonard?

02:08 Léonard, tu connais l'histoire des deux putes?

02:10 Je ne rachauffe pas.

02:12 Je vais faire attention à mes mots, tout ça.

02:14 Ce soir, on ne parlera pas de Palmade, par exemple.

02:20 Non, non, parce que moi-même, j'ai travaillé dix ans avec lui.

02:22 Avant, j'étais un scort boy.

02:24 Tu as vu, il a été mis à la prison de Fresnes.

02:28 Trop tard.

02:30 Non, très joli, très content d'être un prêtre.

02:32 Tu sais que c'est tellement joli, Tretze?

02:34 Tu sais qu'on en a fait une chanson?

02:36 On en a fait une chanson sur la ville.

02:38 Si on peut...

02:40 Non, vous allez voir, chanson de Tretze.

02:42 C'est intéressant.

02:44 Attention.

02:46 Chanson sur Tretze.

02:48 La ville de Tretze, c'est bien.

02:52 Voilà, j'espère que ça vous a plu.

02:54 C'était mignon.

02:58 Merci beaucoup.

03:00 Fermez le rideau.

03:02 Oui, parce que ce n'est pas automatique.

03:04 Oui.

03:06 C'est le maire, il est bientôt.

03:08 Il est là, le maire, d'ailleurs?

03:10 Il est où? Pascal?

03:12 A gauche.

03:14 Putain, il est de droite, il m'a dit.

03:16 Ah oui, il a bien insisté sur ça.

03:18 Quand je suis arrivé, je me suis dit, vous savez,

03:20 je sais que les maires, pour leur ville,

03:22 ne sont pas de droite ni de gauche.

03:24 Et moi, je suis de droite.

03:26 Vous avez un maire super beau gosse, quand même.

03:28 Il est beau.

03:30 Il est bronzé.

03:32 Il ne travaille pas beaucoup aussi.

03:34 Mais il est bien bronzé.

03:38 Non, il est super beau gosse, quand même.

03:40 Puis moi, je me rappelle, avant,

03:42 pour aller à Tretze, il fallait aller tout droit,

03:44 il a changé tous les panneaux, d'un bout à l'autre.

03:46 Tu vas à gauche, tu vas à droite,

03:48 tu es Monsieur le maire, c'est normal ça?

03:50 Oui, mais je suis beau.

03:52 Oui, il est beau, ça.

03:54 Attention, il m'a dit un truc, quand même,

03:56 Monsieur le maire.

03:58 Ça, c'est resté dans ma tête, il m'a dit.

04:00 Vous savez, moi, avant, je suis ceinture fluore de karaoké.

04:02 Oui, il chante, apparemment.

04:04 Il fait des imitations,

04:06 tirer le luron, tout ça, machin.

04:08 Si, on se voit après, Pascal.

04:10 On se voit après.

04:12 Ils vont voter pour vous, si vous chantez Michel Sardou.

04:14 Elle court, elle court,

04:18 la maladie de Tretze.

04:20 Voilà. Alors,

04:24 Messieurs, Dames, oui, pour ce spectacle,

04:26 évidemment, je voudrais savoir

04:28 d'abord si tout le monde a du second degré.

04:30 C'est important de demander si les gens ont du second degré.

04:32 Par exemple, Angèle, vous avez du second degré?

04:34 Donc, c'est pas une question,

04:36 c'est une affirmation. Vu comme vous êtes habillés,

04:38 je sais que vous avez du second degré.

04:40 C'est important le second degré.

04:42 Tu sais, même au niveau, parce que j'ai évolué

04:44 durant ce spectacle. Là, bien sûr, j'ai enlevé

04:46 tout ce qui ne servait à rien, toutes les petites merdes,

04:48 tout ça, tout ce qui... Ouais.

04:50 Alors,

04:52 et, vous savez, moi, j'ai remarqué

04:54 un truc sur Internet, déjà,

04:56 à l'heure actuelle, on utilise déjà

04:58 pour utiliser le second degré, des smileys.

05:00 T'as remarqué ça?

05:02 Pour donner...

05:04 Je vais vous faire un exemple. Par exemple,

05:06 Monsieur, vous êtes con?

05:08 Je vois ça passe.

05:10 Angèle, vous êtes vieille?

05:12 J'ai pas de smiley, là.

05:16 Le second degré, c'est important.

05:20 C'est important. D'ailleurs, tu vois, les beaux-gosses,

05:22 on n'a pas besoin de second degré, parce qu'ils n'ont pas besoin

05:24 de ça pour séduire. Et quand je vois

05:26 la salle, je me dis, on a tous du second degré, ça va bien se passer,

05:28 on va se faire une bonne soirée, on va le voir.

05:30 Ouais, ouais. J'insiste sur ça

05:32 parce que... Je ne sais pas si y'en a

05:34 qui ont vu mon précédent spectacle?

05:36 (Oui, non, non)

05:38 Ah ben, je vais vous le faire, alors.

05:40 Tu es con, hein, je vais vous le faire.

05:42 Non, moi, je suis très chanceux, là-bas, j'ai trouvé un 10 mètres carré.

05:44 Ah oui, ils le vendaient. 400 000 euros.

05:48 Qu'est-ce que t'as à 400 000 euros,

05:50 ici, là?

05:52 T'es un traître, là.

05:54 Avec le méa, je suis bon.

05:56 Non, non, mais c'est très, très joli, c'est très, très mignon.

06:00 C'est très simple. Je suis rentré,

06:02 j'ai pété, j'ai chauffé.

06:04 Ah oui, la dernière fois, j'ai bandé,

06:06 j'ai ouvert la fenêtre, tu vois?

06:08 C'est la petite vieille dame

06:10 d'en face, elle croyait que c'était un baromètre.

06:12 Elle fait "Tiens, il fera beau, aujourd'hui, alors, hein?"

06:14 Putain, quand j'ai rigolé, on aurait dit

06:22 "Woody Woodpecker", un truc.

06:24 Non, ça me plaît, où tu attrapes l'électricité,

06:26 parce que je sais pas.

06:28 Tu viens des pyramides d'Egypte.

06:30 T'as vu, là, les pyramides? Y'a de l'électricité,

06:32 maintenant. T'es au courant de ça?

06:34 Il a des gims.

06:36 "Oh, y'a de l'électricité!"

06:38 Du coup, tout en gammon, en fait,

06:40 il est mort comme un con de François, le mec.

06:42 Il a dû recevoir un texto de Cléopâtre,

06:44 du coup, le mec.

06:46 Mais d'ailleurs, c'est eux qui ont inventé Facebook.

06:48 Les Égyptiens.

06:50 Ben oui, la photo de profil.

06:52 Je m'égare, je m'égare.

06:56 Je galère, je galère.

06:58 J'ai balancé tout le spectacle dans le désordre.

07:00 Non, mais c'est ça, Paris, tu vois?

07:02 Tout change, tout est différent. Comme je te dis,

07:04 y'a un truc, je peux en parler que dans le sud,

07:06 y'a un truc que je ne peux pas faire à Paris,

07:08 et je pense que vous aussi.

07:10 Quand je vais au restaurant, je ne peux pas demander

07:12 du ping.

07:14 Non.

07:18 Parce que t'as tout le temps ce putain de serveur qui va venir vers toi,

07:20 en disant "Eh, comment? Il veut du ping, putain,

07:22 comme, comme. Tu veux du ping, la petite sardine,

07:24 elle veut du ping. Et c'est raciste de faire ça,

07:26 quand même, à l'heure d'aujourd'hui.

07:28 C'est un peu raciste.

07:30 Si c'est un black, jamais le mec, il va faire

07:32 "Ah, dis donc, avec la banane, mon bamboula,

07:34 dis donc, c'est raciste de faire ça."

07:36 Alors, j'ai trouvé la réponse.

07:38 Je crois que ce soir, c'est le jour où le mec vient en disant

07:40 "Eh, comment? Tu veux du ping, putain,

07:42 comme? Oui, et toi, la Champions League,

07:44 tu la veux, la Champions League?"

07:46 Ferme sa gueule, le mec.

07:48 Attends, ça va.

07:52 Mbappé qui veut rester au PSG,

07:54 tant qu'ils ont pas gagné la Champions League.

07:56 Heureusement que Macron, il a mis la retraite à 64 ans, du coup.

07:58 Il n'a que là qu'il ait une raison.

08:00 "Mais ça va, le PSG, on en parle,

08:02 on en parle, attends."

08:04 "Il y a un Arabe qui a mis un milliard d'euros dans l'équipe,

08:06 alors que nous, à Marseille, on a un milliard d'Arabes qui n'a pas mis un euro.

08:08 Qu'est-ce qu'on passe?"

08:10 J'arrête d'en parler.

08:12 J'arrête, ça m'énerve.

08:14 Moi, ça me tue, les supporters.

08:16 Les supporters parisiens qui m'envoient des trucs,

08:18 même les supporters marseillais.

08:20 Attends, le mec, il est toujours plus content que ton équipe,

08:22 elle perde, que la sienne, elle gagne.

08:24 Moi, j'ai reçu des trucs en disant,

08:26 "Eh ouais, tu vois, ton équipe, elle était nulle,

08:28 elle puait, ton gardien, il a pas vu le ballon."

08:30 C'est les mêmes mecs que si ta grand-mère,

08:32 elle meurt, qui te dira, "Tu vois, ta grand-mère,

08:34 elle était nulle, elle puait,

08:36 elle a pas vu le camion."

08:38 C'est les mêmes.

08:40 Je suis content de marche.

08:42 J'étais pas suivi, j'étais pas suivi.

08:46 Mais c'est quand même à Paris

08:48 que tout se fait. Moi, j'étais content.

08:50 Avant de démarrer, justement, mon métier,

08:52 trouver des casinos. Quoi ?

08:54 - Léonor ! - Léonor !

08:56 Pourquoi tu dors ?

08:58 Léonor, tu y es allée à Disney ?

09:00 Putain, y a vraiment pas la DSL, même pas, hein.

09:06 Ouais, mais c'est normal, parce qu'elle a 3 ans.

09:10 Moi, à 3 ans, j'amènerais pas mon petit à Disney,

09:12 non, bâche. Ils s'en souviennent pas.

09:14 Tu as dépensé 500 milliards d'euros,

09:16 ils s'en rappellent pas. Tu vas te donner ta merde,

09:18 ils te mettent sur la...

09:20 Moi, j'aimerais bien me parler avec vous.

09:22 - Prends des rollers, c'est mieux. - Comment ?

09:24 - Prends des rollers, c'est mieux.

09:26 - Prends des rollers, c'est mieux. Je vais faire les blagues

09:28 moi, d'accord ?

09:30 Déjà qu'il est tout nouveau, ce truc,

09:36 je me rappelle... Putain, c'est vrai, c'est une vanne

09:38 que j'ai faite tout à l'heure, c'est ça ?

09:40 Vous vous en rappelez plus que moi, par rapport à l'heure ?

09:42 On va mettre un panneau,

09:46 on va mettre un dealer, deux dealers,

09:48 trois dealers.

09:50 Attention, on est beau gosse, on est de droite.

09:52 On marche de droite.

09:56 - On va progresser, quoi.

09:58 - Ça va, Pascal ?

10:00 - Allez, on commence par...

10:02 - Je suis en traite, ça va très bien.

10:04 - Voilà. - Ça va me plaisir.

10:06 - Ils sont commencés à partir.

10:08 Bonsoir, Julien. - Bonsoir, Julien.

10:10 - Plaisir, l'ovni.

10:14 - Focus un peu.

10:16 - Ah oui, parce qu'on a progressé, on est allé loin.

10:18 - On a bien travaillé, on a commencé par

10:20 croyer la grand-mère. - Après, on a fait le grand-père,

10:22 le beau-frère, on a fait le soeur.

10:24 On est vraiment allé large. - Et on a même fait

10:26 les conjonctions de coordination.

10:28 - Oui. - Mais où est donc...

10:30 - Le pétard. Où c'est qu'il est, le pétard ?

10:32 Je ne l'ai pas vu, le pétard,

10:34 quand même. Il est peut-être à l'usine.

10:36 Où c'est qu'il est, ce pétard, quand même ?

10:40 On le cherche partout.

10:42 Où est-ce qu'il est ?

10:44 Bon, l'ovni. - De toute façon,

10:46 Julien, ce soir, est surtout là pour rendre un hommage

10:48 à un chanteur disparu déjà il y a quelques temps.

10:50 - Tout à fait. Michel Sardou, où que tu sois,

10:52 tu nous manques, frère.

10:54 - Ah non, pas Michel Sardou. Non.

10:56 Michel Sardou, c'est celui qui chante... - Ah oui, celui qui chante

10:58 les lines du Connard Marant.

11:00 Le Connard Marant.

11:02 Parce qu'elle les chantera tout à l'heure.

11:04 C'est du flow de karaoké.

11:06 - Moi, je voulais surtout

11:08 rendre un hommage à Julien.

11:10 - Julien !

11:12 - Ça a l'air bien ce soir, à 13h !

11:26 Merci beaucoup, passez une bonne soirée.

11:34 Il est où ?

11:36 - À droite.

11:38 - Il est à ma droite, alors.

11:40 - Ouais, il est à droite.

11:42 - On va y venir, on va y venir.

11:46 Merci à la mairie.

11:48 Parce que je sais que vous avez

11:50 énormément affiché tout le long,

11:52 donc je vous remercie du fond du cœur.

11:54 C'est pas dans toutes les mairies qu'on a ça,

11:56 et merci de nous rendre, on va dire, essentiels

11:58 à des moments. Merci du fond du cœur.

12:06 Je vous remercie tellement de les afficher,

12:08 parce qu'avec tout l'idée pour confier,

12:10 on va le refaire.

12:12 Il a revu ma gueule, je te le dis.

12:14 Toujours un petit tac.

12:16 [SILENCE]

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