Cédric Doumbé : son parcours dans La Dalle

melty

il y a 2 ans

Il se définit comme le meilleur combattant de tous les temps : Cédric Doumbé nous retrace son parcours fou dans La Dalle

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Sport

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00:00 Quand je rencontre des anciens potes de collège,

00:02 il y a toujours la même chose qu'ils ressortent,

00:04 ils disent que j'étais le clown, donc ils faisaient rire tout le monde,

00:06 et que j'aimais trop la bagarre.

00:08 Je m'appelle Cédric "The Best" Dongbae

00:10 et je suis champion du monde de kickboxing, 11 fois, très exactement.

00:13 -New glory welterweight champion of the world !

00:18 -J'ai commencé le sport de combat, le full contact, à l'âge de 16 ans.

00:21 Je n'ai jamais été vraiment spectateur de sport de combat,

00:24 c'était vraiment par hasard.

00:26 J'ai poussé la porte de cette salle de full contact

00:28 et j'ai découvert le full contact.

00:30 Pour moi, c'était juste de la boxe.

00:31 Mes amis et Mike Tyson, c'était tout ce que je savais, tout ce que je connaissais.

00:34 Puis, j'ai commencé à pratiquer, ça m'a plu,

00:36 et j'ai découvert le sport pied-point.

00:38 Tout de suite, j'ai adhéré.

00:40 Comment j'ai compris que j'aimais ça ?

00:42 C'est quand je sortais de la salle

00:43 et que je reproduisais les techniques que j'avais apprises dans la rue,

00:46 pas sur quelqu'un, mais dans le vide,

00:48 et du coup, j'ai tout de suite compris que je kiffais ça.

00:50 À un moment, c'était un gros flip pour elle,

00:52 parce que quand elle entendait "boxe",

00:54 pour elle, c'était nez cassé, sang, fracture, Parkinson.

00:59 Du coup, elle voulait pas que son fils soit dans la violence

01:03 et ait des gros dégâts.

01:04 Du coup, elle a tout de suite posé son veto

01:06 et c'était hors de question pour elle que je pratique ce genre de sport.

01:09 Du coup, moi, tel un bon enfant, j'écoute ma maman et je continue d'y aller.

01:13 Plus les années passent, plus on me complimentait,

01:19 plus des gens du milieu qui avaient fait carrière

01:23 à un niveau, on va dire, national,

01:24 me disaient que j'avais du talent, que je pouvais vraiment faire quelque chose.

01:28 Plus j'enchaînais les victoires, je me disais qu'il y avait peut-être quelque chose à faire

01:32 et c'était tout le temps l'esprit de compétition.

01:33 À chaque combat, à chaque victoire, je voulais encore plus

01:36 et je voulais prouver que j'étais capable de battre les meilleurs, les meilleurs, les meilleurs,

01:40 jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne au-dessus de moi.

01:43 J'ai gagné mes premières médailles, mes premières coupes.

01:45 J'ai vite devenu champion de France, champion d'Europe,

01:48 champion du monde de full compétition,

01:49 puis je change de discipline, champion du monde de kickboxing,

01:52 puis je deviens le premier champion de la Ligue des champions des sports de combat,

01:56 le Glory, le premier Français champion du Glory.

01:58 Et puis je garde ma ceinture, je la défends, je la défends.

02:01 Cette fois, champion du Glory, on soit champion du monde.

02:03 Aujourd'hui, je suis devant toi.

02:05 Moi, je suis un combattant qui boxe à l'instinct.

02:11 J'ai jamais vraiment eu une stratégie que je devais suivre.

02:14 Quand je disais, auquel j'ai commencé le sport de combat,

02:17 on me disait, c'est quand même tard pour acquérir justement ces bases techniques.

02:22 Et ça se voit dans ma boxe.

02:23 J'ai un style qui est vraiment pas orthodoxe, qui est vraiment atypique.

02:26 Ce sont des aptitudes qui sont innées.

02:29 C'est pas un truc que j'ai appris avec un prof, etc.

02:31 Si on demande à un professeur, un coach de kickboxing,

02:35 il va dire qu'il y a beaucoup d'erreurs dans ma boxe,

02:37 notamment baisser les bras, combattre sans garde.

02:40 C'est pas un truc qu'on apprend à son élève.

02:43 Comme mettre des coups de pieds qui sont pas très techniques

02:45 ou mettre des grands crochets larges.

02:48 C'est pas ce qu'on apprend.

02:49 Or moi, j'ai une morphologie aussi qui fait que j'ai une très grande allonge.

02:53 Je peux mettre des coups dans des positions qui sont vraiment pas conventionnelles.

02:57 J'ai justement ce coup d'œil qui fait que c'est très difficile de me toucher.

03:01 L'adversaire, quand il arrive en face de moi, il est surpris.

03:03 Il s'attend pas à ce qu'il a vu, par exemple en vidéo.

03:06 Tout le monde m'attend à l'UFC parce que c'est la Ligue des champions.

03:09 Il y a toutes les grosses têtes là-bas.

03:11 Et j'ai parlé, j'ai dit que j'étais niais à ces grosses têtes-là.

03:13 Donc les gens veulent me voir là-bas et pas ailleurs.

03:15 Si je fais plaisir à ceux qui veulent que j'aille à l'UFC,

03:17 financièrement, je vais être lésé et peut-être que je vais m'en vouloir.

03:20 Si je fais plaisir à ceux qui me disent,

03:22 "Peu importe où tu iras, on te suivra. Prends l'oseille, t'as raison."

03:24 Je vais me faire insulter de l'autre côté.

03:26 Ou alors on va me dire que j'ai eu peur.

03:27 Ou alors, ou alors, ou alors. En fait, il y aura toujours un truc à dire.

03:29 Donc c'est très difficile parce que d'un côté, je sais que je vais décevoir.

03:33 Peu importe le choix que je vais faire, je vais décevoir beaucoup de monde.

03:35 C'est l'horreur.

03:40 Je souffre avec la diète.

03:41 Je dois m'entraîner de plus en plus dur et je dois manger de moins en moins.

03:45 Donc c'est l'horreur.

03:46 Donc une semaine du combat, je m'entraîne.

03:48 Je suis exécrable parce que j'ai faim et j'ai envie de rien.

03:51 Après le combat, avec la victoire, c'est une grosse délirance.

03:55 C'est-à-dire que là même, peu importe les blessures,

03:57 ce sont des blessures qui font du bien.

03:59 Même les moments passés en famille, ça y est, le stress est redescendu.

04:02 C'est magnifique ce qui se passe.

04:03 Après moi, je suis toujours conscient dans ces phases-là,

04:05 dans ces périodes-là, que ça ne va pas durer.

04:07 Je reste quand même lucide.

04:12 Ma plus grande fierté, c'est lorsque j'ai décroché ma première ceinture du Glory.

04:16 Pourquoi ? Parce que c'était un adversaire qui était clairement imbattable, invaincu.

04:20 Et je me souviendrai toute ma vie quand je regardais ce reportage qui a été fait sur moi,

04:24 quand Arnaud Romera dit "Cédric Doumbé est bel et bien le meilleur kickboxer de la planète.

04:29 À 24 ans, il a tout l'avenir devant lui."

04:31 À 24 ans, il a tout l'avenir devant lui.

04:34 Ça m'a fait un truc de fou parce que ça y est, j'ai réussi.

04:36 Donc ça, ça sera le meilleur souvenir de toute ma carrière.

04:39 Même si demain, un truc qui n'arrivera pas, mais je me fais éteindre.

04:42 J'ai accompli ça.

04:44 Et c'était ça, mon but, d'être le meilleur au monde.

04:46 *Bruit de dégâts*

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