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  • 03/04/2023
Chroniqueur : Jeff Wittenberg 


Ce matin, Jeff Wittenberg reçoit Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la France, dans les 4 vérités.

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Transcription
00:00 Bonjour à tous, bonjour Nicolas Dupont-Aignan.
00:04 Bonjour Guillaume Darré.
00:05 De nombreux élus de gauche souhaitent la mise en place d'un référendum d'initiative
00:08 partagée sur la question de la réforme des retraites.
00:11 Mais le ministre du Travail Olivier Dussopt a déjà prévenu, même si le Conseil constitutionnel
00:16 valide le processus, la réforme s'appliquera.
00:18 J'avais proposé ce référendum, j'avais même déposé la même procédure, j'avais
00:22 30 signataires déjà, donc je suis ravi que la gauche ait repris, d'ailleurs c'est
00:28 un immense partisan, mais la réaction d'Olivier Dussopt est proprement ahurissante.
00:35 Pourquoi ?
00:36 Mais parce que ça veut dire que ce gouvernement, après avoir imposé la réforme sans vote,
00:41 il n'y a pas eu de vote de l'Assemblée nationale, une réforme qui va modifier la
00:45 vie quotidienne de millions de Français et qui est rejetée d'ailleurs par une très
00:49 grande majorité des Français, pas de vote à l'Assemblée, maintenant il y a la possibilité
00:54 d'un référendum.
00:55 C'est un processus qui sera très long, puisqu'il y a ensuite une collègue de signatures.
00:59 Oui, mais référendum contre l'avis du Président, puisqu'il y a les 185 signatures de députés
01:04 et sénateurs, il faut 4 900 000 signatures, et là M. Dussopt dit "nouveau bras d'honneur,
01:11 vous pouvez faire un référendum, moi j'applique".
01:14 Enfin, dans la situation où est le pays, je me demande si ces ministres ont perdu la
01:21 raison.
01:22 Je ne comprends pas comment on peut gouverner un pays contre la démocratie.
01:27 Pas de vote du Parlement, pas de référendum, alors on fait quoi ? On supprime la démocratie
01:31 ?
01:32 Ce n'est pas à vous le gaulliste que je vais apprendre que le 49-3 fait partie de la Constitution.
01:35 Mais le général de Gaulle avait mis en place dans la Constitution deux éléments d'arbitrage
01:42 fondamentaux qui allaient avec les grands pouvoirs donnés au Président, beaucoup de
01:46 pouvoirs pour le Président, mais en contrepartie, le référendum, le général de Gaulle a
01:52 utilisé 5 fois le référendum en 10 ans et il est parti sur un référendum perdu, et
01:57 là dit solution.
01:58 Or le problème d'Emmanuel Macron, c'est comme une cocotte minute.
02:02 Vous mettez une cocotte minute, vous fermez le bouchon en haut, l'air ne peut pas partir,
02:07 vous allumez le gaz dessous et vous dites "bravo".
02:10 Et ça explose.
02:11 Et c'est ce qui se passe dans le pays.
02:13 Comment imaginer conduire un pays sans associer les habitants du pays au grand choix du pays.
02:18 Elisabeth Borne va recevoir l'intersyndicale ce sera mercredi 5 avril.
02:23 La nouvelle patronne de la CGT, Sophie Bnet, a annoncé hier qu'elle serait présente
02:27 avec le reste de l'intersyndicale.
02:29 Mais l'intersyndicale demande le retrait des 64 ans.
02:32 Le gouvernement dit déjà "on ne les retirera pas".
02:34 Donc c'est du cinéma.
02:35 Les Français en ont marre.
02:36 On ne peut pas continuer dans un pays qui donne une image détestable à travers le monde.
02:41 Mais le retrait de cette réforme, on le vote.
02:43 Le gouvernement peut organiser un nouveau vote.
02:47 C'est possible.
02:48 La constitution le permet.
02:49 Le gouvernement peut organiser un référendum.
02:52 Le gouvernement peut organiser une dissolution.
02:54 Le gouvernement peut au moins prendre la main tendue de Laurent Berger qui ne va même
03:00 pas jusqu'au retrait qui dit une pause.
03:02 Une pause ça veut dire un retrait.
03:03 Une pause ça veut dire qu'on enterre le texte.
03:05 Non ça veut dire une rediscussion.
03:06 Mais encore une fois, je suis inquiet.
03:10 Et je vais vous dire ce qui se passe aujourd'hui.
03:12 Parce que moi je me balade beaucoup et dans ma ville, dans ma circonscription et dans
03:16 toute la France, les gens viennent me dire le problème aujourd'hui c'est Emmanuel Macron.
03:21 Est-ce qu'il faut lancer une destitution de cet homme ?
03:23 Une destitution ?
03:24 Une destitution.
03:25 Sur quelle base ?
03:26 L'article 68 d'un homme qui use et abuse de ses pouvoirs.
03:28 Moi je ne le souhaite pas mais si ça continue comme ça.
03:31 Il refuse le vote.
03:33 Il refuse le référendum.
03:34 Il refuse la dissolution.
03:36 Il refuse le retrait.
03:37 Il refuse la pause.
03:38 Tout en respectant la constitution.
03:40 Mais il abuse de la constitution.
03:42 Il y a un esprit de la constitution.
03:43 Je veux dire qu'on est en démocratie encore.
03:47 Je dis aux français mais est-ce qu'on va continuer comme ça ?
03:50 Est-ce que vous espérez que le conseil constitutionnel censure cette loi ?
03:53 Qu'est-ce que vous en espérez ?
03:54 Mais le conseil constitutionnel est un organisme juridique.
03:55 Moi je pense qu'il peut la censurer parce qu'il y a eu détournement de procédure.
03:59 Ils ont utilisé une procédure pour une loi rectificative de sécurité sociale.
04:04 Or c'est une réforme qui joue la vie quotidienne de millions de Français.
04:07 Mais encore une fois, moi ce que je souhaite dans cette affaire, c'est que le pays arrête
04:11 de perdre du temps.
04:12 Il y a les problèmes de l'école publique.
04:13 Il y a les problèmes de l'hôpital.
04:14 Il y a les problèmes de la compétitivité des entreprises.
04:16 Il y a les problèmes de la santé aussi Nicolas Dupont-Aignan.
04:20 Et ça fait partie des sujets qui vont être traités dans les prochaines semaines.
04:24 De la santé et de la fin de vie.
04:26 La convention citoyenne sur la fin de vie va rendre demain ses conclusions.
04:30 Elle rencontrera lundi Emmanuel Macron.
04:32 Est-ce que vous considérez qu'il faut aller vers l'aide active à mourir ?
04:35 C'est-à-dire l'euthanasie ou le suicide assisté ?
04:37 C'est un cas de conscience pour chaque Français.
04:39 Moi je pense qu'il faut déjà appliquer la loi Léonetti qui n'est pas appliquée
04:42 dans notre pays.
04:43 Qui permet de mettre sous sédation irréversible.
04:45 Et avoir des soins palliatifs décents.
04:47 Mais pas d'aide active.
04:48 Avec mes parents je sais ce que c'est.
04:51 Il est ahurissant que dans notre pays les soins palliatifs ne soient pas encore organisés
04:55 comme il le faut.
04:56 Il y a des gens exemplaires, extraordinaires.
04:59 Si déjà on pouvait avancer là-dessus.
05:01 Et pardonnez-moi, mais ce débat de diversion, j'appelle ça un débat de diversion.
05:05 Aujourd'hui les Français, vous savez ce qu'ils voudraient ? C'est pouvoir vivre
05:09 leur retraite.
05:10 C'est pouvoir ne pas être licencié à 55 ans.
05:13 C'est pouvoir ne pas être traité comme des chiens.
05:15 C'est pouvoir profiter de leur retraite.
05:17 C'est pas parce que les retraites sont un vrai sujet que la question de la fin de vie
05:19 n'est pas aussi un sujet important pour beaucoup de Français.
05:22 C'est un vrai sujet.
05:23 Donc pas d'aide active à mourir.
05:24 J'attends les conclusions.
05:25 C'est un sujet de conscience.
05:26 Personne ne peut croire.
05:27 Vous n'y êtes pas favorable.
05:28 Je ne sais pas, je verrai comment c'est formulé.
05:32 Je ne veux pas qu'on ouvre une porte trop fortement.
05:34 Je veux qu'on règle déjà les souffrances.
05:36 Et puis il y aura peut-être des évolutions à avoir.
05:39 Mais de grâce qu'on réconcilie le pays sur les enjeux de vie quotidienne.
05:42 Il y a une inflation à 25% des produits alimentaires.
05:44 Je demande par exemple qu'on ait une TVA taux zéro pour les produits première nécessité.
05:49 L'Espagne vient de le faire, le Portugal.
05:51 Je demande qu'on baisse les prix d'électricité.
05:53 On peut le faire, l'Espagne et le Portugal viennent de le faire, en n'indexant pas le
05:56 prix sur le gaz allemand.
05:57 Enfin, il y a des choses concrètes à faire pour notre pays.
05:59 Le gouvernement a annoncé qu'il allait mettre fin à l'obligation vaccinale pour
06:02 les soignants puisqu'il suit l'avis de la Haute Autorité de Santé.
06:05 Vous en êtes satisfait ?
06:06 C'est ce que j'ai réclamé depuis deux ans.
06:08 Et il y a une phrase incroyable de la Haute Autorité de Santé qui est écrite.
06:12 Il dit, je l'ai noté, la faible efficacité de la vaccination contre l'infection et la
06:19 transmission.
06:20 Je n'ai cessé de le dire, j'étais traîné dans la boue.
06:22 Et la vérité apparaît, la faible efficacité.
06:25 Le ministère de la Santé répète qu'il est important de se vacciner, que pour les
06:29 personnes vulnérables.
06:30 La Haute Autorité de Santé vient de dire l'inverse.
06:33 Et j'aimerais que la vérité apparaît sur les effets secondaires graves qui apparaissent
06:38 aujourd'hui et j'aimerais que la vérité apparaisse sur les médicaments qui permettent
06:41 de soigner le Covid, de sauver des vies et qui ne sont pas diffusés dans notre pays.
06:46 Nicolas Dupont-Aignan, vous tenez aujourd'hui le conseil national de votre parti, Debout
06:49 la France.
06:50 Quelle place pour votre parti, justement, entre les Républicains et le Rassemblement
06:55 National ou le parti d'Éric Zemmour ?
06:56 Il n'y a plus de Républicains.
06:57 Donc, je veux vous dire, nous avons eu des milliers d'adhésions ces dernières semaines
07:01 de gaullistes.
07:02 Ils savent que j'étais de cette famille, que je l'ai quittée au moment du fameux
07:06 référendum qui a été violé, puisque là aussi on n'avait pas respecté la parole
07:10 des Français en 2005.
07:11 C'est une crise donc démocratique puissante.
07:13 Ils savent que je défends une idée de la nation indépendante qui travaille avec ses
07:17 partenaires.
07:18 Et Henri Guaino va venir cet après-midi nous parler.
07:21 Je suis convaincu qu'il faut recréer un grand pôle gaulliste dans notre pays.
07:26 Les Républicains à une partie partent avec Macron, les dirigeants, ils vont à la soupe,
07:31 la soupe qui est un peu pleine de mauvais croutons.
07:34 Enfin, ils y vont.
07:35 Et il y a des millions d'électeurs républicains qui se disent "mais le gaullisme rénové
07:41 du XXIe siècle, ça peut exister".
07:43 Ça va jusqu'à Madarine Le Pen ?
07:45 Mais c'est une coalition après qu'il faudra faire.
07:47 En attendant, il y a le Rassemblement National, il y a Debout la France.
07:50 Et Debout la France est le parti qui, j'en suis convaincu, va rassembler ceux qui ont
07:56 une certaine idée du pays, de la morale, de l'intérêt général, une certaine idée
08:01 sociale.
08:02 On ne peut pas construire un pays sur la misère.
08:05 Vous savez qu'on a le record de misère, le record de hausse des prix, le record de
08:10 déficit commercial, le record de déficit.
08:12 Qu'est-ce que vous dites aux 19 députés républicains qui ont voté pour la motion
08:15 de censure ?
08:16 Ce parti qui est mort-vivant, qui de toute façon est parti avec Macron.
08:20 Reconstruisons quelque chose de fort pour sauver notre pays.
08:24 C'est ça qui est important.
08:25 On entend que vous pourriez figurer sur la liste du Rassemblement National aux Européennes
08:28 l'année prochaine.
08:29 Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ?
08:31 Ça ne veut rien dire.
08:32 Debout la France présentera probablement sa liste.
08:35 Et puis nous verrons s'il y a une grande coalition possible avec des républicains,
08:38 des anciens républicains.
08:39 On n'en est pas là.
08:41 D'ailleurs, je vais vous dire, avant les Européennes, il faudra soit des législatives
08:45 anticipées, soit un référendum, soit une nouvelle élection présidentielle.
08:49 Parce que je ne crois pas qu'un homme seul qui abuse du pouvoir, qui met le feu au pays,
08:55 puisse rester quatre ans.
08:56 Je ne crois pas que ce soit possible.
08:58 Donc je dis à Emmanuel Macron, reprenez vos esprits, apaisez le pays, réconciliez les
09:02 Français, gouvernez pour les Français et puis on peut avancer.
09:07 Un dernier mot sur la secrétaire d'État, l'économiste sociale et solidaire, Marlène
09:12 Dessard, dont on a appris, visiblement ce n'est pas un poisson d'avril, qu'elle allait faire
09:15 la une du magazine Playboy pour parler de la mobilisation sur les droits des femmes.
09:21 Il fallait bien un 1er avril, donc j'ai cru ce matin en écoutant la radio que c'était
09:24 un 1er avril.
09:25 Remarquez, on a déjà eu Emmanuel Macron qui donne une interview dans Peaf Gadget, en
09:29 pleine explosion des retraites, alors que la France est dans le désordre le plus total.
09:33 L'interview a été réalisée il y a un mois et demi.
09:35 Oui, mais écoutez, il y a un moment… enfin, gouverner c'est sérieux.
09:37 Vous savez ce qui se passe.
09:39 C'est que les Français, si dans leur entreprise, si vous dans vos émissions, vous dirigez
09:45 votre émission là comme est dirigé l'État, vous croyez que ça marcherait ? Bon, il faut
09:50 arrêter tout ça.
09:51 Il faut repartir sur ce débat sérieux.
09:52 Les Français attendent du sérieux et qu'on s'occupe d'eux.
09:54 C'est ça l'enjeu.
09:55 Alors que Mme Schiappa devient éditorialiste chez Playboy et puis qu'elle quitte le gouvernement.
10:01 C'est tout.
10:02 Merci beaucoup Nicolas Dupont-Aignan.
10:03 C'est à vous Maya.
10:05 Merci beaucoup messieurs Nicolas Dupont-Aignan qui, reprenant des discussions avec les Français,
10:10 pose la question de la destitution d'Emmanuel Macron sans la souhaiter, après avoir imposé
10:13 la réforme du gouvernement, fait un bras d'honneur en refusant le recours à un référendum
10:18 d'initiative partagée.
10:19 Voilà pour la politique.
10:20 Merci Maya.

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