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  • il y a 3 ans
Me Hugo Ferri, l’avocat des buralistes accusant l’homme mis en examen pour le meurtre de Sihem de les avoir agressés, était l’invité de BFMTV ce vendredi soir.

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Transcription
00:00 Mes clients se sont faits "home-jackés" en décembre 2011, il y a maintenant à peu près 13 ans.
00:05 Ils attendaient un procès depuis 13 ans. Ce procès devait commencer mercredi matin devant la cour d'assises du Gard.
00:11 Et depuis quelques jours, je l'ai préparé à ce que ce procès n'ait pas lieu,
00:16 parce que nous pressentions un petit peu ce qui s'est passé et cette mesure de garde à vue
00:20 qui est arrivée dans la nuit de mardi à mercredi.
00:23 Et ça faisait quelques jours que les bruits, les rumeurs, les ragots, les informations venaient aux oreilles de mes clients
00:31 et ils m'informaient que potentiellement le principal accusé du procès qui m'intéresse, celui de mercredi dernier,
00:39 ne pourrait pas se présenter.
00:41 Parce qu'en l'occurrence, vos clients connaissaient Siyem, ils connaissaient la victime, vous me le confirmez ?
00:47 C'est un petit village en fait.
00:49 Ils connaissaient la victime parce que, comme vous dites, c'est un tout petit village, tout le monde se connaît.
00:55 Mes clients sont des commerçants, sont des honnêtes gens, des gens qui travaillent
01:00 et tout le monde se connaît, tout le monde se salue, tout le monde entretient des relations extrêmement cordiales.
01:04 Donc évidemment, ils connaissaient la famille de Siyem.
01:06 Comment ils ont réagi lorsqu'ils ont fait le lien entre cet homme et ce qui est arrivé à Siyem ?
01:13 Et dans quel état d'esprit ils sont aujourd'hui, vos clients ?
01:16 Alors initialement, évidemment, il y a une peur qui est ravivée, il y a une inquiétude et également une colère
01:26 qui est liée au passé, qui est liée aux incompréhensions des délais de traitement de leur affaire,
01:33 puisqu'encore une fois, leur affaire date de 2011 et le procès se tient quasiment 12 années plus tard,
01:39 qui n'a pas eu lieu d'ailleurs et qui aura lieu dans les prochaines semaines, je l'espère, les prochains mois.
01:45 Mais leur propre colère, leur propre inquiétude s'éclipse un petit peu, si vous voulez,
01:52 par compassion vis-à-vis de la famille de Siyem.
01:56 Là, leur sentiment premier, quasiment unique, c'est de la douleur et de la tristesse pour les proches de celles qu'ils connaissaient.
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