Dédé saint prix feat Exilie - Pwent la woz [2008]

  • il y a 16 ans
Dédé saint prix feat Exilie - Pwent la woz (Matinik 2008)
Sud est production..
André Saint-Prix est né au François, commune du littoral atlantique de la Martinique, berceau de la haute taille (appelée quadrille en Guadeloupe) Nourri de tradition populaire, d’humour et de cocasserie, de l’humeur railleuse du carnaval, des ambiances joyeuses des bals, des mariages … et des fêtes dominicales, il rencontre le chouval bwa, manège de chevaux de bois actionné à force d’homme et au cœur duquel jouait l’orchestre qui imposait sa cadence enlevée. « Je peux dire que je risquais n’importe quelle raclée pour aller pousser le manège et jouer du tambour quand j’étais môme » confie Dédé. A l’âge de sept ans, il pratique la mizik bonm en tapant sur des instruments de récupération. Les boîtes en fer blanc ayant contenu du beurre ou du lait (bonm–bè ou bien bonm lèt’) ainsi que sa voix résonnaient sur des rythmes du damier, de la haute taille et du chouval bwa. A la fin des années 70 (il est alors instituteur), il décide de réhabiliter ce dernier en tant que patrimoine musical pour rendre corps et âme à l’identité martiniquaise qui, accablée d’inhibition culturelle, préfère notamment donner la primeur au gwo ka guadeloupéen. Il forme le groupe Pakatak (de l’onomatopée du langage du ti bwa, tak… pitak…pakatak !) comme le veut la tradition : la flûte en bambou (toutoun’ banbou), le gros tambour (le dé bonda, formé de 2 peaux frappées par 2 baguettes, tambour souvent remplacé par celui à 1 peau) et d’autres percussions comme le cha-cha… (bombe cylindrique dans laquelle on met des graines de réglis’ ou de toloman). Les airs chantés viennent souvent du bel air (bélè en créole, style réveillé par Eugène Mona dans les années 70). Dédé complète la formation par 2 basses électriques pour donner un son plus urbain. Nous sommes fin des années 70 (Céphise, son 1er album du groupe Pakatak paraît en 1978).
http://www.myspace.com/dedesaintprix