A Tanger, Badia et Imane travaillent dans un atelier de conditionnement de crevettes. Métier pénible et humiliant du fait de lodeur qui pénètre ses pores au point que Badia sécorche à grande eau. Badia a les mains occupées et la tête désuvrée. Elle se parfume de mensonges pour ne pas sentir la crevette, alors elle se dit autre. Fille textile par exemple.Avec deux autres jeunes filles de 20 ans : Asma et Nawal elles forment une jeune bande qui « travaille » et traverse la ville.Du jour - de lusine à crevettes au port, de lusine à textile en Zone franche - à la nuit aux maisons de bord de plage. Leur univers hétéroclite est mal défini. Le temps est rare. Lespace est rare. Le sommeil est rare. Un rythme effréné. « On est là ! » disent-elles, elle courent dans la ville. Leur obsession : bouger.