SAINT THIBERY - 2015 - UN PANIER DE CRABES AU ZOO DU VAL D’HERAULT
  • il y a 8 ans
SAINT THIBERY - UN PANIER DE CRABES AU ZOO DU VAL D’HERAULT

Arnaud L'homme, responsable de la Fondation 30 millions d'amis a dirigé ce matin les opérations d’évacuation du parc animalier Val d'Hérault nature dans un climat plus que tendu.

Bien qu’ayant débuté dès potron-minet, l’extraction des animaux n’a pas manqué d’alerter le dernier cercle des salariés regroupés pour manifester leur mécontentement. Le propriétaire du terrain, les chaines de télévisions, la presse locale et l’AFP leur ont emboité le pas, suivis des gendarmes et d’un huissier qui intima l’ordre à tout ce beau monde d’évacuer le parc sur ordre du liquidateur ! Ambiance lourde et tendue !
Damien LERASLE le directeur général du zoo, s’est pour sa part éclips, évitant ainsi de répondre aux attentes des médias.
« Un véritable panier de crabes » regrette Arnaud Lhomme, qui dit comprendre la détresse des salariés mais qui applique une décision en parfaite coopération avec le syndic de faillite et les services de santé publique.

Liquidé !
Le parc animalier ZOO du Val d'Hérault située à Saint-Thibéry, entre Agde et Pézenas, n’a désormais que peu de chances de voir ses portes s’entrouvrir à nouveau. Les 600 animaux, dont une majorité de volatiles sont en cours de transfert dans d’autres centres animaliers de l’hexagone dont la célèbre réserve de Sigean.


Au lendemain de la liquidation judiciaire quelques repreneurs se sont bien manifestés sans pour autant offrir suffisamment de garanties au yeux du liquidateur pour que ces propositions puissent être jugées recevables et suffisamment crédibles.

Une situation comptable catastrophique

La situation économique du ZOO du VAL d’HERAULT était jugée catastrophique. Le parc animalier aurait accumulé en moins de deux ans prés de 4 millions d’€ de dettes malgré les 800 000 euros d’aide publique

promise à sa création.
A raison de 2 ans de loyers impayés ( 120 000 € par an ) et des aménagements apportés au terrain, le propriétaire du foncier : Jean Clause ASSET estime sa seule dette à 600 000 €.
La liste des fournisseurs en attente de règlement s’allongeant au fil des jours, les salaires et les charges s‘accumulant, la situation devenait intenable..
Quelques jours aprés le redressement le syndic de faillite a prononcé la liquidation.

Après le cancer économique… la peste aviaire !

A ces déboires sont venus s’ajouter l’apparition du germe de la peste aviaire détectée sur des colombes du Sénégal et qui avait entraîné un placement en quarantaine du parc jusqu'au 6 février prochain.
A l’inverse de la grippe aviaire la peste ne se transmet pas à l’homme mais fait des ravages chez les volatiles.

Les associations de protection des animaux ont estimé que le parc ne pouvait offrir les garanties de sécurité nécessaires au confinement de cette quarantaine et ont décidé qu’elle serait mieux observée dans l’enceinte des nouveaux parcs d’adoption des volatiles.
La Fondation 30 millions d'amis a ainsi été chargée du placement des volatiles (perroquets, perruches, cacatoès, flamands roses...) et a confié à la Fondation Brigitte BARDOT les mammifères buffles d'Asie, daims, dromadaires et renards qui devraient êtres placés rapidement dans des zoos ou des réserves adaptées à chaque espèce.

Quelle solution pour les animaux ?

Dans le cadre de la liquidation judiciaire, peu de solutions s’offraient au liquidateur. Soit tenter de vendre les animaux les plus recherchés pour épurer une partie du passif. Tentative contraignante qui aurait obligé a conserver sur le site une partie du personnel pour assurer l’intendance et la survie des animaux.
Soit s’adosser a une association de défense des animaux qui s’engageait pour sa part à sauver, non pas les seules espèces monnayables mais les 600 animaux du parc.

La peste aviaire menaçant , la solution du placement a semblé la plus judicieuse au liquidateur. Une solution contestée par les salariés, par le propriétaire du terrain et par Vincent GAUDY, maire socialiste de Florensac et néo-conseiller départemental du canton de Saint-Thibery qui prêchait ce 19 décembre pour le choix d’un repreneur déclaré « qui s'engageait à mettre 50 000 € sur la table » .
Pour le syndic de faillite, en tout état de cause, le compte était loin d’y être ! Le parc est en cours de liquidation et les animaux sur le départ.

Un avenir pourtant prometteur.

Le projet de Damien LERASLE était ambitieux. >Ce jeune entrepreneur passionné avait sû séduire un sponsor offrant de larges garanties financières : l'ex-PDG de Louis-Vuitton, Yves CARCELLE .

Porteur d’un projet qui devait apporter 45 emplois dans une agglomération Hérault Méditerranée ou le chômage est à son zénith il sera encensé après trois mois d’exploitation par nos confrères du Club des 500 et du Journal de l’emploi qui lui décerneront le ( prévoyant ? ) PRIX DU RISQUE lors de la 15e cérémonie des Victoires de la Réussite.
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