MATOUB LOUNES

  • il y a 17 ans
Du tribut de mon sang j'ai irrigué les monts
Mon empreinte s'imprime à jamais,
Quand ils ont en juré l'anéantissement ;
Qui s'impatiente de me voir mort,
et qui calomnie mon nom,
A chaque col devra m'affrontent,
J'ai laissé mon bien à l'abandon,
Je l'ai trouvé gisant dans l'immondice,
J'ai porté le regard sur mon honneur,
J'ai vu des bourreaux. Bien que la force ait fui mes membres,
Ma voix demeure, qui retentira,
Ils l'entendront !
L'on dit : La montagne s'est ébranlée !
Et tu n'y étais pas !
Chacun s'en va répétant,
C'est aujourd'hui jour de l'an.
Notre terre étincelle comme un phare. A Tizi le peuple afflue.
A Bougie éclatent les salves de la victoire,
L'on a brisé le joug de nos souffrances :
Ma vie !
Les montagnes sont ma vie !
Ah ! Etre présent au milieu de vous,
Ne fût- ce que par la parole combattre !
Les calvaires dont je suis frappé
Sont devenus mon unique empire,
Mais puisque les Kabyles s'unissent,
Ils dissiperont nos funestes tares,