Je renais enfin et vis comme un roi Depuis que tu me suis. Tu mets mon cœur et mon âme en émoi Par monts et par vaux, jour et nuit.
Bien sûr, tu es à jamais mon amour : Je lis à ton chevet Tous les sonnets Des troubadours, Pendant que siffle le vent ! Et puisque un ange dans tes yeux me ravit, Je chante en me glissant Dedans ton lit.
Me crois-tu toujours en plein désarroi Depuis que tu me fuis ? Oh non, je puis t’assurer sur ma foi Qu’une autre déjà me séduit.
Pourtant tu fus quelque temps mon amour : J’ai lu à ton chevet Tous les sonnets Des troubadours, Autant que siffla le vent ! Mais puisque un ange tout nouveau me ravit, Je danse maintenant Devant son lit.
Dans son lit la belle est tout contre moi, M’offrant son corps d’oiseau. Mais quel ne fut, tout à coup, mon effroi ! La dame était un damoiseau.
La dame était un damoiseau !
Pourquoi lui ai-je avoué mon amour ? J’ai lu à son chevet Tous les sonnets Des troubadours, Pendant que sifflait le vent ! Mais puisque l’ange de velours s’est trahi, Je fuis en roucoulant Vers d’autres lits.
Me croit-on vraiment, je ne sais pourquoi, Enragé contre lui ? Oh non, la belle est déjà loin de moi Car Line à Berlin me séduit, Delphine à Dublin me ravit, Pauline à Pékin me chérit.
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