"Répétition générale" du génocide au Bugesera, mars 1992
Une "répétition générale" de l'horreur de 1994 à Nyamata s'était produite deux ans plus tôt, au même endroit.
En effet, dès l'offensive, en octobre 1990, les médias à la botte du pouvoir accusent les jeunes gens du Bugesera de rejoindre les rangs de l'Armée patriotique rwandaise en exil. Le bourgmestre Fidèle Rwambuka ordonne l'arrestation de 28 jeunes gens qui sont amenés au camp militaire de Gako. 8 d'entre eux n'en reviendront pas. Des tracts sont distribués, contenenat des menaces de mort contre les Tutsi. Des mines sur les routes font 4 victimes.
Le 3 mars 1992, la radio nationale diffuse un communiqué dénonçant un complot tutsi visant à assassiner des personalités hutu.
Les massacres débutent dans la nuit du 3 au 4 mars 1992. Une partie de la population, encadrée par les miliciens venus de Kigali, brûlent les huttes des Tutsi et massacrent les habitants.
Les massacrent, auquels participent des soldats de la garde présidentielle, dureront jusqu'au 9 mars et feront 277 victimes.