Echec des Casques bleus au Rwanda (15/11/94)

  • il y a 17 ans
Quelques mois après la fin de la guerre civile et la victoire du FPR, l’heure des bilans a sonné pour la MINUAR. Tous les intervenants, le général Roméo Dallaire en tête, reconnaissent que les Casques bleus ont fait tout ce qu’ils pouvaient dans le cadre du mandat qui leur avait été confié par l’ONU, et considérant les faibles ressources humaines et financières qui leur furent accordées.

Ce reportage de Raymond Saint-Pierre relève, entre autres, les critiques adressées à l’ONU.

Pour le contingent de la Belgique, l’implication dans la MINUAR est particulièrement difficile. Il est directement visé par les violences attisées par Radio Mille Collines, qui appelait les génocidaires à attaquer ceux qu’ils considéraient comme leurs anciens colonisateurs.

Après la mort de dix de ses soldats, la Belgique se retire de la mission de l’ONU au Rwanda. Ce retrait des Belges, parmi les mieux équipés et organisés, porte un dur coup à la MINUAR.

Le 21 avril 1994, le Conseil de sécurité adopte la résolution 912, qui transforme le mandat de la MINUAR. Celle-ci peut dorénavant « agir comme intermédiaire entre les parties pour essayer d’obtenir un accord de cessez-le-feu» , précisent les documents de l’ONU. C’est également à la mission qu’échoit le mandat de protéger le personnel onusien, mais aussi le reste de population, étrangère ou rwandaise, et d’évacuer les étrangers.

Avec la fin des hostilités, le rôle de la MINUAR se transforme encore : elle devient un outil de stabilisation et de contrôle de la sécurité. Elle se charge également de la sécurité dans les camps de réfugiés.

Date de diffusion: 15 novembre 1994
Ressource(s) : Jean-François Lépine, Raymond Saint-Pierre
Invité(s) : David Bryer, Jocelyn Coulon, Roméo Dallaire, Paul Kagamé, Shahryar Khan, Guy Tousignant

NB:
Khan Shaharyar : Diplomate de carrière pakistanais, nommé représentant spécial du secrétaire des Nations unies par Boutros Ghali en juin 1994.