- il y a 3 mois
Dans cette vidéo je vous fais part de mon analyse de la décision de Bayrou de demander la confiance de l'assemblée nationale.
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00:00Bonjour à tous, je vous fais cette petite vidéo un peu à chaud pour parler de
00:09l'actualité politique actuelle, là, des dernières heures. Donc quand je fais cette
00:18vidéo, on est le 26 août et donc hier notre premier ministre François Bayron a
00:33déclaré qu'il allait le 8 septembre faire une déclaration de politique budgétaire à
00:43l'assemblée et qu'il allait de solliciter la confiance de l'assemblée.
00:50Donc voilà, j'ai décidé pour l'occasion de vous faire une petite vidéo d'actu
00:57politique, on verra si c'est pertinent d'en faire d'autres par la suite.
01:02En tout cas, je voulais vous faire un peu partager un peu mes impressions sur la
01:07question. Donc pour être clair, cette sollicitation n'était pas attendue, très
01:21peu l'attendait, dans la mesure où le gouvernement de Bayrou est un
01:26gouvernement minoritaire. Actuellement, il y a à peu près 210-215 députés qui
01:32soutiennent son action. Et déjà que le budget était quand même mal parti pour
01:38être accepté, même avec 49-3, là, solliciter un vote de confiance, ça semble un peu être un
01:47suicide politique, ce que beaucoup d'observateurs n'ont pas manqué de
01:51souligner. Alors déjà, la question qui s'impose en premier lieu et qui est un peu la
01:58question qui est revenue sur toutes les lèvres ces dernières heures, c'est est-ce que
02:02Bayrou peut survivre, est-ce que le gouvernement Bayrou peut survivre à ce vote de
02:06confiance ? Bon, moi je vais vous dire clairement, je pense que non. Pour une
02:12raison simple, c'est que le suspense a vaguement plané, mais très peu de temps
02:18validé, parce que dès que Bayrou a annoncé qu'il allait solliciter la confiance de
02:23l'Assemblée, rapidement les cheveux fils de LFI et du RN et de l'UDR ont annoncé
02:33qu'ils ne voteraient pas la confiance et que, déjà ils ne voteraient pas la confiance,
02:38mais qu'en plus ils voteraient contre. Les écolos ont suivi et dans les dernières
02:45heures là, Olivier Faure a dit que le Parti Socialiste n'approuverait pas non plus la
02:52politique budgétaire. Donc là concrètement, on est dans une situation où, sur les groupes
02:57d'opposition, l'incertitude plane encore vaguement sur Lyot, qui sera probablement
03:04divisé sur la question comme à leur habitude, et les communistes, mais il est assez peu
03:10probable que les communistes acceptent cette politique budgétaire. Donc en fait, on est
03:15dans une situation où il n'y a pas vraiment d'issue pour Bayrou, même si on est
03:21d'estime qu'il y aurait, en étant généreux, beaucoup d'abstention du côté des
03:27socialistes, du côté des écolos et éventuellement même du côté de l'UDR, il y a
03:31quand même assez peu de chances que ce gouvernement survivra. Donc ça étant dit, la
03:39question se pose, qu'est-ce qui va se passer après ? Parce que le 8 septembre, donc deux jours
03:46avant le mouvement qui était annoncé, qu'est-ce qui va se passer dans l'immédiat si
03:53Beyrou saute, donc mettons que la confiance lui se refusait le 8, il démissionne le 9,
03:59que fait Macron ? La première chose qui pourrait sembler logique, ça serait de dire
04:06Macron va faire comme après Barnier, c'est-à-dire qu'il va nommer quelqu'un d'autre,
04:10quelqu'un d'autre proche de ses idées. J'aurais tendance à dire que si c'est le cas,
04:19ça sera Thierry Breton pour tout un tas de raisons, notamment le fait qu'ils sont
04:22complètement alignés sur la politique vis-à-vis de l'Union Européenne, sur la
04:28politique intérieure, c'est-à-dire du néolibéralisme complet. Et accessoirement,
04:34Thierry Breton étant issu de LR, ça sera plus facile de maintenir Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau,
04:42donc les types qui chapotent un peu le parti LR que ça soit, dans ses instances et à l'Assemblée.
04:51Donc Thierry Breton semblerait, en tout cas selon moi et selon beaucoup, notamment Alexis Poulain qui
04:59en fait le pari depuis pas mal de temps, il semblerait le candidat idéal pour remplacer
05:03Beyrou, si l'option de remplacer Beyrou immédiatement après le refus de la confiance,
05:11Breton semblerait le candidat idéal. Après on pourrait parler de l'Escure,
05:17aller savoir Darmanin, des personnes comme ça, ou même reprendre des idées de l'an passé type
05:26Baroin, type Cazeneuve, type Valérie Pécresse ou autre chose dans le genre. Mais si la solution de
05:35Macron est de nommer directement quelqu'un, je pense que ça serait Thierry Breton. Après on verra. Et donc,
05:43si ce nouveau Premier ministre est nommé, ce sera retour à la carte départ, c'est-à-dire qu'il devra
05:50représenter un budget. Donc en fait on en revient à peu près au même niveau parce que si Macron nomme
05:58quelqu'un de proche de ses idées, il aura probablement les mêmes idées que Beyrou pour le budget. Alors peut-être
06:03avec des ajustements, peut-être avec le maintien des jours fériés ou pas forcément d'année blanche,
06:09mais dans tous les cas, ça sera assez proche en fait. Donc pour moi, ce n'est pas ce que va privilégier
06:17Macron si Beyrou saute. La solution qui semblerait la plus évidente, dans ce cas-là, ça serait le retour
06:28à la dissolution. Parce que ce qui a changé depuis l'an passé, c'est que justement la dissolution
06:33est possible. Et là, s'il y a dissolution, bien que Macron n'y soit pas forcément favorable,
06:45mais c'est quand même très envisagé au vu de la situation, qu'est-ce qui se passe ? Il va y avoir des
06:53élections anticipées qui auront lieu donc à priori entre fin septembre et mi-octobre. Et donc, la question,
07:06c'est quels sont les rapports de force ? Est-ce que les rapports de force ont changé depuis l'an passé ?
07:11Et ça, c'est une grosse question en fait, parce que mine de rien, la différence avec l'an passé, c'est qu'on a
07:16une gauche qui est encore plus divisée qu'avant les européennes. Après, on peut avoir des surprises,
07:24parce que mine de rien, en 2022, c'était quand même très mal parti pour l'Union, il y a eu la LUPES.
07:29En 2024, c'était encore moins bien parti, il y a eu le NFP seulement deux jours en plus. Mais c'est vrai que mine de rien,
07:36on a l'impression que la gauche, entre les élections, plus ça va, plus elle se divise. Et à l'approche progressive
07:47des présidentielles, eh bien l'Union est encore plus difficile. Alors, est-ce que la gauche arrivera à s'unir en
07:58quelques jours, comme la fois précédente, dans une logique de barrage et où le contexte est tellement gros,
08:07l'enjeu est tellement gros qu'il est hors de question d'y aller diviser à ces élections ?
08:14C'est pas impossible qu'ils y arrivent, mais c'est plus compliqué que précédemment.
08:20Après, concernant le RN, on peut dire que le RN a beaucoup changé mine de rien en un an,
08:30parce qu'ils se sont nettement plus installés dans le jeu parlementaire que précédemment.
08:36Ils se sont beaucoup banalisés, encore plus que précédemment, auprès de l'électorat, y compris l'électorat modéré,
08:43qui est celui que le RN veut aller chercher s'il veut le pouvoir. Mais par contre, il n'y a plus d'engouement,
08:51comme il y avait en juin-juillet 2024. Et là, la question se pose, est-ce que ça va pas desservir le RN ?
09:02Eh bien moi, j'aurais tendance à dire que non. Parce qu'on l'a vu avec la campagne présidentielle de 2022
09:07pour Zemmour et donc la campagne législative de 2024 pour le RN, le fait d'avoir un engouement militant
09:15majeur ne veut pas nécessairement dire des succès électoraux à la hauteur dans les urnes, d'autant plus
09:23quand les partis en question sont encore un peu diabolisés, même très diabolisés dans ces contextes
09:31de campagne, par leurs adversaires et notamment la gauche. Et donc, au final, j'aurais tendance
09:39à dire que le RN plus banal, plus installé, plus parlementaire, mais qui fait moins rêver sa base militante,
09:49j'aurais tendance à dire qu'auprès de l'électorat, ça aurait plutôt tendance à le rendre plus envisageable,
09:55plus envisageable, y compris pour des personnes qui n'ont jamais voté RN et qui auraient même refusé
10:00catégoriquement cette option il y a encore quelques années, si ce n'est quelques mois.
10:05Donc j'aurais tendance à dire que le RN, il aurait plutôt tendance à bénéficier d'une dissolution.
10:16Surtout que le centre est encore et toujours en décomposition depuis 2022, et là, avec le budget Bérou
10:26qui a été vu comme une horreur par énormément de la population, eh bien je pense que le centre
10:35perdrait encore beaucoup de députés, mais pas forcément au profit uniquement du RN, mais aussi de LR
10:45si LR décide d'y aller en indépendant. Ce qui n'est pas impossible, parce que clairement, Rotaillot veut son statut de présidentiel,
10:59et pour avoir ce statut, il a besoin de se démarquer de Macron même s'il est jusqu'à présent gouvernement.
11:06Donc il est assez probable que s'il y a des solutions et élections anticipées, LR y aille en opposition du bloc central.
11:16Et donc là, j'aurais tendance à dire que LR pourrait gagner des députés aussi.
11:22Alors après, ça c'est pour le premier tour. Pour le second tour, qu'est-ce qui va se passer ?
11:29Ce qui va se passer, c'est que si la gauche est divisée, elle aura probablement assez peu de second tour.
11:36Enfin, elle en aura, mais elle en aura beaucoup moins qu'à la dernière élection.
11:42Et donc, les second tours, ça sera essentiellement du RN contre LR, du RN contre Macroniste, et du RN contre, je pense, LFI.
11:56Je vois mal le PS ou le Parti Communiste bénéficier d'une dissolution, en tout cas en étant divisés.
12:03Peut-être que les écologistes pourraient y gagner, mais c'est à voir.
12:10Il y a assez peu d'engouement visible, on va dire, mais il est quand même présent.
12:15Il y a quand même un renouveau dans le Parti qui fait que le Parti pourrait bénéficier d'élections anticipées, en indépendant.
12:23Mais donc, le fait est, c'est qu'il n'y aura pas d'opposition systématique comme aux dernières élections, où il y avait énormément de triangulaires et où il y a eu énormément de désistements.
12:37Là, je pense qu'il y aura beaucoup de duels d'office, et que les duels seront répartis entre LR, macroniste, centriste, et gauche, contre un RN à chaque fois, pratiquement.
12:57Et donc là, la question est de savoir, est-ce que les gens, est-ce que les centristes vont accepter de voter pour la gauche, et est-ce que la gauche va accepter de voter pour les centristes ou les macronistes, ou les LR, pardon, pour faire barrage au RN ?
13:14Je pense personnellement qu'il y aura toujours cet effet, en tout cas de la part de la gauche, mais probablement beaucoup moins que précédemment, car on l'a vu après les élections 2024,
13:27il y a eu une forme d'égout de la part de la gauche, et de refus d'accréditer le pouvoir en place, encore une fois.
13:35Et dans un contexte où le centrisme s'est supprimé de jour férié, l'année blanche, la suppression des fonctionnaires, je pense que l'effet sera encore plus senti.
13:43D'autant plus que les macronistes, je pense qu'ils n'auront pas intérêt à voter pour la gauche, cette fois-ci.
13:52Donc la question est de savoir, est-ce que le RN peut avoir sa majorité ?
13:56Alors déjà, le RN seul, il ne faut pas considérer cette option, parce qu'ils auront leur allié de l'UDR.
14:02A priori, l'alliance se fera naturellement, comme à la présente élection.
14:06Néanmoins, le RN étant plus installé, ils n'auront probablement moins besoin, d'ailleurs je pense qu'ils n'ont pas besoin du tout,
14:15et que donc, ils ne feront pas alliance avec le parti de Mario Maréchal, qui est IDR.
14:23Vous le savez, en juin 2024, il y a eu une alliance rapidement faite entre les personnes qui ont fait scission de reconquête,
14:33et notamment le mouvement conservateur, qui est donc devenu idéal plus tard.
14:37notamment parce que les circonstances exigeaient un peu que le RN abatte le parti reconquête,
14:46qui pouvait être vu encore comme un concurrent dans certaines localités.
14:50Donc là, ils n'ont plus besoin de ça, et donc je pense que, pour ce qui est d'IDL,
14:55eh bien, les trois députés apparentés RN ne seront pas réinvestis.
15:00Ça peut paraître anecdotique, mais mine de rien, ça peut éventuellement augmenter la part de reconquête
15:10dans l'électorat d'une frange de la droite radicale.
15:17Et de manière générale, j'aurais même tendance à dire qu'une nouvelle dissolution favoriserait les partis plus modestes,
15:22là où l'élection de 2024, qui a été vue un peu comme une surprise, a un peu empêché toute velléité des petits partis,
15:32et même des partis un peu modestes, de faire quelque chose.
15:36On l'a vu, il y a eu beaucoup moins de candidatures en 2024, et beaucoup de petits partis n'ont pas présenté de candidatures, ou très peu.
15:42On peut parler des partis souverainistes qui n'ont quasiment pas présenté de candidatures.
15:46Une centaine pour Debout la France, une, je crois, pour l'UPR, c'était Asquino qui s'était présenté chez les Français de l'étranger,
15:56et zéro pour les autres partis.
15:58Donc, en fait, il y a eu beaucoup de petits partis qui n'ont pas présenté de candidatures en 2024,
16:03et qui le feront s'il y a des solutions.
16:06Et ils pourront avoir, enfin, je pense qu'ils pourront espérer mieux comme résultat électoraux.
16:13Donc, à qui ça profitera, ça c'est à voir, mais le fait est, c'est qu'il y aura plus d'acteurs en jeu.
16:24Ceci étant dit, est-ce que le RN peut gagner une majorité absolue avec les années de l'UDR ?
16:31Pas sûr, mais j'aurais tendance à dire que ce n'est pas impossible.
16:35Ce n'est pas impossible parce que, comme dit, il y aura moins de barrages, il y aura plus de duels,
16:39il y aura plus de dégoût pour les macronistes, et même peut-être pour les LR,
16:43donc moins de gens vont faire barrages.
16:47Majorité absolue, ce n'est pas sûr, mais je pense qu'ils peuvent au moins espérer en avoir 200, 220 minimum.
16:56Donc là, on se retrouverait soit avec une assemblée ingouvernable, ce qui est le cas actuellement,
17:03mais avec des rapports de force différents, donc un RN qui prendrait la place en quelque sorte de la gauche réunie,
17:10la gauche réunie qui prendrait peut-être la place en rapport de force, c'est-à-dire environ 140 députés du RN et de l'UDR,
17:16et le 100 qui baisserait encore son nombre de députés, donc peut-être qu'il en arriverait à une centaine de députés ou quelque chose comme ça.
17:25Donc là, on est dans une situation où fondamentalement, l'Assemblée ne serait pas forcément gouvernable,
17:36mais la solution tendrait quand même pour la tentative d'un gouvernement RN.
17:41Et s'ils ont plus de 220 députés, la solution sera inévitable en quelque sorte, même pour les plus castors de la gauche et du centre.
17:58Et donc là, qu'est-ce qui se passe concrètement ?
18:00S'il y a un gouvernement RN, parce qu'en fait, s'il y a des solutions, on peut estimer qu'on aura une assemblée vers fin octobre, début novembre.
18:11Une nouvelle assemblée, comme je vous ai dit, avec des rapports de force complètement différents,
18:15et avec peut-être une quasi-majorité, voire une majorité, pour RN et UDR.
18:22Donc, on aurait peut-être un gouvernement RN, dirigé par Bardella ou Marine, selon ce qui se décide en interne,
18:31pour fin octobre, début novembre.
18:40Et là, j'ai envie de dire, que fait le RN ?
18:49Parce que, ça voudrait dire qu'ils auraient le pouvoir, mais un pouvoir difficile avec une assemblée compliquée dans tous les cas.
18:57Au mieux, ils auraient quoi ? 280 députés à peu près ?
19:00Probablement beaucoup moins.
19:01Et ils auraient un pouvoir, mais qui serait donc, dans un contexte de crise financière majeure,
19:12avec un budget à faire adopter rapidement,
19:15et donc, ils vont être attendus au tournant.
19:21Parce que, ça fait des années qu'ils promettent de faire mieux que les autres,
19:27de faire mieux que le pouvoir en place.
19:28Et donc, là, ils vont être mis dans un contexte de pression énorme,
19:33avec des personnes qui n'ont jamais été au pouvoir.
19:37Et ça, c'est pas forcément la solution idéale pour arriver au pouvoir.
19:41Surtout qu'ils n'auront pas la présidence,
19:43qu'ils auront plein de contre-pouvoirs, notamment le Sénat, le Conseil constitutionnel,
19:47et une grande partie de la société civile,
19:49qui continuera à les voir comme extrémistes,
19:53et donc à tout faire pour qu'ils échouent.
19:56Et surtout, et ça, on oublie de le dire,
19:58si l'ERN était arrivé au pouvoir en juillet 2024,
20:03ils auraient eu quand même 3 ans,
20:06un peu moins de 3 ans, mais on va dire 2 ans et 10 mois à peu près,
20:10pour mener une action politique.
20:12Et ce, dans un contexte de crise financière moins visible.
20:15Là, ils auraient donc quelque chose comme 18 mois de pouvoir effectif,
20:23mais avec, on va dire, quelque chose comme 6 à 10 mois,
20:30de campagne présidentielle, on va dire,
20:33une campagne présidentielle, ça commencerait à partir de septembre, on va dire, 2026,
20:42et jusqu'en avril 2027.
20:46Donc en fait, ils vont avoir qu'une année à peine,
20:51enfin, même moins d'une année,
20:52pour mener une politique à défendre en 2027.
20:55Donc en fait, moi j'aurais tendance à dire que
20:57à tout l'intérêt pour l'ERN,
21:01c'est de ne pas avoir le pouvoir.
21:03En tout cas, s'ils veulent avoir la présidentielle en 2027.
21:07Parce que le bilan qu'ils vont avoir à défendre en 2027,
21:10il sera très difficile à défendre
21:12s'il a été fait dans ce contexte-là.
21:14Parce que je les vois très mal satisfairement leur électorat,
21:17et d'autant plus convaincre un électorat qui n'est pas acquis,
21:20en à peine un an.
21:20Surtout dans ce contexte-là,
21:23et avec autant de contre-pouvoir.
21:26Donc moi j'aurais tendance à dire que
21:27si Béron tente ce suicide politique assuré d'avance,
21:34c'est pas juste parce qu'il en a marre,
21:36ou parce qu'il souhaite finir
21:39sa carrière politique visible sur une bonne note,
21:45voire même, ce que certains disent,
21:47se préparer à l'échéance présidentielle,
21:53j'aurais tendance à dire qu'il le fait
21:55parce qu'il sait très bien
21:56que c'est une solution qui pourrait permettre,
22:00en cas de dissolution,
22:02de potentiellement redonner beaucoup de chance
22:05aux camps centristes pour 2027.
22:12Et cela est probablement accrédité par le fait
22:14que visiblement, selon les informations
22:16qu'on a eues récemment,
22:18Emmanuel Macron était totalement favorable
22:21à cette idée que Béron engage
22:23sa responsabilité devant l'Assemblée.
22:29Donc, est-ce que c'est le plan
22:31qu'a Béron et qu'ont de manière générale
22:35les dirigeants du camp centriste,
22:36dont Emmanuel Macron en priorité,
22:38mais peut-être aussi Gabriel Attal,
22:40qui a très clairement des ambitions présidentielles,
22:44bon, je ne peux pas vous dire,
22:48mais j'aurais tendance à dire que
22:49si j'étais à leur place,
22:51c'est peut-être ce que je ferais.
22:53Et d'ailleurs,
22:55je ne sors pas totalement ça de mon chapeau
22:58parce qu'il a été beaucoup dit l'an passé
23:00que Macron,
23:04en prenant la décision de dissoudre l'Assemblée,
23:06à un contexte où le RN était à son maximum,
23:12peut-être qu'il avait l'intention
23:13de donner le pouvoir au RN
23:15pour qu'il se flingue
23:17et que le pouvoir soit redonné
23:20à un centriste en 2026.
23:25Donc voilà,
23:27c'est un peu mon hypothèse
23:29sur ce qui va se passer en septembre.
23:30On verra si j'ai eu raison.
23:35Mais en tout cas,
23:35c'est un peu ce qui me vient en tête
23:37quand je vois cette décision de Beyrou.
23:41Je vois un peu une première étape
23:44vers une magouille un peu plus grosse,
23:46on va dire.
23:48Après, il y a d'autres hypothèses
23:51de ce que pourrait faire Macron
23:52après une démission de Beyrou.
23:55Il a été évoqué potentiellement sa démission.
23:58Personnellement, j'y crois moyen
23:59parce que j'ai quand même l'impression
24:01qu'il a envie d'y aller jusqu'au bout.
24:04Je pense que ça aurait été envisageable
24:06si Beyrou avait été censuré dès février
24:08à une période où Macron ne pouvait pas dissoudre.
24:11Là, je pense que Macron a envie
24:12d'aller jusqu'au bout de son mandat.
24:16Et s'il va jusqu'au bout de son mandat,
24:18s'il a envie d'aller jusqu'au bout de son mandat,
24:21il utilisera toutes les cartes pour y arriver.
24:23Donc mine de rien,
24:23une dissolution,
24:24ça fait deux mois de garantie supplémentaire.
24:28Donc, il y a moyen de gratter, en fait, à force.
24:33Après, il y a aussi la possibilité de l'article 16,
24:34mais bon, ça,
24:37c'est pas impossible, fondamentalement.
24:39Au vu de la situation, il pourrait le justifier.
24:42Mais disons que les oppositions
24:44ne le supporteraient pas, en fait.
24:46Je vois mal LFI et l'ERN
24:49accepter docilement un article 16,
24:55alors que le président n'est soutenu
24:56que par une minorité de députés,
24:59qu'il est globalement impopulaire dans l'opinion.
25:03Mais effectivement,
25:03ça pourrait être une sorte de crise
25:05pour le budget,
25:07donc ça pourrait se justifier,
25:09du point de vue macroniste.
25:10Bon, après, voilà.
25:13C'est donc ça que j'avais envie
25:16de vous partager aujourd'hui.
25:18C'est-à-dire une petite hypothèse
25:20sur pourquoi Bayrou a fait ça
25:22et qu'est-ce qui va se passer ensuite.
25:26On verra ça à la rentrée,
25:28on verra ça,
25:28on verra ça, en fait,
25:30après le 8 septembre,
25:31tout simplement,
25:32dès que Bayrou sera plus...
25:35enfin, aura démissionné.
25:36parce que je pense que c'est plié désormais.
25:42Et je vous dirais,
25:45on se revoit en septembre pour en parler.
25:47Voilà, je vous referai probablement
25:48une vidéo en septembre
25:50après la démission de Bayrou
25:53pour avoir ce qui se passe
25:56et voir si je me suis un peu
26:00accroché de la vérité
26:01avec cette hypothèse.
26:03En tout cas, voilà,
26:04je voulais tester ces petites vidéos
26:06pour parler d'autres choses
26:08que le cinéma.
26:08C'est sympa de temps en temps.
26:11Et puis, voilà,
26:12je vous dis à la prochaine.
26:13Salut !
26:14
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