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Charismatiques, excentriques, très français, Les Rita Mitsouko sont des légendes. Le groupe, formé par Catherine Ringer et Fred Chinchin en 1979 a collaboré avec tout le monde de Jean-Paul Gaultier à Jean-Luc Godard, insulté Serge Gainsbourg à la télévision, ils ont mené une vie d’abandon total et de créativité débridée. Ils ont vendu par millions des singles pop arty impossibles à classer, qui sont devenus des classiques, comme Marcia Baila – le morceau le plus joué de tous les temps sur les radios françaises – Andy et C’est Comme Ca. Aujourd’hui, 28 ans après leurs débuts, Ringer et Chinchin ont enregistré Variety, leur premier album en Anglais avec lequel le reste du monde a découvert pourquoi deux générations de Français passionnées de musique portent ce groupe éclectique et rebelle dans leur cœur.

Ringer, la fille d’un peintre et d’une architecte, rencontre Chinchin à Paris au printemps ’79, sur la scène d’une pièce Situationniste dans laquelle elle joue. « Il m’a dit que j’étais nulle », se souvient-elle. « Il m’a aussi demandé de quitter la pièce pour travailler avec lui. On savais qu’on voulais faire de la musique pop-rock, et on aimais tous les deux les Stooges, Bowie et le Velvet Underground, mais au-delà de ça on n’avais aucune idée de ce qu’on allais faire. »

Ils prennent le nom de la Japonaise qui pose sur la pochette d’un des album du groupe Américain Sparks et transforment leur appartement parisien en studio de fortune. Avec l’expérience de production et de musique électronique de Fred et les bases de théâtre de Catherine, ils vont créer un univers musical unique : flamboyant, irrévérencieux et sans limites. Après une série de performances extravagantes dans des clubs parisiens, les Rita Mitsouko sortent leur premier single Minuit Dansant en 1982 – un flop commercial qui conduit presque leur maison de disque Virgin à les lâcher. Heureusement, la vision du Directeur Artistique Philippe Constantin les sauve. Le résultat fut le plus gros single radio français jamais produit.

Dans les années 90, Les Rita Mitsouko passent du statut d’enfants terribles à celui de trésor national. Ils jouent un rôle clé dans la réhabilitation du club de Pigalle La Cigalle où s’est produit Maurice Chevalier, et des albums comme Système D, sur lequel apparaît Iggy Pop (1993), et Cool Frénésie (2000) poussent plus loin l’exploration d’univers différents, de la musique Nord-Américaine aux rythmes électros. Après La Femme Trombonne, Les Rita Mitsouko on fait une pause, jusqu’à ce que Fred et Catherine se sentent prêts à s’atteler à la langue anglaise avec Variety. « C’est toujours comme ça avec nous », dit Fred, « depuis 25 ans qu’on fait de la musique ensemble il y a des hauts et des bas, parfois on sort moins de disques parce qu’on ne le sent pas. Cette fois on le sent très bien. » « J’étais censée partir faire une comédie musicale en Italie », rajoute Catherine. « mais la maison de disque nous a dit qu’il fallait que l’on sorte un single avant que je parte pour ne pas que les gens pensent que j’étais morte. Ca s’est bien passé et on a continué à travailler, cet album en est le résultat. »

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