Twin-towers - Autopsie d'un effondrement (3 sur 3)
  • il y a 15 ans
Source : www.youtube.com/watch?v=R98a-3qz9Aw

Suite de www.dailymotion.com/video/x71jwm et fin

Le professeur Abolhassan Astaneh est l'un des rares experts qui ont examiné l'acier au dépôt du New Jersey avant qu'il ne soit vendu à l'étranger comme ferraille. L'examen qu'il a réalisé sur des piliers des WTC montre que le revêtement ignifuge n'a pas partout rempli son rôle de protection thermique de la structure en acier des WTC. Sans cette protection, l'acier est devenu très vulnérable à la chaleur de l'incendie. Dans la tour sud plus particulièrement, l'effet est catastrophique pour les poutrelles qui soutiennent les vastes surfaces non cloisonnées.

Chaque plancher était soutenu par des structures légères en treillis, fixés à des équerres soudées au mur. Mais ces treillis ont un inconvénient : ils sont sensibles au feu (jeu de mots en anglais : don't trust the truss). Si une petite section est défaillante, c'est l'ensemble qui lâche. Sous l'effet de la chaleur de l'incendie, la partie défaillante du treillis tend à s'affaisser, et tire vers l'intérieur en exerçant d'énormes contraintes sur les points de jonction situés aux extrémités (04:24).

Dans le passé, ce revêtement a déjà connu des problèmes. En 1995, Roger G. Morse a découvert que le revêtement manquait en grande partie sur une grande partie des treillis. Il était très mince presque partout. De nombreuses liaisons vitales dont dépendent les planchers étaient pratiquement à nu : voir à partir de 07:35. Le revêtement des piliers du noyau se détachait en lambeaux d'une hauteur d'un étage. Il avait été pulvérisé sur des surfaces présentant une couche d'oxydation. Quand la rouille se détachait, la protection partait avec.

Si le revêtement ignifuge avait été posé correctement et bien entretenu, les tours auraient résisté plus longtemps. Les planchers avaient un effet stabilisateur de la structure. Leur affaissement prématuré au niveau de l'impact des avions a rendu la structure vulnérable au poids des étages supérieurs (10:11). Voir notamment à partir de 10:31 une expérience réalisée par le professeur Eduardo Kausel (du Massachusetts Intitute of Technology), montrant à l'aide de deux maquettes qu'une structure réalisée avec un matériau élastique (comme l'acier) a besoin des planchers rigides pour assurer la stabilité de l'ensemble.

La Tour Nord a résisté plus longtemps, car l'avion l'ayant percuté de plein fouet, les charges étaient mieux réparties. Le poids qu'elle supportait au-dessus du point d'impact était moins important que celui de la Tour Sud, et ses treillis étaient mieux ignifugés. Ce sont les piliers du noyau qui ont cédé les premiers. Après l'écroulement de la partie supérieure sur la hauteur d'un étage, son énorme dynamique a tout détruit étage après étage jusqu'à ce que les 500 000 tonnes d'acier heurtent le sol à 190 km/h.

Plus d'informations sur le 11 septembre 2001 : http://perlesdu911.blog4ever.com
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