Mali : réconciliation des « bérets » rouges et verts
  • il y a 11 ans
Al Qarra - L’armée malienne se dit réconciliée. L’unité d’élite des « bérets rouges », impliquée à plusieurs reprises dans des combats avec d’autres soldats, s’estime satisfaite de l’arrangement proposée par les autorités.

Vendredi dernier, le gouvernement a annoncé la restructuration de leur régiment, le 33ème RCP. Les 1 200 éléments seront répartis en trois compagnies, l'une, chargée de l'instruction et du commandement, basée au « camp Para » de Bamako, et les deux autres déployées dans le Nord. L’une à Gao, l’autre à Tombouctou.

Yaya Bouaré, « béret rouge », adjudant-chef de l'armée malienne : « On est vraiment d'accord, tout le régiment est d'accord avec la décision prise par la hiérarchie militaire. On est là pour ça ! Nous sommes les soldats de ce pays. On ne peut pas refuser la décision de nos chefs ».

Le « 33ème » a été dissout après le coup d'Etat du 22 mars 2012. Depuis cette date, les « bérets rouges », chargés de la garde présidentielle de l’ancien président Amadou Toumani Touré, s’estimaient victimes de représailles de la part des « bérets verts ». Des soldats fidèles au capitaine Amadou Haya Sanogo, l’auteur du putsh contre ATT.

Après la dissolution de leur régiment, les commandos parachutistes avaient été affectés dans différentes garnisons. Une mesure qualifiée de disciplinaire par les « bérets rouges ».

La rivalité entre les deux corps d'armée avait culminé fin avril 2012, suite à une tentative avortée de contre-coup d’Etat. «Bérets rouges » et « bérets verts » s’étaient affrontés dans les rues de Bamako.

Une vingtaine de membres de l’unité d’élite sont toujours en détention, poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'Etat, et autant portés disparus.

Yaya Bouaré, « béret rouge », adjudant-chef de l'armée malienne : « Il n'y a aucun problème. Le problème béret vert, béret rouge c'est fini. Ça, c'est enterré à partir de hier soir »

Dernier affrontement en date entre les deux corps d’armée : le 8 février. Les heurts avaient fait 2 morts et 13 blessés au « camp para ».

Des combats fratricides dénoncés par le président par intérim Dioncounda Traore.

Le chef de l’Etat avait demandé à son Premier ministre Diango Cissoko, de régler définitivement le problème.

Par Camille Dubruelh