Saint-Paul de Vence, la Chapelle des pénitents blancs décorée par FOLON
  • il y a 12 ans
Aborder l'expression plastique de Jean-Michel Folon en y recherchant la transcendance de Dieu venu se révéler parmi les hommes serait ne pas comprendre l’intention de Jean-Michel Folon.
Critiquer cette œuvre située dans une église affectée au culte catholique en disant qu’elle n’est que le reflet d’une spiritualité horizontale, une religion sans Dieu autre que la conscience humaine risque tout autant de passer à côté des intentions de l’auteur.
Œuvre chrétienne ou humanisme même pas chrétien ?
Je ne saurais répondre à cette questionne ne connaissant pas intimement l’existence de Jean-Michel Folon. Qu’il ait illustré des passages bibliques (A propos de la création) ne suffit pas pour affirmer que l’artiste soit croyant en Dieu. Seul ses proches pourraient se prononcer sur ce sujet. Ce que je trouve de puissant dans ce décor, c’est la paix, la douceur qui s’en dégage et la généreuse bonté qui émane de la Terre. Cela rejoint le thème que je souhaite développer cette année 2012-2013 avec le cours d’iconographe chrétienne :
Saints au service du frère pour donner la joie.
Dans sa foi en Dieu et en l’homme, le disciple du Christ le sait vainqueur. Son service de la fraternité apporte la joie.
La décoration imaginé par Folon repose sur le thème du don, choix totalement lié à la vocation caritative de la confrérie des Pénitents Blancs qui autrefois occupait la chapelle.
Appartenant à la commune depuis 1905, cette chapelle des Pénitents blancs, toujours affectée au culte catholique, a tenu un rôle important dans l'histoire du village, tout particulièrement au moment de la Révolution et pendant plusieurs siècles lorsqu'elle accueillait la Confrérie caritative des Pénitents blancs.
« Les pénitents d'aujourd'hui, comme ceux d'hier, qui ne sont que des laïcs, répondent à une double nécessité ; une nécessité sociale, puisqu'ils participent à différentes activités de leur communauté, comme l'assistance aux agonisants, l'enterrement des morts, le secours aux malades, et une nécessité spirituelle, traditionnelle parfois, comme l'organisation des fêtes religieuses et des processions, ou actuelles comme le souci, dans une société marquée par l'indifférence, d'y maintenir un peu de fraternité et de chaleur humaine. Etre pénitent n'a donc jamais signifié, exclusivement, la recherche de l'expiation individuelle et solitaire mais aussi la volonté de partager avec tous ceux qui souffrent une part de leur fardeau »
Cette œuvre a été inauguré les 13-14 et 15 juin 2008.
Le chant : Hildegarde de Bingen, O Virdissima Virga