Paroles amérindiennes 2 : Brigitte Wyngaarde

  • il y a 13 ans
Les Amérindiens de Guyane subissent de plein fouet les mutations de notre société. Les multiples difficultés qu'ils ont à affronter - sans véritable écoute d'une population qui les regarde de loin avec une compassion affectée - se traduisent trop souvent par des attitudes suicidaires qui nous interpellent périodiquement. A peine présents dans nos médias, ou juste le temps de se donner bonne conscience, ils ont pourtant à partager des valeurs essentielles, souvent absentes de nos sociétés occidentalisées. Mais il faut prendre le temps de l'écoute, un temps utile et même indispensable pour tenter de comprendre un peuple toujours prêt au partage, et en cela exceptionnel. Nous avons longuement interrogé Brigitte Wyngaarde, Amérindienne Arawak, gestionnaire du village de Balaté en propriété collective, ex chef coutumier. Même si elle se fait discrète, comme tous les Amérindiens, son engagement politique ne s'est jamais démenti depuis sa candidature aux élections régionales, avec les Verts Guyane. Et si elle se fait en partie violence en communiquant de la sorte, c'est pour servir une cause, qu'elle a toujours défendue, mais dans ses actes. Et son expérience rend sa parole précieuse.

Ces entretiens comprennent 3 grandes séquences :

Parties 1 et 2 : Brigitte Wyngaarde nous parle de son expérience de la propriété collective des terres, des suicides dans la jeunesse amérindienne, et de « la rencontre », qu'elle considère comme inévitable avec l'ouverture à plus ou moins long terme de la zone protégée du sud de la Guyane (23 minutes au total).

Partie 3 : Le rôle du chef coutumier dans les villages amérindiens de Guyane, et dans la société française (13 minutes).