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00:00Europe 1 Matin, 6h-9h, Jacques Serret.
00:04Et il sera à 8h15 dans 2 minutes sur Europe 1.
00:08Jacques Serret, l'invité de la grande interview,
00:11et ce matin Philippe Vigier, député Modem d'Or et Loire,
00:15député de la 4ème circonscription d'Or et Loire,
00:18ancien ministre délégué chargé de l'Outre-mer,
00:20et candidat à la mairie de Châteaudun.
00:22Bonjour Philippe Vigier.
00:24Bonjour.
00:25Nous sommes au bord de la falaise,
00:27c'est ce que déclarait François Bayrou.
00:30En août dernier, lorsqu'il était encore Premier ministre,
00:33j'aimerais savoir, M. Vigier,
00:344 mois après cette déclaration de François Bayrou,
00:37dont vous êtes proche,
00:38diriez-vous que nous sommes toujours au bord du précipice
00:41ou bien avons-nous définitivement chuté ?
00:44Nous sommes toujours auprès du précipice,
00:47mais quand même avec un premier élément
00:48que chacun a pu constater,
00:50c'est qu'on a voté un projet de loi de financement
00:52de la Sécurité sociale.
00:53D'ailleurs, les sièges du Conseil constitutionnel
00:55en ont validé 98%.
00:58Donc, en fait, on a réussi à bâtir un budget de la Sécu
01:00qui a été, vous le savez,
01:02passé avec 14 voies d'avance
01:03dans le cadre d'un compromis
01:05pour trouver des solutions les plus justes,
01:08les plus équitables.
01:09Maintenant, nous sommes au bord de la falaise
01:11parce qu'il faut trouver un projet de loi de finance.
01:13On a voté une loi spéciale juste avant Noël
01:15qui permet quoi ?
01:16Elle permet deux choses en particulier.
01:17de lever l'impôt
01:18et elle permet naturellement
01:20de faire fonctionner le pays
01:21pour les collectivités,
01:22pour l'État,
01:22puis il y a des fonctionnaires.
01:24Mais en revanche,
01:25on est sur le budget 2025
01:27qu'on recondit par tranche.
01:28Donc, on ne peut pas continuer comme cela.
01:29C'est-à-dire qu'il ne va pas y avoir
01:31de nouvelles politiques,
01:32de nouvelles impulsions,
01:33alors que la dette est toujours là,
01:35alors qu'on doit faire face
01:36à des échéances considérables.
01:38Mais justement, M. Vigier,
01:39vous parliez de ce budget
01:41de la Sécurité sociale.
01:42François Bayrou,
01:43lorsqu'il était à Matignon,
01:45on défendait tout de même
01:46des mesures d'économie
01:48beaucoup plus importantes
01:50que ce qui a été présenté
01:53dans ce texte de Sébastien Lecornu.
01:55Il y a eu beaucoup de concessions
01:56accordées au Parti socialiste.
01:58Pourquoi vous, député Modem,
02:00vous avez décidé
02:01de soutenir cette démarche ?
02:03Non, non, peut-être d'abord.
02:03Il n'y a pas eu que des compromis
02:07faits avec les socialistes.
02:08Il n'a pas eu de faire un compromis
02:09avec tout le monde.
02:09Ceux qui disent
02:10qu'on a fait des compromis
02:12avec les socialistes,
02:13ce n'est pas la vérité.
02:14Écoutez, j'étais...
02:14Beaucoup de compromis
02:15et des dépenses supplémentaires.
02:19Attendez, non.
02:20D'abord, un,
02:21par rapport à la maquette de départ,
02:22c'est très simple.
02:23Malheureusement,
02:24c'est encore 20 milliards d'euros
02:25de déficit pour la Sécurité sociale.
02:27Il y a un certain nombre de pistes
02:28qui ont été proposées.
02:28Il y a quelques économies
02:29qui sont faites.
02:30Mais bien sûr,
02:31ça n'est pas complètement satisfaisant.
02:32Mais il vaut mieux.
02:33Un budget comme celui
02:34que nous avons voté
02:35ne peut pas de budget du tout.
02:36Quand il n'y a pas de budget,
02:37c'est l'instabilité.
02:38Vous le disiez
02:38dans la présentation des titres.
02:40Il n'y a pas pire
02:40que l'instabilité
02:41au moment où
02:42on a quelques signaux positifs.
02:44Parmi ces signaux,
02:45c'est que les entreprises
02:46ne font pas de résilience,
02:47que vous disiez également,
02:49et on a une croissance
02:50qui est assez soutenue.
02:51Là, maintenant,
02:51il faut trouver un budget.
02:53Dans les circonstances
02:54qu'on connaît
02:54de 3 400 milliards d'euros
02:56de dettes,
02:56où on emprunte
02:57avec la France
02:58un niveau qui est supérieur
03:00à l'Italie
03:00et qui se rapproche
03:01malheureusement
03:02d'autres pays
03:02qui sont encore plus endettés
03:03que nous.
03:04Mais il a fallu le faire
03:06et accordez-moi
03:07qu'on l'a fait
03:08sans brutaliser
03:09pas de 49.3,
03:10c'était la volonté
03:11du premier vice.
03:12Nous sommes arrivés
03:13pour le budget.
03:14Non,
03:15pour le projet
03:15de financement
03:16d'afficulaté sociale,
03:17c'était V149.3
03:18de nos emprunts.
03:18Pour le budget,
03:19c'est une autre histoire.
03:20Pour le budget,
03:21ça va être très compliqué.
03:21Moi, je vous dis
03:22dans le fond de ma pensée,
03:23je crois que ça sera
03:23très compliqué
03:24de rassembler
03:25les uns et les autres.
03:26Voilà.
03:27Et donc,
03:27au final du final,
03:28peut-être qu'on n'échitera
03:28pas au 49.3.
03:30En tout cas,
03:30ce sera au terme
03:31d'une longue procédure
03:31budgétaire.
03:32Mais c'est qu'il est
03:33indispensable.
03:34Mais attendez,
03:35M. Vigier,
03:35il y a quelques semaines,
03:36je rappelle les propos
03:37de Sébastien Lecornu
03:38au mois d'octobre,
03:39il y a une majorité absolue
03:40qui refuse la dissolution.
03:43C'est ainsi
03:43que nous a été vendu
03:45le compromis
03:46entre parlementaires.
03:46Là, vous nous dites,
03:47bon, finalement,
03:48il n'y a pas de compromis
03:51possible sur le budget
03:51de l'État.
03:52Non.
03:52Non, je ne vous ai pas
03:53dit ça.
03:54Je ne vous ai pas dit ça.
03:55Je vous ai dit
03:55que ça va être créditif.
03:56Je ne vous ai pas dit
03:56qu'il n'y a pas
03:56de compromis possible.
03:57Les mots ont un sens
03:58et c'est de les porter
03:59avec précision.
04:01Je reviens deux secondes
04:02sur le projet
04:03de loi de financement
04:03de la sécurité sociale.
04:04Beaucoup disaient
04:04qu'on n'arriverait pas.
04:05Nous y sommes arrivés.
04:07Il peut y avoir
04:07des insatisfactions,
04:08j'en ai également.
04:09Il y a eu quelques satisfactions
04:10aussi dedans.
04:11Sur le projet
04:12de loi de finance,
04:13nous, nous portons quoi
04:14comme valeur
04:15les centristes,
04:16les démocrates ?
04:18Nous souhaitons
04:19qu'il n'y ait plus
04:19de justice fiscale.
04:21Il y a des moyens
04:22de faire la justice fiscale.
04:23Ce n'est pas fiscaliser plus,
04:24ce qui gagne déjà
04:25beaucoup d'argent.
04:26C'est lutter par exemple
04:27avec efficacité.
04:28Et je trouve
04:29qu'on n'en parle pas assez
04:30dans les médias
04:30de la lutte
04:31contre l'optimisation fiscale.
04:33Ça n'a rien d'illégal.
04:34Des gens qui devraient
04:35payer beaucoup plus d'impôts
04:36et qui payent
04:36des taux d'impôts
04:37très très faibles
04:39par rapport à d'autres
04:40qui, eux,
04:41s'acquittent de cet impôt.
04:43Et bien là,
04:43il y a au moins
04:44une dizaine de milliards d'euros
04:45qu'on peut aller chercher.
04:46Il y a une seconde taxe
04:47sur laquelle on a
04:48beaucoup travaillé.
04:49C'est la fameuse taxe
04:50sur les holdings
04:50qui concerne que les gens
04:52qui ont plus de 5 millions d'euros.
04:53Vous voyez,
04:53on parle de 0, 0,2%.
04:55La grande masse
04:56échappe à tout cela.
04:57C'est un outil
04:58que l'on peut utiliser
04:59pour faire entrer
05:00un peu d'argent
05:01dans les caisses
05:02qu'on en a besoin.
05:02Parce que quand il faut
05:03soutenir nos agriculteurs,
05:05eux, ils ne veulent pas
05:05une des solutions.
05:06Ils veulent qu'on résoute
05:06leurs problèmes
05:07de dermatose nos hulaires,
05:08qu'on les aide
05:09pour l'abattage,
05:10qu'on les aide
05:10pour la vaccination,
05:12qu'on les aide
05:12pour, naturellement,
05:13d'autres dispositifs
05:14de soutien.
05:15Comment allez-vous faire
05:15pour les Outre-mer,
05:20en 2025 ?
05:22Et maintenant,
05:22il faut une déclinaison budgétaire.
05:24Comment allez-vous faire
05:25pour les territoires
05:26si vous ne soutenez pas
05:27les territoires
05:27les plus en difficulté ?
05:28Comment allez-vous faire
05:29pour soutenir le logement
05:30lorsqu'on sait que...
05:32Oui, mais Sébastien Lecornu
05:33s'est engagé
05:34à ne pas utiliser le 49-3.
05:36Vous le poussez
05:37à se dédire aujourd'hui ?
05:39Sébastien Lecornu
05:40a tenu parole
05:41sur le PLFSS
05:42parce qu'on n'a plus trouvé
05:43loin de compromis.
05:44Je pense qu'il nourrit
05:45l'espoir encore
05:46qu'on y arrive sur le PLF.
05:47Moi, je vous dis
05:48que je pense
05:49que ce sera compliqué,
05:49mais ça ne veut pas dire
05:50que ce n'est pas
05:50parce qu'ils se sont dit
05:51qu'on n'ose pas.
05:52Vous savez,
05:52c'est une très belle citation.
05:55On va faire,
05:55on va tout faire
05:56en janvier
05:56et au final,
05:57si on n'arrive pas,
05:58il faudra trouver
06:00une solution de sortie.
06:01Nous n'en sommes pas encore là.
06:02Chaque heure suffit sa peine.
06:04On va travailler
06:04sur ce PLF
06:05et j'espère que les irréconciliables,
06:07on arrivera à les réconcilier.
06:08Philippe Biget,
06:08je rappelle que vous êtes
06:09député Modem de Réloir.
06:11Ce soir,
06:12le chef de l'État,
06:12Emmanuel Macron,
06:13va prononcer ses voeux
06:14aux Français
06:15comme c'est la tradition
06:16chaque 31 décembre.
06:18Ce qui se dessine,
06:19c'est que le chef de l'État
06:20va dire vouloir
06:22une année 2026 utile.
06:25Qu'est-ce que vous entendez
06:27par l'année 2026 utile ?
06:29Est-ce que ça sous-entend
06:29que 2025
06:31fut politiquement,
06:32en termes d'action,
06:33de mesure pour le pays,
06:34une année inutile ?
06:36Non, je pense que
06:37il va laisser le bon
06:39enfin,
06:39il ne sait pas
06:40ce qu'il va dire.
06:40Je le découvrirai comme vous,
06:42sauf si vous avez
06:42le script du discours,
06:43ce qui m'étonnerait.
06:45Mais diriez-vous que 2025
06:46fut une bonne année
06:47pour le pays ?
06:48Non, écoutez,
06:49c'est une idée difficile,
06:50on ne va pas se raconter
06:50l'histoire.
06:51Vous avez vu
06:51la situation internationale ?
06:54Trump avec le Venezuela,
06:56Zelensky qui essaie,
06:57qui était avec
06:57le Premier ministre du Canada
06:58de trouver une solution
06:59à cette quatrième année
07:00de guerre dans laquelle
07:00nous sommes rentrés.
07:01Jamais le monde
07:02n'a été si dangereux.
07:03Ce matin,
07:03on a appris par les dépêches
07:04de l'ASD qu'enfin,
07:06les taux se desserraient
07:07autour de Taïwan.
07:08Je pense qu'il faut bien
07:09comprendre qu'il y a
07:10tellement longtemps
07:11qu'on n'a pas eu
07:12un monde aussi violent,
07:13aussi dangereux,
07:13dans lequel il faut se réarmer
07:14si on peut critiquer
07:16le président Macron
07:16sur telle ou telle chose,
07:17au moins en matière
07:18de défense.
07:19Accordez-moi que
07:20depuis quelques années,
07:21il a su commencer
07:22à donner beaucoup d'argent
07:24aux armées pour la réarmer.
07:25Mais d'un point de vue économique,
07:26il y a des pays
07:27qui s'en sortent un peu mieux.
07:28Je vais vous dire,
07:28monsieur,
07:29j'étais député
07:29entre 2007 et 2012.
07:31Qu'est-ce qu'on a fait
07:31sur le crédit militaire ?
07:32On les a diminués.
07:33Qu'est-ce qu'on a fait
07:33sur François Hollande
07:34entre 2012 et 2017 ?
07:35On les a diminués
07:36très largement encore.
07:38Donc, voilà,
07:39c'est une chose
07:39qui me semble-t-il importante
07:40pour que la France
07:41soit capable,
07:43malheureusement,
07:44d'avoir une capacité
07:46de dissuasion
07:46en matière de défense.
07:48Et la dissuasion,
07:49ça veut dire plus de moyens.
07:50D'ailleurs,
07:50le Premier ministre
07:51a donné,
07:52juste avant Noël,
07:53un certain nombre
07:53d'éléments financiers là-dessus
07:54pour qu'on ait
07:55cette capacité militaire.
07:56Deuxième chose,
07:57il est inutile,
07:58oui,
08:00que nous le faisons
08:01à l'heure actuelle.
08:02Oui,
08:02il le faut absolument.
08:03La troisième chose,
08:04c'est qu'on soit capable
08:05de se doter d'un budget.
08:06Vous savez,
08:06moi,
08:06j'ai fait beaucoup de terrain
08:07ces derniers jours.
08:08Les gens ne me parlent pas
08:09de dissolution,
08:10ils disent débrouillez-vous,
08:11trouvez-nous un budget,
08:12entendez-vous à minima.
08:13Le grand rendez-vous,
08:15le grand rendez-vous,
08:15ce n'est pas en 26
08:16pour les présidentielles,
08:17c'est en 27.
08:18Donc, une année utile,
08:19c'est que peut-être
08:20les parlementaires
08:21essayent de trouver
08:22des voies de passage.
08:23En tout cas,
08:23moi,
08:24c'est mon état d'esprit,
08:25c'est celui des démocrates.
08:26Nous avons porté cela
08:27à l'Assemblée
08:28pendant tout l'automne
08:30et le début de l'hiver
08:32et nous continuerons
08:32de le faire
08:33en début de l'année 2026.
08:34Mais pour conclure,
08:35en un mot,
08:36Philippe Vigier,
08:36justement,
08:37vous parlez de 2027,
08:38ce sera qui,
08:39le leader du Modem
08:40ou quel sera le candidat
08:42soutenu par votre famille politique
08:43lors de la prochaine présidentielle ?
08:46Vous avez une petite idée ?
08:47Non, d'abord,
08:50vous voyez,
08:50moi,
08:50je n'ai pas la tête présidentielle.
08:53François Bayrou,
08:54compte-t-il jouer un rôle ?
08:55Non, mais François Bayrou
08:57a été pris de l'hiver,
08:58c'est un personnage important
08:59de la politique française
09:00depuis tant d'années.
09:02Chacun voit ce qui se passe.
09:04Il faudra l'émergence
09:05d'un candidat
09:05ou d'une candidat
09:06du bloc central
09:07sur lequel on se retrouve.
09:08Pas simplement un visage,
09:10une incarnation,
09:11un chemin.
09:12Et puis,
09:12je pense que la France de 27,
09:14elle méritera,
09:14vous verrez que ce sera
09:15une grandeur de vérité
09:17parce que ce qui nous explique
09:19la retraite,
09:20il faut la mettre à son temps
09:20pour tout le monde,
09:21c'est formidable.
09:22C'est bien que c'est
09:23les contes de Noël.
09:23On raconte tout à tout le monde,
09:24on met des petits souliers
09:25au pied des sapins
09:26et on attend
09:27tous les cadeaux,
09:28ça n'est pas possible.
09:29Ce pays a des atouts formidables,
09:30une capacité d'innovation
09:31extraordinaire.
09:33Malheureusement,
09:33il est englué
09:34dans des distanciennements chroniques
09:36avec une technostructure
09:37qui nous décourage au quotidien
09:39et notamment
09:40dans les collectivités.
09:412027,
09:42il y aura un visage
09:43qui émergera,
09:44ne vous inquiétez pas.
09:44Je pense qu'après l'automne
09:462026,
09:47ce sera le moment
09:49justement de tracer
09:50cette voie,
09:51de donner ce chemin
09:53et de donner une impulsion.
09:54Merci beaucoup.
09:55Merci Philippe Vigier,
09:56député Modem de Reloir.
09:57Merci d'avoir accepté
09:58notre invitation ce matin.
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