- il y a 3 heures
Des véritables phénomènes aux succès plus discrets, retour sur les séries qui ont marqué l’année 2025.
Dans cet épisode de « À la régulière », Mehdi Maïzi revient sur une année où des séries qu’on croyait installées ont tout remis en question, où des créateurs et créatrices ont pris des risques, et où les plateformes n’ont clairement pas prévu de nous laisser dormir.
Pour ce grand récap’, il est accompagné de Anaïs Bordages et Olivier Joyard. Ensemble, ils reviennent sur les confirmations, les déceptions, les ovnis et les tendances émergentes.
Retrouvez "A la régulière" sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/a-la-reguliere
Dans cet épisode de « À la régulière », Mehdi Maïzi revient sur une année où des séries qu’on croyait installées ont tout remis en question, où des créateurs et créatrices ont pris des risques, et où les plateformes n’ont clairement pas prévu de nous laisser dormir.
Pour ce grand récap’, il est accompagné de Anaïs Bordages et Olivier Joyard. Ensemble, ils reviennent sur les confirmations, les déceptions, les ovnis et les tendances émergentes.
Retrouvez "A la régulière" sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/a-la-reguliere
Catégorie
🎵
MusiqueTranscription
00:00Bonsoir Lucille Oconi et merci, on vous retrouve avec l'actu à 23h.
00:15Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans A La Régulière, l'émission de toutes les cultures.
00:19Aujourd'hui, on referme une année télévisuelle, est-ce qu'on peut encore dire télévisuelle ? Je ne sais pas, mais je le tente.
00:24Qui a été dense, surprenante, parfois chaotique, souvent brillante.
00:27Donc, 2025, c'est l'année où des séries qu'on croyait installer ont tout remis en question,
00:30où des créateurs et créatrices ont pris tous les risques et où les plateformes ont visiblement décidé de ne plus jamais nous laisser dormir.
00:37De sévérance à White Lotus, en passant par Stranger Things, The Pit ou encore Bref, l'offre a été pléthorique
00:41et je me suis donné la lourde tâche de tenter une émission récapitulative.
00:46Pour cela, je ne me suis évidemment pas seul, comme le personnage de Danny Ocean dans ce film de braquage de Steven Soderbergh,
00:51sorti en 2001, j'ai réuni une équipe de qualité supérieure.
00:55D'abord, Anaïs Bordage, journaliste indépendante, présentatrice du podcast Anaïs se fait des films.
01:00Bonsoir Anaïs.
01:01Bonsoir.
01:01Et ensuite, Olivier Joyard, émérite journaliste aux Auroc.
01:05Comment ça va ?
01:06Ça va, Médier.
01:07Bon, merci d'être là.
01:08Avec vous deux, on va revenir sur les séries qui ont marqué 2025, les confirmations, les déceptions éventuellement,
01:13les ovnis, les tendances qui se dessinent, les acteurs et actrices qui ont explosé,
01:16les plateformes qui ont gagné, celles qui ont pataugé.
01:19On va tenter de ne pas spoiler, mais on ne promet rien.
01:21Le grand récap des séries 2025, c'est tout de suite à la régulière.
01:25France Inter.
01:29À la régulière.
01:34Medimizing.
01:35Alors, Anaïs, Olivier, on en a un petit peu parlé en rentaine.
01:38Il y a eu énormément de choses cette année, de très bonnes choses, des choses moins bien,
01:42mais en tout cas, beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à regarder.
01:44On ne va évidemment pas réussir à être exhaustif.
01:47On va quand même prendre certains partis pris, notamment par les séries qui, je crois, vous ont plu à tous les deux
01:51et qui semblent aussi assez inévitables.
01:53Et j'aimerais peut-être commencer presque, non pas par le commençant, mais par la fin,
01:56c'est-à-dire quelque chose d'assez récent, c'est Pluribus,
01:58qui est donc série par le fameux créateur de Breaking Bad, Vince Gilligan,
02:02dont beaucoup de gens parlent, même ici dans cette émission.
02:05Pas mal d'invités qu'on a reçus récemment, la cite déjà en recommandation.
02:08On sent qu'elle a marqué.
02:10Qu'est-ce qui vous plaît dans cette série et en quoi elle vous semble importante, Anaïs ?
02:14Parce que vous avez tous les deux, je crois, été marqués par ce début de série.
02:18Oui, c'est un peu la pépite de fin d'année qui arrive comme ça
02:22et qui change tous les tops de fin d'année.
02:26Moi, j'aime beaucoup Breaking Bad, mais j'aime aussi énormément Better Call Saul.
02:30Certains disent que certains préfèrent Better Call Saul à Breaking Bad.
02:32C'est mon cas.
02:33C'est ton cas.
02:33C'est totalement mon cas.
02:34Et je pense que ce qui me plaît énormément dans Pluribus,
02:38c'est avant tout la performance de Réa Siorne,
02:40qui était la révélation de Better Call Saul.
02:42On sent que Vince Gilligan s'est dit, bon, il faut que je lui fasse sa propre série
02:46et que je la laisse briller à 1000%.
02:48Et c'est exactement ce qui se passe.
02:50Et évidemment, il y a aussi le fait que c'est une série très contemporaine
02:53qui est marquée par tout ce qu'on a vécu ces dernières années.
02:56Le confinement, les virus, le sentiment d'isolement très, très fort qu'on peut ressentir.
03:01Et aussi la division, la polarisation politique très, très forte
03:05qui est anéantie dans la série, puisque tout le monde ne finit par former plus qu'une seule entité.
03:12Oui, c'est ça exactement.
03:12C'est une histoire de cerveau connecté, si je ne dis pas de bêtises.
03:15Enfin, je n'ai pas encore regardé, moi.
03:16Je n'ai toujours pas compris, mais ce n'est pas si grave, en fait.
03:19Oui, d'accord.
03:19Non, mais c'est une histoire de virus qui, comme ça, décime la Terre
03:22en rendant tout le monde heureux, un peu moutonnier sur l'homme.
03:26Ils parlent tous de la même manière.
03:28En fait, la conscience de tout le monde est fusionnée en une seule et même conscience.
03:33Et donc, je sais exactement, j'ai le ressenti, les souvenirs et les compétences,
03:38par exemple, que toi, tu as aussi et que toi aussi, tu as, Olivier.
03:41C'est une forme d'intelligence commune partagée.
03:44C'est un virus gentil.
03:44Ça pourrait être un gadget.
03:46C'est un truc de science-fiction, je dirais, assez classique, finalement.
03:50Sauf que ce que Vince Gilligan fait, c'est une vraie inspection morale, en fait,
03:55de ce qui se passe en Amérique aujourd'hui.
03:58Ce qui se passe dans le monde, ce que tu disais, Anaïs,
04:00ces sentiments de solitude et de polarisation qui sont extrêmes.
04:04Et c'est vraiment une série extrême de tous les points de vue.
04:07Extrême dans la performance de l'actrice principale qui joue Carole.
04:11Extrême aussi dans la façon dont Gilligan se dit.
04:14Moi, je fais comme si j'habitais en 2007.
04:17Comme si je vivais il y a 15, 20 ans pour les séries.
04:20C'est-à-dire, moi, je fais les trucs comme je veux.
04:22Comme un auteur.
04:23On parlait de séries d'auteurs dans les années 2000.
04:26Breaking Bad est né en même temps que Mad Men.
04:28C'était vraiment ça qui était au goût du jour.
04:31Aujourd'hui, c'est plateformisé à mort.
04:33Donc, on se retrouve dans quelque chose qui est très, très différent.
04:35Et lui, il a carte blanche.
04:37Il est sur Apple TV.
04:38Parce que Breaking Bad.
04:39C'est ça.
04:40Il a la carte.
04:41Il a la carte, mais il en fait quelque chose.
04:43C'est-à-dire qu'il ne se repose pas du tout sur ses lauriers.
04:45Déjà, il avait, je dirais, terminalisé le héros masculin toxique
04:50avec Breaking Bad, puis Better Call Saul.
04:53Et là, évidemment, il passe à une héroïne.
04:56Oui, c'est ça.
04:56On passe de l'anti-héros à l'anti-héroïne.
04:58Ça aussi, c'est hyper contemporain.
04:59C'est très contemporain.
05:00Et puis, chaque épisode est hyper différent.
05:04Le premier est presque, je dirais, un film apocalyptique en miniature comme ça.
05:08Et ensuite, il y a des choses beaucoup plus...
05:11Il y a un truc dans la jungle, une espèce de voyage qui se passe vers l'épisode 5, 6.
05:15Il y a plein de choses très différentes.
05:17C'est très, très riche.
05:18Tu as dit quelque chose, une série d'auteurs, et tu as cité Apple TV.
05:21On pourra après parler des plateformes, notamment avec d'autres séries
05:23qui ont notamment été produites par Apple TV,
05:25qui est une plateforme, mais qui est aussi un studio, en fait,
05:28Apple TV, puisqu'ils produisent vraiment des choses.
05:30Et c'est intéressant parce qu'aujourd'hui,
05:33on peut avoir le sentiment que beaucoup de séries sortent comme ça
05:35et on entend de plus en plus cette idée comme quoi Apple TV,
05:38c'est presque, on va dire, c'est le nouveau HBO,
05:41qui était cette chaîne qui a sorti extrêmement,
05:44enfin, beaucoup de très bonnes séries dans les années 2000.
05:45Je ne sais pas si c'est vrai, Olivier, je te vois grimacer,
05:46mais en tout cas, est-ce que vous avez le sentiment, peut-être,
05:48que c'est la plateforme qui a cette envie un peu de proposer
05:53un contenu un petit peu qualitatif, supérieur,
05:55de sortir aussi peut-être moins de choses, parfois,
05:57mais plus qualitatif et d'avoir peut-être une réflexion un peu,
06:00presque à l'ancienne, comme une chaîne de télé des années 2000.
06:03Est-ce que vous avez le sentiment que c'est ça ou pas du tout,
06:05c'est une plateforme comme les autres pour vous ?
06:07Je dirais que ces dernières années, c'est vrai que j'ai vu
06:10beaucoup de prises de risques dans la programmation de Apple TV,
06:15avec des idées qui auraient pu sembler peut-être moins grand public.
06:19On peut penser à Séverance, par exemple,
06:20qui est une des autres grandes séries de l'année,
06:22avec la saison 2, qui était très attendue.
06:23Très autorisante aussi.
06:25For All Mankind, pour moi, c'est une des meilleures séries
06:27de ces dernières années.
06:28C'était aussi Apple TV.
06:29C'était une série qui avait une ambition folle
06:31et qui avait en même temps les codes de la télé à l'ancienne.
06:35C'est un peu ce que tu disais avec Vince Gilligan aussi.
06:38C'est ça que j'aime bien, effectivement, dans certaines de ses séries.
06:41C'est le cas de Slow Orces aussi, qui est sur Apple TV.
06:43C'est des séries qui se souviennent de ce qui a fait la beauté des séries
06:47il y a quelques années.
06:49Après, le nouvel HBO, je pense que HBO reste le nouvel HBO.
06:54Oui, HBO reste HBO.
06:56Voilà, mais c'est vrai qu'il y a des propositions intéressantes sur Apple TV.
07:01Qu'est-ce que tu penses de ça, Olivier ?
07:02Moi, je ne crois plus trop au fait qu'on puisse dire un studio créatif à l'ancienne.
07:07Je pense qu'Apple TV se joue avec cette idée.
07:11Mais le secret, c'est d'accepter de perdre de l'argent.
07:15Donc, ils ont ces petits trucs qu'on a tous et toutes, presque.
07:19C'est-à-dire les iPhones, pour gagner beaucoup d'argent d'un côté.
07:22Et puis, même si ce n'est pas des vastes communicants exactement,
07:25je crois que ça compte en plusieurs centaines de millions,
07:27les déficits annuels de la branche production de Apple TV.
07:30On voit à chaque fois que les castings sont souvent exceptionnels.
07:33C'est vraiment, par rapport aux autres plateformes,
07:36effectivement, ils ne les vivent pas sur les moyens.
07:38Non, ce n'est pas un modèle économique vraiment viable, en fait.
07:41C'est un moment qui se passe à Hollywood.
07:43C'est aussi une façon de profiter du bordel que c'est ailleurs.
07:46C'est-à-dire que Netflix se sont remis un peu dans la vague,
07:50donc ça va, mais on voit que c'est l'explosion.
07:52Il y a eu une grève il n'y a pas si longtemps.
07:54Il y a l'IA qui change tout.
07:55Tout le monde s'interroge, en tous les cas, sur le fait que ça change tout.
07:58Il y a énormément d'incertitudes, il y a des baisses de production.
08:02En gros, tout le monde est déprimé.
08:04Et tout le monde a peur de prendre des risques.
08:07Et c'est peut-être ça qui leur permet de se démarquer à Apple.
08:10C'est ce que tu dis, ils ont l'argent qui leur permet de prendre des risques aussi.
08:13Mais combien de temps ça va durer ?
08:13Franchement, je ne suis pas très optimiste.
08:16Je propose qu'on écoute un morceau, un peu plus optimiste que toi, Olivier.
08:20C'est le morceau d'un artiste suisse qui s'appelle Macala.
08:23Il vient de faire son grand retour.
08:25D'ailleurs, il vient d'annoncer un zénith, ce qui a surpris beaucoup de gens.
08:28Mais il va évidemment le remplir.
08:30Le morceau s'appelle Hôtel Yotsuya.
08:32Peu de rapport avec les séries dont on parle aujourd'hui.
08:33Mais j'avais envie qu'on l'écoute.
08:35Macala, dans la régulière.
08:55Viens nous voir, on est posé dans le noir.
08:59Slim K, tire une latte.
09:01Suis l'odeur, roule un light, tu pleines.
09:03Parlons bref, gros, fais-nous pas un grunt.
09:05On l'a, on l'étale.
09:07L'étale, même avec l'étale.
09:08Parce que c'est pas un plaisir qu'on l'étale.
09:11Wow, je m'élève.
09:13Quoi ?
09:13Je rêve.
09:14Comment ça, des factures de ma boîte aux lettres ?
09:16Ce qui est qui, comment qui tourise mes genèves ?
09:18À chaque statut, je mérite une statue.
09:20J'espère que c'est clair, bichette.
09:22Bientôt, je fais un feat avec toi.
09:24Ta carrière explose, je me réveille, fiche S.
09:26Je sais pas si on a des vies antérieures,
09:28mais je sais que je suis une merde dans aucune entre-être.
09:30Ok, sans aucune gangstaire.
09:32Quelques grammes, tu nous en fais des tonnes.
09:34Tu t'es pris pour un Tony, des Tony.
09:36Nous, on prend pour un Tommy, des Tommy.
09:38Un bouffon qui sait manger des peufres atomiques.
09:40Personne t'écoute, ça t'étoile.
09:41Il y a des refs qui veulent quitter le Reinté,
09:43mais le Reinté est long comme dans Olivier Tom.
09:45Le monde est driveé par la folie des hommes.
09:47J'ai été élevé par la plus forte des femmes.
09:49Un seul de ses regards peut désormais, désormais.
09:52Tu comprends tout, je viens désormais.
09:53Je suis là pour régner des années, des années.
09:56Regarde en face, c'est des années.
09:58Je vais remplir des bagues, faut garder vos bagues.
10:00Elle me drague.
10:01En plus, c'est des fées me marier qui me drague.
10:03C'est quoi ça ? Je suis qui, moi ? Le seigneur des anneaux ?
10:05Non, mon karma, je dois penser à mon karma.
10:07J'ai déjà mon quota de rageux qui regardent mal.
10:09Si tu trouves pas une raison de vivre,
10:11cherche pas une raison de me casser les couilles, putain.
10:13Tu m'as vu sur scène.
10:15Je les fume, tu sais.
10:17Ceux qui s'aiment, récoltent.
10:19Je suis mon propre pote.
10:21Les vénes ont pop comme boue,
10:23mais comme bouletti.
10:24Tu dis que tu kiffes la vérité.
10:27M'oblige pas à verrer.
10:28Pour voir si t'es apte à parler quand ?
10:31Si t'es pas là, jusqu'à l'aller.
10:32Si tu veux mensonge, je te laisse le suicide.
10:34Et écoute la feu, tu risques de glisser.
10:36Aujourd'hui, le vide est très bien habillé.
10:38Mais sans les caméras, il galère à briller.
10:40Alors que si le message est clair,
10:42le message éclaire les cœurs mènent.
10:43Y'a du chemin, bande de slaves.
10:45Personne va vous save.
10:46C'est cause de vous, les types restent, il faut le dire.
10:49Bien fort, fausse hype, fausse tri.
10:52C'est cause du kick, le rap français est proche de la police comme Sting.
10:56Slim, tire une.
10:58Ils vont, ils veulent passer de smoke.
10:59Il y a beaucoup de médias qui sont bons.
11:02Bon qu'un uniforme, c'est le rap.
11:04Ils leur jettent des fleurs quand ils sont up.
11:06Écoute les verrous, perdent leur grip.
11:09Tout d'un coup, ils nous parlent d'originalité.
11:13Le mainstream porte toujours le même string.
11:16Makara Hotel Yotsuya.
11:17En attendant, j'espère, un album à venir.
11:20France Inter.
11:23Mehdi Maizy.
11:25À la régulière.
11:26Nous sommes avec Olivier Joyard et Anaïs Bordage
11:29pour parler des meilleures séries de l'année 2025.
11:32Et vous m'avez tous les deux envoyé quelques coups de cœur.
11:34Et je commence avec toi, Olivier,
11:35parce que tu as parlé d'une série
11:37qui était elle aussi sur Apple TV+,
11:39et on vient de parler d'Apple TV,
11:40c'est The Studio.
11:41Je crois que tu as aimé.
11:43Carrément, oui.
11:43Anaïs, je crois que tu as moins aimé.
11:45Oui, on peut dire ça.
11:46Donc, je ne vais pas sortir les gants de boxe.
11:48Mais en tout cas, c'est intéressant.
11:49Effectivement, je l'ai regardé également.
11:50J'ai été, j'avoue, subjugué, moi, par cette série.
11:53J'ai adoré la série que ce soit sur le plan esthétique.
11:56J'ai trouvé ça drôle.
11:57Enfin, je trouvais que c'était entourage en bien.
11:59C'est pas faux.
12:00Il y a quelque chose comme ça dans le casting.
12:02Qu'est-ce qui t'a plu, toi, Olivier, dans cette série ?
12:05Donc, série de Seth Rogen et de Evan Goldberg.
12:09C'est ça.
12:10Ils sont deux.
12:11Ils sont assez amis depuis longtemps.
12:12Et Seth Rogen, c'est vraiment pour moi le point fort,
12:14le point d'entrée.
12:15Ça raconte comment un jeune cadre
12:18dans un studio hollywoodien
12:20se retrouve propulsé à la tête de la création de ce studio,
12:23enfin, la direction du studio.
12:24Qui est l'équivalent d'un Paramount,
12:25d'un énorme studio comme ça.
12:27Un peu, pas vraiment par hasard, mais presque.
12:30Et il n'est pas du tout prêt.
12:31Et il a des rêves de grandeur.
12:32C'est-à-dire qu'il veut faire des films en plan séquence.
12:34Oui.
12:35Enfin, pas tout à fait.
12:36Mais en tout cas, il se croit un peu dans les années 70.
12:39Il y a quelque chose de vintage dans son approche du cinéma.
12:41Puis en même temps, il se prend
12:42la réalité du marketing hollywoodien aujourd'hui.
12:46La réalité des tournages
12:48qui sont, pour le coup, absolument tous cataclysmiques.
12:51Et donc, la série, pour moi, était assez fine
12:53dans sa façon de sonder l'état d'une industrie.
12:56Moi, j'adore quand les séries,
12:57elles parlent de maintenant.
12:58Elles n'auraient pas pu être faites il y a deux ans.
13:01C'est vrai.
13:02Pour le coup, les séries, c'est fait pour ça, à mon sens.
13:05C'est-à-dire que ça intervient sur la culture
13:07au moment où elle se fait.
13:08Et donc, là, j'ai l'impression d'avoir une prise,
13:11d'être branché, une perf sur ce que c'est
13:14qu'Hollywood aujourd'hui.
13:15Ce n'est pas une série parfaite non plus.
13:16Il y a peut-être des traits de caricature
13:18qui vont un peu loin et qui, du coup,
13:20décrédibilisent le propos.
13:21Mais malgré tout, d'une façon générale,
13:23je me suis beaucoup, beaucoup amusé.
13:24C'est amusant.
13:25Et puis, il y a aussi un vrai amour du cinéma
13:28avec certains partis pris.
13:29Il y a cet épisode où il y a une forme de quête.
13:32Je crois que c'est l'épisode avec Zac Efron.
13:33Et du coup, finalement, tout est filmé
13:35comme un film noir des années 50.
13:37où il fait de reconnaître du coup un chapeau
13:39et un imperméable.
13:40Et ça devient un détective.
13:42Et c'est assez rigolo.
13:43Oui, exactement.
13:43Ils reçoivent des pitches
13:44de la part de réalisateurs hollywoodiens
13:46pour faire les faux films
13:47qui sont à l'intérieur des nouveaux épisodes
13:48qui vont tourner.
13:49Je ne sais pas si tu le souviens.
13:51Donc maintenant, tout Hollywood a envie
13:53d'être dans le studio.
13:55Anaï, ça t'a un peu moins plu ?
13:56Oui, moi, en fait, justement,
13:59ce côté caricatural dont je parlais, Olivier,
14:01m'a un peu déplu.
14:02J'ai trouvé que c'était trop poussif.
14:05La petite batterie jazz en permanence derrière.
14:08Évidemment, c'est voulu.
14:09C'est censé être assez anxiogène.
14:11Tout se passe toujours très mal.
14:13Mais je pense que c'est déjà
14:15un type de récit qui ne me plaît pas trop.
14:17Mais là, j'avoue que j'ai trouvé ça
14:19un peu trop maximaliste.
14:21Et je voyais un peu trop l'intention,
14:23les ficelles en permanence.
14:24L'épisode que tu citais de film noir,
14:26c'est celui que j'ai le moins aimé.
14:27Parce que, justement, je les voyais
14:29dans leur petite salle de scénariste.
14:31À se dire, génial, on va faire
14:32un pastiche de film noir.
14:34Et donc, en fait, ça me sort du récit.
14:35Je n'arrive jamais à vraiment rentrer dedans.
14:37Je trouve que le personnage principal
14:38de Seth Rogen a un problème d'écriture.
14:41Ça me rappelle un peu le personnage
14:42de Steve Carell dans la saison 1
14:43de The Office,
14:44où ils n'ont pas encore décidé
14:45si c'est un gentil bouffon.
14:46Un mec sympa.
14:47Ou si c'est vraiment quelqu'un
14:48d'extrêmement antipathique
14:50qu'on doit aussi détester.
14:52Et ce qui est paradoxal,
14:53c'est que j'ai quand même hâte
14:54de voir la saison 2.
14:55Je sais que Seth Rogen a fait des repérages
14:57notamment à Venise, à la Mostra.
14:59Donc, je pense qu'il va peut-être parler
15:00aussi du circuit des festivals.
15:01Je suis assez intéressée de voir ça.
15:03Et c'est vrai que tout le côté insider
15:04dont je parlais, Olivier, me plaît bien.
15:06Mais c'est plus sur la forme.
15:07Je trouve qu'ils en font un petit peu trop.
15:10Et voilà, moi, c'était un petit peu
15:12trop agaçant pour que j'arrive
15:14à totalement rentrer dedans.
15:15Alors, autre plateforme, Netflix,
15:17avec une série que tu as citée
15:18également, Olivier,
15:19mais qui a beaucoup parlé en 2025,
15:21c'est Adolescence,
15:23donc série de Philippe Barantini.
15:25Tu l'as vu aussi, j'imagine.
15:27Un analyse qui a vraiment
15:28beaucoup, beaucoup, beaucoup marqué.
15:29Qu'est-ce qui, là, aussi,
15:30t'a plu dans cette série ?
15:32Au-delà peut-être d'une certaine
15:33de l'aspect technique aussi.
15:34Ouais, alors, Barantini,
15:36il a juste réalisé un.
15:37C'est Jack Thorne et Stephen Graham
15:39qui l'ont créé ensemble, je crois,
15:41et produite.
15:42Et Jack Thorne qui a écrit.
15:45Non, je dis ça parce que c'est vraiment
15:46une sorte de travail d'équipe un peu dingue.
15:48Oui, oui, OK.
15:48Et c'est allé, donc, effectivement,
15:50jusqu'au plus haut sommet de l'État,
15:51comme on dit.
15:52Je pense qu'ils vont infliger cette série
15:54à des ados en salle de classe, maintenant.
15:56Enfin, c'est ce qui est censé être...
15:58Mais je ne me rappelle plus du nom
15:59de la personne qui est ministre
16:00de l'Éducation nationale en ce moment,
16:02parce que ça a changé récemment.
16:04Exactement.
16:04Et donc, je...
16:05Mais je sais qu'à chaque fois,
16:07on parle de ça.
16:08Et donc, c'est vraiment aussi
16:09une série qui intervient
16:10dans la société.
16:11Moi, ce que j'ai trouvé fort,
16:12c'est que c'est la variété
16:14des quatre épisodes.
16:15Donc, c'est une mini-série, déjà.
16:16C'est-à-dire qu'il n'y aura pas
16:18de saison 2, en tous les cas,
16:19pour l'instant.
16:19Ça a été confirmé, je crois,
16:20qu'il n'y aura pas de saison 2,
16:21effectivement.
16:21Et c'est vraiment le savoir-faire
16:24anglais à son meilleur,
16:25c'est-à-dire prendre un pan
16:26de la société, mettre comme ça,
16:28vraiment à la fois une loupe
16:31et un miroir, et comme ça,
16:33gratter là où ça fait mal.
16:35Donc, moi, j'ai trouvé,
16:36à part le dernier épisode
16:37que j'aime beaucoup, beaucoup moins,
16:38qui me semble complètement décalé,
16:39puisqu'il est...
16:40Pour ceux qui ne l'auraient pas vu,
16:42enfin, ce n'est pas si grave,
16:42on peut spoiler, on a le droit
16:43de divulgacher, comme on dit.
16:46Ah, vas-y, fais-toi plaisir.
16:47Non, mais il se passe,
16:48alors que l'enfant n'est déjà
16:50plus avec ses parents,
16:52qu'il n'a plus le droit
16:53de les voir.
16:54L'enfant, donc, ce jeune homme
16:55qui aurait commis un crime
16:56en assassinant une de ses camarades
16:58de classe.
16:59Et j'ai trouvé la série,
17:01en fait, très forte
17:03sur ce qu'elle raconte.
17:04Elle s'appelle l'adolescence
17:06et tout le monde a parlé
17:06de masculinisme, etc.
17:08Donc, effectivement,
17:08c'est une grande partie
17:09de la série,
17:09mais cette espèce de distance
17:11qu'il y a entre le monde
17:12adolescent et le monde réel,
17:14ou en tout cas,
17:14le monde des adultes,
17:15je trouve que la série
17:16est assez forte et assez fine
17:17pour à la fois filmer
17:19tout le monde en même temps,
17:20notamment cette scène incroyable
17:21entre père et fils
17:22dans l'épisode 2
17:23où le fils explique Internet
17:25à son père,
17:26ou Instagram,
17:27ou les émojis,
17:28ce que ça veut dire
17:29en 30 secondes chrono,
17:30comme ça.
17:31Moi, j'ai trouvé ça
17:32assez stupéfiant.
17:33Donc, ça fait vraiment du bien
17:34une série Netflix
17:35qui, comme ça,
17:37intervient sur la société
17:38de manière aussi pertinente.
17:40Et dont on a beaucoup parlé.
17:41On sent que ça a parlé
17:42à énormément de personnes
17:42et que ça a vraiment traversé
17:43effectivement,
17:44notamment les générations.
17:45Anaïs, ça t'a aussi plu ?
17:47Non, pas trop.
17:48Je vais être la mauvaise langue
17:51sur ces deux séries.
17:53Mais j'ai été complètement frappée
17:55par le premier épisode
17:56que je trouvais très très fort.
17:57Et je trouve qu'après,
17:58ça dégringole un petit peu.
17:59Et je pense que j'ai été aussi
18:00a posteriori
18:01un peu agacée
18:02par tout le discours
18:03qu'il y a eu autour
18:04parce que je trouvais
18:05que la série
18:06ne décortiquait pas grand-chose
18:08au final
18:08sur cette masculinité.
18:10Et on en a fait beaucoup
18:11effectivement dans les médias
18:12sur tout ce que ça racontait.
18:14Mais à part cette séquence
18:15dont tu parles
18:15où il y a le décryptage
18:17des émojis
18:18que j'ai trouvés super.
18:19Le reste de la série
18:20pour moi
18:21se résume
18:21à de très bonnes performances
18:24et notamment Stephen Graham
18:25mais aussi au gimmick
18:27du plan séquence.
18:28Voilà, il faut le dire
18:28c'est que tout est en plan séquence.
18:29Donc on en a beaucoup parlé.
18:31Et ça, ça marche extrêmement bien
18:32dans le premier épisode.
18:33C'est coup de poing,
18:35enfin tous les clichés
18:36un peu qu'on peut sortir là-dessus.
18:38Et comme tu le dis Olivier
18:39dans le dernier épisode,
18:40ça ne se justifie pas du tout.
18:41Et en fait,
18:42je ne voyais plus que la forme
18:44ou la tentative
18:44de faire rentrer le récit
18:46dans cet objectif de forme aussi
18:48plutôt qu'un récit
18:49qui allait encore une fois
18:50me happer.
18:51Donc j'ai quand même été émue.
18:53J'ai un cœur,
18:54j'ai pleuré à la fin.
18:56Moi, je n'ai pas pleuré du tout.
18:57Ah, donc tu n'as pas de cœur.
18:58Non, je n'aime pas cette fin.
18:59Mais c'est une fin
19:00de réconciliation étrange.
19:01En fait, plus j'y pense,
19:02moins j'aime cette série
19:03malgré l'effet très fort
19:05qu'elle m'a fait
19:06avec ce premier épisode.
19:08Je trouve qu'au final,
19:09on peut la montrer à l'école
19:10si on veut, mais je ne trouve pas
19:11qu'on y apprend grand-chose.
19:12En tout cas, puisqu'on parlait
19:13de plan séquence,
19:13on a aussi beaucoup
19:14dans The Studio.
19:15Ce sont deux choses
19:16que ces séries ont en commun.
19:19On continue à parler
19:20des séries 2025.
19:28Et je pense qu'il est temps
19:29de parler de la série de l'année
19:31selon toi, Anaïs.
19:33Tu l'as dit,
19:33c'est The Pit
19:34pour que tu sois plus positive.
19:36Alors pour le coup,
19:37vous l'avez tous les deux cité.
19:39Beaucoup de gens aussi
19:40en ont parlé.
19:40C'est un peu une série,
19:41moi personnellement,
19:42que je n'avais pas vu venir,
19:43que j'ai découvert un peu
19:44sur le tard,
19:45avec un acteur
19:45qui s'appelle Noah Wilde.
19:47D'ailleurs,
19:48parce que c'est une série
19:48qui se passe dans un hôpital
19:49et je crois que ce qui est
19:50assez drôle,
19:50c'est que lui avait été connu
19:52essentiellement pour son rôle
19:53dans Urgence à l'époque.
19:54Il est abonné aux hôpitaux.
19:57Qu'est-ce qui vous a plu ?
19:58Je crois qu'il y a une réalisation
19:59qui est finalement
20:00assez presque brute.
20:02Je n'ai pas vu la série,
20:03mais c'est ce que j'ai cru comprendre.
20:04C'est qu'il y avait
20:04assez peu d'artifices.
20:06Donc, c'est vraiment
20:06la vie d'un hôpital
20:07à Pittsburgh.
20:10C'est une série
20:11qui est très immersive.
20:13Encore une fois,
20:14comme The Studio Adolescence,
20:15on pourrait la résumer
20:16à son concept.
20:16C'est-à-dire que c'est juste
20:18une série qui se déroule
20:19sur une garde à l'hôpital.
20:21Donc, c'est quasiment
20:22en temps réel.
20:23Et on va suivre
20:23les mêmes personnages
20:24de médecins,
20:25mais aussi de patients
20:26sur toute la saison
20:27qui sont en train
20:28de gérer multiples cas
20:30qu'on va croiser
20:31dans un service d'urgence.
20:32Mais ce qui est très très fort,
20:34effectivement,
20:35c'est que le dispositif
20:37n'est pas trop frappe-à-l'œil.
20:39Et donc,
20:40frappe-à-l'œil,
20:41c'est comme ça qu'on dit
20:41t'as pas l'œil ?
20:41T'as pas l'œil,
20:42mais on a tous compris.
20:44On avait qu'il faut
20:44l'avoir compris.
20:46Il n'y a pas de musique.
20:48Il y a une réalisation
20:49effectivement assez immersive,
20:51mais pas trop
20:53dans l'esbrouf.
20:55Et ce que j'aime beaucoup,
20:56c'est qu'on s'attache
20:57énormément à tous les personnages.
20:58Et moi, je pourrais voir
20:5912 saisons de The Pit
21:00s'il y en a,
21:01un petit peu comme Urgence
21:02d'ailleurs à l'époque.
21:03T'étais fan d'Urgence aussi ?
21:04C'est une série que t'aimais bien ?
21:05Oui, j'ai beaucoup aimé Urgence.
21:07Et c'est vrai que ça me manque
21:08en fait,
21:09le fait de pouvoir
21:10m'investir émotionnellement
21:12dans une série
21:13sur plusieurs années
21:14avec des personnages
21:15dont le destin
21:17va vraiment m'affecter.
21:18S'ils ont une peine de cœur,
21:19s'ils ont un problème de santé,
21:21ça va vraiment me toucher,
21:22comme c'était le cas
21:23quand je regardais des séries
21:25quand j'étais plus jeune.
21:26Et The Pit réussit
21:27vraiment à faire ça.
21:27Ce n'est pas une mini-série,
21:29c'est vraiment une série
21:29qui peut s'installer
21:30dans la durée.
21:31Et j'ai vraiment envie
21:32de voir ce qui va arriver
21:33à tous ces personnages
21:33dans la saison 2
21:34et les futures saisons.
21:35Donc ça,
21:36ça a très très bien marché sur moi.
21:37Et pour les personnes
21:37qui ont regardé Urgence à l'époque
21:39et pas encore The Pit,
21:40l'acteur jouait
21:41Docteur Carter,
21:42qui est un personnage culte
21:44de la série.
21:45Oui, c'était un des personnages
21:46principaux dès le pilote
21:48et qui est resté,
21:49je crois,
21:49durant les 15 saisons.
21:50Ça a été peut-être
21:51le seul acteur principal
21:52à rester.
21:53Et c'est vrai que j'espère
21:55qu'il n'y aura qu'un 162 pit.
21:56Ils ont eu d'ailleurs,
21:57ils se sont collés
21:57des procès quand même
21:58parce qu'on leur a dit
21:59attention les gars,
22:00vous faites quasiment
22:00la même chose que nous.
22:02Ça n'a pas marché finalement.
22:03Et ça reste donc
22:04une série qui raconte
22:06l'état de l'hôpital contemporain.
22:08Donc c'est très très...
22:09Enfin, je dirais,
22:10il suffit d'aller n'importe où
22:11en France dans un hôpital
22:12et on verra de pit également
22:13d'une autre manière.
22:15Et c'est aussi construit
22:17sur la nostalgie
22:18des spectateurs et spectatrices
22:19qui ont connu Urgence.
22:20Et en France quand même,
22:21c'est assez particulier
22:22parce que je pense qu'on est beaucoup
22:24à être nés aux séries
22:25un peu modernes, contemporaines
22:27avec Urgence.
22:28En tout cas,
22:28une certaine génération.
22:29Je ne dirais pas
22:30que les gens d'aujourd'hui
22:31sont nés avec ça,
22:31mais ça s'est terminé en 2009.
22:34Donc il y a plusieurs générations
22:36qui ont vu Urgence en tout cas.
22:37Et là,
22:38The Pit reprend le flambeau
22:39d'une certaine façon
22:40en l'actualisant évidemment.
22:42Il y a la crise Covid
22:43qui est passée par là.
22:44Ce n'est pas forcément
22:45la meilleure partie d'ailleurs
22:45de la série des flashbacks
22:47sur le traumatisme du docteur.
22:48Non, c'est un petit peu appuyé.
22:49Mais c'est vrai que ça brasse
22:50beaucoup de sujets contemporains.
22:52Ça parle de la crise des opioïdes.
22:54Ça parle de...
22:57Du droit à l'avortement aussi.
22:58Oui, d'avortement.
22:59C'est ça.
23:00Et ce qui est intéressant,
23:01c'est que si on la compare
23:01à Hippocrate, par exemple,
23:03on voit quand même
23:03un hôpital dans The Pit
23:04qui est en bien meilleur état.
23:06En tout cas, visuellement,
23:08c'est des lumières très blanches.
23:10On a l'impression
23:11que c'est un hôpital
23:11qui a quand même pas mal de budget.
23:13Et malgré ça,
23:14on a des médecins
23:14qui sont vraiment à bout,
23:16qui n'arrivent plus
23:16à faire correctement leur travail.
23:19Et donc, c'est vraiment
23:19très, très intelligent.
23:20Et il y a une multitude
23:21de personnages.
23:22Et vraiment,
23:23on s'attache à tous ces personnages
23:25de la première
23:26à la dernière minute.
23:27Donc, la série est disponible
23:28sur Max,
23:29si je ne dis pas de bêtises.
23:30Et puisque, Olivier,
23:31tu parais de nostalgie,
23:32je pense qu'il est temps aussi
23:33de parer d'une série
23:34qui a fait un grand retour.
23:36Enfin, la saison 5,
23:37en tout cas,
23:37qui doit être sa saison finale.
23:38Et qui est quand même
23:38une série qui a beaucoup joué
23:39sur la nostalgie.
23:41Au moins, au départ,
23:42c'est Stranger Things,
23:44qui est une série,
23:45moi, personnellement,
23:46que j'ai adorée
23:47dès la saison 1.
23:49et qui, plus ça allait,
23:51et puis j'ai commencé
23:51un petit peu à me désengager.
23:53Même s'il y a une énorme attente,
23:55est-ce que vous,
23:55vous êtes encore dans le train
23:56Stranger Things ?
23:57Est-ce que vous appréciez
23:59la première partie
23:59de la saison qui est sortie ?
24:01Quel est votre rapport
24:02aujourd'hui avec cette série ?
24:03On entend le générique
24:04pendant qu'on parle.
24:05Anaïs,
24:06quel rapport tu as
24:06avec la série aujourd'hui ?
24:08C'est un événement,
24:08en tout cas,
24:09la saison 5.
24:10Un petit peu comme toi.
24:11Alors moi,
24:11j'ai sauté sur le train
24:13pour la saison 5
24:14parce que je l'avais abandonné
24:16vraiment à la saison 2.
24:17j'en avais déjà marre.
24:19Et là,
24:20plus par devoir professionnel,
24:21en fait,
24:21je me suis dit
24:22je vais regarder,
24:22c'est la dernière saison.
24:24Et à ma grande surprise,
24:25j'ai trouvé ça
24:25plutôt réussi.
24:27Le côté horrifique
24:28est vraiment
24:29très bien développé,
24:30je trouve.
24:31Les personnages
24:32sont très attachants.
24:35Et en fait,
24:35je crois que ce qui me déplaisait
24:37au début de la série,
24:38c'était son côté référentiel,
24:40mais sans assumer
24:41non plus totalement.
24:41C'est-à-dire que c'est
24:42totalement du Stephen King,
24:43des Gronys, etc.
24:44mais avec des clins d'œil
24:46très appuyés.
24:47Et là,
24:47ce que fait cette nouvelle saison,
24:49c'est au lieu d'avoir
24:50des clins d'œil,
24:51d'assumer totalement
24:52les références.
24:53C'est-à-dire que ça cite
24:53énormément d'œuvres
24:55pop culturelles.
24:56Et en même temps,
24:56Stranger Things,
24:57on sent aussi
24:58qu'elle a développé
24:58sa propre mythologie.
25:00Et que donc,
25:00au lieu d'aller piocher
25:01dans des archétypes
25:02qu'on a déjà vus
25:03mille fois,
25:03genre les méchants russes
25:04qui sont très méchants,
25:05etc.
25:06Là,
25:07dans cette saison,
25:07j'ai l'impression
25:08qu'on pioche
25:08dans le catalogue
25:10Stranger Things
25:11qui a été développé
25:12au fil des saisons.
25:13Et ça marche beaucoup mieux,
25:13je trouve.
25:14C'est plus frais, en fait.
25:15Oui, c'est assez
25:15auto-référentiel.
25:16Puis surtout,
25:17il y a eu une autre série
25:18un peu sur les mêmes thématiques
25:19qui est inspirée
25:20de Stephen King aussi.
25:22C'est-à-dire
25:22Bienvenue à Derry,
25:23enfin ça,
25:23qui est sorti
25:24il y a quelques semaines
25:25et qui, moi,
25:26me semblait hyper faible
25:27par rapport à ce que j'ai vu
25:28là de Stranger Things.
25:30Donc, ça m'a rehaussé
25:31mon désir
25:31pour Stranger Things.
25:32Et là,
25:32ce que je trouve,
25:34c'est que,
25:34évidemment,
25:34c'est quand même
25:35avant tout
25:35une série sur
25:36comment les peurs
25:39enfantines
25:39se mêlent
25:40aux peurs primitives
25:41de l'Amérique,
25:42je dirais.
25:42Et là,
25:43ça devient
25:44une vraie série
25:45sur la sortie
25:46de l'enfance.
25:47Alors,
25:47ça met longtemps
25:47quand même
25:47parce que les acteurs
25:48jouent des personnages
25:49qui sont beaucoup
25:50plus jeunes qu'eux.
25:51Il y a un truc
25:52très étrange
25:53sur le vieillissement
25:54de ce groupe d'acteurs
25:55et d'actrices
25:56qui sont quand même...
25:57Moi,
25:57c'est presque
25:58ce qui me fascine.
25:59J'ai l'impression
25:59de me demander
26:00mais ils ont quel âge
26:01au fait ?
26:01Ils sont censés être adolescents ?
26:03Est-ce qu'ils sont censés être...
26:04Il y a quelque chose
26:05de vraiment bizarre.
26:05On les a connus tout petits,
26:06c'est vrai,
26:06il y a déjà...
26:07Oui, c'est ça.
26:07Et maintenant,
26:08ils ont 10 ans
26:08et ça se bloque.
26:09Il y en a qui ont peut-être
26:1035 ans,
26:10les acteurs,
26:11quasiment.
26:12C'est vrai que ça a commencé
26:13il y a 10 ans,
26:13en fait,
26:13Stranger Things.
26:14Donc, oui,
26:15à cet âge-là,
26:15ça change.
26:16Ça, c'est vraiment
26:16la beauté intrinsèque
26:17des séries.
26:18Ça peut arriver au cinéma,
26:19mais c'est même en littérature,
26:20mais c'est quand même rare
26:21qu'il y ait quelque chose
26:22d'aussi incarné
26:23sur le vieillissement,
26:25même la fin de la jeunesse.
26:26Mais ça marche très bien,
26:27je trouve.
26:28Très bien.
26:28Bon, ben,
26:29avis en tout cas
26:30aux personnes
26:30qui sont descendues
26:32du train au fur et à mesure.
26:33La saison 5,
26:33a priori,
26:34mérite en tout cas,
26:35vaut le coup.
26:36Je vous propose
26:36qu'on écoute un morceau,
26:37un morceau qui est vieux,
26:39mais qui a été remis
26:41au goût du jour
26:42grâce à une saison
26:42précédente de Stranger Things.
26:43C'est le morceau
26:43de Kate Bush,
26:44évidemment,
26:45Running Up That Hill,
26:46qui est rentrée
26:47numéro 1 au Billboard
26:4837 ans après sa sortie,
26:50grâce à Stranger Things,
26:51vous l'entendez.
26:52Et on se l'écoute,
26:53évidemment,
26:53parce que c'est toujours
26:54cool d'écouter
26:54Kate Bush.
26:55It doesn't hurt me
27:03Do you want to feel
27:06how it feels
27:08Do you want to know
27:10that it doesn't hurt me
27:12Do you want to hear
27:15about the deal
27:16they're making you
27:19It's you and me
27:26And if I only could
27:28I'd make a deal
27:30with God
27:31And I'd get him
27:32to swap our places
27:34Be running up that road
27:36Be running up that hill
27:38Be running up that building
27:41See if I only could
27:46You don't want to hurt me
28:01But see how deep
28:04the word lies
28:05Underwear and tear it
28:08in what's under
28:10Oh, there is thunder
28:13in our hearts
28:14Is there so much heat
28:17for the ones we love
28:18Oh, tell me we both
28:22matter, don't we
28:23Be running up that hill
28:24Be running up that building
28:26You don't want to hurt me
28:31It's you and me
28:31It's you and me
28:33It's you and me
28:35It's you and me
28:35You won't be unhappy
28:37If you're only good
28:39I'd make a deal with God
28:42And I'd get him
28:42to swap our places
28:45Be running up that road
28:47Be running up that hill
28:49Be running up that building
Écris le tout premier commentaire